Parution en novembre prochain chez Fayard du livre « Christine de Suède et la musique » par Pierre Beaussant, romancier et membre de l’Académie française, spécialiste de l’esthétique baroque. En voici le descriptif : « Christine de Suède est l’un des personnages les plus surprenants de tout le XVIIe siècle, qui n’en manque pas. Reine à six ans, elle abdique à vingt-quatre, se convertit au catholicisme, se fixe à Rome.
Elle n’a cessé, en toutes circonstances, dans sa vie trépidante de jeune reine puis de reine sans royaume, puis dans son rôle de padrona di Roma vieillissante, de déconcerter ses contemporains, puis les historiens, les romanciers et les gens de théâtre. Elle parlait dix langues, s’habillait en homme et disait ce qui lui passait par la tête. Elle a aimé tous les arts, mais la musique plus que tout. Ouvrir la première salle d’opéra public à Rome, demander à Corelli, à soixante ans, de lui donner des leçons de violon, à Stradella de composer la musique d’un mini-opéra sur un livret de sa main, faire venir Descartes à Stockholm et lui faire écrire le scénario d’un ballet – qui a fait cela ? ll a semblé à Philippe Beaussant que la musique était le plus juste témoin de ce que fut cette femme étonnante : la succession même des œuvres qu’elle a aimées, qu’elle a voulues, constitue un portrait en musique, plus vrai que tout ce qu’on a pu dire d’elle.
« Christine de Suède et la musique », Philippe Beaussant, Fayard, 2014, 234 p.
Cosmo
29 octobre 2014 @ 10:29
Nous sommes loin du conformisme des monarques actuels. Seule la reine de Danemark semble y échapper.
Pierre-Yves
29 octobre 2014 @ 10:41
Oui, c’est vrai, Cosmo.
Mais que serait l’anticonformisme pour un souverain d’aujourd’hui ?
Pourrait-il, connaissant la tyrannie de l’opinion selon laquelle on vit, faire long feu en n’étant pas tel qu’on se le représente et qu’on voudrait qu’il soit ?
Cosmo
29 octobre 2014 @ 18:06
Pierre-Yves,
Une certaine intellectualité, un peu plus de culture, un peu de fantaisie seraient un bon début. La reine Elisabeth de Belgique savait sonner son opinion, parrainait les arts, savait être généreuse et tout le monde l’admirait.
Mais vous avez raison. Il leur suffit de lever un petit doigt et l’opinion publique leur tombe dessus ( avec les internautes de N&R en première ligne) mais ils devraient avoir le courage de passer outre.
Vous savez ce que l’on fait des vieilles potiches, trop vues sur la cheminée du salon.
Cordialement
Cosmo
Severina
30 octobre 2014 @ 07:33
un prince anticonformiste, original et très intellectuel? Charles prince du Galles, mais tout le monde s’arrête a juger sa vie affective, originale elle aussi.
Francine du Canada
29 octobre 2014 @ 17:00
Merci Régine; une tête « d’homme » déposée sur un corps vêtu en femme et un profil hors du commun… un anticonformisme qui est loin de me déplaire. Bon succès à Philippe Beaussant! FdC
qiou
2 novembre 2014 @ 12:10
Elle était aussi fantasque que laide et petite.Elle avait un « grand » appétit sexuel. Sa culture était très grande, elle parlait plusieurs langues et si je ne m’abuse, elle est morte d’érésipèle.