Parution du livre « Les derniers feux de la monarchie. La Cour au siècle des révoltions 1789-1870 » par Charles-Eloi Vial. En voici le descriptif : « La cour de France n’est pas morte avec l’Ancien Régime. Au contraire, elle n’a cessé de renaître de ses cendres et de se métamorphoser sous les quatre rois – Louis XVI, Louis XVIII, Charles X, Louis-Philippe – et les deux empereurs – Napoléon Ier, puis Napoléon III – qui ont occupé le pouvoir de 1789 à 1870. »
Écrit à partir de nombreuses archives inédites, ce livre sans précédent est riche en découvertes et en réflexions sur la vie quotidienne des souverains successifs et de leurs courtisans. D’une plume alerte, Charles- Éloi Vial transcrit leurs voyages, leurs fêtes et représentations publiques, mais aussi le coeur de leur intimité, à la fois au zénith de leur apogée, puis dans la brutalité de leur chute.
L’auteur explique ainsi la permanence d’une tendance à l’enfermement et d’une volonté politique d’ouverture, paradoxe fondateur de la cour et plus largement de la vie politique nationale. C’est dire si ce remarquable ouvrage vient régénérer l’histoire de la cour, finalement grande gagnante du siècle des révolutions. »
« Les derniers feux de la monarchie. La Cour au siècle des révolutions 1789-1870 », Charles-Eloi Vial, Perrin, 2016, 600 p.
600 p.
Charles
3 mars 2016 @ 11:17
Ravi de voir en couverture de ce livre un tableau représentant le Roi Louis-Philippe en famille dans la galerie des Guise du château d’Eu, hélas détruite en 1902 lors du terrible incendie du château. Heureusement à l’époque de l’incendie, les portraits avaient quitté les boiseries et demeuraient la propriété du Duc d’Alençon, second fils du Duc de Nemours. Bien des années plus tard, le château d’Eu, devenu musée Louis-Philippe, a racheté la totalité des tableaux de la galerie à un aristocrate qui les avaient acquis quelques années auparavant à la dernière Duchesse de Nemours, veuve du Prince Charles-Philippe d’Orléans. Une fois les portraits achetés, le conservateur de l’époque a eu l’idée aussi folle que géniale de reconstruire la galerie des Guise telle qu’elle existait à l’époque du Roi des Français. A force de courage et d’entêtement pour trouver un financement le projet a été mené à bien.
La galerie des Guise a donc été totalement recréée à l’identique au début du XXIème siècle grâce à des documents d’archives et de tableaux comme celui-ci représentant cette célèbre galerie transformée en bibliothèque tout au long du XXème siècle.
Je conseille à tous la visite du château d’Eu, demeure emblématique de Louis-Philippe et des Princes de la Maison d’Orléans.
Damien B.
3 mars 2016 @ 12:23
Très intéressant Charles !
framboiz07
3 mars 2016 @ 12:58
Merci, Charles , il y a quelques années ,(en 1999 ) quand j’ai voulu le visiter , il était fermé pour travaux…
Votre récit me fait penser à la reconstitution de la Fenice, opéra de Venise , reconstruit, après l’incendie , grâce au film (1954) de Visconti , Senso , où une scène du Trouvère de Verdi s’y passait …
C’est un récit ,instructif , qui redonnera le moral aux amis du Patrimoine !
Je Vous renouvelle -avec retard -mes vœux de bonne fête , au cas où Vous ne les auriez pas lus, ailleurs ! Amitiés .
Charles
3 mars 2016 @ 18:05
Je vous remercie infiniment pour votre grande gentillesse.
Bien à vous,
Charles
Caroline
3 mars 2016 @ 15:32
Charles, vous auriez pu écrire un livre détaillé sur le chateau d’Eu avec vos anecdotes personnelles!
Merci pour votre commentaire intéressant!
Charles
3 mars 2016 @ 18:07
C’est toujours un plaisir de vous lire Caroline
framboiz07
3 mars 2016 @ 12:00
Napoléon Ier & III ont voulu, comme chaque nouveau régime, imprimer leur marque .
DIBS
3 mars 2016 @ 14:02
Le tableau représente un concert donné par Louis-Philippe en l’honneur de la Reine Victoria (assise à la gauche du Roi sur le tableau) lors de la visite de celle-ci au chateau d’Eu en 1843. Vous avez raison Charles la visite d’Eu est en effet fort interessante.
Un livre sans précédent? C’est oublier ceux de Philip Mansel sur la Cour jusqu’en 1830 ainsi que les livres et articles de Jean-François Solnon sur le sujet; il est vrai que ces ouvrages datent des années 80/90 et n’englobaient pas le Second Empire, donc ce nouveau livre peut apporter de nouvelles informations.
Francois
4 mars 2016 @ 20:44
La grandeur des cours fait la grandeur d’un pays
Zorro
7 mars 2016 @ 13:39
La révolution a mis un terme à la monarchie d’Ancien Régime. La royauté sous Louis XIV n’avait rien à voir avec celle de Napoléon III, ni même de Charles X.
C’est simple, le monarque de l’Ancien Régime était le garant du bien commun. L’institution qui représente le mieux cet état d’esprit était la « Police du grain », chargée d’empêcher toute spéculation sur le prix de la farine et du pain (la base de l’alimentation à l’époque). Les Lumières (essentiellement Turgot) ont voulu mettre fin à cette police et libéraliser le marché du grain. Ça a été le déclenchement de la Révolution française. Depuis la doctrine « capitaliste » a fait chemin commun avec les Régimes successifs. Rappelons que cette doctrine des Lumières a conduit notamment la création du prolétariat ouvrier (et en passant le travail des femmes et des enfants) qui a remplacé la paysannerie traditionnelle et la société d’ordres basée sur l’agriculture et la production agricole. Napoléon III était le champion de cette doctrine capitaliste, contrebalancé, il est vrai, un peu par la charité.