En voici le résumé : » À la fin du XVIIIe siècle en Courlande (l’actuelle Lettonie), la charmante Dorothée von Medem (1761-1821) épouse, à 18 ans, Pierre de Biron,
dernier souverain de ce duché indépendant, de près de quarante ans son aîné.
Esprit cultivé acquis aux Lumières, célébrée pour sa beauté, la duchesse
de Courlande est appréciée de tous. Elle tente de préserver le rôle de son pays dans le jeu diplomatique d’une Europe en plein bouleversement, travaille à
réconcilier son mari avec la noblesse courlandaise soucieuse de ses libertés, mais ne parvient pas à donner un héritier mâle au duché.
Amie des philosophes et muse des artistes, cette femme exceptionnelle séduit la société aristocratique et intellectuelle de son temps, à la cour de Russie, à Berlin, à Paris ou en Italie.
Après l’abdication du duc, elle séjourne en France et devient l’amie et la
confidente de Talleyrand. Elle marie alors sa dernière fille, la future duchesse de Dino, avec le neveu et héritier du célèbre diplomate, d’où une importante descendance française.
À travers des centaines de reproductions, cet album retrace la vie de la « divine Dorothée”, à la charnière des Lumières et du romantisme. Il présente les lieux où elle vécut ainsi que de très nombreux souvenirs, peintures et documents la concernant. Cette iconographie exceptionnelle et souvent inédite sert de trame à un récit érudit et captivant.
« Divine Dorothée. la dernière duchesse de Courlande », Imants Lancmanis , Lacurne, 2021, illustré de 345 photos,424 p.
Ludovina
20 septembre 2021 @ 07:07
Anna Charlotta Dorothea était la 3ème épouse de Peter Biron, duc de Courlande et Sagan (1724-1800).
Il n’avait pas eu de postérité de ses 2 précédentes épouses : Karolina Luisa, prinzessin (princesse) von Waldeck und Pyrmont (1748-1782) et Eudoxia, princesse Yusupova (1743-1780).
Il avait eu une fille avec Anna Marie Friederike von Manteuffel : Henriette Friederike von Wartenberg (1771-1814) qui avait épousé Karl Philipp, graf (comte) von Hardenberg (1756-1840) : une de leurs descendantes Katharina a convolé avec l’archiduc Ferdinand d’Autriche, petit-fils de Maximilian, lui-même frère de l’empereur Karl I.
Anna Charlotta Dorothea et Peter ont eu 6 enfants, parmi lesquels :
– Pauline (1782-1845) mère de Friedrich Wilhelm, prinz (prince) von Hohenzollern-Hechingen (1801-1869), lui-même époux d’Eugénie de Beauharnais, princesse de Leuchtenberg (1808-1847).
Dorothea (1793-1862) épouse d’Edmond de Talleyrand-Périgord (1787-1872), dont la fille Pauline (1820-1890), mariée avec Henri de Castellane (1814-1847), était la grand-mère du célèbre « Boni » Boniface de Castellane (1867-1932) conjoint d’Anna Gould (1878-1961).
Beque
20 septembre 2021 @ 16:47
En 1847, Dorothée de Dino donne à sa fille Pauline de Castellane, devenue veuve à 27 ans, le château de Rochecotte, acheté en 1828, qui surplombe la Loire. Après la mort de Pauline, son fils Antoine en avait hérité. Après celui-ci, il revint à ses fils « Boni“ et Jean qui le léguèrent à leur frère Stanislas, marié à Maria Natalia Terry y Sanchez. Vente à son beau-frère, le célèbre architecte d‘intérieur Emilio Terry y Sanchez. Celui-ci étant célibataire, la propriété revint à son petit-neveu Henri-Jean de Castellane, qui ne l’habita pas. A sa mort en 1978, il est vendu à la société Marcel Joly. Le domaine est morcelé, le château vidé, ses meubles dispersés. En 1984, renaissance du domaine grâce à la famille Pasquier qui en fait un hôtel de luxe.
Ludovina
21 septembre 2021 @ 12:48
Merci Beque pour ces précisions.
Beque
22 septembre 2021 @ 12:03
Merci, Ludovina, je vous lis toujours de la 1re à la dernière ligne.
