Premier volume des mémoires d’Elisabeth de Gramont « Au temps des équipages » paru pour la première fois aux éditions Grasset en 1928. L’auteur revient sur son illustre famille, notamment sur son grand-père, proche de Louis-Philippe, puis ministre de Napoléon III. Elle relate son enfance dans un des plus beaux hôtels particuliers du XVIe arrondissement de Paris, les réceptions données par ses parents, où se croisaient les personnes les plus « gratin » de la capitale, comme la duchesse du Luynes et le baron de Rothschild, ses mois d’août à Cannes, avant que les Anglais ne prennent possession la ville.
En plus d’être le portrait d’un monde orgueilleux, frivole et exquis, destiné à disparaître bientôt, celui-là même que décrit Marcel Proust dans A La recherche du temps perdu, Au temps des équipages raconte les débuts dans la vie d’une jeune fille passionnée : ses premiers spectacles à l’Opéra Garnier, ses premiers émois littéraires, Vigny, Baudelaire, Shakespeare, son premier voyage à Londres, qu’elle adore et où elle lit, pour la première fois, Le Portrait de Dorian Gray…
C’était l’époque où les sabots des chevaux résonnaient au Bois, l’époque où le duc d’Aumale recevait dans son château de Chantilly, où les valets de pied accueillaient encore les convives et montaient la garde aux perrons des maisons. Elisabeth de Gramont nous rouvre les portes de son monde doré.
« Aux temps des équipages », Elisabeth de Gramont, Grasset, 2017, 230 p.
Danielle
21 mars 2017 @ 09:47
J’adore les équipages, un livre intéressant.
Jean Pierre
21 mars 2017 @ 10:32
La digne héritière Gramont de « La Belle Corisande » d’Hagetmau, si chère au cœur des Landais.
Antoine
21 mars 2017 @ 10:37
Cette lecture est un délice. Il y a de quoi faire, car « Aux temps des équipages » n’est que le premier tome d’une série de quatre ouvrages condensés plus tard en un seul dans « Souvenirs du monde ». On les trouve tous assez facilement chez les bouquinistes. A recommander aussi l’importante biographie de cette femme hors-norme par Francesco Rapazzini chez Fayard en 2004. Dans la même veine, peut-être plus touchante, lire aussi les souvenirs de la comtesse Jean de Pange, née princesse Pauline de Broglie. Ceux de son mari valent aussi le détour. Votre temps ne sera pas perdu !
Pierre-Yves
21 mars 2017 @ 11:58
Elisabeth s’est ensuite dégagée, sinon par le train de vie, en tout cas par les idées, de ce monde doré de la haute aristocratie dans lequel elle née et à grandi.
Je ne sais pas si cela a été pris comme une trahison de son milieu, mais le fait est qu’elle a épousé des thèses sociales qui ont fait parler d’elle comme de la »duchesse rouge ».
Par ailleurs, elle a délaissé le mariage pour vivre une longue liaison avec Nathalie Clifford Barney.
Le moins qu’on puisse dire d’elle est qu’elle n’était pas la plus conformiste des femmes et c’est sans doute ce qui la rend attachante.
Leonor
21 mars 2017 @ 18:18
Voilà qui est intéressant.
Leonor
21 mars 2017 @ 18:20
» C’était l’époque où … » etc.
C’était aussi l’époque où ma grand-mère était bonne . Donc taillable et corvéable à merci.
Comme l’ était l’essentiel de la population.
Corsica
22 mars 2017 @ 18:31
Un livre excellent parle de la condition des bonnes à cette époque « La place des bonnes. La domesticité féminine à Paris en 1900 ». Et leur travail, en marge du monde doré, n’était vraiment pas une sinécure ! Il a été écrit par Anne Martin-Fugier, docteur es lettres et historienne, spécialiste de la vie sociale du XIX e et du début du XXe siècles.
Leonor
22 mars 2017 @ 21:06
! Mille mercis, Corsica. Je n’en avais pas connaissance, et vais m’empresser de le lire. Je viens de le voir ( sur Internet), en coll. Tempus.
L’une de mes grands-mères était cuisinière » en maison » à Toul ( j’ai encore le petit carton écrit par sa patronne, faisant état de » bons et loyaux services »). Une arrière-grand-mère cette fois était, elle, domestique à Paris dans les années 1880 et … en a ramené un enfant. Né de père inconnu bien sûr.
