Souvenirs et portraits de la haute société parisienne et cosmopolite de la Belle époque à la Seconde guerre mondiale. Avec esprit et nostalgie, Pringué (1885-1965) décrit, en chroniqueur habile et passionné, ces salons où les femmes, dans des chatoiements de soie et de bijoux, s’entourent de souverains en exil, de princes et de ducs, d’aristocrates, de diplomates, de gens de lettres, d’élégants en habit, enfin, de ce qu’on appelle alors le « gratin ». Des salons parisiens aux châteaux, des chasses à courre aux cercles les plus chics, l’auteur nous fait vivre dans l’intimité et l’exubérance publique des noms qui claquent encore dans l’imaginaire collectif : Youssoupof, Boni de Castellane, la Païva, La Rochefoucauld, Rohan, Deux-Siciles, La Tour d’Auvergne, Broglie, Tour et Taxis, Wagram, Bibesco, Orléans-Bragance, Bourbon-Parme, les grands ducs russes, le sultan du Maroc, le maharadjah de Kapurthala et tant d’autres -dont on trouvera fort opportunément l’index en fin d’ouvrage- qui forment les personnages d’exception de cette pièce à huis clos. Un témoignage de « ce temps où, du moins pour quelques-uns, il était bien agréable de vivre ». Important index, entièrement revu, de plus de 1 000 noms de la société mondaine, littéraire et artistique. (Note de l’éditeur – Merci à Alberto)
« 30 ans de dîners en ville », Gabriel-Louis Pringué, Editions Lacurne-En d’autres temps, 2012, 444 p.
Cosmo
8 mars 2013 @ 07:28
Ce livre est un ouvrage de référence pour qui aime ou veut connaître la société aristocratique d’avant-guerre.
Avec « Le Journal » de l’Abbé Mugnier, « 30 ans de dîners en ville » donne une idée exacte de ce que signifait l’expression « la fleur des pois ». Marcel Proust dans « A la Recherche du Temps Perdu » donna une vision de cette société, idéalisée par le prisme de son génie mais peut-être moins vraie.
Les trois oeuvres ensemble donnent une bonne idée de ce fut la « Belle Epoque », du moins dans le grand monde, en France, avec un rien de nostalgie et de snobisme.
Valeska
8 mars 2013 @ 08:53
Vous résumez parfaitement,si cher Cosmo,l’idée que l’on s’en fait…Comme toujours ;)
Très amicalement à vous.
HRC
8 mars 2013 @ 11:28
cher Cosmo, on lit toujours avec ses lunettes et j’ai lu Proust (sauf derniers survolés seulement) dans une mauvaise période de ma vie.
est-ce pour cela que j’ai vu l’attachement du Narrateur mais aussi son désenchantement ?
Palatine
8 mars 2013 @ 12:50
Bizarre, en 1900 cet homme avait 15 ans. Qu’a-t-il pu voir de ces salons ?
Cosmo
8 mars 2013 @ 14:37
Chère Palatine,
Que ce soit pour l’Abbé Mugnier, Gabriel-Louis Pringué ou Marcel Proust leur période mondaine s’étale de manière différente et avec un décalage, essentiellement de 1890 à l’après-guerre.
Et à 20 ans, un jeune homme de famille sortait déjà dans le monde.
Amicalement
Cosmo
Pierre-Yves
8 mars 2013 @ 18:56
Les souvenirs mondains de Pringué commencent vers 1908-1909 et vont jusqu’à la veille de la seconde guerre mondiale. Ils sortent donc largement de ce qu’il est convenu d’appeler Belle Epoque.
Palatine
10 mars 2013 @ 10:10
c’est ce que j’ai pensé aussi.
visder
8 mars 2013 @ 09:32
Pringué, d’une très grande beauté, fils de magistrat parisien, a été lancé dans la société parisienne avant 1914 par le prince Félix Youssoupov dont il était l’amant.
Ses mémoires , ici rééditées le voient quasiment léviter , comme en extase, dans un univers mort, et largement mythifié par le souvenir.
Il faut lire également, dans la même veine, » 50 ans de panache » d’andré de Fouquières, l’arbitre des élégances 1900, parues a la même époque( années 50) et avec lequel il partage tant de points communs…..
