Tout à fait Néoclassique car au XVIe siècle, les pieds du lit étaient prolongés par quatre colonnes qui soutenaient le ciel et les rideaux garnissaient la totalité du bâti. Ce qui n’est pas le cas sur cette photo de Cheverny où ce lit sans colonnes est recouvert sur toute sa longueur par un ciel de lit accroché au plafond ou au mur comme le sont les lits dits à la duchesse qui sont seulement apparus vers 1650. La différence est flagrante comparée au lit d’Henri IV exposé au musée de l’Occitanie.
Ce site permet d’avoir une meilleure connaissance du fameux lit du château de Foix que vous évoquez.
Henri III de Navarre qui devait être Henri IV de France vint à cinq reprises dans son comté de Foix entre 1572 et 1589.
En particulier le roi a pu venir à Pailhès entre le 30 novembre et le 1er décembre 1579 alors qu’il rentrait dans son château de Mazères.
Il se rendait alors en effet généralement dans le château des comte de Foix à Mazères (Ariège), château qu’il fit restaurer mais qui fut détruit peu après au début du XVIIe siècle. Il est très possible que le roi se soit arrêté en chemin au château de Pailhès au nord de Foix où il était chez son ami Jacques de Villemur-Pailhès qui avait été nommé gouverneur du comté en 1566.
Aucun document ne vient préciser que le lit en question a servi à Henri IV mais il a été conservé dans ce château jusqu’à la vente de l’édifice en 1990 et c’est manifestement un lit du XVIIe siècle.
Pendant quatre siècles il a été dans une même pièce qu’on appelait la chambre du roi.
En 1991 le lit a été acheté par le Conseil général de l’Ariège et il a été placé au château de Foix en 2006 après une restauration longue et difficile, restauration du châlit et des garnitures entre 1994 et 1998.
Le lit a été classé en 1965. Le châlit en bois a été réadapté à une époque ancienne mais à une date inconnue. Les garnitures extérieures remarquablement réalisées au point de Hongrie datent du début du XVIIe siècle. On observe toutefois que les garnitures extérieures sont des garnitures d’un lit à colonnes et que les garnitures intérieures sont celles d’un lit à la française
Tel qu’il a été remonté le lit est un lit de bout dit à la française.
Gèrard, effectivement en regardant mieux la photo, je viens de remarquer dans l’axe des quatre montants la décoration en formes de vases caractéristique de la première partie du XVIIe siècle. Quoiqu’il en soit, ni le lit de Foix, ni celui de Cheverny n’ont pu servir de couche à Henri IV car tous deux sont du XVIIe siècle, l’un de la première partie, l’autre de la seconde.
La chambre est appelée la chambre du roi mais aucun roi n’y a dormi. C’était en tout cas la chambre où l’on logeait les hôtes illustres. L’ancien château de Cheverny qui existait du temps d’Henri IV a été presque entièrement rasé au début des années 1630 et reconstruit au goût du jour. Mais le lit serait celui qui accueillit Henri IV lors de son passage dans l’ancien château. Ce lit à baldaquin mesure 2 mètres de long sur 1 mètre 60 de large. Il est recouvert de soie aux broderies persanes du XVIe siècle.
La chambre est en outre décorée de tapisseries qui ont été tissées vers 1640 d’après des cartons de Simon Vouet et représentent des travaux d’Ulysse, d’après l’Odyssée, elles proviennent d’une des manufactures de Paris antérieures aux Gobelins. Six des tapisseries sont dans la chambre et deux sur le palier de ladite chambre. Les bordures de ces tapisseries sont parmi les plus belles de l’époque. Le plafond à caissons à l’italienne est lambrissé de peintures évoquant, aussi au-dessus de la cheminée et en dessus-de-porte, l’histoire de Persée et d’Andromède inspirée des Métamorphoses d’Ovide, et plus bas de 30 scènes d’une autre histoire d’amour, celle de Théagène et Chariclée tirée des Éthiopiques d’Héliodore d’Émèse, cette histoire plaisait beaucoup au temps de la Renaissance, et ces peintures sont de Jean Mosnier (1600-1656) qui travailla pour Marie de Médicis et auquel on doit aussi à Cheverny entre autres La Mort d’Adonis (tué par un sanglier à l’instigation d’un rival amoureux) qui se trouve dans la salle d’armes. Le prie-Dieu date d’Henri III, les deux chaises sont Louis XIII et les fauteuils sont Louis XIV et recouverts de tapisseries de la manufacture royale d’Aubusson.
