Livre sur le chevalier Du Guesclin, futur connétable de Charles V, destiné aux enfants dès 9 ans. En voici le descriptif : « Auréolé d’une légende noire, associant son goût pour la violence et sa laideur, ce personnage historique sera assurément une découverte pour les lecteurs, petits et grands.
L’histoire commence en Bretagne en 1326, au manoir de la Motte-Broons, alors que Bertrand Du Guesclin a six ans. Déjà à cet âge tendre, le garçon se fait remarquer pour son habileté à se bagarrer, à diriger les bandes d’enfants et à refuser toute forme d’autorité. Ces talents ne sont pas au goût de ses parents qui le punissent et le rabrouent et qui renoncent même à le faire instruire. Bertrand en tant qu’aîné de sa nombreuse fratrie est pourtant censé devenir l’héritier du domaine.
« – Pour ses frères, nous verrons, mais pour Bertrand, ne vous mettez pas en peine. Ce n’est qu’un butor. Rien ne rentre dans ce crâne épais, il ne pense qu’à multiplier les sottises et à traîner avec des gens de peu. Du reste, nous ne nous mettrons pas en frais. Je ne compte pas en faire un clerc. Il saura toujours assez de choses pour se battre et pour guerroyer. Il n’y a que cela qui l’intéresse.
Bertrand ne dit rien. Au vrai, il savait qu’il aurait le plus grand mal à obéir à un maître et à rester assis toute la journée, quand tant de choses amusantes l’attendaient au dehors. Pourtant, le jugement de son père lui fit de la peine. Robert aurait pu au moins lui donner une chance. Mais le seigneur ne voyait chez son fils que les défauts, jamais les qualités ».
Rejeté par les siens, Bertrand trouvera refuge auprès d’un vieil ermite qui se met à faire son apprentissage ; le vieil homme est un ancien Templier, voué à se cacher suite à la condamnation de son ordre. Les années passent et le jeune homme fait ses preuves, masqué, lors d’un tournoi. Son père regrette alors leurs différents et finance son équipement, l’encourageant enfin. Bertrand entre de plein pied dans la guerre qui oppose Anglais et Français dans sa région et se retrouve à la tête d’un solide groupe de soldats mercenaires qu’il mène d’une poigne de fer. La suite appartient à l’Histoire de France.
Ce personnage est attachant car il n’est pas pétri de qualités et de privilèges. Bien au contraire il doit se battre pour se faire reconnaître par les siens en tant que chevalier, qu’homme d’honneur. Sa laideur, son mauvais caractère semblent le vouer à une existence solitaire. Or, une jeune femme saura élire son courage et son honnêteté. »
« Du Guesclin. Les aventures d’un chevalier », Sylvie Bages, Editions Belin Jeunesse, 2014, 192 p.
8 décembre 2014 @ 07:24
À partir de 9 ans …le bon âge pour vibrer aux exploits de ce chevalier !
8 décembre 2014 @ 08:59
Ce livre serait aussi instructif pour bien des adultes !
8 décembre 2014 @ 12:35
Comme quoi laideur et mauvais caractère ne sont pas déterminants dans une vie….
8 décembre 2014 @ 22:19
Ce livre est-il raconté en bandes dessinées?
Merci d’avance!
9 décembre 2014 @ 11:39
Non, il s’agit d’un roman (niveau collège, mais il peut se lire dès 9 ans), avec quelques explications historiques et illustrations en fin de volume.
9 décembre 2014 @ 13:34
Bages Sylvie,
Merci pour votre réponse utile!