Cosmo
20 septembre 2021 @ 07:25
Probablement passionnant à lire et à regarder !
Martine R
20 septembre 2021 @ 08:37
Beaucoup de souvenirs de la duchesse de Courlande au château du Marais au Val St Germain dans l Essonne,
Chateau de la famille Palewski
Cosmo
20 septembre 2021 @ 12:54
E n’est pas le château des Palewski, car Gaston Palewski et Violette de Talleyrand-Perigord se sont mariés sur le tard et non pas eu d’enfants. Le château appartient aux Pourtalés, frère et sœur, qui hélas ne s’entendent pas.
Beque
20 septembre 2021 @ 16:56
A ma connaissance, le château du Marais appartenait à Charles-Maurice de Pourtalès (décédé en 2011), fils de Violette de Talleyrand-Périgord, épouse en secondes noces de Gaston Palewski. Violette était la fille d’Anna Gould, divorcée de Boni de Castellane et remariée avec le cousin de celui-ci, Helie de Talleyrand-Périgord, prince de Sagan.
Après son divorce d’avec Boni de Castellane, Anna Gould avait gardé le château du Marais, acheté par « Boni » en 1897.
Robespierre
20 septembre 2021 @ 08:42
Elle et sa fille furent les maîtresses de Talleyrand. Mais la fille » régna plus longtemps. Elle avait épousé un neveu de Talleyrand et assuré la descendance.
Leonor
20 septembre 2021 @ 17:25
Ben dites donc, il assurait, Talleyrand ! Il était peut-être boîteux, mais pas de partout !
Robespierre
22 septembre 2021 @ 10:11
Il y a quand même un âge où la vigueur s’étiole. Talleyrand grand séducteur devant l’Eternel, dut quand même dans la dernière partie de sa vie, accepter que sa Dulcinée eut d’autres « coups de coeur ». Sa nièce par alliance eut des amants et même des enfants secrets, mis en nourrice, pendant sa « cohabitation » avec son oncle, qui préférait regarder de l’autre côté. Il ne se formalisa jamais de la vie sexuelle libérée de sa chérie, qui fut finalement sa grand passion. La passion chez lui arriva sur le tard, et plutôt à sens unique.
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Beque
22 septembre 2021 @ 13:14
C’est, cependant, Dorothée qui l’avait convaincu de mourir religieusement, lui qui avait été évêque d’Autun, défroqué, marié, ministre des Affaires Etrangères, qui avait demandé la nationalisation des biens du clergé, prêté serment à la Constitution civile du clergé et sacré les premiers prélats assermentés. Il avait été excommunié par le Pape Pie VI. Avec le soutien de l’abbé Dupanloup et de Mgr de Quelen, archevêque de Paris, il se rétracta, assurant au Pape Grégoire XVI sa « soumission entière à la doctrine et à la discipline de l’Eglise… » Après s’être confessé et avoir reçu l’Extrême-Onction, il mourut le 17 mai 1838 à l’hôtel Saint-Florentin à Paris, la Messe basse d’obsèques étant dite dans la très belle église voisine de l’Assomption qui dépendait d’un couvent supprimé à la Révolution. Il sera enterré dans la chapelle de Valençay.
Robespierre
25 septembre 2021 @ 08:43
Avoir « la cuisse légère » n’empêche pas d’être croyant.
Beque
20 septembre 2021 @ 10:13
C’est la série écrite par Patrick Germain, en août 2020, qui m’a fait connaître ce site. On en sait, bien sûr, plus sur Dorothée de Dino que sur sa mère, d’où l’intérêt de cette biographie.
Pierre de Biron, duc de Courlande, avait acheté au roi de Prusse le château de Friedrichsfelde. Il épousa Anne Dorothée de Medem qui possédait une grande fortune, ce qui poussera Talleyrand à faire épouser Dorothée, la 4e fille de la duchesse de Courlande, par son neveu Edmond de Talleyrand-Périgord. La duchesse de Courlande, qui vécut à Paris avec Dorothée chez Talleyrand avec qui elle eut une liaison, repartit en 1812 en Allemagne pour toucher sa pension du Tsar.
Lunaforever
22 septembre 2021 @ 11:50
L’ article de Cosmo nous racontait déjà tout👌