Les rideaux et baldaquins servaient à garder la chaleur ,préserver- un peu – l’intimité.
Muscatine il existe des lits clos en bois moins poussiéreux mais contre-indiqués aux claustrophobes.
DEB
3 octobre 2019 @ 07:12
Si le roi avait des insomnies, il y avait de quoi se distraire !
Muscate-Valeska de Lisabé
3 octobre 2019 @ 17:55
Très drôle chère DEB…Bravo!😄👌
septentrion
4 octobre 2019 @ 16:12
DEB,
Grâce à sa lampe de poche alors…
Muscate-Valeska de Lisabé
5 octobre 2019 @ 15:52
…Grâce à sa bougie au risque… 🎼 d’alluuuuumer le feu!🔥🔥😉🎵🎶
Neoclassique
3 octobre 2019 @ 07:54
Il me semble fort peu probable qu’Henri IV ait dormi dans ce lit qui, avec son baldaquin ouvert, est typiquement Louis XIV et même fin Louis XIV…
Baboula
3 octobre 2019 @ 17:56
Bien vu Néoclassique ! Seul le matelas est d’époque .
Corsica
3 octobre 2019 @ 21:32
Tout à fait Néoclassique car au XVIe siècle, les pieds du lit étaient prolongés par quatre colonnes qui soutenaient le ciel et les rideaux garnissaient la totalité du bâti. Ce qui n’est pas le cas sur cette photo de Cheverny où ce lit sans colonnes est recouvert sur toute sa longueur par un ciel de lit accroché au plafond ou au mur comme le sont les lits dits à la duchesse qui sont seulement apparus vers 1650. La différence est flagrante comparée au lit d’Henri IV exposé au musée de l’Occitanie.
https://musees-occitanie.fr/musees/chateau-des-comtes-de-foix/collections/arts-decoratifs/
Gérard
6 octobre 2019 @ 16:23
https://journals.openedition.org/insitu/24228
Ce site permet d’avoir une meilleure connaissance du fameux lit du château de Foix que vous évoquez.
Henri III de Navarre qui devait être Henri IV de France vint à cinq reprises dans son comté de Foix entre 1572 et 1589.
En particulier le roi a pu venir à Pailhès entre le 30 novembre et le 1er décembre 1579 alors qu’il rentrait dans son château de Mazères.
Il se rendait alors en effet généralement dans le château des comte de Foix à Mazères (Ariège), château qu’il fit restaurer mais qui fut détruit peu après au début du XVIIe siècle. Il est très possible que le roi se soit arrêté en chemin au château de Pailhès au nord de Foix où il était chez son ami Jacques de Villemur-Pailhès qui avait été nommé gouverneur du comté en 1566.
Aucun document ne vient préciser que le lit en question a servi à Henri IV mais il a été conservé dans ce château jusqu’à la vente de l’édifice en 1990 et c’est manifestement un lit du XVIIe siècle.
Pendant quatre siècles il a été dans une même pièce qu’on appelait la chambre du roi.
En 1991 le lit a été acheté par le Conseil général de l’Ariège et il a été placé au château de Foix en 2006 après une restauration longue et difficile, restauration du châlit et des garnitures entre 1994 et 1998.
Le lit a été classé en 1965. Le châlit en bois a été réadapté à une époque ancienne mais à une date inconnue. Les garnitures extérieures remarquablement réalisées au point de Hongrie datent du début du XVIIe siècle. On observe toutefois que les garnitures extérieures sont des garnitures d’un lit à colonnes et que les garnitures intérieures sont celles d’un lit à la française
Tel qu’il a été remonté le lit est un lit de bout dit à la française.
