La princesse Marie de Roumanie a assisté à la présentation du livre-album consacré à son arrière-grand-mère la reine Marie de Roumanie. (Copyright photos : site de la famille royale de Roumanie)
Costumée en infirmière façon bonne soeur, comme une bonne partie des aristocrates de l’époque, un peu partout .
Certaines ont été réellement efficaces. Directement sur le terrain des hôpitaux militaires, ou comme organisatrices. Les autres ….
Pour les vraies – les vraies actives , leur tenue ne restait pas blanche bien longtemps .
L’histoire de la Roumanie dans la Grande Guerre, c’est un sujet autrement plus intéressant que les visites protocolaires de cette reine. C’est très compliqué. Mais qu’est-ce qui ne l’était pas, dans les Balkans, et dans cette Europe centrale multiple, complexe, où toutes les religions, toutes les ethnies, tous les appétits voisins s’affrontaient ?
Pour ceux qui voudraient défricher ce terrain : https://fr.wikipedia.org/wiki/Roumanie_dans_la_Premi%C3%A8re_Guerre_mondiale
Lisez, je ne vais pas recopier.
Les premières soignantes étaient d’anciennes prostituées, la plupart entrées dans les ordres ; en tout cas, toutes « gérées » par des structures religieuses, principalement des congrégations dites hospitalières – il était alors hors de question de confier des offices de grande importance (offices dans les messes, entretien de sépultures, etc) à des femmes ayant vécu du sexe, et dès lors, le soin aux malades était non seulement considéré comme une oeuvre mineure mais il ouvrait la voie de la rédemption, avec l’espoir d’être un jour lavée de tous péchés. C’était naturellement très long et les pauvres femmes décédaient souvent avant d’être absoutes, faute aux maladies attrapées avant et pendant leur office charitable. Bref. Cette tenue de bonne-sœur n’est pas un hasard, car les soignantes étaient des éléments religieux, avec tout ce que cela implique en terme de règles diverses, dont vestimentaires.
Plus tard, lorsque les activités de soins se sont codifiées, ce sont les religieuses elles-mêmes qui ont assuré le job et progressivement, donné naissance à différents métiers soignants, dont celui d’infirmière. La hiérarchie du métier s’est alors calquée sur celle des ordres qui en portaient l’organisation et le fonctionnement, alors la tenue a suivi.
Le métier ne s’est réellement laïcisé qu’après la Première Guerre mondiale. Une grande partie des théoriciennes à la base des concepts infirmiers étaient des sœurs, principalement catholiques et protestantes. Cette notion de sororité se retrouve dans certaines langues, en ancien allemand (avant la réforme linguistique des années 70), l’infirmière était Krankenschwester – ce mot est resté en usage en ex-RDA jusqu’à la réunification des « deux Allemagnes » et la réforme linguistique des années 90 (harmonisation et simplification de la langue allemande).
Personnellement, ça me fait toujours sourire de voir ces dames en tenue quasi-religieuse. Sans m’étendre, certains mythes sur les infirmières sont nés à cette époque où les activités de soins et la spiritualité étaient intimement liées. En une cinquantaine d’années, il y a beaucoup de choses qui ont changé, dans la tenue et dans les théories mais pas seulement.
S’il est incontestable que la reine Marie avait le sens des relations publiques tant pour elle-même que pour son pays, il reste qu’elle fut impressionnante de courage pendant la durée de la guerre allant sans cesse sur les champs de bataille et dans les hôpitaux de fortune où elle risqua maintes fois le choléra. Elle fut pour le personnel médical un élément indispensable qui rendit le courage à beaucoup.
Une de ses dames donneur lui disait d’observer les précautions élémentaires en visitant les malades du typhus dans un hôpital militaire français, et notamment de porter des gants pour toucher les malades et elle répondit : « Je crois vraiment qu’ils préfèrent que je n’en ai pas… »
Plusieurs attentas ont eu lieu en Afghanistan lundi 29 avril.
Celui de Kandahar a tué 11 enfants et blessé 16 personnes.
Parmi eux, huit soldats roumains.
Ces hommes font partie des forces internationales de l’Operation Resolute Support, sous l’égide de l’OTAN, qui fait suite à la mission précédente de ‘ l’ISAF.
13079 soldats de 40 nations participent à cette opération. Dont, donc, la Roumanie .
Au côté de la reine le général Eremia Grigorescu (1863-1919), il participa à la préparation de l’effort de guerre et fut à la tête de la 15e division d’infanterie sur le front des Carpates, le 17 octobre 1916 il bloqua l’avancée allemande au sud de la Moldavie. Il fut ministre de la Guerre pendant un mois en 1918 puis ministre du Commerce et de l’Industrie et enfin inspecteur général de l’Armée. Il repose au Mausolée des héros de Mărășești dans un sarcophage monumental.
Notons pour l’anecdote qu’en 1919 peu avant sa mort d’une maladie infectieuse foudroyante il fut avec son épouse présent au mariage le 17 février 1919, à Iaşi, de celle qui deviendrait la fameuse Elena Lupescu avec le capitaine d’artillerie Ion Tâmpeanu, et bien sûr son deuxième mari fut le roi Carol II.
Leonor
30 avril 2018 @ 09:00
Costumée en infirmière façon bonne soeur, comme une bonne partie des aristocrates de l’époque, un peu partout .
