Cet ouvrage paru en 2011 aux éditions Rossvall Royal Books et rédigé par Diana Mandache, s’intitule « Dearest Missy. The Letters of Marie Alexandrovna, Grand Duchess of Russia, Duchess of Edinburgh and of Saxe-Coburg-Gotha and Her Daughter, Marie Crown Princess of Romania 1879-1900 ». Il s’agit de la correspondance entre la grande-duchesse Maria Alexandrovna de Russie et sa fille la future reine Marie de Roumanie.
Maria Alexandrovna est née en 1853 à Tsarskoie Selo. Elle est le sixième enfant du tsar Alexandre II et de la tsarine Marie, née princesse de Hesse et du Rhin. Son frère est le tsar Alexandre III, père de Nicolas II. Elle épouse à Saint Petersbourg en 1874 le prince Alfred, fils de la reine Victoria et du prince Albert.
De cette union sont nés : Alfred (1874-1899), Marie (1875-1934) qui épousa le roi Ferdinand de Roumanie, Victoria Melita (1876-1936) qui épousa en premières noces le grand-duc Ernst Ludwig de Hesse puis le grand-duc Kirill de Russie; Alexandra (1878-1942) qui épousa le prince Ernst de Hohenlohe-Langenburg et Béatrice (1884-1966) qui épousa l’infant Alfonso, duc de Galliera. Le prince Alfred devint duc de Saxe-Cobourg en 1893 pour reprendre la succession de son père. Il est décédé en 1900 à Rosenau. La grande-duchesse Marie s’est éteinte en 1920 à Zurich.
« Dearest Missy. The Letters of Marie Alexandrovna, Grand Duchess of Russia, Duchess of Edinburgh and of Saxe-Coburg-Gotha and Her Daughter, Marie Crown Princess of Romania 1879-1900 », Diana Mandache, Rosvall Royal Books, 2011, 472 p.
Rose
5 septembre 2013 @ 08:58
Les relations ont souvent été houleuses entre la mère et la fille. La mère a d’abord imposé à sa fille l’inexistant prince Ferdinand alors que celle-ci souhaitait épouser celui qui allait devenir George V, union que la reine Victoria encourageait aussi.
Pendant la guerre de 14-18, alors que Marie a eu le sens politique de choisir le camps de alliés contre l’Allemagne, sa mère s’est retrouvée dans le camp adverse comme sa soeur Sandra.
La grande-duchesse Marie, imbue d’elle-même et de son statut de fille de Tsar, et se retrouvant l’épouse d’un fils cadet de la reine Victoria avait développé un sentiment anti-anglais très fort alors qu’à l’inverse sa fille ne l’était pas du tout.
Et puis, leur style était très différent : la mère était revêche, mal fagotée alors que la file recherchait l’admiration et était toujours habillée avec recherche (si ce n’est avec bon goût) et couverte de bijoux !
Renée
5 septembre 2013 @ 09:09
Encore un livre intéressant et enrichissant sur cette période de l’histoire
Trajan
5 septembre 2013 @ 11:24
Maria Alexandrovna et Maria d’Edimbourg, mère et fille, les deux personnalités ayant un fort caractère ,situé parfois à des positions différentes et contradictoires.La Grande-Duchesse était profondément enracinée dans son monde ,plein d’autocratie, si désireux d’imposer ses vues.Une petite erreur: la reine Marie de Roumanie est mort en 1938 et non en 1934.
Charlanges
5 septembre 2013 @ 15:13
Cette intéressante correspondance privée miraculeusement préservée et retrouvée remet les pendules à l’heure et permet d’édulcorer les propos outranciers trop souvent colportés sur Marie Alexandrovna qui fut une mère plus attentive et aimante qu’on ne l’a prétendu et qui, pour la fille d’un tsar et la belle-fille de la reine Victoria, menait une vie relativement simple. Sa personnalité est plus contrastée et nuancée que ce que certains auteurs, se recopiant les uns les autres, en ont écrit. Quant on prétend la juger, il est important de se référer aux moeurs et à la façon de voir de l’époque et non de la nôtre !
L’ouvrage permet également de mieux cerner la vie dans une petite cour ducale alemande, vie qui convenait parfaitement à Marie Alexandrovna.
La correspondance publiée s’arrête en 1900 mais elle s’est poursuivie pratiquement jusqu’à la mort de la mère de Missy. Souhaitons que la suite puisse nous être donnée car elle constituerait sans doute une mine de renseignements et d’anecdotes.
*gustave de montréal
5 septembre 2013 @ 18:08
Maria duchesse douairière de Saxe-Cobourg-Gotha exilée à Zurich serait morte d’une syncope quand le facteur lui a remis une lettre adressée tout simplement à « Madame Cobourg » (Frau Coburg) !
flabemont8
6 septembre 2013 @ 18:39
C’est ce que j’ai lu aussi, la grande -duchesse étant, paraît-il, très imbue de sa personne et très attachée à son rang…Elle aurait vécu avec difficulté son « infériorité hiérarchique » face à la princesse de Galles, future reine Alexandra, épouse d’Edouard VII .
COLETTE C.
5 septembre 2013 @ 18:56
Ces livres gagneraient tous à être traduits en français,sinon, il va falloir faire travailler ses « méninges » !