Corsica
8 octobre 2019 @ 05:34
Gèrard, effectivement en regardant mieux la photo, je viens de remarquer dans l’axe des quatre montants la décoration en formes de vases caractéristique de la première partie du XVIIe siècle. Quoiqu’il en soit, ni le lit de Foix, ni celui de Cheverny n’ont pu servir de couche à Henri IV car tous deux sont du XVIIe siècle, l’un de la première partie, l’autre de la seconde.
kalistéa
3 octobre 2019 @ 08:45
ça m’étonnerait ! sent-il toujours les pieds sales et l’ail ?
Danielle
3 octobre 2019 @ 11:10
Le plafond à caissons est beau.
Il y a trop de tapisseries dans cette chambre, un peu de tissu uni aurait été mieux.
aubert
3 octobre 2019 @ 12:21
Le lit est-il aussi authentique que le marquis ?
Gérard
3 octobre 2019 @ 16:24
La chambre est appelée la chambre du roi mais aucun roi n’y a dormi. C’était en tout cas la chambre où l’on logeait les hôtes illustres. L’ancien château de Cheverny qui existait du temps d’Henri IV a été presque entièrement rasé au début des années 1630 et reconstruit au goût du jour. Mais le lit serait celui qui accueillit Henri IV lors de son passage dans l’ancien château. Ce lit à baldaquin mesure 2 mètres de long sur 1 mètre 60 de large. Il est recouvert de soie aux broderies persanes du XVIe siècle.
La chambre est en outre décorée de tapisseries qui ont été tissées vers 1640 d’après des cartons de Simon Vouet et représentent des travaux d’Ulysse, d’après l’Odyssée, elles proviennent d’une des manufactures de Paris antérieures aux Gobelins. Six des tapisseries sont dans la chambre et deux sur le palier de ladite chambre. Les bordures de ces tapisseries sont parmi les plus belles de l’époque. Le plafond à caissons à l’italienne est lambrissé de peintures évoquant, aussi au-dessus de la cheminée et en dessus-de-porte, l’histoire de Persée et d’Andromède inspirée des Métamorphoses d’Ovide, et plus bas de 30 scènes d’une autre histoire d’amour, celle de Théagène et Chariclée tirée des Éthiopiques d’Héliodore d’Émèse, cette histoire plaisait beaucoup au temps de la Renaissance, et ces peintures sont de Jean Mosnier (1600-1656) qui travailla pour Marie de Médicis et auquel on doit aussi à Cheverny entre autres La Mort d’Adonis (tué par un sanglier à l’instigation d’un rival amoureux) qui se trouve dans la salle d’armes. Le prie-Dieu date d’Henri III, les deux chaises sont Louis XIII et les fauteuils sont Louis XIV et recouverts de tapisseries de la manufacture royale d’Aubusson.
Leonor
3 octobre 2019 @ 17:04
Ils étaient si petits, les gens, à l’ époque. Comment dormir dans un truc aussi court ?
Francois
4 octobre 2019 @ 12:41
Leonor, on dormait souvent assis
Mais c’est illusion d’optique de croire ces lits petits
CatherineA
4 octobre 2019 @ 17:27
Moi aussi ,je me suis toujours demandé comment ils faisaient pour dormir assis .
Muscate-Valeska de Lisabé
3 octobre 2019 @ 17:56
J’aurais toujours eu peur que ces baldaquins poussiéreux me tombent sur la tête.
Baboula
5 octobre 2019 @ 08:32
Les rideaux et baldaquins servaient à garder la chaleur ,préserver- un peu – l’intimité.
Muscatine il existe des lits clos en bois moins poussiéreux mais contre-indiqués aux claustrophobes.
Mayg
4 octobre 2019 @ 00:19
Décoration un peu trop chargée à mon goût.
Muscate-Valeska de Lisabé
6 octobre 2019 @ 22:36
On appelle ça des cercueils,dans mon pays,Baboula ma Mie😲😉😄
GUY
7 octobre 2019 @ 11:41
Quel gachis , tant de splendeur pour faire coucher un roi qui empestait et qui obligeait ses maitresses a ne pas se laver non plus !