Et ce type de travail, dont vous dites à juste titre, Corsica, qu’il n’était pas une sinécure , cela a continué jusque dans les années … 1960 ! J’ai trouvé dans notre vieille maison de l’Ouest des journaux des années fin ’40- 1950-1960. Les petites annonces y sont éloquentes . On y cherche sans vergogne des » bonnes à tout faire , ménage, cuisine, service, basse-cour, potager, un dimanche après-midi libre par mois » . Par exemple et entre autres ….
Encore merci pour la référence, chère Corsica.
Corsica
24 mars 2017 @ 14:36
Leonore, l’auteur parle justement de ces femmes corvéables à merci, que dans certaines familles, le mari ou les fils trouvaient normal d’exploiter aussi sexuellement. Par contre, en cas de grossesse, la honte incombait uniquement à la bonne que la maîtresse de maison s’empressait de jeter à la porte. Malheureusement, ces conditions de travail existent encore de nos jours, dans certains pays.
Antoine
22 mars 2017 @ 19:46
C’est vrai, Léonor, avant la grande guerre près de 14 % de la population active était domestique. Les conditions étaient dures, mais on pouvait espérer changer de statut avec le temps et un peu d’économie (souvent les bonnes se constituaient une petite dot et rentraient se marier avantageusement au pays). Et le plein emploi était quasi assuré pour tout le monde…
Mélusine
21 mars 2017 @ 18:37
Tout un grand et petit monde.
Dominique Charenton
21 mars 2017 @ 21:04
c’est l’occasion de rappeler qu’ au siècle dernier une duchesse manifesta pour le Front Populaire :
Elisabeth de Gramont (1875-1954) épouse en 1896 du duc de Clermont
Tonnerre , dont elle divorcera en 1920 et qui en aura deux filles . Elle devint l’amie
de Natalie Barney (1876-1972) qui dans sa salle à manger aura deux portraits par
Romaine Brooks, celui de la maîtresse de maison et celui peint en 1924 de la
duchesse de Clermont Tonnerre, sa « chère Lily ».
» Ce tableau présente une duchesse fermement décidée à affronter avec un
égal courage l’échafaud, l’exil, un dîner en ville ou une réunion politique.
La « »chère Lily » » penche vers le communisme . On l’a surnommée la
Duchesse rouge. Deux voyages seront nécessaires pour que la duchesse
renonce à cette couleur. Aux veilles du Front populaire, elle garde
encore ses illusions, ce qui ne l’empêche pas de se fâcher contre sa
femme de chambre avec une telle violence de langage
que celle ci se rebiffe : « » Madame la duchesse n’osera plus me parler
sur ce ton quand on défilera dans les rues avec le drapeau rouge.
– Eh bien, c’est ce qui vous trompe, ma fille, parce que le drapeau
rouge, c’est moi qui le porterai « »
Réplique qui suffit à peindre un personnage assuré d’être toujours à sa
place : la première. La duchesse ne portera pas le drapeau rouge, mais
participera aux défilés du Front populaire, le poing tendu. Réflexion de
son amie intime Natalie Barney : « » Le poing tendu ? Pourquoi, chérie ?
Etait-ce confortable au moins ? N’avais tu pas mal au bras ? « »
C’est chez Anatole France, que la duchesse de Clermont Tonnerre ,
rencontra un homme politique qui l » entraîna à croire que le communisme
donnerait l’exemple d’un monde meilleur »
source : la biographie de Natalie Barney : « Portrait d’une séductrice « par Jean Chalon, pages 143 et 216
Dominique Charenton
21 mars 2017 @ 21:10
» Alexandre Berthier, descendait de cet autre Alexandre Berthier
……..maréchal de France, prince de Neufchâtel et de Wagram,
par Napoléon I
Je revois l’Alexandre du XX ème siècle, un garçon nimbé d’une
chevelure qui l’enveloppait comme un crépitant halo citrin, les
yeux brillants, discourant, paradoxal à l’excès. Nous l’appelions
« »l’Aigle » », dans notre enfance parce qu’il semblait toujours
planer et faire des circonvolutions, en quête d’une proie dans
le monde des idées. Il avait une passion pour les poètes modernes ,
Verlaine, Rimbaud ; Mallarmé surtout fortifiait son penchant
profond pour la vibrante actualité; il voyait en lui le
représentant de son époque. Mallarmé, guide mystérieux et subtil
le guidait parmi les acanes de l’art contemporain.
