Portrait de la jeune infante Marie-Thérèse, attribué au peintre Velazquez et à son atelier. Velazquez était peintre officiel de la cour d’Espagne, il réalisa de très nombreux portraits des princesses royales, à partir de 1623 et durant les dix dernières années de son activité.
L’infante, future reine de France et épouse de Louis XIV est ici âgée d’une quinzaine d’années. Son visage grave est encadré d’une lourde perruque blonde garnie de plumes, de nœuds roses et de bijoux, se détachant sur les plis d’un rideau vert. Elle est représentée en buste de trois quarts, les avant-bras s’arrêtant curieusement à la naissance des deux poignets. Ce cadrage, inhabituel et presque étrange, serait dû à l’initiative d’un officier du roi Joseph Bonaparte de découper le buste dans la toile originale du Palais Royal de Madrid lors de la retraite des français en 1812.
Il existe au Kunsthistorisches Museum Vienna une réplique identique de ce portrait qui nous éclaire sur le mode habituel du fonctionnement de l’atelier de Velázquez quant à l’exécution des portraits royaux : le maître réalisait lui-même un premier portrait, et l’atelier se chargeait des répliques requises, parfois commandées en de nombreux exemplaires. (Source :© RMN – Grand Palais (Musée du Louvre) / Gérard Blot)
Robespierre
13 juin 2020 @ 07:34
c’est incroyable de voir sur ce jeune visage toutes les caractéristiques Habsbourg. Mais tous ces mariages consanguins…
Roselilas
14 juin 2020 @ 04:36
La fille aînée d’Astrid de Belgique lui ressemble.
👑 MIKA 😷🦋
14 juin 2020 @ 08:45
Ce n’est pas un compliment ! 😅
Lionel
14 juin 2020 @ 09:02
fois A vue de nez, les enfants de Lorenz et d’Astrid descendent 59 fois de la reine Marie-Thérèse
Karabakh
15 juin 2020 @ 23:02
Oui, voilà. C’est explicable. 😉
Edwige
15 juin 2020 @ 18:37
Joachim aussi. Les autres moins.
milou
13 juin 2020 @ 07:39
Un peintre du clair-obscur, lui aussi!
J’aime beaucoup, aussi!
Leonor
13 juin 2020 @ 09:06
Le fonctionnement de l’atelier de Velasquez était tout à fait habituel à l’époque. Rubens procédait de même. Ces peintres étaient des chefs d’entreprise, et c’était normal.
S’agissant de princesses royales, les portraits multiples étaient destinés … à mettre ces demoiselles à l’encan. Autrement dit, à les mettre sur le marché du mariage en envoyant l’image de leur minois etc dans les diverses cours européennes . Une pratique là aussi usuelle.
Ca se fait toujours : voyez les diverses donzelles plus ou moins titrées que leurs mères
étalent sur Instagram et compagnie, quand elles ne s’y répandent pas elles-mêmes.
Robespierre
14 juin 2020 @ 10:11
Oui, vous avez raison de parler d’ateliers. A Florence, Verrocchio n’agissait pas autrement et il a formé de fameux artistes. Et pour le reste vous avez aussi raison. Je pense qu’Instagram comme les peintres d’autrefois sait gommer les imperfections de ces demoiselles. On voit des photos de Camille Gottlieb prises sur le vif qui montrent une personne qui ne se retrouve pas sur les clichés expurgés qu’elle envoie tous azimuts. Cela m’a frappé. D’un côté une fille bien en chair et de l’autre une sylphide aux airs éthérés.
Cyril
15 juin 2020 @ 15:48
Et oui, Robespierre, ça s’appelle des filtres.
ciboulette
13 juin 2020 @ 11:53
On ne peut pas dire qu’elle soit vraiment jolie , et ces vêtements écrasants ne l’avantagent pas . Mais elle est jeune .
josaint vic
13 juin 2020 @ 17:00
Magnifique peintre, j aime voir et revoir la Reddition de Breda quand je vais au Prado
Lionel
13 juin 2020 @ 17:20
Vous n’êtes pas seul à le penser. Louis XIV, la voyant pour la première fois, fut assez déçu. Sa mère, Anne d’Autriche, s’en aperçut. Elle prit soin de faire habiller et coiffer Marie-Thérèse à la française avant la nuit de noces et, ainsi transformée, l’épouse devint, pour le roi, tout à fait comestible.
(Source : Le mariage du Roi-Soleil, Claude Duneton, Albin Michel 1986)
Trianon
14 juin 2020 @ 10:00
je me demande quel choc c’était quand on vous mettait une miniature sous le nez, et qu’on voyait un laideron, et qu’on voit disait » tiens, voila ta promise » ( même choc au masculin également:))
et qu’en plus, il fallait se dire que forcément le portrait était flatteur .Quelle époque!
