Parution du livre « Bonaparte n’est plus ! » par Thierry Lentz. En voici le descriptif : « Le plus grand homme du siècle est tombé, très loin dans une île de l’Atlantique-Sud. Comment, au temps de la marine à voile, la nouvelle est-elle parvenue en Europe ? Quelles réactions a-t-elle provoquées ? Mettons-nous, pour la première fois, à la place des contemporains !
Le 5 mai 1821, à 17 h 49, le « général Bonaparte », ainsi que les Britanniques appelaient Napoléon, expirait à Longwood, entouré de ses compagnons. La scène, belle comme l’antique, sera maintes fois représentée.
Le 7 mai au soir, le HMS Heron mettait à la voile pour l’Angleterre, avec à son bord le capitaine Crokat, chargé d’apporter à l’Europe la terrible nouvelle. Il accosta à Portsmouth le 3 juillet. Ainsi, comme l’écrivit Victor Hugo, le monde « était délivré de son prisonnier », mais – fait inimaginable aujourd’hui – resta deux mois sans le savoir.
Le 4 juillet, le Cabinet informa le roi George IV en milieu de journée. Le soir même, beau tour de force journalistique, The Statesman fit le premier état de la disparition de l’ennemi capital. Louis XVIII reçut la nouvelle le lendemain en fin d’après-midi, par télégraphe depuis Calais, puis par un message de l’ambassade à Londres.
Or, contrairement à ce qu’affirme l’historiographie traditionnelle, l’émotion, réelle ou affectée, ne dépassa guère le cercle des fidèles, principalement militaire, et le milieu des publicistes. Certes, des dizaines de brochures furent composées à la hâte, accréditant parfois de purs mensonges sur les causes du décès et même le contestant, mais leur écho fut faible.
Ni le gouvernement ni le parlement, à peine le clan Bonaparte ne furent troublés. Il faudra attendre au moins une décennie pour que le géant sorte du tombeau de la mémoire et revive puissamment dans les esprits et dans les cœurs.
En vingt-quatre chapitres nourris de lectures oubliées et de nombreuses informations inédites, Thierry Lentz retrace ces quelques semaines où l’on crut que le monde allait vaciller, mais qui soldèrent en fait un épisode lointain, voire en partie oublié. » (Merci à Anne)
« Bonaparte n’est plus ! Le monde apprend la mort de Napoléon », Thierry Lentz, Perrin, 2019, 308 p.
framboiz 07
29 janvier 2019 @ 02:01
Et la légende commença …
Intéressante idée , de travailler sur ces deux mois -là , il serait intéressant de savoir ce qui se passa à Sainte Hélène où les fidèles de Napoléon n’avaient plus de raison de rester ….
Anacharsis
29 janvier 2019 @ 19:54
Ils ont quitté l’île le 27 mai, ils avaient passé les jours précédents à trier les affaires de l’empereur, et à visiter quotidiennement son tombeau (d’après les Mémoires de Marchand, les carnets de Bertrand cessent le jour de la mort de l’empereur).
aubert
29 janvier 2019 @ 11:33
En même temps que cet ouvrage Monsieur Besson a présenté à Historiquement show celui d’Arthur Chevallier intitulé, Napoléon sans Bonaparte.
L’auteur un jeune homme de 29 ans bien de sa personne y développe ses idées sans se priver d’égratigner au passage quelques uns de ses anciens pairs.
Un peu de suffisance n’empêche pas l’intérêt des thèses du jeune auteur qui avec l’âge se ridera et deviendra plus modeste.
Muscate-Valeska de Lisabé
29 janvier 2019 @ 16:19
J’ai vu cette émission, cher Aubert…et je partage votre avis.;-).
Muscate-Valeska de Lisabé
29 janvier 2019 @ 16:22
Donc,pour Napoléon, Marie-Antoinette ect…le Temps enjolive le souvenir au mépris de la réalité. Les esprits aiment se fabriquer des histoires.
Philibert
29 janvier 2019 @ 17:31
Ce livre est une intéressante façon de comprendre la fin de l’épopée napoléonienne.
En 2015, et à l’occasion du bicentenaire de la bataille de Waterloo, des dizaines de livres ont été consacrés à Napoléon.
2021 et le bicentenaire de la mort de Napoléon sera la dernière occasion de parler de cet empereur. La prochaine fois sera en 2069, pour le tricentenaire de la naissance de Napoléon. Ce n’est pas demain…
kalistéa
30 janvier 2019 @ 11:00
Cher Philibert, Napoleon est mort, il y a deux siècles : pendant tout ce temps on n’a pas eu besoin d’anniversaires pour parler de lui! Il parait un livre par jour tous les ans depuis l.Citez- moi une autre « légende » qui puisse en produire autant.
framboiz 07
30 janvier 2019 @ 20:12
Kalistéa , j’ai assisté à une conférence de Jean Tulard , qui disait que Jésus, Lénine et Mao avaient provoqué autant de livres , que lui …
Mao ,ça devait être à cause du petit livre rouge …
Au cinéma ,il est un des personnages les plus représentés, Aldo Maccione l’ayant même interprété …
Il a intéressé l’Europe , l’Afrique , colonisée par nous , l’Australie , via les Anglais ,l’Amérique et aussi l’Amérique du Sud , Bolivar , était un admirateur et il a transporté la révolution dans toute la Grande Colombie …
C’est LE personnage, par excellence !