Parution d’une biographie consacrée au duc de Penthièvre (1725-1793), fils du comte de Toulouse, fils légitimé du roi Louis XIV et de Madame de Montespan.
Louis-Jean-Marie de Bourbon vit le jour au château de Rambouillet. A la mort de son père, il se retrouva à la tête d’une importante fortune, estimée aujourd’hui à près de 20 millions d’euros.
Il vécut ans les châteaux de Rambouillet, Sceaux, Anet, Blois, Eu, Crécy, Amboise, Châteauvillain,…ne paraissant à la Cour que lorsque ses charges l’y obligeaient en tant que grand amiral et grand veneur du royaume.
Il entretient des relations cordiales avec le roi Louis XV et le roi Louis XVI.
Très pieux, passionné pare l’horlogerie, il épousa en 1774 la princesse Marie Thérèse (1726-1754), fille du duc François III de Modène. Une union très heureuse.
Cependant, le destin s’acharnera sur le duc de Penthièvre qui perdit cinq de ses sept enfants en bas âge, puis son épouse en 1754, plus tard son fils et sa belle-fille la princesse de Lamballe, amie de la reine Marie Antoinette, lynchée par la foule à la révolution.
Le duc de Penthièvre qui jouissait d’une popularité certaine, s’éteignit en son château de Bizy à Veron dans l’Eure en 1793.
Sa seule fille survivante Louise-Marie-Adelaïde de Bourbon dite Mademoiselle de Penthièvre est la mère de Louis-Philippe, roi des Français.
Cette biographie écrite à la première personne, de Michèle Musy, documentaliste spécialisée dans l’histoire du XVIIIème siècle, se lit avec beaucoup de plaisir.
« Le duc de Penthièvre. Grand serviteur de l’Etat », Michèle Musy, Via Romana, 2016, 139 p.
Pauline
11 juillet 2016 @ 08:57
Ah ! la plage de Penthièvre, immense, superbe, longue de 13 km, située au début de la presqu’île de Quiberon, juste avant la côté sauvage
Ogier le Danois
11 juillet 2016 @ 19:33
La plage est nommé d’après le Fort Penthièvre, bâti pendant que le duc fut gouverneur de Bretagne. Le pays et duché de Penthièvre se trouve à l’autre côté de la Bretagne, sur la Côte Armorique.
Jean Pierre
11 juillet 2016 @ 12:13
Un des hommes les plus riches de France au XVIII (sinon le plus riche), à l’origine de la fortune des Orléans.
Mayg
11 juillet 2016 @ 15:05
Il y a une petite erreur dans le texte, la date de son mariage est 1744 et non 1774.
Zeugma
11 juillet 2016 @ 15:23
Si je comprends bien, la fille du duc de Penthièvre était la mère de Louis-Philippe.
L’actuel comte de Paris descend donc de Louis XIV.
Laurent F
12 juillet 2016 @ 09:02
Outre le comte de Toulouse, les Orléans descendent de deux autres enfants de Louis XIV et de Mme de Montespan :
Françoise-Marie de Bourbon, Melle de Blois, épouse du Régent était la grand-mère de Marie-Félicité de Modène, épouse du duc de Penthièvre.
Louise-Françoise de Bourbon, Melle de Nantes, épouse de Louis III de Condé était la grand-mère d’Henriette de Bourbon-Conti, grand-mère de Philippe Egalité.
La reine Marie-Amélie étant une arrière petite-fille de Philippe V, fils du Grand Dauphin, les Orléans descendent donc de 4 enfants de Louis XIV…
Luis-Alfonso de Bourbon ne descend que du Grand Dauphin mais en ligne directe
aubert
12 juillet 2016 @ 12:35
ligne légitime plutôt que directe. Faisons de temps en temps plaisir aux espagnols.
Laurent F
13 juillet 2016 @ 06:54
Les enfants de Mme de Montespan ont été légitimés par leur père, leur descendance est donc légitime !
Mayg
13 juillet 2016 @ 13:31
Entant donné que le roi Louis XIV et Mme de Montespan n’étaient pas mariés ensemble que ce soit civilement et encore moins religieusement, cette légitimation ne rentrait pas en compte dans l’ordre de succession au trône de France !
Bien au contraire leurs enfants sont le fruits non seulement de la bâtardise mais également de l’adultère !
