Parution de ce livre « Cet étrange nazi qui sauva mon père. L’odyssée du baron von Hoiningen » par François Heisbourg. En voici le descriptif : « C’est à un mystère que s’attelle ici François Heisbourg, relatant le parcours de l’étrange baron Franz von Hoiningen.
Cet officier allemand qui traverse deux guerres mondiales, s’engage spontanément dans le parti nazi, puis sauve des centaines de Juifs et de résistants – dont le père de l’auteur –, qui s’évade d’Allemagne avec la Gestapo aux trousses après avoir été « mouillé » dans le complot contre Hitler, finit son odyssée dans les bras de sa femme au Luxembourg et disparaît de tous les écrans radar. Au point que ce récit aurait pu s’appeler « L’homme sans visage », tant il a été difficile de trouver une trace photographique de lui. Qui était-il ? Comment passe-t-on à un moment donné du mal au bien ? Quelle est l’alchimie de cette « banalité du bien »
« Cet étrange nazi qui sauva mon père. l’odyssée du baron von Hoiningen », François Heisbourg, Stock, 2019, 416 p.
Auberi
8 février 2019 @ 09:16
Une sorte de Schindler sans sa liste ?
Zeugma
8 février 2019 @ 10:15
« L’étrange baron Franz von Hoiningen » qui fait l’objet de cette biographie de François Heisbourg a très probablement un lien de parenté avec un des plus talentueux photographes de l’entre deux-guerre : le baron Georg von Hoyningen-Huene – dit George Hoyningen-Huene (1900-1968).
Wikipédia précise que « La famille von Hoyningen-Huene est une ancienne famille de la haute noblesse allemande de la Baltique qui subsiste encore de nos jours. Elle fut au gré de l’Histoire une famille de la noblesse allemande, suédoise puis russe selon la puissance à la tête de la Baltique. » (fin de citation)
Notre photographe était extrêmement fier de ses origines. Il méprisait la famille Hohenzollern, moins prestigieuse – à ses yeux – que la sienne qui comptait des chevaliers Teutoniques dans ses ancêtres.
Il a notamment fait de nombreuses photos de mode dont le style – magnifique – est immédiatement reconnaissable.
Quant au baron Frantz, il est évidemment fascinant. Beaucoup d’aristocrates furent anti nazi. Il fut – secrètement – l’un d’entre eux.
Menthe
8 février 2019 @ 11:17
S’il a pu passer du mal au bien, c’est qu’il n’a plus été en phase avec avec l’idéologie véhiculée par le nazisme.
Muscate-Valeska de Lisabé
8 février 2019 @ 15:10
Exactement, chère Menthe.Et dans ce cas de figure,il furent plus nombreux qu’on ne le pense.
Je sens votre jacinthe blanche d’ici….♡.
Leonor
8 février 2019 @ 14:40
Je me demande si le titre, et le descriptif de ce bouquin ne sont pas un peu plus racoleurs que nécessaire.
Il n’a pas » passé du mal au bien ».
Cet homme fait partie d’une très ancienne famille du Nord de l’Allemagne.
Il n’a pas un de ces » anges du mal », qui aurait ensuite viré de bord subitement.
Il est simplement resté à son poste – le mot » simplement » n’étant en rien péjoratif, au contraire – qui lui permettait de produire papiers et visas pour exfiltrer des Juifs. Autrement dit, en honnête homme, il a fait ce qu’il pouvait là où il était. Cela pouvait lui coûter la vie, mais il l’a fait.
June
8 février 2019 @ 19:02
Peut-être a-t-il cru d’abord à l’idéologie (bien présentée ?) puis,une fois dans la place, réalisant l’horreur de la doctrine, a-t-il profité de sa position pour aider secrètement bien sûr, le plus de malheureux possible ?
Qu’aurait-on fait à sa place ?
Olivier d'Abington
9 février 2019 @ 02:00
Et pourquoi donc cet enrôlement n’aurait-il pas été une « mascarade » afin d’infiltrer le parti et tenter de faire de la résistance de l’intérieur?
Il n’aurait pas été le premier (ni le dernier) à employer une telle stratégie.
Par ailleurs, comme le rappelle Zeugma, beaucoup d’aristocrates allemands furent des opposants au nazisme de la 1ère heure
(bon, il est vrai que d’autres avaient de même adhéré avec entrain dès la 1ère heure aussi, mais en bien moins grand nombre).
En même temps, je ne connais pas le personnage, donc, ce n’est qu’une suggestion…
framboiz 07
10 février 2019 @ 03:29
Oui, les aristocrates n’aimaient pas les nazis , mais pas tous, non plus …
Emma du Midwest
9 février 2019 @ 18:54
C’est comme le personnage de Günther von Beckmann dans le film « L’as des As »:
https://www.google.com/url?sa=i&source=images&cd=&cad=rja&uact=8&ved=2ahUKEwiRoILtm6_gAhVuCDQIHVVSA7IQjRx6BAgBEAU&url=https%3A%2F%2Fwww.senscritique.com%2Ffilm%2FL_As_des_as%2F472395&psig=AOvVaw0Fh6RXuiR7CbXQn8OyUJW8&ust=1549820934962659