Hélas, le moins qu’on puisse dire est que dans ces ouvrages, ni la franchise, ni l’esprit critique ne permettent d’échapper à l’ennui assez rapide: belle parce que princesse, spirituelle parce que marquise, élégante parce que duchesse…..avec Gaby-Lou, vlan dans le culte
Palatine
8 mars 2013 @ 14:08
Vous avez tellement raison, Visder. Ce genre de personnes qui trouvent les princesses belles, les duchesses spirituelles, existent encore.
Cosmo
8 mars 2013 @ 14:40
Visder,
On peut également lire les mémoires de Boni de Castellane, qui, lui, contrairement aux trois autres, était de ce monde aristocratique.
Bien à Vous
Cosmo
Padraig
13 mars 2013 @ 15:00
Cher Cosmo,
Comme vous le savez certainement « Boni » en fait, Boniface de Castellane est l’arrière grand père, côté maternel, du vicomte Alexis de Noailles époux de la princesse Diane d’Orléans.
Bien à vous.
Cosmo
14 mars 2013 @ 15:07
Cher Padraig,
Je l’ignorais. Je pensais même qu’il n’avait pas de descendance.
Cordialement
Cosmo
Padraig
16 mars 2013 @ 20:56
Bonsoir Cosmo,
Pour être un peu plus complet, la mère du vicomte Alexis de Noailles était Diane de Castellane décédée en 2007, petite fille de Boni(face) de Castellane et de son épouse Anna Gould.
Bien à vous.
Pierre-Yves
8 mars 2013 @ 18:59
Je suis assez d’accord avec votre jugement sur ce livre.
La Journal de l’abbé Mugnier me semble plus intéressant de ce point de vue car moins poli, moins lustré, moins vernissé, donc plus »vrai ».
Zeugma
8 mars 2013 @ 19:38
Visder,
Merci de nous apprendre que Pringué était l’amant de Félix Youssoupoff (dont je conseille la lecture des mémoires).
Vous parlez « d’ennui rapide », et c’est exactement ce que j’ai ressenti en feuilletant cet ouvrage dans une librairie prestigieuse de la rue de Rivoli, voisine d’un palace où séjournait Youssoupoff quant il venait à Paris, avant la guerre de 14.
Je me suis surpris moi-même en n’achetant pas le livre.
Lady Chatturlante
14 mars 2013 @ 18:58
D’une très grande beauté ? C’est une plaisanterie ?
Bon, si j’en crois la photo de couverture, il n’était pas laid, ni même quelconque, mais de là à en faire un Adonis, c’est vraiment exagéré.
Peut-être était-il « canon » pour les canons de l’époque !
Caroline
8 mars 2013 @ 11:34
Alberto,bien merci pour ce livre ‘piquant’ qui plairait surement à tous et a toutes!
Alberto
8 mars 2013 @ 11:35
Un correspondant m´a écrit le suivant:
« Ghislain de Diesbach qui a bien connu l’auteur écrit : « Ces souvenirs étaient intéressants; ils le sont restés en dépit de l’affêterie du style et, curieusement, cette affêterie, loin de nuire à l’ouvrage, ajoute à celui-ci un charme d’époque ».
L’autre livre de Pringué que je vous recommande : « Portraits et Fantômes (éditions Raoul Solar, 1951).
Il a aussi écrit « Revenants en habits de gala (Robert Laffont, 1955) mais ce sont des histoires romancées et à clés.
Dans un ouvrage posthume paru en 1954 » Tableau des moeurs de ce temps », Maurice Sachs lui consacre une page sarcastique sous le titre « Gaby-Lou » qu’il aurait sans doute modifié s’il avait vécu pour ne pas désigner trop clairement son modèle dont il révèle une autre face que celle du dîneur en ville …
Je crois que c’est de Pringué que quelqu’un a dit : « Il prend toutes les duchesses pour la vierge Marie » ! »
Xavier
8 mars 2013 @ 11:38
Si Cosmo le permet, j’ajouterais à son excellente liste un quatrième ouvrage, « Cinquante ans de panache », d’André Becq de Fouquières pour compléter son tableau de la Belle Epoque et de l’entre-deux-guerres.
