Parution du livre « Alice de Rothschild : une hivernante passionnée sur la French Riviera« . En voici le descriptif : « L’auteur s’est intéressé à la baronne Alice de Rothschild qui, à la fin du XIXe siècle, a créé sur les hauteurs de Grasse l’un des plus beaux jardins méditerranéens de la Côte d’Azur.
De 1888 à 1922, la villa Victoria va recevoir le gratin de l’aristocratie européenne à commencer par la reine Victoria qui séjournera en mars-avril 1891 au Grand Hôtel de Grasse, l’impératrice Elisabeth d’Autriche, le prince de Galles, futur roi Edouard VII etc. A la mort de la baronne Alice, le domaine connut bien des vicissitudes entre l’avidité des spéculateurs, la cupidité d’hommes politiques corrompus, la redoutable crise de 1929 et le régime de Vichy. Mais l’esprit de la créatrice continuait de veiller sur les destinées du domaine. Qui est cette baronne au nom prestigieux ? D’où vient-elle ? Pourquoi s’attache-t-elle au pays grassois alors qu’à la même époque, les têtes couronnées, l’aristocratie et la grande bourgeoisie européenne se pressent sur la French Riviera ? Pourquoi une dame Rothschild se prend-elle d’affection pour la cité des fleurs et des parfums au point d’y séjourner près de six mois par an pendant près de trente-cinq ans ? Quels liens subtils la poussent à créer son jardin botanique de 140 hectares dans l’arrière-pays, loin du littoral ? Autant de questions sur lesquelles l’auteur s’est penché pendant près de trois ans en consultant un grand nombre d’archives sur internet bien sûr, mais aussi et surtout, les archives privées à l’étranger des Windsor Archives, des Rothschild Archives, du National Trust de Waddesdon, et de l’Institut für Stadtgeschichte Frankfurt et, en France, les archives départementales des Alpes-Maritimes (CADAM) ainsi que les archives communales de Cannes et de Grasse.
Un de ses petits neveux, Edmond de Rothschild, a écrit un jour avec humour : « un Rothschild qui n’est pas juif, pas philanthrope, pas banquier, pas travailleur et qui ne mène pas un certain train de vie n’est pas un Rothschild ». Par tous ses traits de caractère, Alice de Rothschild peut témoigner de son appartenance à part entière à la prestigieuse dynastie.
Ancien directeur de banque, l’auteur Christian Zerry a fait une carrière internationale qui l’a mené successivement en France, en Allemagne, en Suisse, au Grand-Duché du Luxembourg et, en dernier lieu, en Principauté de Monaco où il a été décoré de l’ordre de Saint-Charles. Il partage aujourd’hui son temps entre Monaco et le beau quartier Rothschild de Grasse qui, aujourd’hui encore, porte l’empreinte de sa géniale créatrice.
« Alice de Rothschild : une hivernante passionnée sur la French Riviera », Christian Zerry, Editions Campanile, 2014, 240 p.
Caroline
29 avril 2014 @ 15:41
Merci pour ce livre intéressant à lire!
Peut-on visiter de nos jours cette villa Victoria?Est-elle proche de la villa Ephrussi de Rothshild?
Gérard
4 mai 2014 @ 23:44
Non la villa Ephrussi de Rothschild ou Île-de-France est bien plus à l’est et au bord de mer à Saint-Jean-Cap-Ferrat. La baronne Béatrice, Madame Maurice Ephrussi, était cousine issue de germains d’Alice qui était fille de deux cousins germains. Sans enfant Béatrice légua sa villa à l’Institut de France.
On connaissait la vie d’Alice par les deux livres de souvenirs de son jardinier chef Marcel Gaucher (père de Mgr Guy Gaucher, évêque de Meaux puis évêque auxiliaire de Bayeux et Lisieux aujourd’hui émérite) qui avait succédé à son père Albert comme responsable de leurs somptueux jardins et était aussi un grand mystique chrétien.
Alice lors d’un séjour au Grand Hôtel qui domine Grasse (aujourd’hui transformé en appartements) se prit de passion pour la ville, sa relative fraîcheur et sa relative simplicité par rapport à la côte dont elle n’aimait pas la fréquentation. Elle acheta le 19 avril 1888 une maison de campagne qui fut l’embryon de sa propriété et fit construire.
Alice qui faisait fi de toute élégance et de toute féminité (Marcel Gaucher, Les jardins de la fortune, Hermé, Paris 1985) a consacré sans architecte des années à sa villa de Grasse où elle passait automne et hiver et à son manoir anglais, Waddesdon, dont les jardins se visitent toujours.
Avec l’accord de la reine qui lui rendit visite en 1891 elle avait appelé son immense domaine la villa Victoria. La reine la surnommait The all powerfull, la toute puissante.
Son jardin passait pour le plus beau du monde.
Alice mourut prématurément à l’hôtel Meurice à Paris alors qu’elle rentrait en Angleterre.
Son héritier à Grasse fut son cousin germain le baron Edmond, de la branche française, qui le céda à la commune contre la promesse que seraient conservés des jardins. La ville en prit possession le 15 mars 1925. Un promoteur, la Société civile immobilière et de reconstruction , fit 300 lots. Le boulevard Alice-de-Rothschild traverse la propriété.
La villa fut modifiée en 1926 pour devenir un hôtel de luxe l’hôtel Provençal ou Palais Provençal plus connu comme Parc Palace, depuis divisé en appartements. Gérard Philipe y passa son enfance son père Marcel Philip étant administrateur-gérant. Les autorités fascistes d’occupation y logèrent.
On voit encore des plantations du Grand Jardin aux espèces subtropicales, au midi de l’habitation principale, de même face au Palace la maison de régisseur aux tuiles vernissées rouges et vertes, le pavillon de thé de style bavarois construit en 1893 aux tuiles bleues et jaunes, couleurs des Rothschild, et encore une petite bastide, une petite écurie.
Sont jardins communaux le parc de la Corniche et le jardin de la princesse Pauline au-dessus de la ville où Pauline Borghèse se faisait porter en chaise lors de son séjour grassois en 1811.
Subsiste aussi l’église anglicane devenue réformée et la baronne prit à sa charge un certain nombre de travaux communaux.
Voir http://apieddansgrasse.free.fr/?page_id=27,
ainsi que Ernest J.-P. Boursier-Mougenot et Michel Racine, Jardins de la Côte d’Azur, Édisud . Arpej, Aix-en-Provence 1987,
Joseph Valynseele et Henri-Claude Mars, Le sang des Rothschild, L’intermédiaire des chercheurs et curieux, Paris 2004.
Il sera passionnant de lire ce nouvel ouvrage.
flabemont8
29 avril 2014 @ 15:45
Quelle histoire passionnante, et que de questions , surtout !
Kalistéa
29 avril 2014 @ 18:56
Plutôt moche la dame : On ne peut pas tout avoir!
Gustave de Montréal
29 avril 2014 @ 22:04
Ah! ah! pas étonnant, son père Anselm avait épousé la fille de son frère, sa propre nièce !
A.Lin
30 avril 2014 @ 14:20
Non, son père a épousé la fille de son oncle donc, sa cousine !
Voici Alice plus âgée au physique…redoutable :
http://apieddansgrasse.free.fr/images/Alice.jpg
Jean Pierre
30 avril 2014 @ 14:26
Mais qu’elle horreur, c’est de l’inceste !
val
2 mai 2014 @ 07:48
Elle est moins laide agée , jeune elle était vraiment vilaine . heureusement quelle s’appelait Rothschild !!!!