Gérard
17 juillet 2016 @ 15:24
Double adultère…
Licorne
12 juillet 2016 @ 09:12
Oui, de nombreuses fois, par les bâtard bien-sûr, mais aussi directement par la reine Marie-Amélie, et par la première comtesse de Paris, nièce de la reine Isabelle II. Plus amusant, les Orléans descendent par les Conti de la nièce de Mazarin et de la nièce de Richelieu…
On raconte que le duc d’Orléans, père du futur « Philippe-Egalité » répugnait à voir son fils s’unir à la descendance bâtarde de Louis XIV, bien que descendant lui même de « la seconde » Mademoiselle de Blois, mais qu’il assouplit sa position lorsque le jeune prince de Lamballe, seul fils survivant du duc de Penthièvre tomba gravement malade. La future duchesse d’Orléans devenait par cette mort annoncée, l’unique héritière de son père le duc de Penthièvre, et de tous les biens des « bâtards » de Louis XIV. De ce fait, la plus riche héritière de France et possiblement d’Europe! Le mariage eut lieu, et c’est Louis XV qui le soir des noces, tint le robe du duc de Chartres avant que le couple ne se mette au lit!
La nouvelle duchesse de Chartres avait porté de magnifiques parures de diamants que le duc de Penthièvre, bien que richissime, avait emprunté aux « diamants de la couronne »..
Antoine
12 juillet 2016 @ 09:42
Oui, par la cuisse (façon de parler)…
Vincent
12 juillet 2016 @ 09:56
Oui plusieurs fois. Le Régent ayant épousé Françoise-Marie de Bourbon, la tante du Duc de Penthièvre. De plus Marie-Thérèse de Wurtemberg, duchesse de Montpensier est elle aussi une descendante de Louis XIV.
Lionel
12 juillet 2016 @ 10:17
Zeugma,
l’actuel « comte de Paris » descend 20 fois de Louis XIV et de Mme de Montespan. Il descend qui plus est 27 fois du même roi par son épouse légitime, la reine Marie-Thérèse. Enfin, il descend également 27 fois de Monsieur, frère de Louis XIV, par ses deux épouses.
Vous en concluerez donc qu’il descend 74 fois de Louis XIII et d’Anne d’Autriche, ce qui semble important mais n’est rien comparé au nombre de fois dont ses enfants et petits-enfants en descendent.
Beauté des mariages royaux…
Corsica
11 juillet 2016 @ 16:19
Dans le parc de son château de Rambouillet, le duc de Penthièvre avait fait construire pour Madame de Lamballe, sa belle-fille, une chaumière dont les murs intérieurs étaient recouverts de coquillages ( huîtres, moules, couteaux etc) dont beaucoup venaient d’Etretat et de sa région. Le résultat, superbe, se visite et cela vaut la peine de faire un petit détour lors d’une après-midi au château.
JAusten
11 juillet 2016 @ 17:22
Lui et le duc d’Aumale ont toujours eu ma faveur : ils avaient tout pour être heureux, étaient de bonnes personnes, mais la vie leur a pris ce qu’ils avaient de plus cher : leur famille.
Robespierre
11 juillet 2016 @ 19:55
C’est le seul enfant que Madame de Montespan ait élevé elle-même. Il avait de grandes qualités, fut très riche mais n’eut pas une vie heureuse. Il perdit son fils unique le prince de Lamballe quand celui-ci était très jeune. Sa belle-fille, la princesse de Lamballe restée veuve devient l’amie de Marie-Antoinette et eut la fin horrible que nous savons. Sa grande fortune passa à Louis-Philippe.
Ogier le Danois
12 juillet 2016 @ 00:48
Il mourut moins d’une maladie vénérienne, à l’âge de 20, n’est-ce pas ?
Ogier le Danois
12 juillet 2016 @ 00:49
Correction:
Il mourut d’une maladie vénérienne, à l’âge de 20, n’est-ce pas ?
Robespierre
12 juillet 2016 @ 07:37
Oui, il avait fait des excès de toutes sortes, et des contemporains, mauvaises langues, ont raconté que son beau-frère le futur Philipe Egalité l’y encourageait en espérant recueillir son héritage. Je ne sais ce qu’il faut en penser…
aubert
12 juillet 2016 @ 12:38
encore des mauvaises légitimistes.
aubert
12 juillet 2016 @ 19:03
langues
Laurent F
12 juillet 2016 @ 08:27
Le comte de Toulouse fut le seul enfant que Madame de Montespan éleva ‘(et encore je doute qu’elle s’en soit occupé du matin au soir !). Elle n’a jamais connu le duc de Penthièvre, son petit-fils.
Robespierre
12 juillet 2016 @ 12:11
Exact, c est le comte de Toulouse, père du duc de Penthièvre que Madame de Montespan éleva, mais je doute aussi qu’elle s’en soit occupée du matin au soir.
Caroline
11 juillet 2016 @ 22:32
Pauline, merci pour votre information!