Son père lui ordonna de préparer St Cyr et bien qu’il rechignât
fortement il y entra en 1903, en sortit en 1905 heureux d’être
libre. Sa première garnison fut St Mihiel. Il y accomplissait
son devoir militaire, correctement mais avec sécheresse. Les
stratégies de cette époque pacifique ne l’intéressaient pas.
Fervent de l’auto, alors moins pratique que le chemin de fer,
il faisait éclater continuellement les pneus de sa 40 CV. sur
cette terrible grande route de 300 kilométres qui relie en ligne
droite Metz à Paris.
Les amis de sa vingtième année s’appelèrent successivement : Claude
Lorrain, Gustave Moreau, Puvis de Chavannes, Courbet, Manet, Sisley,
Monet, Van Gogh, Renoir. Vêtu en St Cyrien, il acheta trois Courbet,
à l’étonnement de M.Hessel, peu habitué à la clientèle militaire.
Dans l’appartement du Quai d’Orsay, Alexandre Berthier, montrait
avec une juvénile ardeur ses toiles qui lui faisaient battre le
coeur et briller les yeux. Les tableaux étaient accrochés avec un
désordre charmant entretenu par des achats incessants. Avec une
grande sureté de goût il avait réuni une éblouissante collection de
Renoir, ce peintre des caresses de la lumière sur toutes les
matières qui la reflètent, l’ombrent, la dorent, la bleuissent,
l’argentent, enfin la font vivre, palpiter sur les chairs des
femmes à demi-nues, parmi les joncs, au bord des berges, sous des
tonnelles, dans l’ombre rouge et chaude d’une loge, dans les
cassures des satins blancs, dans les reflets des cheveux, dans
l’éclat des lèvres, sous l’ombre des petits chapeaux capuchons de
1875.- « » Venez voir mes Perronneau, s’écriait il , je les aime
autant que mes Renoir…..Vous comprenz il m’était impossible de
vivre plus longtemps sans ces roses de Van Gogh ; leus feuillages
ont l’acidité d’une pomme printanière…. Ah ! Je cherche encore le
cadre de ce Carrière. C’est Jean Dolent méditatif assistant aux
jeux de son enfant. Toute la paternité est dans cette symphonie….
Etes vous comme moi? J’admire cette caissière de Courbet
omnipotente de graisse et d’autorité; cette toile peinte avec un
noir sans bitume est réveillée seulement par l’azur de ces
clochettes que la sentimentale caissière a posées sur le marbre
qui l’encercle. Et quelle science du modelé dans ces grandes mains
grasses !… Et puis il faut voir ceci, disiat il en ouvrant la
fenêtre. Est elle belle cette place, c’est la plus belle du
monde ! Et en se penchant un peu – au risque de tomber mais
qu’importe – on aperçoit les lointaines collines qui forment
l’architecture de Paris vers l’ouest « » Car il comprenait
et sentait les architectures passées comme les sculptures
futures.
– A 25 ans – nous sommes en 1908 – Alexandre de Wagram
possédait une admirable collection de tableaux modernes dont la
valeur marchande balancerait auhjourd’hui (1928) entre 40 et
50 millions or. En voici la fabuleuse nomenclature :
30 COURBET, 47 Van GOGH, 28 CéZANNE, 40 MONET, 26 SISLEY, 20 PISSARO,
10 PUVIS de CHAVANNES, 11 DEGAS, 12 MANET.
Et pour les plaisirs tactiles il avait rassemblé les plus
étoudissantes soies du XVIII ème siècle et des robes et des chapes
de dentelles tissées par les mains normandes, flamndes, anglaises,
irlandaises et vénitiennes.
Possesseur de Grosbois, il rebâtit le château sans toucher à un
moellon, avec l’air, la lumière, promenant une cognée hardie – que
certains appelaient iimpie – sur les futaies encombrantes qui
faussaient le sens architectural des valeus. Et aussitôt le
château d’apparaître campé au milieu des quatre horizons, allégé
comme il convenait par des espaces vides, dessinant ses lignes
justes sous les nuages fins de la Brie, mariant le ton rose
de la brique Louis XIII au vert des pelouses. En retouvant le
plan de Le Nôtre, il vit qu’ils étaient d’accord. Et comme
Wagram ne vivait pas sous Louis XIV, il commanada des statues
à MAILLOL, les préférant aux éternelles Dianes chasseresses des
carrefours.
Alexande Berthier, descendait par son père d’une lignée terrienne et
militaire, mais il appartenait par sa mère , cette ravissante et
savante princesse de Wagram, à la race des Sémites du Nod, à ces
Hébreux blonds dont il avait le profil aigu, les yeux bleu sombre
étoilés; il avait aussi le rire étincelant de sa mère.