Ce livre édité en 1951 n’a plus été réédité depuis lors, mais se trouve assez facilement chez les bouquinistes.
Cosmo
8 mars 2013 @ 14:38
Xavier,
Merci pour cet ajout !
Bien à Vous
Cosmo
Francine du Canada
8 mars 2013 @ 12:36
Voilà qui semble intéressant; je vais me le procurer.
COLETTE C.
8 mars 2013 @ 12:56
Tout un monde, en effet. Merci !
JAY
8 mars 2013 @ 13:26
Je l ai lu (achete chez Galignani), vraiment passionnant !!
Philibert
8 mars 2013 @ 13:42
Ce livre écrit par un auteur mort octogénaire il y a près d’un demi siècle montre un monde disparu, blessé mortellement par la deuxième guerre et achevé par les années yéyé.
Sic transit gloria mundi…
Mélusine
8 mars 2013 @ 13:45
La Belle Epoque de cette haute société là, décrite dans cet ouvrage, doit plonger le lecteur dans un monde aujourd’hui disparu, celui de Boni de Castellane, de Proust, de certains films de Luchino Visconti.
A lire et à rêver.
*gustave de montréal
8 mars 2013 @ 19:11
Quel beau dandy en couverture. Je comprends l’émotion de Félix Youssoupov.
Joséphine-Charlotte
8 mars 2013 @ 22:39
Avec ce pli de pantalon cassé bien comme il faut, cette moustache effilée au rasoir, le col montant amidonné, la canne qui ne sert à rien, on voit qu’il n’a jamais connu les stages sur une chaîne de découpe de volailles dans le froid et au petit matin, tiens.
Ah la vie de château, avec ses cuisinières, ses femmes de chambre, ses valets, ses maîtres d’hôtel, ses cochers, et des maîtres qui n’imaginent même pas ce que c’est que le vrai travail.
Trimez les pauvres, les riches ont besoin de vous.
Une belle vie terminée en août 1914, quand tout ce petit monde prit le chemin du front et quand on fit croire aux pigeons, déjà plumés et prêts à être mis au four, qu’il avaient gagné parce qu’on avait remplacé la purée par des petits pois :P
bianca
10 mars 2013 @ 15:45
Cette « Belle Epoque » ne fût belle que pour certains privilégiés comme vous le dites si bien Joséphine Charlotte..Elle fait toujours rêver malgré tout.
Philippe de Toulouse
9 mars 2013 @ 12:19
Dans la même catégorie et registre, vous pouvez ajouter à votre liste un autre ouvrage, « Mémoires de Consuelo Vanderbilt Balsan », chez Tallandier; traduit de l’anglais par Olivier Lableu.
Palatine
9 mars 2013 @ 13:23
J’ai ce livre chez moi en anglais et j’en déconseille la lecture car c est le triomphe de la langue de bois. Le duc de Marlborough était un personnage complexe et son ex-femme n’en dit rien. J’ai donné dernierement à un ami une bonne bio qui éclaire mieux la psychologie de ces personnages tout de même tres interessants. Mais il n’a pas été traduit en français.
Zeugma
9 mars 2013 @ 13:35
Philippe de Toulouse,
C’est avec plaisir que j’ai lu, il y a quelques semaines, les mémoires de Consuelo Vanderbilt,qui fut duchesse de Marlborough.
A mon avis, il faut consommer ce genre de livre avec modération, et ne pas lire que ça.
Ces mémoires d’hommes ou de femmes du monde ne valent la peine que s’ils apprennent quelque chose sur une époque, ce qui est la cas pour les mémoires de Consuelo ou s’il s’agit de littérature, et je pense à Proust, naturellement, ou … à Jean d’Ormesson.
Pour ajouter à la liste de nos internautes savants, je conseille les mémoires de la baronne Oberkirch, qui se passent en grande partie à la cour de Louis XVI et Marie-Antoinette, celles de madame de Boigne, sur une période qui va de la fin de l’ancien régime à la restauration et, bis repetita, les mémoires du prince Youssoupoff en deux parties : avant et après l’exil.
Alberto
10 mars 2013 @ 14:55
Tout à fait d´accord sur les mémoires de la baronne d´Oberkirch. Un livre passionant. Presque tous les livres des collections « Le Temps Retrouvé » et « Evelyne Lever » sont passionants mais celui-là encore plus.