Dommage! Nous avons toujours profité de la plage en Normandie durant mon enfance.
Si le duc avait un frère, existe-t-il des descendants portant le titre du duc de Penthievre?
Ogier le Danois
12 juillet 2016 @ 00:40
Il n’existe que des duchés français au titre seigneurial (au nom d’un village). Les duchés au titre territorial (au nom d’un pays), royaux ou demi-royaux, comme celui de Penthièvre sont tous éteints en ligne directe.
Mais Louis-Philippe fit son fils cadet Charles d’Orléans (1820-1828), alors le petit-fils de Louis-Jean-Marie de Bourbon, duc de Penthièvre en titre personnel. Le neveu de ce duc mort très jeune, Pierre d’Orléans (1845-1919), fut le dernier duc de Penthièvre.
Ogier le Danois
12 juillet 2016 @ 00:46
Le duc Louis-Jean-Marie de Bourbon avait un demi-frère,Philippe-Auguste de Sainte-Foy, chevalier d’Arcq, dit le « comte de Sainte-Foy « , mais il était illégitime est par éligible à succéder.
Ogier le Danois
12 juillet 2016 @ 11:00
Correction:
mais il était illégitime ET PAS éligible à succéder.
AUDOUIN
12 juillet 2016 @ 06:49
Le titre de « duc de Penthièvre » a été relevé par Pierre d’Orléans (1845-1919), fils unique du prince de Joinville. Ce petit-fils méconnu de Louis-Philippe vivait modestement dans un appartement au 5ème étage d’un immeuble de la place Saint-Augustin.Très sourd, Il était resté célibataire. Il laissa néanmoins une fille qu’il présentait comme sa pupille et qui hérita de ses biens: une certaine Jeanne Lebesgue, née en 1879. On la maria, au château d’Arc en Barrois, au marquis Jean de Gouy d’Arsy. Ce dernier était un homme d’esprit. Quand on le félicita de ses fiançailles avec une demoiselle d’Orléans, il répondit avec une feinte humilité: « Oh! des Aubrais tout au plus »
(D’après Mes souvenirs, du baron Lafaurie)
AUDOUIN
aubert
12 juillet 2016 @ 12:41
très sourd il n’était pas gêné quand sa fille parlait.
Gérard
12 juillet 2016 @ 08:50
Pour ceux dont les connaissances ferroviaires nécessiteraient un rappel, il faut se souvenir qu’il s’agit ici d’une allusion à la gare des Aubrais-Orléans située dans le Loiret à Fleury-les-Aubrais, près d’Orléans.
Le prince Pierre, duc de Penthièvre, qui déclina l’invitation à devenir le gendre de l’empereur Pierre II du Brésil, aurait-eu deux enfants de Madame Angélique Lebesgue,qui était mariée et fille d’un mécanicien de la marine, Jeanne Lebesgue donc et Pierre Lebesgue (1881-1962), qui fut sans postérité.
Le faire-part de mariage disait : « S.A.R Mgr le duc de Penthièvre vous fait part du mariage de Mademoiselle Jeanne Lebesgue, sa pupille, avec le marquis de Gouy d’Arsy. 28 avril 1903. Château d’ Arc en Barrois ».
La famille du marié faisait sans cesse monter le montant de la dot que le duc aurait voulu limiter à 1 million.
Le marquis avait en effet des dettes de jeu et c’est donc lui qui aurait dit à quelqu’un qui le complimentait en ces termes, selon Ghislain de Diesbach :
« Vous voilà apparenté aux Orléans ! », « Oui mais je descends aux Aubray ».
Mécontentant sa famille le comte d’Eu avait accepté d’être le témoin de la mariée.
Jean Pierre
12 juillet 2016 @ 12:14
Si l’histoire est vraie, quel sens de la répartie.
Severina
12 juillet 2016 @ 13:34
Merci, Gerard, sans vôtre commentaire je n’aurais jamais compri le bon mot!
Gérard
13 juillet 2016 @ 21:28
On n’est pas obligé d’être orléanais…
Caroline
12 juillet 2016 @ 10:55
Ogier le Danois et Audouin,
Merci pour vos explications intéressantes!
Gérard St-Louis
12 juillet 2016 @ 12:04
J’ai eu la chance de visiter le Château de Bizy, il y a quelques années lors d’un voyage en Normandie. Il est fort bien conservé et très intéressant à visiter. Je recommande cette visite au lecteurs de N&R
Gérard
13 juillet 2016 @ 17:57
Jeanne Angélique Marie Augustine Lebesgue, née à Paris le 24 décembre 1879, épousa donc à Paris le 23 ou le 24 avril 1903 civilement et religieusement au château d’Arc-en-Barrois le 28 avril 1903 Jean, dit le marquis de Gouy d’Arsy, fils d’Antonin dit le comte de Gouy d’Arsy et de Wilhelmine (« Minna ») de Löwenthal, elle-même fille du général baron de Löwenthal.
