Pour reconstituer son itinéraire si bref et si chahuté, il faut suivre ses pas en retrouvant et en interrogeant ceux qui l’ont accompagnée.
L’existence d’Anne de Bretagne se lit comme un précipité de vie : duchesse à onze ans, reine de France à quinze ans, mère à seize ans, veuve à vingt et un ans, remariée et reine à vingt-deux ans, enceinte à quatorze reprises au moins, mais ne laissant que deux héritières quand elle meurt à trente-sept ans.
De son vivant et plus encore depuis sa mort, on s’est emparé d’elle pour soutenir des causes inconciliables, l’indépendance du duché de Bretagne qu’elle a défendue en effet jusqu’au bout ou, au contraire, l’annexion pure et simple de l’Armorique au royaume de France.
Anne est au coeur de cet enjeu séculaire. Son règne achève le siècle d’or d’un État breton qui croyait pouvoir jouer dans la cour des grands avant de céder à plus puissant que lui.Cette biographie dessine le portrait intime d’une de nos premières femmes politiques.
Elle en restitue les croyances, l’intelligence de l’histoire, le goût des images enluminées, l’art de la sociabilité décliné au féminin – c’est à elle qu’on doit l’invention de la cour des Dames.À la faveur de son destin singulier et au fil des pages s’écrit également, en miroir, l’histoire croisée du royaume des lys et du duché de l’hermine. » (merci à Pistounette)
« Anne de Bretagne », Joel Cornette, Gallimard, 2021, 336 p.
Bambou
7 octobre 2021 @ 06:20
Encore une énième biographie sur Anne de Bretagne…….!
Pastelin
7 octobre 2021 @ 11:32
L’auteur de ce livre est un gage de sérieux, et comme je n’ai pas lu de biographie sur Anne de Bretagne, je vais peut être me laisser tenter.
NB Je Cornette a dirigé assez récemment, une Histoire de France (13 v) dont j’ai lu quelques tomes, et c’est vraiment passionnant.
Britanien
8 octobre 2021 @ 16:19
Et je suis sûr que vous n’en avez lue aucune…
👸🏼MIKA 🍁🍄🍃
7 octobre 2021 @ 08:28
La légende veut qu’Anne de Bretagne ait su imposer la défense de son territoire après son mariage avec Charles VIII, et exiger la gratuité des routes (pas de taxe ni impôt) pour entrer et sortir de Bretagne.
Mais c’est surtout sous Charles de Gaulle, qui sous pression des lobbies bretons, accepta que ces routes « express » et non autoroutes, restent gratuites sur toute la région.
La Bretagne a un réseau routier de premier choix. Mais pas de péages.
Un régime particulier et unique en France.
Avel
8 octobre 2021 @ 19:26
Oui mais nous sommes excentrés. Il me faut 3h en voiture pour arriver à Nantes ou au Mans… bref pour sortir de la Bretagne au moins 2h30… mais c’est vrai que je récupère la 4 voies à 15 min de chez moi et que je ne paie rien avant Laval ou Nantes…
val
7 octobre 2021 @ 09:17
Ma chère reine Anne quelle triste vie !
kalistéa
7 octobre 2021 @ 09:28
Oui , Bambou il y en a beaucoup en effet. Bien que n’étant pas Bretonne , j’ai un faible pour cette femme au destin si extraordinaire , mais… ça ira comme ça pour moi. Il n’y a plus rien à apprendre .
Beque
7 octobre 2021 @ 10:14
Anne de Bretagne épousa Charles VIII au château de Langeais, le 6 décembre 1491. En vertu de leur contrat de mariage, à la mort de Charles VIII, le 7 avril 1498, Anne reprit possession du duché de Bretagne et du comté de Nantes, le couple royal ayant perdu ses enfants jeunes. Mais, conformément à ce contrat, elle dut épouser « le successeur de son mari ou le plus proche héritier du trône ». Elle attendit donc que Louis XII eut obtenu l’annulation de son union d’avec Jeanne de France, fille de Louis XI, pour l’épouser.
Elle accordait une grande importance aux textiles et aux arts de la table, sa vaisselle étant d’or ou d’argent doré, certaines pièces ornées de pierres précieuses, de pierres dures ou d’émaux. Elle meublait les chapelles et les oratoires et les textiles liturgiques étaient ornés de riches borderies. Les vêtements du couple royal étaient raffinés, garnis souvent de riches fourrures.
Anne commanda, en 1499, un tombeau magnifique pour recevoir les restes de ses parents, François II de Bretagne et Marguerite de Foix, qu’on peut voir à la cathédrale de Nantes.
Vieillebranche
7 octobre 2021 @ 11:19
Oui mais Joël Cornette est un excellent historien !