Parution du livre « Bouvines. La confirmation de la souveraineté » aux éditions Perrin.
Résumé : « La France ne s’est pas faite en un jour. Hugues Capet et sa descendance vont transformer une autorité contestée en un royaume reconnu, un territoire morcelé en une unité cohérente, une couronne élective en une dynastie légitime.
Un tel programme ne pouvait aller sans oppositions, il sera d’ailleurs marqué par des confrontations, mais aussi des alliances qui métamorphoseront le domaine des comtes de Paris en pré-carré national.
Pour Gaël Nofri, Bouvines est un des instants de cette transformation. Plus important encore, et c’est le cœur de cet essai : c’est moins la valeur réelle que symbolique qui détermine Bouvines.
La bataille a été réécrite au fil des siècles, comme la résistance de la nation contre l’empire et ses velléités germaniques ; la lutte patriotique contre l’ennemi anglais ; le triomphe de la monarchie sur les féodaux ; ou encore, une victoire obtenue grâce aux contingents communaux et donc du peuple contre l’agresseur.
Ce manichéisme n’en renferme pas moins une réalité. Avec le baptême de Clovis, la bataille de Bouvines est le point de départ d’un imaginaire qui traversera les siècles jusqu’aux Guerres mondiales. Voici le récit d’un mythe légendaire, le décryptage d’une passion française ».
« Bouvines. La confirmation de la souveraineté », Gaël Nofri, Perrin, 2024, 240 p.
Solenn
16 juin 2024 @ 01:41
Voilà un livre qui me parait passionnant. Merci
Jean Pierre
16 juin 2024 @ 07:47
Que dire sur un tel sujet après le classique (et dans mon souvenir, magistral) de G.Duby qui nous avait appris que Bouvines marquait la naissance du sentiment français à partir de la France du nord.
Passiflore
16 juin 2024 @ 08:40
Oui, le « Bouvines » de Georges Duby dans la série « Les trente journées qui ont fait la France ».
Anne R.
16 juin 2024 @ 09:48
J aime beaucoup cette collection. Je vais acheter le Duby et le livre de Gael Nofri Il y a quelques mois un article était paru sur LA mort de Charles le Téméraire » également dans ladite collection: passionnant.
particule
16 juin 2024 @ 08:23
Re introduire « Bouvines » dans les esprits des français aujourd’hui : une urgence absolue .
Danielle
16 juin 2024 @ 16:51
La bataille de Bouvines me rappelle mes cours d’histoire en école primaire.
Bea
16 juin 2024 @ 17:36
Ce jour là, Otton le fourbe avait décidé d’attaquer un jour de trève, en effet c’était un dimanche. Tandis que Philippe-Auguste, déjà âgé, se délasse au bord de l’eau, sa cuirasse retirée, l’ennemi s’approche…
Charlotte (de Brie)
16 juin 2024 @ 20:51
Comme d’autres ici, j’ai immédiatement pensé au livre de G. Duby : » Le dimanche de Bouvines, 27 juillet 1214″
C’est la première bataille dans laquelle un souverain « tente Dieu » c’est à dire prend le risque d’étre souillé de sang et perdre la vie au combat.
Philippe II y gagnera le qualificatif d » Auguste »
Jean Sans Terre battu par le futur Louis VIII est fragilisé en Angleterre, l’empereur et ses coalisés doivent fuir;
On dit que de cette victoire nait le « sentiment national » comme dit dans la présentation de l’ouvrage cité ici, il faut relativiser, ce sont surtout les historiens du XIXè qui ont contribué à ce que l’on appellera le roman national. La célébrité de Bouvines à l’époque est limitée au nord de la Loire, même si la bataille fit appel à des populations locales et bien évidemment aux seigneurs qui se rapprochèrent du pouvoir royal affirmant ainsi la monarchie capétienne.
On situe le coeur de la bataille autour de la chapelle de l’Arbre ou aux arbres sur l’ancien chemin de Tournai, actuellement la D20. Le champ de bataille était immense 10 000 hommes y furent déployés.
Depuis 2014, 2 800 ha ont été classés historiques.
Dans l’église saint Pierre de Bouvines, 21 vitraux célèbrent la bataille.