Il resta inquiet devant les valeurs contemporaines. Il voulait créer
une imprtante entreprise coloniale en Afrique du Nord. Possédait il
les âpres qualités nécessaires aux besognes financières ? aujoud’hui
la main d’oeuvre, les matériaux, les concessions ne peuvent
appartenir à un seul. Tout s’enchevêtre et se répercute dans la vie
économique actuelle dont les rouages sont les syndicats, les
sociétés anonyme qui tour à tour commandent aux Parlements ou
dépendent des traités. Pendant de longues années il dut lutter
coûteusement avant d’avoir le droit d’exploiter ses acquisistions,
et par malchance, l’autorisation d’agir ne lui parvint que la veille
de la guerre. Il avait creusé un gouffre qui l’entraînnait peu à peu
Même les tableaux, les chers tableaux étaient jetés aux enchères aux
jours inexorables des échéances et il fit même un procès assez
retentissant aux Bernheim. La lutte fut pénible. Les inquiétudes
matérielles commencèrent à ternir l’incarnat du jeune homme
jusqu’alors flamboyant et audacieux
….Voici Août 1914….
Il va aussitôt rejoindre son régiment.
Parfois sombre, parfois d’une gaîté débordante suivant les heures, il
sut toujours maintenir le courage de ses hommes. Une fois, méprisant
les conséquences, il refusa nettement d’obéir à un ordre qui les
envoyait inutilement à la mort. Le fait était si évident qu’il fut
impossible de sévir.
Par une boutade où on le reconnaîtra, il offrit à un soldat,
qui avait encouru une punition, de choisir entre quatre jours
d’arrêt ou d’apprendre un sonnet de MALLLARMé. Gravement le soldat
enfonce sa tête dans ses mains et il se penche sur le sonnet.
Le vent des mitrailles rougit et épaissit ce fin visage. Il est en
Artois, en Champagne, dans la Somme, sous Verdun cité 5 fois à
l’ordre de l’Armée, décoré de la Légion d’honneur, blessé
grièvement au Fort de Condé, et meurt dans une ambulance à
Daranton su Serre le 30 mai 1918.
Confiant dans le bel avenir qui l’attendait, il ne croyait pas sa
mort possible . Quand il comprit qu’il vivait son dernier soir,
il resta silencieux. Peut être songeait il à un tableau de Claude
Lorrain et se voyait il reposant pour l’éternité dans un paysage
élyséen baigné « » sous un flot antique de lumière « » »
in Elisabeth de GRAMONT : Les Marronniers en fleurs , 1929
Dominique Charenton
21 mars 2017 @ 21:12
Elisabeth de Gramont, née en 1875 auteur de Mémoires rassemblés en
un volume
était la fille Agénor 11 ème duc de GRAMONT (1825-1925)
qui se maria 3 fois
une 1 ère en 1874 avec Isabelle de Beauvau Craon (1852-1875)
une 2 ème en 1878 avec Marguerite de Rothschild (1855-1905)
une 3 ème en 1907 avec Marie Ruspoli née en 1888
et il résumait ces 3 unions en disant : » l’écu, les écus et le cul »
voici quelques extraits de des mémoires de sa fille
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…J’ai souvent entendu parler du duc de Doudeauville , de sa
grandeur, de ses faits et gestes, qu’il a dû aussi fortement
impressionner ses contemporains que Boni de Castellane les
siens. ….. Quand la marquise d’Harcourt, sa fille, devint duchesse,
il réunit tout son personnel dans la grande antichambre de la rue de
Varenne , les gens d’écurie, les gens d’office, les gens de cuisine,
les filles et les femmes de service, et il leur dit : » Je vous
annonce que ma fille vient de prendre officiellement le titre de
duchesse d’Harcourt » – il avait probablement le même geste que Louis
XIV invitant le duc d’Anjou à partir pour l’Espagne – : » Et moi
j’y consens »
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Les hommes du gratin sont les seuls Français qui savent s’habiller,et,
d’après des propos de courtisanes, il paraîtrait que ce sont aussi
ceux qui savent le mieux faire l’amour. Quand Félix Faure mourut
dans des conditions grotesques, Edmond de Lambertye, un clubman
d’expérience, ricana en disant : « On voit bien qu’il n’en avait pas
l’habitude » Le pauvre président avait accueilli une dame trop tôt
après son déjeuner, il le répandit sur sa tête et mourut.
