Parution d’un ouvrage de haute qualité tant par les archives issues du Quai d’Orsay et de l’Elysée que par les photos mais aussi par son originale présentation « A la table des diplomates. Cinq siècles d’histoire de France racontée par ses grands repas ». De François Ier au dîner donné pour les chefs d’Etat de la planète à l’Elysée pour la Cop21, vous y découvrirez les menus servis, des anecdotes et aussi des recettes revisitées par certains des plus grands chefs du moment comme Pierre Troisgros, Ghislaine Arabian ou encore Stéphanie le Quellec, le tout conté par des historiens de renom (Hélène Carrère d’Encausse, François Kersaudy,..). Cet ouvrage est dirigé par Laurent Stefanini, ancien chef de protocole de la République française.
Revenons sur quelques grands dîners. Octobre 1961, le Général de Gaulle reçoit à l’Elysée le Shah d’Iran et sa jeune épouse Farah qui fut étudiante à Paris. On met pour l’occasion les petits plats dans les grands que ce soit pour la décoration de la table, le carton du menu et son contenu à savoir un consommé à la Royale, une timbale de filets de sole à la Normande, du faisan rôti Rambolitaine et fonds d’artichauts Nesselrode.
Elizabeth II a effectué plusieurs visites en France. A chaque fois, ses hôtes de l’Elysée veillent à mettre au menu du foie gras que la reine affectionne particulièrement. En 2004, le président Chirac sort le grand jeu pour la souveraine : sublimes décorations florales, couverts en argent Christofle, verres Baccarat sérigraphiés et un centre de table en argent massif.
Le dîner se compose d’une crème de brocolis (les potages ont été remis au goût du jour), foie gras à la gelée de Sauternes, cailles farcies aux morilles fraîches et braisées au Champagne, pommes sarladaises, fromages et dessert. Le tout arrosé de Château d’Yquem 1990 et de Mouton Rothschild 1988, tenant ainsi compte des préférences d’Elizabeth II pour les grands crus du Médoc, ainsi que de Champagne Dom Pérignon 1995 que la reine boira à titre exceptionnel, préférant son gin tonic.
« A la table des diplomates. Cinq siècles d’histoire de France racontée par ses grands repas », sous la direction de Laurent Stefanini, Editions L’Iconoclaste, 2016, 336 p. , 39 €
Muscate-Valeska de Lisabé
31 octobre 2016 @ 08:38
Je revois Jackie et comme toujours, je ressens pour elle de l’antipathie…
ami des Bataves
31 octobre 2016 @ 15:50
Vous avez bien raison, cette femme n’aimait que l’argent. Après son veuvage elle ne s’entoura que d’amies qui étaient riches et au besoin lui donnaient de l’argent. Quand elle était mariée à Onassis, elle alla à Teheran où le couple avait des amis. Le mari iranien de ce couple lui dit que si elle voulait aller faire des achats en ville il payerait tout. Elle y alla et exagéra et ses dépenses se montèrent à un montant astronomique, mais le monsieur paya tout de sa poche. Elle avait acheté des tas de choses en triple ou quadruple, c’en était indecent. Un peu plus tard, ces amis lui demandèrent de leur procurer un billet Olympic Airways pour aller en Grèce. Elle le leur procura et se fit payer rubis sur l’ongle. Elle ne le leur offrit même pas. Quand elle était encore mariée à Kennedy, elle revendait à un magasin de second hand de luxe ses vetements. Sa secrétaire (sous payée, parce que engagée à mi-temps on la faisait travailler full time) lui dit qu’il y avait une robe qui lui plaisait dans ces choses à vendre. Eh bien, au lieu de lui offrir cette robe, elle se la fit payer. Elle était terriblement mesquine mais voulait jouer la grande dame.
Je crois que si Onassis se détourna d’elle c’est à cause de son avidité. Elle achetait à tour de bras et puis revendait tout pour alimenter son compte en banque. La généreuse pension que lui faisait son mari ne lui suffisait sans doute pas.
Muscate-Valeska de Lisabé
1 novembre 2016 @ 12:19
Je crois aussi que Jackie était très cupide.
Mais je n’avais pas vos connaissances sur les détails de sa vie, qui nous éclairent davantage…
Merci à vous, Ami des Bataves.
Lili.M
31 octobre 2016 @ 16:25
J’ai lu quelques livres concernant cette « grande dame » : ce que je retiens c’est surtout son côté mère poule et son amour pour ces enfants . Son besoin de les protéger après le décès de Robert Kennedy explique le mariage avec Onassis.
C’est vrai qu’elle ne m’inspirait pas non plus de la sympathie .
Bonne soirée. Chez moi il est 19h25.
Muscate-Valeska de Lisabé
1 novembre 2016 @ 12:22
Où êtes-vous,si ce n’est pas indiscret, chère lili.M?
Trois heures de décalage,quand même! ;-))
Lili.M
2 novembre 2016 @ 15:25
Ce n’est pas indiscret du tout Chère Muscate : je réside dans une petite île française de l’océan indien La Réunion. Ce qui explique le décalage horaire de trois heures actuellement.