Lionel
15 juin 2020 @ 12:24
Vous pouvez en avoir une assez bonne approximation aujourd’hui si vous dragouillez sur Internet et que vous passez à l’acte et rencontrez la personne. La photo du net ne sera pas forcément tout à fait raccord avec ce que vous avez en face de vous.
Précisons aussi que la reine, pour le goût du 17e siècle, n’était pas d’une grande beauté mais n’était absolument pas considérée comme un laideron.
Trianon
16 juin 2020 @ 19:33
vos propos sont très vrais, je n’avais pas pensé à faire le rapprochement avec la dragouille sur internet, vu que je ne la pratique pas..:) mais oui, la comparaison est appropriée!
Mayg
13 juin 2020 @ 13:03
Quelle horreur cette perruque.
COLETTE C.
13 juin 2020 @ 16:29
Magnifique peintre !
Teresa2424
13 juin 2020 @ 17:07
Excelente pintor
Cosmo
13 juin 2020 @ 17:41
Cela me fait penser immédiatement à « La Folie des Grandeurs »…
Nivolet
14 juin 2020 @ 09:47
Nein! Nein! Nein! Que ce film est drôle et que dire d’Alice Saprich!!
Robespierre
14 juin 2020 @ 10:12
Oui, et ce film était très bien fait question accessoires et décors. La musique aussi était de premier choix.
Trianon
14 juin 2020 @ 17:17
Nein, mein Liebe, ich bin confortable..quel film! j’adore!
Cosmo
13 juin 2020 @ 19:01
C’est elle qui aimait tant le chocolat qu’elle donna naissance à une fille noire.
Lionel
14 juin 2020 @ 09:02
Légende
Charlotte (de Brie)
14 juin 2020 @ 09:05
Oui le chocolat était si épais qu’il s’était déposé dans les entrailles de la reine au point d’altérer le teint de l’enfant;..
Etait ce Nabo qui se chargeait de porter ledit chocolat à la reine qu’il couvait d’un tendre regard, qui dixit le médecin pouvait avoir troublé les facultés reproductrices de la reine ! ce à quoi le roi répondit » Faillait il qu’il ait le regard pénétrant ! »
Enfin c’est ce que l’on raconte.
Cette petite princesse Marie Anne je crois fut déclarée morte assez rapidement après sa naissance, puis réapparut quelques années plus tard à l’abbaye Notre Dame de Meaux en tant que novice avant de prendre le voile sous le nom de Soeur Louise Marie de Ste Thérèse au couvent des Bénédictines de Moret sur Loing.
Son portrait est à la Bibliothèque Sainte Geneviève à Paris : La Mauresse
Jean Pierre
14 juin 2020 @ 10:04
Votre statue risque d’être taguée.
Gérard
14 juin 2020 @ 11:41
On dit aujourd’hui que la mauresque de Moret serait plutôt la fille de Louis XIV que de la reine. C’est cher Cosmo la thèse qui prévaudrait mais à mon sens ce sera toujours un mystère.
ciboulette
14 juin 2020 @ 19:59
Je pense comme vous qu’il s’agit plus vraisemblablement d’une fille illégitime de LouisXIV , qui avait moult aventures , c’est connu . En revanche , je ne vois pas la reine Marie-Thérèse tromper le roi !
Mayg
14 juin 2020 @ 12:53
Elle aimait aussi la compagnie d’un page noir. D’où la naissance de celle qui deviendra sœur Louise Marie Thérèse.
Gérard
14 juin 2020 @ 18:42
Les reines de France accouchaient en public et si elle avait eu un enfant noir à la naissance on l’aurait forcément su. C’est pourquoi on pense aujourd’hui qu’il s’agit plutôt d’une fille du roi avec une servante noire. D’autant que les visiteurs qui se pressèrent pour la voir dans son couvent constatèrent qu’elle ressemblait au roi.
Cosmo
15 juin 2020 @ 10:39
Chère Gérard,
La ressemblance avec Louis XIV ne signifie rien car Marie-Thérèse était sa double cousine germaine.
Mais il vrai que les reines de France accouchant en public, la naissance d’un enfant noir aurait fait défaillir la Cour et réjoui l’Europe.
Il est tout-à-fait possible que le père en ait été Louis XIV. Mais combien de servantes noires comptait le palais ? Et pourquoi la cacher au fin fond d’un couvent ?
Bref, le mystère reste entier. Il complète celui du Masque de Fer…
Amitiés
Cosmo
Karabakh
15 juin 2020 @ 23:05
Exactement. C’est impossible que cette jeune mauresque soit la fille de Marie-Thérèse, puisque la reine devait accoucher en public et donc, cela se serait su.
Auberi
13 juin 2020 @ 19:03
’une lourde perruque blonde’ : On dit souvent d’une personne qu’elle est blonde alors qu’elle est châtain clair, pour moi cette perruque sur ce portrait n’est pas blonde.