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……la baronne Nathaniel de Rothschild …..se plaignait toujours
exagérément d’une partie de son corps qui était douloureuse. On
lui demandait des nouvelles de sa tête, elle en donnait de
mauvaises de ses doigts de pieds.
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…..le baron Charles de Rothschild de la branche de Francfort eut
sept filles : Adélaïde, Anna-Louisa, Thérèse, Clémentine, Emma,
Marguerite duchesse de Gramont et Berthe princesse de Wagram
Quand le baron Salomon de Rothschild vint à Frankfort pour
épouser une de ses cousines, il disait : » Cela m’est égal laquelle,
cela m’est égal »
Il était assez mauvais sujet jetant l’argent par les fenêtres
Il épousa donc Adélaïde.Il eut beaucoup de peine pendant sa
nuit de noces à faire descendre la jeune baronne du dessus de
l’armoire où pleine de craintes elle s’était juchée.
Elle était farouchement israelite et n’admettait pas les
mariages catholiques de ses soeurs. ….Elle se brouilla avec sa
fille unique Hélène parce qu’elle aussi épousa un chrétien le baron
van Zuylen van Nyevelt.
Elle laissa son hôtel de la rue Beaujon à la Ville de Paris
qui y installat la bibliothèque d’Art Jacques Doucet.
NB : Le couple Hélène de Rothschild / van Zuylen sont les grand
parents de Marie Hélène seconde épouse du baron Guy de Rothschild.
Marie Hélène par son 1er mariage est mère de Philippe de Nicolay
époux de Sophie de Ligne petite fille de la Grande duchesse Charlotte
de Luxembourg
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Cordelia Greffulhe, l’amie de Chateaubriand qui l’accompagna en
Espagne était également l’épouse du maréchal de Castellane. Elle eut
aussi une liaison avec le comte Molé, ce qui autorisa un des hommes
du maréchal , qu’il réprimandait , à grommeler : » Cocu comme 35000
hommes » Le maréchal, sans sourcillier, murmure : » C’est très
exagéré »
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Les bicyclettes nouveau sport en 1900, glissaient du côté de
Suresnes et Arnold de Contades le plus résistant des viveurs
enfourchait sa bicyclette en sortant de chez Maxim’s à 9 heures du
matin , après avoir passé sa nuit à boire du champagne. Il lui fallait
, paraît-il, neuf bouteilles et neuf demoiselles …….par vingt
quatre heure.
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Dominique Charenton
21 mars 2017 @ 21:19
Voir également la biographie d’Elisabeth de Gramont sortie chez Fayard par Francesco Rapazzini : Elisabeth de Gramont, avant-gardiste, 2004, ISBN 2 213 61897 6.
» Elisabeth de Gramont (1875-1954) est une femme qui ne s’est jamais soumise à
l’ordre établi.
Scandaleuse dans sa vie amoureuse, « la duchesse rouge » l’est aussi dans ses choix
sociaux et politiques, lorsqu’elle embrasse la cause du marxisme et celle du Front
populaire, aux côtés des grandes figures révolutionnaires françaises et étrangères.
Eprise de découvertes et d’aventures, elle se rend en Extrême Orient, au Maghreb,
en Amérique et en URSS, et écrit de nombreux essais et livres de mémoires qui seront couronnés de succès.
Même si elle épouse, à vingt et un ans, Philibert de Clermont-Tonnerre dont elle aura
deux filles – le couple est très lié à Robert de Montesquiou et Marcel Proust –
Elisabeth rencontre, à l’âge de trente-quatre ans, la célèbre Amazone américaine Natalie Clifford Barney : c’est un véritable coup de foudre, qui, en dépit d’autres liaisons saphiques, durera plus de quarante-cinq années.
Cette biographie est avant tout le roman d’une vie exceptionnelle car hors du commun, et d’une époque qui se dévoile ici page après page. Francesco Rapazzini, grâce à de nombreux inédits, brosse et analyse une société, composée d’artistes, de peintres, d’écrivains, de politiciens, de danseurs, de musiciens, de mondains : Remy de Gourmont, Romaine Brooks, Paul Valéry, Colette, Georges Clemenceau, Paul Morand, Gertrude Stein, Isadora Duncan, Valery Larbaud, Arthur Honegger, Jacques Ibert, Léon Blum, James Joyce, Louis Aragon, René Crevel….. Tous les grands noms qui ont fait de Paris la « » Nouvelle Athènes « » sont ici évoqués; tous ont gravité autour d’Elisabeth de Gramont «