Parution de cette biographie de Charles VII sous la plume de Philippe Contamine. En voici le résumé : « Durant la majeure partie du XVe siècle, en Occident, les royaumes et les peuples, les princes et les aristocraties subirent de violentes turbulences. La France, en particulier, en fut à ce point de connaître un moment deux rois concurrents. Que Charles de Valois, devenu Charles VII, l’ait emporté pour finir n’était pas écrit d’avance. Il eut à répondre à au moins trois défis : se faire obéir, construire sa légitimité, l’emporter militairement.
Dieu, Jeanne d’Arc, le beau Dunois et Jacques Coeur contribuèrent sans doute à les relever. Mais Charles, l’un des premiers rois dont il est possible de connaître et d’apprécier la personnalité, n’était pas le prince falot parfois décrit et décrié, se laissant porter par le hasard et par son entourage. Taiseux, obstiné, passablement instruit, il sut mener la nef royale sur une mer démontée.
En près de quarante années de règne (1422-1461), il s’adapta aux circonstances, tira parti des conflits entre les princes, s’appuya sur ses « bonnes villes » et aussi sur la papauté, créa des institutions administratives et militaires efficaces. Innovation appelée à une longue postérité, l’apparition publique d’une favorite royale, sous les traits avenants d’Agnès Sorel. Avec Charles VII émerge aussi une forme de sentiment « national ». La biographie conçue par Philippe Contamine est résolument politique, au sens que revêt ce mot précisément à cette époque. Sont ici mis en lumière les pratiques du pouvoir, les mécanismes de son fonctionnement, sa conception et ses représentations. »
« Charles VII. Une vie, une politique », Philippe Contamine, Perrin, 2017, 560 p.
Arielle
19 avril 2017 @ 08:55
Un livre écrit par un vrai grand historien (pas par un journaliste !!), donc un livre fiable, à lire absolument par qui s’intéresse à la période et à la problématique centrale.
Jean Pierre
19 avril 2017 @ 12:09
Arielle, je trouve votre remarque trés pertinente.
Margaux ?
23 avril 2017 @ 12:37
Excellente remarque. J’achèterai ce livre. ?
Alinéas
19 avril 2017 @ 09:28
Cette biographie peut aider à découvrir et apprécier Charles VII. Très intéressante par les temps qui courent. Je vais courir l’acheter !
clement
19 avril 2017 @ 12:57
Livre que je vais acheter car je connais les compétences de Ph.Contamine que j’ai eu pour professeur ;la période est riche en événements , la France à cette époque a vu la fin de la guerre de Cent ans grâce aux qualités du roi , à l’innovation en matière de matériel militaire ,au choix judicieux du souverain (le bien servi )qui a su s’entourer d’hommes de valeur et …..aux conseils éclairés d’Agnès Sorel !
ciboulette
19 avril 2017 @ 14:25
Je suis très intéressée aussi .
Henri III
19 avril 2017 @ 15:04
Il faut rappeler qu’on doit beaucoup à Yolande D’Aragon (Arrivée et présentation de la prétendue appelée de dieu : Jeanne D’Arc).
C7:
Il fut un très grand Valois. Il a reconquis les territoires confisqués au moment où tout semblait perdu, sa sœur s’étant mariée avec le roi d’Angleterre qui revendiquait le trône de France.
Il y eu 2 rois à ce moment là, mais un seul vrai valeureux vainqueur: Charles VII.
Il avait un mauvais caractère mais au moins, il a su diriger efficacement en se faisant respecter.
De la bonne graine de Valois, cette famille qui a fait les plus grandes heures de la France.
Pierre-Yves
19 avril 2017 @ 16:50
Il faut espérer que le portrait de Fouquet n’était pas trop ressemblant, car si c’était le cas, Charles VII était vraiment vilain de chez vilain.
Kalistéa
19 avril 2017 @ 18:56
Si on se fie à ce portrait très connu, ce ne devait pas être une lumière!…Il eut la chance d’être « bien servi »…mais quelle ingratitude!
Leonor
19 avril 2017 @ 20:39
Portrait supposé de la favorite, Agnès Sorel, ici :
https://lesyeuxdargus.wordpress.com/2013/06/14/la-vierge-et-lenfant-entoures-danges-de-jean-fouquet/
Il est presque certain que la belle a servi de modèle pour cette » Vierge entourée d’anges », chérubins et séraphins, par Fouquet.
C’est l’un des deux panneaux du dyptique de Melun. Le commanditaire en était Etienne Chevalier, trésorier du roi Charles VII.
Ce qui s’appelle faire du lèche-bottes, mais nous fournit une oeuvre exceptionnelle, d’une facture tout à fait nouvelle. Euh … je ne parle pas que de la structure Wonderbra de la Vierge .
Mary
19 avril 2017 @ 21:14
Ce type horrible a été un père affreux qui n’a cessé de tirer dans les pattes de son fils,infiniment plus brillant que lui,le futur Louis XI !
Caroline
19 avril 2017 @ 21:53
Arielle et Alinéas, merci pour vos critiques positives !
clement
20 avril 2017 @ 14:33
Ce fut un grand roi qui a laissé un royaume en ordre au futur louis XI .S’il n’a pas donné durant son règne la place que méritait son fils ,il a reconnu très tôt ses futures qualités , mais s’en méfiait car le dauphin ne cessait de comploter contre lui ,notamment en essayant de soulever les seigneurs contre son père et plus tard en se rapprochant du duc de bourgogne ….
Charles VII aurait aimé avoir son fils auprès de lui lors de l’expédition de Normandie ,celui-ci n’est pas venu ! il attendit la mort du roi avec impatience et ce jour-là fut un jour de liesse pour lui …. en fait il y avait une barrière entre eux due à leur caractères respectifs, un manque de confiance et de proximité …..
Mélusine
20 avril 2017 @ 17:53
Quel visage inexpressif et mollasson il avait, sur ce portrait. Antipathique au possible.
Muscate-Valeska de Lisabé
21 avril 2017 @ 13:45
Ma Mie Mélusine,je connais en vrai, dans mes relations,quelqu’un qui vraiment lui ressemble…c’est un Monsieur laid mais intelligent et charmant!…juste un peu…enquiquinant. ^^ ;’))