Dans une brève allusion à son enfance, l’auteur des Mémoires de guerre évoque « une certaine fierté anxieuse » qu’il éprouvait à l’égard de la France.
Ce que l’homme du 18 juin a accompli en 50 ans a été dicté par cet impératif : triompher de l’angoisse : angoisse devant la guerre, extérieure et civile ; devant les divisions désastreuses du corps social ; devant les incertitudes de la science et l’aliénation par la technologie. A cela il voulut répondre par l’élan, par la « grandeur ».
Lorsqu’il quitte le pouvoir en 1969 après le référendum perdu, De Gaulle est à nouveau habité par l’angoisse, et par le désir obsessionnel de la vaincre ; c’est que, dit-il, « ce qui est en cause, c’est la condition de l’homme. »
Tout en retraçant avec brio les principales étapes de la vie du Général, cette biographie proche de l’intime, magnifiquement écrite, est celle d’une conviction, voire d’une foi, qui a dirigé une vie et inspiré la construction, par moments douloureuse, de notre démocratie -une démocratie qui aujourd’hui semble aspirée par la résignation et le nihilisme ».
« Charles de Gaulle. L’angoisse et la grandeur », Arnaud Teyssier, Perrin, 2024, 656 p.
5 août 2024 @ 08:57
Biographie (hagiiographie ?) bienvenue au moment où la Cinquième agonise.
C’est un défaut d’axe qui la tue. Construite pour une gouvernance césarienne de son fondateur échaudé par le gouvernement provisoire de la Libération (d’autres qui n’y connaissent rien l’ont dite monarchique), elle s’applique mal aux Gaules morcelées, qui sont par essence girondines.
5 août 2024 @ 13:35
Toutefois je comprends mieux aujourd’hui ceux qui vantent les mérites de notre constitution de 1958 , quel mélange de rigueur dans ce qu’elle dit et de souplesse dans ce qu’elle ne dit pas !
C’est probablement un chef d’œuvre juridique ?
Dommage toutefois qu’on l’ait alourdie par des modifications qui ne s’imposaient pas dans un texte dont le but est d’organiser le fonctionnement de l’État et des institutions.
Le De Gaulle angoissé, le De Gaulle doutant n’est pas le moins sympathique à mes yeux, bien au contraire, cela rend le personnage plus humain.
5 août 2024 @ 14:26
La toute petite fille que j’étais se souvient de cet immense Monsieur sortant d’une banane (je crois) à l’ALAT, qui me tapota la joue avec un si gentil sourire avant de reprendre son air martial. Étrange, fascinant et ambigüe homme que papa connaissait bien puisqu’il était au gouvernement général à Alger pendant la guerre.
7 août 2024 @ 08:19
Chère Nivolet,
Pensez à préciser que la banane que vous évoquez était un hélicoptère.ou nombreux seront les interloqués.
Merci pour le doux souvenir partagé.
7 août 2024 @ 12:53
Je n’avais pas osé demander ! 🙄
Nivolet est très forte en nomenclature militaire (entre autres) ,je croyais à un lapsus .
10 août 2024 @ 18:33
Ah oui le famous Chinook !
5 août 2024 @ 09:38
Ici, place Kleber à Strasbourg.
5 août 2024 @ 09:43
Tiens que fait il ici pourraient dire certains….noble ni royal..
6 août 2024 @ 15:40
Ces certains là sont sans aucun doute des ignares !!
7 août 2024 @ 11:16
Je ne savais pas que De Gaulle faisait partie de la noblesse ni de la royauté, il faut expliquer aux ignares Nivolet.
Votre père au Gouvernement général d’Alger avec le scandaleux « je vous ai compris » ? Ou trahi comme tous les PN…?
9 août 2024 @ 07:46
Pendant la guerre, il s’agit de la seconde guerre mondiale, après l’arrivée des alliés au magreb en 42.
6 août 2024 @ 18:21
Exactement !
5 août 2024 @ 09:46
La photo : De Gaulle, place Kléber à Strasbourg.
5 août 2024 @ 11:17
La photo de couverture a été prise à Strasbourg, place Kléber;
De Gaulle parlait depuis le balcon de l’Aubette.
C’était le 22 novembre 1964.
Le 22 novembre est une date emblématique en Alsace :
22 novembre 1918 : entrée des troupes françaises en Alsace, retour de l’Alsace à la France .
22 novembre 1902 :naissance du général Leclerc , qui à la tête de sa 2 D.B. ‘
( 2e Division Blindée) , libèrera Strasbourg de la botte nazie le 23 novembre 1944.
Le discours de De Gaulle en 1964, je m’en souviens bien, quoique alors encore jeunette : j’étais sur la place avec mes parents.
7 août 2024 @ 17:36
Je suppose que la rue du 22 Novembre de Strasbourg a été nommée ainsi en raison du retour de l’Alsace à la France le 22 novembre 1918. Je ne connaissais pas cette date du retour de l’Alsace à la France. MERCI pour le renseignement.
8 août 2024 @ 21:45
Oui, Fleur. C’est bien pour commémorer cette date du 22 novembre que cette grande rue du centre de Strasbourg a été nommée ainsi.
6 août 2024 @ 10:52
Rien qu’en prononçant son nom tout est dit…. DE GAULLE MA FRANCE !!!
6 août 2024 @ 11:07
Oui !
6 août 2024 @ 11:32
Vous êtes gaulliste, Bambou ?
6 août 2024 @ 15:42
Tout le monde a été gaulliste quelques jours dans sa vie . Il a touché tous les français.
7 août 2024 @ 12:19
Sur la constitution : le quinquennat et les élections législatives juste après l’élection du président ont rendu le système invivable. Tout les pouvoirs au même camp ne laissant plus que la rue comme lieu d’expression sociale.
Jospin et tous ceux qui ont aimé le système l’ont payé de chute politique, on ne va pas pleurer sur leur sort.
7 août 2024 @ 19:17
Env. 20 ans avant le discours sur la place Kléber de Strasbourg, le Général De Gaulle assista avec le Général Leclerc, le 24 décembre 1944, à la messe de minuit, à l’église de la ville d’Erstein, au sud de Strasbourg, alors que le front n’était qu’à quelques km. Une plaque apposée sur un mur de l’église en atteste.
13 août 2024 @ 18:29
Il paraitrait que le Général de Gaulle voulait rétablir la Monarchie en 1965. Mais il pensait au Comte de Clermont, le père de l’actuel Jean d’Orléans, alors dans sa jeunesse. Mais le Comte de Paris aurait refusé de céder la place : Don Juan, le père de Juan Carlos, ne fera pas cette erreur en 1976…
On a parlé également de la pression américaine : je doute fort que le Général De gaulle se fut laisser impressionné par nos cousins d’Outre-Altantique.
Le fait que nous avons manqué l’occasion d’avoir un Roi en 1965. Et De Gaulle, mauvais joueur, s’est bien vengé avec son article 89.
-La forme républicaine du Gouvernement ne peut faire l’objet d’une révision.