Parution le 2 octobre prochain du livre « Edouard VII. Un roi anglais made in France« . Un roi typiquement anglais Edouard VII ? Pas du tout ! Ce souverain a toujours nourri une passion pour la France. Amant des plus célèbres actrices et danseuses parisiennes, il parlait un français plus parfait encore que son anglais. « Dirty Bertie » y apprit tout de la vie. Il fut le premier invité sur la Tour Eiffel, malgré l’interdiction officielle de la couronne anglaise. Ce furent ses atouts de séduction diplomatique qui scellèrent l’Entente cordiale.
Ce qui fait le charme de cette biographie divertissante sur Edouard VII, c’est son ton iconoclaste, son humour décalé et caustique. Stephen Clarke nous offre une réjouissante comédie historique.
« Edouard VII, un roi anglais made in France », Stephen Clarke, Albin Michel, 2017, 348 p.
Bételgeuse70
22 septembre 2017 @ 07:22
Pas l’évènement de la « rentrée littéraire » mais celui-là, je l’inscris tout de suite sur mes tablettes. Cela doit être délicieusement impertinent, voire subversif pour notre époque.
June
22 septembre 2017 @ 08:37
Sa mère l’avait laissé à l’écart du trône et pourtant ce fût un bon roi finalement.
Sa femme fût patiente et compréhensive…
Actarus
22 septembre 2017 @ 08:44
Haha.
Cela fait deux ou trois ans que j’ai « Dirtie Bertie » dans ma bibliothèque, en version originale. C’est hilarant. Ce livre est une grosse actaruse, en fait. La version française sera-t-elle aussi comique ? Espérance ! ^^
JAusten
22 septembre 2017 @ 17:20
je m’en vais de ce pas le commander en VO :)
Leonor
22 septembre 2017 @ 20:28
Hé, vais demander ça , la V.O., à mon Père Noël perso. Il le met dans son sac à dos, et hop, un p’tit coup d’ Aer Lingus !
Actarus
23 septembre 2017 @ 10:57
Difficile de vous choisir un extrait ; par conséquent voici la table des matières :
Chapter 1 : 1855 : Amour at First Sight
Chapter 2 : The Royal Cherry Is Unroyally Popped
Chapter 3 : Bertie and the « Palace Dames »
Chapter 4 : An Anglo-Danish Wedding and a French Marriage
Chapter 5 : Sex and the City of Light
Chapter 6 : Painting the Town Rouge
Chapter 7 : If You Can’t Be with the One You Love…
Chapter 8 : Savaged by the Press
Chapter 9 : The French Try to be English
Chapter 10 : Bertie Makes an Exhibition of Himself… Again
Chapter 11 : The French Make Work for Idle Hands
Chapter 12 : We All Like to Be Beside the Seaside
Chapter 13 : Reaching an Anglo-French Entente
Chapter 14 : Don’t Mention the War
Chapter 15 : C’est la Fin
Afterword : Life After Bertie
Je signale toutefois une erreur dans les illustrations, à la cinquième page de celle-ci. Ce n’est pas Bertie sur la photo, mais son frère cadet Alfred, futur duc d’Édimbourg et de Saxe-Cobourg-Gotha.
Dorothée
22 septembre 2017 @ 09:24
Oui cela doit être divertissant à lire !
Leonor
22 septembre 2017 @ 09:37
:-)
La couverture du bouquin est bien rigolote.
J’ai comme ça un copain qui, lui aussi, a appris une langue étrangère sur l’oreiller – qui plus est, l’allemand, pourtant particulièrement difficile.
Comme quoi, tout est dans la motivation !
Alinéas
22 septembre 2017 @ 09:42
Cela a l’air fort intéressant et divertissant… Je vais courir l’acheter.!
COLETTE C.
22 septembre 2017 @ 10:39
Ce doit être un livre agréable à lire. En effet ce roi était très souvent en France !
Robespierre
22 septembre 2017 @ 11:14
Oui, le futur Edouard VII allait voir les petites dames de Paris, ce n’est pas en soi quelque chose d’étonnant. Leopold II et un roi de Hollande de la même époque avaient ce genre d’habitudes. Non, ce qui m’amuse chez le fils de Victoria, c ‘est qu’il fait mentir l’adage « tel père, tel fils ». On dit souvent que ds le couple Albert-Victoria, c’était Albert le victorien. Pudibond et réprouvant toutes les relations sexuelles hors mariage, lui qui voulait avoir un fils comme lui a eu (mais n’a pu voir, car était mort) exactement le contraire de ce qu’il désirait. L’éducation de fou, sans loisirs, sans amis qu’il a fait dispenser à son fils, dont un précepteur allemand, a permis au futur roi d’aller bien s’amuser dans les villes d’eaux allemandes et voir les belles dames pas farouches à Paris. On lui avait inculqué les langues étrangères à coup de trique, il rendit les coups… autrement. Je ne sais s’il était un bon coup mais cette éducation à la dure valait le coup pour faire les 400 coups dans les maisons accueillantes d’un certain genre.