Dominique Charenton
9 mars 2013 @ 18:09
Un extrait de cet ouvrage :
» Je faisais des séjours chaque été chez Mme de Lantivy [ Hélène de Cernovitz fille du grand écuyer du roi de Grèce Georges Ier et épouse du vicomte Guy de Lantivy de Trédion ]
dans son grandiose château des Perrais, près du Mans, dont elle avait héritée de sa tante, la marquise du Broc….
La terrasse de cette magnifique demeure du XVIIIème siècle embrassait un horizon de cent kilomètres. On apercevait une soixantaine de clochers…
….Une autre personnalité que je voyais durant mes séjours aux Perrais se trouvait être S.A.R. la duchesse de Madrid, née princesse de Rohan Guémenée en Autriche.
Veuve de Don Carlos, duc de Madrid prétendant au trône d’Espagne, elle demeurait à la tête du parti carliste, faisant une ardente campagne pour son beau-fils don Jaime.
Elle vivait en France. Très liée avec ma soeur et mon beau-frère, je l’avais rencontré chez eux à Pau, et la retrouvais régulièrement l’été aux Perrais. Elle se montrait très archiduchesse et férue d’étiquette; elle vivait encore suivant la tradition de la cour des Habsbourg, voyageant avec deux dames d’honneur, dont une Bretonne, Mlle de Lorgeril. Pour approcher la duchesse, il fallait demander audience à l’une des dames d’honneur qui l’accompagnaient, même habitant sous le même toit et la rencontrant plusieurs fois par jour. Naturellement, tous les châteaux des environs donnaient de grandes réceptions en l’honneur de la duchesse de Madrid, la traitant en souveraine.
Elle s’y attardait, tenant cercle de cour. Nous rentrions cinq minutes avant l’heure du dîner aux Perrais. La duchesse était intraitable quant à la question exactitude, et comme elle s’habillait en un tournemain, nous réalisions de véritables miracles à la manière de Fregoli, pour revêtir nos smokings en quelques secondes et être descendus dans la bibliothèque quand la pendule sonnait huit heures. Tout le monde réuni, on avertissait une des dames d’honneur, qui montait prévenir la duchesse de Madrid. Celle-ci apparaissait très digne, inclinant la tête devant les révérences plongeons des dames et les saluts profonds des hommes.Paul, le maître d’hôtel, qui ressemblait à un ambassadeur du Second Empire, et bien qu’âgé de 80 ans était plus alerte qu’un jouvenceau, ouvrait toutes les portes à deux battants et annonçait que Son Altesse Royale était servie. Elle goûtait beaucoup de s’entretenir avec le vieux comte de Cernowitz.
… Quelques fois dans le parc, pendant la promenade, la duchesse de Madrid sachant combien j’aimais Vienne, me faisait demander par sa dame d’honneur de bien vouloir venir bavarder avec elle. Elle me dit une fois : « » Voyez vous, les vainqueurs alliès commettent la pire des folies dont ils se repentiront sérieusement plus tard. Ils veulent détruire l’empire d’Autriche pendule de l’Europe. Ce Gallois violent et ignorant qu’est Lloyd Georg s’associe aux vues détestables du baron Sonino, Italien israélite, pour faire de l’Autriche une pauvre miette de pain ; mais cette miette de pain deviendra , par son impôssibilité à vivre, une bombe explosive. Il eut fallu la rattacher à la Bavière et à l’Allemagne catholique, on aurait alors créé un grand empire qui eût appaorté à l’Europe, la solidité d’un contre-poids entre l’Occident et l’Orient plein de menaces. Malheureusemnt votre grand clemenceau est anti-religieux.
Quant à Wilson, n’en parlons pas, il ignore l’Europe où il voudrait commander d’après des rêves idéologiques. » »
Un matin aux Perrais, vers 4 heures, m’étant réveillé au chant de rossignol, sans pouvoir me rendormir, je me décidais à descendre dans la bibliothèque pour chercher un livre.
