Deux fois reine, mère de onze enfants, infatigable voyageuse qui parcourt l’Occident et le Proche-Orient jusqu’en Terre sainte, active politicienne qui fomente une révolte contre son second époux, Henri II d’Angleterre, captive pendant quinze ans, son destin est en tous points hors norme.
Devenue veuve, elle s’attache à défendre le pouvoir de ses fils, le célèbre Richard Cœur de Lion, puis Jean sans Terre.
Si la disparition d’Aliénor d’Aquitaine signe la fin de l’empire Plantagenêt, son personnage de femme puissante et insoumise à l’exceptionnelle longévité, entouré d’une persistante légende noire, n’a jamais cessé de fasciner. »
« Aliénor d’Aquitaine », Martin Aurell, PUF, 2020, 160 p.
Pascal
7 avril 2020 @ 07:59
Je ne sais pas ce qu’en diront les historiens du site mais j’ai toujours considéré son cas comme un parfait démenti aux thèses de certains féministes, à savoir que la vie des femmes avaient été dans toutes les époques faite uniquement de servitude imposée.
Olivier d'Abington
7 avril 2020 @ 10:58
Cher Pascal,
On pourrait vous rétorquer:
L’arbre qui cache la forêt,
ou encore
L’exception qui confirme la règle.
Dans le premier cas: certaines figures mises en avant, comme Aliénor, ou Jeanne (d’Arc), cachent souvent (ou mettent en relief, c’est selon le point de vue…) la relégation massive des femmes depuis des siècles.
Dans l’autre cas: Ben, en fait, c’est le même résultat, une exception, c’est justement une exception, autrement dit, la règle générale ne s’appliquait pas à elle.
Alors, oui, il est possible de nuancer: selon les siècles, selon les cultures, selon les régimes politiques… Néanmoins, une majorité reste une majorité.
En d’autres termes, si dans la grande majorité des cas, la vie des femmes a bien été faite de « servitude imposée »!!!
Et, enfin, « certaines féministes », comme vous dites, ce n’est pas toutes non plus… Cela n’empêche pas, non plus, que la relégation massive des femmes existe (encore!) depuis des siècles.
Lutèce
7 avril 2020 @ 11:32
Je suis bien d’accord avec vous, Pascal. À ce sujet lire La femme au temps des Cathédrales, de Régine Pernoud, qui apporte une vision plus juste, je trouve, de la vraie place de la femme au Moyen Âge.
Jean Pierre
7 avril 2020 @ 13:39
Depuis que la maternité n’est plus imposée aux femmes, il me semble que l’asservissement à leur destinée a un peu baissé.
stigerss1144
7 avril 2020 @ 21:31
documentaire qui parle des femmes au moyen ages : Sacré Moyen Âge 3 Sur 8 La Damoiselle
https://www.youtube.com/watch?v=JBmQcv0s-L4
Pascal
9 avril 2020 @ 09:08
Vraiment EXCELLLENT et en plus d’un humour que j apprecie beaucoup.
Je recommande fortement et je vous remercie !
👌
Brigitte et Christian
7 avril 2020 @ 08:09
Bonjour à tous
Qui est réellement Aliénor ? Plus nous lisons sur elle et plus nous pensons qu’on veut nous la faire passer pour une nouvelle Lucrèce Borgia. Les BD vont dans ce sens et les historiens sont pour ou contre elle, mais rien de vraiment objectif. Nous lirons ce livre pour nous faire une opinion mais pour le moment nous sommes interrogatif vis à vis de sa personnalité.
Amitiés du sud ouest sous un ciel bleu
Olivier d'Abington
7 avril 2020 @ 11:05
Chère Brigitte, cher Christian,
Hélas, nos sociétés contemporaines n’ont pas encore réussi à dépasser le relent misogyne de la culture qui les a fondées.