Mélusine
22 septembre 2017 @ 15:48
:):):) Robespierre. Il avait la réputation d’aimer faire la noce… beaucoup !
Korobaze
22 septembre 2017 @ 17:56
Superbe commentaire plein d’humour! bravo !
Leonor
22 septembre 2017 @ 20:34
Fameux résumé, Robespierre ! :-))
Corsica
23 septembre 2017 @ 15:24
Belle plume et bel esprit mon cher Roby. Lorsque le prince Albert apprit que son fiston avait batifolé avec une actrice irlandaise, il se déplaça à Cambridge pour le tancer. Deux semaines plus tard, il décédait de la fièvre typhoïde mais pour son épouse, Victoria, le responsable c’était Édouard ! Il avait contrarié son père et celui-ci avait du dire déplacer alors qu’il couvait la maladie.
claudia
23 septembre 2017 @ 20:47
Alors là , bravo pour ces quelques lignes .
Tout y est dit d’une façon très élégante; )
L’élégance nous fait tant défaut , ces temps derniers !
Robespierre
22 septembre 2017 @ 11:38
Ayant lu le livre de Christopher Hibbert qui est très bien écrit et documenté, je ne lirai pas celui de Stephen Clarke.
Bételgeuse70
22 septembre 2017 @ 13:24
Histoire de comparer les points de vue ?
Robespierre
23 septembre 2017 @ 09:03
Je pense que le livre de Clarke est très bien pour qui n’a pas lu d’autres bio. Christopher Hibbert est un bon historien anglais.
Corsica
23 septembre 2017 @ 00:22
Un homme qui aimait les femmes et Paris. Une ville où il avait ses habitudes, entre autres, au Chabanais, maison close de luxe et où, pour être parfaitement à l’aise, il avait fait installer une baignoire en cuivre et un fauteuil avec étriers. Il y retrouvait souvent son ami, le roi Charles 1er du Portugal, autre grand amateur de petites femmes. En souvenirs de ces royaux coquins et de leurs amis du Jockey Club, le duo mythique de Viva Maria » Ah, les petites femmes de Paris » par Mesdames Bardot et Moreau.
http://www.dailymotion.com/video/x4mdi7
Robespierre
23 septembre 2017 @ 09:04
Je n’ai pas osé parler du fauteuil avec étriers…
Robespierre
23 septembre 2017 @ 09:53
Moi, dans les biographies, ce qui m’intéresse le plus c’est l’éducation du sujet. Souvent il détermine la suite. Le Grand Dauphin qu’on obligea à beaucoup étudier déclara à sa majorité « Je n’ouvrirai jamais plus un livre ». Bertie fit pareil. Je l’ai déjà raconté sur ce site, son éducation était tellement dure que même ses professeurs émirent des protestations. Ils disaient « un enfant a besoin de jouer, de se délasser, d’avoir des amis ». Mais Bertie dans lequel son père plaçait tous ses espoirs n’avait rien de cela. Ses horaires de cours étaient épouvantables. Quand il fit son service militaire il eut une histoire avec une fille dite légère et son père furieux fit un voyage pour aller le réprimander dans sa caserne. Il avait péché, et c’était horrible ! Comme Albert de santé très délabrée fut malade après ce voyage de réprimande, et finit par mourir Victoria eut souvent l’air de dire que Bertie était responsable de la mort de son père. Evidemment c’était faux. Albert avait je ne me rappelle plus quelle maladie (Corsica le sait peut-être) et il n’aurait pas vecu longtemps après le fameux voyage à la caserne de son fils.
Ce goût du plaisir effréné du futur Edouard VII s’explique. Je ne vois pas quel prince souffrit autant pas une éducation aussi aberrante.
Quand Bertie commença à voyager pour la Couronne (je pense à un voyage au Canada) il charma tout le monde par son affabilité et ses « beautiful manners ». Victoria fut étonnée de voir que tout n’était pas à jeter chez son fils aîné.
Actarus
23 septembre 2017 @ 11:16
Préface du livre (en anglais) :
If DNA tests had existed in the early twentieth century, they would certainly have confirmed that King Edward VII was of soundly Anglo-German stock. His father Albert was pure Teuton, with morals as stiff as a Kaiser’s moustache. His mother Victoria was at least half-German. And he was born at a time where ‘French’ was listed in every English-language thesaurus as a synonym of words like « devil’, ‘mortal enemy’, ‘loser’ and ‘cad’.