☉☉☉
Zeugma
31 octobre 2016 @ 20:01
Je vous souhaite d’avoir ne serait-ce qu’un petit peu de l’élégance et de la culture de celle qui fut une grande, une merveilleuse première dame des Etats-Unis.
Les Français – et le premier d’entre eux, le général De Gaulle – furent subjugués par son charme lorsque le couple présidentiel vient en visite d’Etat en France en 1961.
Je sais, vous n’étiez pas née.
Muscate-Valeska de Lisabé
1 novembre 2016 @ 12:17
C’est gentil à vous de me souhaiter du bien,cher Zeugma ;-))…soyez-en remercié, sincèrement.
Corsica
1 novembre 2016 @ 20:03
Jackie Kennedy, par son élégance physique et sa culture, a effectivement été une icône des années 60, dommage qu’elle ait oublié l’élégance morale. Il suffit de prendre connaissance de ses entretiens avec Arthur Schlesinger pour réaliser combien cette femme était peu intéressante sur le plan humain. A part elle, elle n’aimait pas grand monde et surtout pas de Gaulle ou les Français.. Elle avait demandé que ces entretiens ne soient pas publiés avant 47 ans, sa volonté a été respectée par sa fille.
Muscate-Valeska de Lisabé
2 novembre 2016 @ 13:26
Merci Corsica…d’instinct,je ne l’aimais pas.
Marie de Bourgogne
5 novembre 2016 @ 10:25
Au-delà de ressentir de la sympathie ou de l’antipathie pour elle, je n’aurais pas échangé mes souffrances avec les siennes.
Perdre 3 enfants (1 fausse couche, un enfant mort né et un enfant décédé 2 jours après sa naissance).
Assister en direct à l’assassinat de mon mari et recevoir des éclats de sa cervelle sur mes vêtements.
Lorsque John-John est mort lors son accident d’avion j’ai pensé : « heureusement qu’elle est morte, elle n’a pas eu à vivre ça en plus du reste ».
aubert
31 octobre 2016 @ 12:42
Monsieur Stéfanini, « a jeun » de nourritures spirituelles vaticanes trouve du réconfort dans les menus élyséens.
Jean Pierre
31 octobre 2016 @ 12:49
La photo de couverture est émouvante.
Erato
31 octobre 2016 @ 13:47
4 siècles (et pas de moins riches) d’historie culinaire et diplomatique de la France et la photo de Jacky en couverture?
On aurait plu trouver plus fort en symbolique.
Claudette
31 octobre 2016 @ 14:57
Moi aussi
Lili.M
31 octobre 2016 @ 16:26
Oups désolée pour ses enfants ???
ALINE
31 octobre 2016 @ 19:00
Cette photo est quand meme inédite avec Tante Yvonne en arrière plan il me semble .
Carole 007
31 octobre 2016 @ 21:23
J’achèterai ce livre, merci.
J’imagine très bien que madame Bernadette Chirac a veillé particulièrement au bon déroulement du dîner de 2004 pour la reine Elizabeth décrit dans le dernier paragraphe.
Ce menu correspond parfaitement à mes goûts, sauf la crème de brocolis qui me surprend un peu, il manque aussi de précision sur le dessert.
Caroline
31 octobre 2016 @ 22:22
Les incidents diplomatiques parfois évités de justesse à table sont-ils relatés dans ce livre ? Et les maladresses des serveurs ou le ratage des recettes?
La reine Silvia de Suède a eu un malaise après un diner à l’Elysée. Pourrait-on se rappeler de la gaffe de Obama désirant porter un toast à la Reine d’Angleterre durant un banquet d’Etat ?
Corsica
1 novembre 2016 @ 19:43
Un malaise après un dîner ne rime pas obligatoirement avec intoxication alimentaire, d’autant que, dans ce cas de figure et lors d’un banquet, il est rarissime qu’il y ait une seule personne de contaminée. Cela peut être du à une simple fatigue personnelle ou à un malaise vagal.
Kalistéa
1 novembre 2016 @ 19:40
ce devait être le moment où De Gaulle pensa , avant de le ressortir plus tard ; « c’est une vedette ; Elle finira sur le yacht d’un pétrolier! » (comme Napoléon , il était parfois visionnaire .)
Ami des Bataves
2 novembre 2016 @ 17:31
De Gaulle avait dit ça à Malraux. Celui-ci fut très étonné quand effectivement, la dame épousa un roi du pétrole. Malraux le rappela à de Gaulle.
Elle avait eu d’autres soupirants comme un lord anglais, Lord Harlech, veuf. Mais il n’avait pas assez d’argent. Finalement il vaut mieux annoncer la couleur et dire « j’aime l’argent, vous n’en avez pas assez pour moi et je ne vous accorderai pas ma main ». Ca éviterait les coeurs brisés. Mais personne n’ose dire ça.