Enroulé dans ma robe de chambre, traversant tout le château assoupi, je manquai de
m’évanouir en trouvant dans un salon encore éclairé, un monsieur très digne d’aspect,
imposant, vêtu d’une redingote gris fer, chaussé de guêtres blanches, le chapeau haut
de forme à la main, dans une tenue de gala, qui attendait figé dans un fauteuil. Je
m’excusais, réalisant que ce personnage était vivant et un non un revenant. Il m’avoua
qu’il venait d’arriver par le train de trois heures du matin, n’ayant pu avoir de
correspondances depuis sa petite cité provinciale pour d’autres trains, qu’étant un
fervent carliste, il était accouru pour l’audience que la duchesse de Madrid voulait
bien lui accorder dans la matinée, et qu’il attendait tranquillement. J’ai beaucoup
admiré cette fidélité de la foi monarchiste.
La duchesse de Madrid me disait un jour: « » L’assassinat de l’archiduc Rodolphe n’est
qu’un banal fait divers. On a tenu à l’auréoler de mystère et le nimber de tragique
poésie, mais le drame de Mayerling est tout autre chose « » Elle ne m’en narra pas
davantage et je n’ai jamais osé l’interroger plus avant. »
in Gabriel-Louis Pringuié, 30 ans de dîners en ville, 1948, pages 182 et 183
Dominique Charenton
9 mars 2013 @ 18:12
Un autre extrait :
» A ma grande joie, je rencontrais au château de Grosbois le comte Bernard de Gontaut-Biron [1854-1939 ]dont les filles, la comtesse Germaine de Gontaut et Mme J.Scheidecker, aussi spirituelle que son père, à qui elle ressemblait fort par l’intelligence, étaient les amies d’enfance des Wagram.
Etant, à un déjeuner, assis auprès de Mme Scheidecker, comme je m’extasiais de l’esprit de son père, elle me conta cette anecdocte que je tiens à répéter : une fin
d’après midi le comte Bernard de Gontaut arriva rue de Solférino pour rendre visite
à la princesse Amédée de Broglie [1857-1930];comme l’heure s’avançait la princesse
lui demanda de rester dîner :
« » Impossible, répliqua M.de Gontaut,
j’ai ma belle-mère en bas. » »
« » Mais comment, ne l’avez vous pas dit ?
Bernard, s’écria la princesse, je vais
immédiatement sonner pour qu’on la fasse
monter. » »
« » Inutile, fut la réponse, elle est dans
son cercueil, je la conduisais dans le
Tarn, et comme je suis en avance sur
l’horaire du train, je suis venu vous
voir en attendant. » »
Et Mme Scheidecker, d’ajouter en clignant de son oeil pétillant de verve : « » Mon père
avait profité de la voiture mortuaire pour faire ses visites. » »
A-t-il pris un verre chez Maxim’s, cela je l’ignore, mais on m’ a affirmé que c’est d’après cette aventure que l’anecdocte semblable a été placée dans la pièce du « » Chasseur de chez Maxim’s » ». Il était étourdissant de drolerie. »
in Gabriel-Louis Pringuié, 30 ans de dîners en ville, 1948, page 92
corentine
14 mars 2013 @ 23:43
je vous remercie beaucoup M Dominique Charenton pour vos extraits
Joséphine-Charlotte
10 mars 2013 @ 14:17
Ce monsieur Pringué était sans doute gay en fait, comme en témoignent ses réflexions sur les très beaux valets en livrée… ou ses descriptions des hommes : « Jacques de Lacretelle ressemblait alors à un jeune berger d’Arcadie, comme en rêvent les poètes. il paraissait avoir été posé sur la terre pour illustrer les chansons de Bilitis et avait l’air emprunté à une frise des Panathénées. » (p38). Le prince Félix Youssoupoff, décrit comme « le plus bel adolescent qui ait existé au monde » (p68).
Les anecdotes homosexuelles sont nombreuses également (p10, p67, p85, p87, p94, p138, p155, p167, p173, p193).
Il fréquente Hyde Park !! (p229), et n’hésite pas à parler des cas d’hermaphrodismes (p63 et p69).
Zeugma
11 mars 2013 @ 11:46
Bref, Pringué était un homme très moderne et en avance sur son temps.
C’est une découverte.
Alastair
17 mai 2014 @ 23:28
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Alastair
18 mai 2014 @ 21:55
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