En d’autres termes, encore aujourd’hui (et on le constate tous les jours à la télé ou ailleurs), une femme qui est engagée, qui défend des idées, ou qui veut imposer sa vision des choses sera soit considérée comme « folle », « hystérique », « agressive », « déplacée ».
Alors qu’un homme sera, avec exactement le même discours: « impliqué », « un leader », « de convictions », « un homme, un vrai »…
Elisa
7 avril 2020 @ 08:31
Rare figure féminine du moyen âge qui s’impose dans l’histoire autrement que par son seul ventre
madeleine
7 avril 2020 @ 10:30
les femmes enfantaient beaucoup à cette époque
Muscate-Valeska de Lisabé
7 avril 2020 @ 09:23
C’est vrai que ça à l’air d’une destiné intéressante.On se demande comment ces personnages pouvaient avoir une vie aussi dense avec les faibles moyens de l’époque,voyages ect…alors que nous on s’ennuie tellement avec tous ceux que l’on a.
Pascal
7 avril 2020 @ 11:32
Question d’échelle ?
Nuage Pâle
8 avril 2020 @ 12:10
Elle repose en l’Abbaye de Fontevraud avec son mari Henry II et leur fils Richard.
Muscate-Valeska de Lisabé
8 avril 2020 @ 14:56
Oui,cher Pascal..C’est possible,en effet.
Bambou
7 avril 2020 @ 09:41
Encore une biographie sur Aliénor …!? Indispensable peut être pas, puisqu’il y en eu déjà de nombreuses…Mireille Calmels, entre autre…!
Karabakh
9 avril 2020 @ 13:41
Les ouvrages de Mireille Calmel, s’ils sont grandement documentés, restent dans le champ de la biographie romancée ; Aliénor y vit des aventures qu’elle n’a peut-être pas vécu de la sorte, puis elle y est entourée de personnes qui n’ont pas toutes existé. L’auteure admet elle-même qu’elle amplifie la réalité.
Ceci étant, j’aime beaucoup Mireille comme écrivaine et comme personne.
Et ma fille en est particulièrement fan. 🙂
Brigitte - Anne
7 avril 2020 @ 10:00
Alienor me fascine. Quelle femme ! J ai lu plusieurs livres sur elle. Je note celui ci. Merci.
ciboulette
7 avril 2020 @ 11:13
C’est un destin exceptionnel , et aussi , je pense , une femme exceptionnelle . L’histoire apprise à l’école en disait pis que pendre ( avec Isabeau de Bavière ) , mais j’ai révisé mon jugement depuis longtemps ! Je lirai cet ouvrage avec intérêt .
Ombeline
7 avril 2020 @ 11:59
Une personnalité dotée d’une grande intelligence, et d’une volonté non moins grande. Elle ne fut pas qu’une jeune épouse du roi de France, un peu frivole uniquement intéressée par les fêtes et les plaisirs de sa vie. Toute sa vie elle s’occupa de son duché, de l’avenir des siens. Et partir chercher sa petite fille en Castille, à 80 ans ou presque, pour lui faire épouser le fils du roi de France, il fallait le faire !
Leonor
7 avril 2020 @ 12:28
Aliénor, c’est une tête et un caractère. Une fameuse amoureuse en plus, et une mère passionnée; trop, peut-être.
Si je commence à raconter Aliénor, j’en ai pour l’après-midi. J’adore cette bonne femme.
Mais on a écrit sur elle n’importe quoi.
Ici, dans cet ouvrage, ça devrait être correct : PUF ne publie pas n’importe quoi, et Martin Aurell, c’est une tête, un CV et tout et tout.
http://sha.univ-poitiers.fr/dpt-histoire/les-enseignants-chercheurs/les-enseignants-chercheurs-titulaires/aurell-martin/
M’étonnerait qu’il raconte des bobards !
Mayg
7 avril 2020 @ 12:30
11 enfants ? Et bien.