Certaines ont été réellement efficaces. Directement sur le terrain des hôpitaux militaires, ou comme organisatrices. Les autres ….
Pour les vraies – les vraies actives , leur tenue ne restait pas blanche bien longtemps .
L’histoire de la Roumanie dans la Grande Guerre, c’est un sujet autrement plus intéressant que les visites protocolaires de cette reine. C’est très compliqué. Mais qu’est-ce qui ne l’était pas, dans les Balkans, et dans cette Europe centrale multiple, complexe, où toutes les religions, toutes les ethnies, tous les appétits voisins s’affrontaient ?
Pour ceux qui voudraient défricher ce terrain :
https://fr.wikipedia.org/wiki/Roumanie_dans_la_Premi%C3%A8re_Guerre_mondiale
Lisez, je ne vais pas recopier.
PataClems
30 avril 2018 @ 14:35
Les premières soignantes étaient d’anciennes prostituées, la plupart entrées dans les ordres ; en tout cas, toutes « gérées » par des structures religieuses, principalement des congrégations dites hospitalières – il était alors hors de question de confier des offices de grande importance (offices dans les messes, entretien de sépultures, etc) à des femmes ayant vécu du sexe, et dès lors, le soin aux malades était non seulement considéré comme une oeuvre mineure mais il ouvrait la voie de la rédemption, avec l’espoir d’être un jour lavée de tous péchés. C’était naturellement très long et les pauvres femmes décédaient souvent avant d’être absoutes, faute aux maladies attrapées avant et pendant leur office charitable. Bref. Cette tenue de bonne-sœur n’est pas un hasard, car les soignantes étaient des éléments religieux, avec tout ce que cela implique en terme de règles diverses, dont vestimentaires.
Plus tard, lorsque les activités de soins se sont codifiées, ce sont les religieuses elles-mêmes qui ont assuré le job et progressivement, donné naissance à différents métiers soignants, dont celui d’infirmière. La hiérarchie du métier s’est alors calquée sur celle des ordres qui en portaient l’organisation et le fonctionnement, alors la tenue a suivi.
Le métier ne s’est réellement laïcisé qu’après la Première Guerre mondiale. Une grande partie des théoriciennes à la base des concepts infirmiers étaient des sœurs, principalement catholiques et protestantes. Cette notion de sororité se retrouve dans certaines langues, en ancien allemand (avant la réforme linguistique des années 70), l’infirmière était Krankenschwester – ce mot est resté en usage en ex-RDA jusqu’à la réunification des « deux Allemagnes » et la réforme linguistique des années 90 (harmonisation et simplification de la langue allemande).
Personnellement, ça me fait toujours sourire de voir ces dames en tenue quasi-religieuse. Sans m’étendre, certains mythes sur les infirmières sont nés à cette époque où les activités de soins et la spiritualité étaient intimement liées. En une cinquantaine d’années, il y a beaucoup de choses qui ont changé, dans la tenue et dans les théories mais pas seulement.
Caroline
30 avril 2018 @ 21:13
Leonor,
Comme Sybil habillée en infirmière-bonne soeur dans la série britannique ‘ Downton Abbey ‘ !
PataClems
3 mai 2018 @ 15:00
Il y a de la référence.
Gérard
1 mai 2018 @ 15:37
S’il est incontestable que la reine Marie avait le sens des relations publiques tant pour elle-même que pour son pays, il reste qu’elle fut impressionnante de courage pendant la durée de la guerre allant sans cesse sur les champs de bataille et dans les hôpitaux de fortune où elle risqua maintes fois le choléra. Elle fut pour le personnel médical un élément indispensable qui rendit le courage à beaucoup.
Une de ses dames donneur lui disait d’observer les précautions élémentaires en visitant les malades du typhus dans un hôpital militaire français, et notamment de porter des gants pour toucher les malades et elle répondit : « Je crois vraiment qu’ils préfèrent que je n’en ai pas… »
alobo
30 avril 2018 @ 10:33
Deux coupes de cheveux quelque peut différentes ………………….
Leonor
30 avril 2018 @ 23:57
Plusieurs attentas ont eu lieu en Afghanistan lundi 29 avril.
Celui de Kandahar a tué 11 enfants et blessé 16 personnes.
Parmi eux, huit soldats roumains.
Ces hommes font partie des forces internationales de l’Operation Resolute Support, sous l’égide de l’OTAN, qui fait suite à la mission précédente de ‘ l’ISAF.
13079 soldats de 40 nations participent à cette opération. Dont, donc, la Roumanie .
Gérard
3 mai 2018 @ 17:15
Au côté de la reine le général Eremia Grigorescu (1863-1919), il participa à la préparation de l’effort de guerre et fut à la tête de la 15e division d’infanterie sur le front des Carpates, le 17 octobre 1916 il bloqua l’avancée allemande au sud de la Moldavie. Il fut ministre de la Guerre pendant un mois en 1918 puis ministre du Commerce et de l’Industrie et enfin inspecteur général de l’Armée. Il repose au Mausolée des héros de Mărășești dans un sarcophage monumental.
Notons pour l’anecdote qu’en 1919 peu avant sa mort d’une maladie infectieuse foudroyante il fut avec son épouse présent au mariage le 17 février 1919, à Iaşi, de celle qui deviendrait la fameuse Elena Lupescu avec le capitaine d’artillerie Ion Tâmpeanu, et bien sûr son deuxième mari fut le roi Carol II.