Il semble que le marquis et Mlle Lebesgue n’ait eu qu’un enfant Pierrette Wilhelmine de Gouy d’Arsy, née le 31 mars 1904 à Paris, morte à Buenos Aires le 2 octobre 1981. Elle épousa en 1928 Léon Laharrague, né en 1893 et qui mourra à Buenos Aires le 5 mars 1982. Il était fils de Michel Laharrague (1842-1925) et de Jeanne Yndart (1857-1937) héritière d’une maison de chocolatiers basques. Michel Laharrague, fortune faite en Argentine, s’installa à Bayonne et acheta d’abord la villa Pia aux enchères en 1908, c’était une belle villa qu’il embellit encore et qui est aujourd’hui un établissement scolaire privé.
Son fils et Pierrette s’installèrent eux à la villa Miraflores en lisière de Biarritz qui était leur propriété et qui avait été construite en 1908 ; après leur départ en Argentine la maison, en fait un petit château, fut louée et elle fut habitée par plusieurs familles et aussi par le prince Youssoupov. Cette grande maison qui existe encore est magnifique avec du marbre partout et des salles de bains de rêve.
Michel Laharrague avait acheté à partir de 1907 en Argentine des milliers d’hectares peuplés de Guarani dans la province de Misiones, au nord-est de l’Argentine. Son fils continua et l’empire familial s’étendit jusqu’en 1997 sans trop de dommages cependant pour les Indiens qui étaient seulement dépossédés de terres dont ils auraient été en droit de s’estimer propriétaires mais qu’ils continuaient de cultiver et où ils pouvaient vivre et chasser dans une sorte de paradis terrestre.
En 2007 le domaine a été repris par Nicolas Laharrague âgé de 33 ans. Il semble qu’après des débuts difficiles car il voulait utiliser des méthodes modernes d’exploration forestière, Nicolas ait trouvé des arrangements avec les Indiens, reconnaissant leur propriété sur la terre et des accords ont été passés pour que l’exploitation touristique se fasse avec le concours des Indiens et dans le respect de l’écologie. Nicolas est le président régional de l’Association forestière argentine (Afoa), soit de Afoa Nea.
Pierrette et Léon eurent quatre enfants : Jeanine Laharrague (1929-1950), Colette (1931-2007), Michel qui épousa Maria Julia Noro Villagra donc postérité fixée en Argentine sous le nom Laharrague De Gouy D’Arsy, dont sans doute Nicolas précité, enfin Pierre Laharrague.
Jeanne avait un frère Pierre Fernand Eugène Lebesgue, né à Paris le 12 juillet 1881 et mort à Blois le 23 mai 1962, il épousa en 1941 Yvonne Jeanne Gabrielle Honorine Patrigean qui mourut à Lausanne le 12 juin 1971 et ils n’eurent pas d’enfant.
Gérard
14 juillet 2016 @ 12:44
Les obsèques de Pierre duc de Penthièvre ont été célébrées le lundi 28 juillet 1919 à la chapelle royale de Dreux par le vicaire général représentant l’évêque.
Le duc de Guise représentait le duc d’Orléans en présence de la duchesse de Chartres, de la reine Amélie de Portugal, du général de Mac Mahon et de la duchesse de Magenta, du comte et de la comtesse d’Eu, du prince Pierre d’Orléans et Bragance, du marquis et de la marquise de Gouy d’Arsy, de Monsieur Pierre Lebesgue et de Mademoiselle de Gouy d’Arsy tandis que son excellence Monsieur Quiñones de León représentait avec le comte de Molina le roi et la reine d’Espagne. On notait également parmi les présents le duc de Luynes.
Parallèlement était célébré un service funèbre à la chapelle de la Compassion à Neuilly où le deuil était conduit par la princesse Pierre d’Orléans et Bragance.
José María Quiñones de León y de Francisco–Martín, des marquis de San Carlos, ambassadeur d’Espagne à Paris, est le grand-oncle de la comtesse de Paris.
Gérard
14 juillet 2016 @ 21:02
Quant au duc objet de cette biographie le plus extraordinaire fut sans doute que cet homme qui appartenait à la famille royale, et qui était si riche, put mourir dans son lit, malgré les épreuves, tant il était aimé.
Robespierre
16 juillet 2016 @ 10:50
Oui, c’est vrai, les Révolutionnaires le laissèrent en paix.