On voit souvent sur des tableaux des reines ou autres VIP censées être blondes dixit leurs biographies, mais qui ne le sont pas. Comme Diane de Poitiers par exemple où sur aucun portrait n’apparaît sa pseudo célèbre blondeur, et à cette époque pas de perruques. Bon après ça ne m’empêchera pas de dormir…
Val
13 juin 2020 @ 20:29
La pauvre Marie Thérèse quelle vie !! Une misère
Cosmo
14 juin 2020 @ 21:12
N’exagérons rien. Il y avait plus malheureux qu’elle au Royaume de France.
Dominique Charenton
13 juin 2020 @ 21:08
Don Diego Rodriguez de SILVA y VELASQUEZ (1599-1660), l’illustre peintre
épousa en 1618 à Séville Juana Pacheco de Miranda, fille du peintre Francisco Pacheco
d’où
donna Francisca VELASQUEZ y PACHECO (1619-1658)
épouse en 1634 don Juan Bautista Martinez del Mazo (1609-1687) ,1er peintre de la cour comme successeur de son beau père
d’où
donna Teresa Martinez del Mazo y Velasquez (1648- )
épouse en 1666 au château de Finale (Ligurie)
don Pedro Casado de Acevedo ( -1707)
d’où
don Isidore Casado de Acevedo y del Mazo (1667- Venise 1733)
créé marquis de Monteleon le 24 12 1701
plénipotentiaire au traité d’Utrecht
ambassadeur à La Haye
épouse en 1698 donna Maria Francisca de Velasco (1677- Paris 1709)
fille naturelle de don Francisco de Velasco ( né en 1649) lui même
fils naturel du 8e duc de FRIAS
d’où
don Antonio Casado y Velasco (Milan 1703- Bruxelles 1749)
marquis de Monteleon
épouse en 1721 à Helsingborg
Margaretha Huguetan van Gyldensteen (1702-1750)
» à côté d’un grand besoin d’indépendance elle était une nature très passionnée et à l’âge de 19 ans elle se fit enlever par don Antonio Casado, familier de la maison du comte de Gyldensteen.
Ils se sauvèrent en Scanie et se marièrent en 1721 à Helsingborg » Margaretha ne réintégra pas la maison paternelle, son père lui en voulût beaucoup de son
enlèvement. Cependant il se réconcilia avec son gendre sous la
condition que sa fille pourrait professer la religion protestante et que le jeune couple vivrait à La Haye »
d’où
Henriette Susanna Casado de Monteleone ( La Haye 1725- Sonderborg 1761)
épouse en 1746 à Soroe
Heinrich VI comte REUSS J.Linie zu KÖSTRITZ (1707-1783)
d’où
Friedrike Luise comtesse REUSS J. Linie zu KÖSTRITZ (Copenhague 1748-1798)
épouse à Berlin en 1767
Johann Christian II comte zu SOLMS BARUTH (1733-1800)
d’où
Amalie comtesse zu SOLMS BARUTH (1768-1847)
épouse en 1789 à Köstritz
Karl Ludwig prince zu HOHENLOHE LANGENBURG ( 1762-1825)
d’où
Ernst prince zu HOHENLOHE LANGENBURG (1794-1860)
épouse en 1828 à Londres
Feodora princesse zu LEININGEN (1807-1872)
d’où
Adélaïde princesse zu HOHENLOHE LANGENBURG (1835-1900)
épouse en 1856 à Langenburg
Friedrich
duc de SLESVIG HOLSTEIN SONDERBOURG AUGUSTEMBOURG (1829-1880)
d’où
Augusta Viktoria de SLESVIG HOLSTEIN SONDERBOURG AUGUSTEMBOURG
dite » Donna » ( 1858-1921)
épouse en 1881 à Berlin
Wilhelm II , empereur Allemand et roi de PRUSSE (1859-1941)
d’où
Viktoria Luise de PRUSSE ( 1892-1980)
épouse en 1913 à Berlin
Ernst Auguste de HANOVRE, duc de BRUNSWICK (1887-1953)
d’où
Friedrika de HANOVRE (1917-1981)
épouse en 1938 à Athènes
Paul I roi de GRECE ( 1901-1964)
d’où
Sophie de GRECE (1938)
épouse en 1962 à Athenes
Juan Carlos I roi d’ESPAGNE (1938)
d’où
Felipe VI, actuel roi d’ESPAGNE
Sources principales utilisées :
GHdA Fürstliche Häuser Band IV 1956 pages 563/564
Ysenburg : Die Ahnen der Deutschen Kaiser und Könige page 120
Huberty , Allemagne Dynastique VI et VII familles alliées : Casado
E.van Biema : Les Huguetan 1918
dominique
qui enfant s’imagina tel Don Quichotte » que rien ne serait plus beau pour lui , plus utile pour sa patrie, que de ressusciter la chevalerie errante en allant lui même à cheval , armé comme les paladins , ….redressant les torts, réparant les injustices «