Karabakh 🐎
9 avril 2020 @ 00:16
Et une descendance (cognatique mais tout de même) toujours très abondante. 😙🎶
particule
7 avril 2020 @ 12:33
Le vin de Bordeaux était déjà sur la table des Plantagenets … grâce à Aliénor, duchesse d’Aquitaine.
Dans la région Aliénor garde son prestige. Les livres sur cette femme atypique sont toujours agréables à lire et puis être Mère de Richard Coeur de Lion et de Jean sans Terre c’est déjà entretenir la légende.
Karabakh 🐎
9 avril 2020 @ 00:18
Un vin qui était une sacrée piquette (comme la plupart des vins rouges du Moyen-Âge) ! 😂
Alix-Emérente
7 avril 2020 @ 12:39
Un destin extraordinaire, fascinant…
Trianon
7 avril 2020 @ 12:51
C’est sa vie et le caractère qui se dégage d’elle qui m’a poussée à prénommer ma fille Aliénor.
Nuage Pâle
10 avril 2020 @ 13:43
Et moi ma maison ,l’Ombriére, sans aucune comparaison avec le palais bordelais et pour la même sonorité que le berceau de ma famille ,l’Ombrie.
Jean Pierre
7 avril 2020 @ 13:38
Revoir le Lion en Hiver avec Katherine Hepburn dans le rôle !
Alice
7 avril 2020 @ 15:34
Un des meilleurs livres écrits sur Aliénor d’Aquitaine reste celui de l’historienne Régine Pernoud. La plupart des autres sont des versions très romancées de sa vie. Plus ces versions romancées sont modernes, plus elles vont s’étaler sur des aspects sordides ou grivois sortis de l’imagination de leurs auteurs et du désir de vendre beaucoup et à un grand public, des éditeurs.
Jean Pierre
8 avril 2020 @ 12:30
Merci de l’avoir écrit.
Karabakh 🐎
9 avril 2020 @ 00:19
Avant de raconter n’importe quoi, jetez un œil au CV de l’auteur.
Charlotte (de Brie)
9 avril 2020 @ 13:48
Oui, Karabakh, Régine Pernoud a « vulgarisé » l’histoire médiévale, mais dans le but semble-t-il de tordre le cou aux images largement diffusées d’une époque obscure, sans culture, sale. Elle a ouvert la voie à une vraie curiosité sur cette période, alors certes elle a romancé, voire enjolivé certains aspects, mais il n’en demeure pas moins qu’elle fut une vraie historienne paléographe médiévale.
On a beaucoup glosé également sur Jeanne Bourin « La chambre des Dames » elle n’était pas historienne au sens propre du terme mais avant tout écrivaine voire romancière ayant un peu idéalisé le rôle des femmes dans la société médiévale, toutefois il existait des « médeciennes » des « apothicairesses » autrement dit des boutiquières fabriquant et vendant des potions, des herbes ce qui leur valait parfois le bûcher car sorcières…
Hildegarde Von Bingen, est la plus connue, également pour ses écrits et son oeuvre musicale mais il y en eut d’autres.
Et à travers ces livres que les puristes peuvent non pas dédaigner mais un peu critiquer pour leur aspect romancé, le plus grand nombre peut se faire une idée plus précise de cette époque, à charge pour eux ou non de démêler le vrai historique de l’imaginaire idéalisé.
Bonne journée à vous.
Karabakh
12 avril 2020 @ 18:28
J’apprécie énormément Régine Pernoud, vulgarisatrice de l’histoire médiévale mais personne très rigoureuse dans ses recherches. C’est important de l’être lorsque l’on veut porter les connaissances au plus grand nombre.
Ma réflexion tient simplement au fait que Martin Aurell est également très sérieux. C’est un véritable historien, comme le fut Régine.
Alinéas
7 avril 2020 @ 16:50
Encore une nouvelle biographie sur Aliénor .. Achat à programmer dès que la situation s’y prêtera !
Nuage Pâle
8 avril 2020 @ 12:52
Elle repose en l’Abbaye de Fontevraud avec son mari Henry II et leur fils Richard.