Strange, then, that Edward, or Bertie as his family called him, grew up to be a Frenchman. Although in theory there should have been no one in England more Victorian – with all the hypocrisy and self-denial that that implies – than Bertie, he was a fun-loving, smooth-talking, serial seducer who would nip across the Channel for champagne dinners, can-can dancing and a spot of amour whenever he could. Anglo-German by birth, by nature he became completely Parisian.
While researching Bertie’s escapades for my book « 1,000 Years of Annoying the French », I was surprised to find that most of the history books had skirted over this vital French part of his life. Whole weeks in Paris would be dealt with in two or three lines – although we all know how much fun you can cram into a week in Paris.
I found lots of euphemisms about ‘adult pleasures’ and frequent complaints from Victoria about ‘horrid Paris’ and its ‘rottenness’; there were lists of louche-sounding names of the people Bertie met, and a few bawdy anecdotes, but very little detail. I couldn’t work out why.
Perhaps these writers thought that Bertie’s Parisian excursions were too frivolous for serious history? Or that his guilt-free sexual exploits in France were merely a sideshow compared to his long-term affair with famous English mistresses like Lillie Langtry and Alice Keppel (the great-grandmother of Camilla Parker-Bowles)?
This lack of French details was a shame, I thought, because Bertie was a semi-permanent fixture in Parisian life during probably the most exciting, creative period in the city’s history. The second half of the nineteenth century was a time when can-can dancing, Impressionism and the boulevards were born; when Montmartre, the Champs-Élysées and Parisian café culture came into their own; when prostitutes were everywhere, and adultery was practically an obligation for high-society men and women.
Bertie was an active participant in it all, and it made him the jovial, amiable man he became. He danced at the court of Emperor Napoléon III, agonized through the siege of Paris and was the very first guest to climb the Eiffel Tower. He fraternized with the most extreme French royalists and republicans, and was admired, respected and loved by all of them – as he was by almost everyone who met him, whatever their gender or nationality. Even the half-deranged Kaiser Wilhelm of Germany would calm down when he was with Bertie.
With this book, I have tried to tell – for the first time – the full, uncensored story of how the French taught a future King of England to seduce the whole planet.
Stephen Clarke
Paris, January 2014
Robespierre
24 septembre 2017 @ 09:56
L’amour de la France, on peut situer quand il est né, dans l’esprit de Bertie. C’était au temps du Second Empire, quand il fut reçu par Napoleon III et son épouse à Paris. La France, la vie là-bas, tout l’éblouit et il dit à Eugénie qu’il ne voulait pas retourner en Angleterre et demandait à rester auprès d’elle. L’impératrice lui fit remarquer que s’il restait en France il manquerait à ses parents et l’enfant lui rétorqua « Oh, ils en ont encore beaucoup des enfants à la maison ! je ne leur manquerai pas ».
Certaines impressions de l’enfance peuvent marquer à vie quelqu’un. N’oublions pas que c’est dans l’enfance que le futur Henri II se mit Diane de Poitiers martel en tête. Et peut-être qu’avec l’adolescence c’est pareil . Suivez mon regard du côté de l’Elysée…
ciboulette
23 septembre 2017 @ 18:35
Ce roi avait l’air sympa , plus que sa tristounette maman .
A noter que son fils George V a été tout son contraire , comme lui- même avait été le contraire du sien .
Robespierre
24 septembre 2017 @ 10:04
Je crois que George V fut la victime collatérale du trop plein d’éducation de son père. Celui-ci négligea l’éducation de son second fils, qui au départ ne devait pas régner et on peut dire que George V fut le roi le plus inculte d’Angleterre. Mais c’est vrai qu’il ne rigolait pas avec les « bonnes moeurs » et etait aussi inculte que pudibond.
Quant à Victoria elle n’était pas victorienne. Je pense à son son serviteur écossais John Brown. Mais ça c’est une autre histoire
Ellen
24 septembre 2017 @ 19:08
ce qui est rigolo , c’est qu’une de ses maîtresses était l’arrière grand-mère de Camilla, la maîtresse du prince Charles
Corsica
25 septembre 2017 @ 16:47
Et de la mère de Winston Churchill, la très belle épouse de Lord Randolph Churchill.
MMDehove
26 septembre 2017 @ 08:39
Effectivement, et il paraît que c’est par cette révélation de Camilla à Charles que s’engagea leur relation…
particule
24 septembre 2017 @ 19:34
La gravure de la couverture est un chef d’œuvre.
Betelgeuse70
26 septembre 2017 @ 09:12
Du point de vue anglais vis-à-vis de la France ?