Parution le 23 septembre 2021 de cet ouvrage « Elisabeth l’Européenne. Fille de France et reine d’Espagne » par Bénédicte Larre.
En voici le descriptif : « Élisabeth, née en 1602, est la fille aînée d’Henri IV. Afin d’assurer la paix entre l’Espagne et la France, elle quitte son pays et sa famille à 13 ans pour épouser le Prince des Asturies, le futur Philippe IV, dont la sœur Anne d’Autriche épousera Louis XIII. Elisabeth et l’infante se croisent à la frontière, au milieu de la Bidassoa en 1615.
La vie à Madrid est une épreuve : Élisabeth doit se plier à l’étiquette rigide de la cour, oublier qu’elle est française, supporter la vie dissolue d’un époux qui ignore ses opinions, n’écoutant que l’avis du tout puissant comte-duc Olivares, son conseiller favori.
La reine, appelée en Espagne Isabel de Borbón, vivra douze grossesses et seuls deux enfants survivront. Tentant à plusieurs reprises de concilier les intérêts français et espagnols, elle deviendra d’une loyauté sans faille à l’Espagne dès la naissance de son fils Baltasar Carlos.
Élisabeth gagne en influence et les erreurs d’Olivares sont flagrantes. Ayant renvoyé son conseiller, le roi ira jusqu’à déclarer : “Mon favori, maintenant, c’est ma femme.”
L’ascendant de la reine sur le roi ne durera pas : elle décède deux ans après en 1644. Cependant, elle aura marqué l’histoire ; son pouvoir, qui s’était construit lentement et discrètement, a été réel, comme le révèlent les deux régences qu’elle exerça.
Enfin, par sa fille Marie-Thérèse, Élisabeth ouvre la voie à la branche espagnole des Bourbons, qui sont toujours sur le trône d’Espagne.
L’auteure s’est basée sur une abondante documentation pour écrire cette biographie qu’elle a enrichie de détails colorés et vivants. En toile de fond, ce sont les relations entre les monarchies européennes à l’aune du XVIIe siècle qui se dessinent, et l’extrême singularité de la vie à la cour des Habsbourg. »
« Elisabeth l’Européenne. Fille de France et reine d’Espagne », Bénédicte Larre, Editions de La Bisquine, 2021, 320 p.
Régine ⋅ Actualité 2021, Bourbon, Espagne, France, Livres 18 Comments
framboiz07
13 juillet 2021 @ 05:12
Tentant , ce livre ! Superbe tenue !YSL a copié le coeur !
Bambou
13 juillet 2021 @ 05:50
Fille de roi certes, mais quel triste destin ! Comme toutes les femmes de cette époque qui enchainaient grossesses sur grossesses auprès d’un époux volage et inconséquent……
Val
13 juillet 2021 @ 06:05
Son départ à été terrible séparée de sa fratrie. Elles étaient courageuses toutes ces princesses pions dans un échiquier politique …..
lili.3
13 juillet 2021 @ 08:03
L’auteure a bien pris soin de ne pas inventer pour la fille d’Henri IV le titre très orléaniste et abracadabrantesque de “princesse de France” !!
Cecicela
13 juillet 2021 @ 13:54
Il est exact que, protocolairement parlant, le titre n’existait pas mais en pratique, c’est bien ce qu’était Elisabeth.
Henri IV était roi de France, pas de Patagonie ou de Zanzibar… Par conséquent, ses filles étaient des princesse dudit pays.
La logique est la même pour les Orléans( Orléans Bragance et Orléans Borbón exceptés). Que je sache, ils sont princes, ils sont français et n’ont jamais cessé de l’être depuis le fondateur de leur branche, y compris pendant les périodes d’exil. Ils sont donc des princes de France, qu’on le veuille ou non.
Les autres prétendants Capétiens à la couronne de Saint Louis, qui depuis le roi Felipe V, anciennement duc d’Anjou, étaient espagnols, parmesans ou napolitains ne sont redevenus français, quand c’est le cas, que depuis quelques générations et, pour la plupart, ne vivent pas sur le sol national. Luis Alfonso de Borbón ne doit sa nationalité française qu’ à sa grand-mère paternelle, laquelle a passé quasiment toute sa vie en Italie. On ne peut oublier que son grand-père paternel s’est, fort opportunément, rappelé de sa lointaine ascendance française après que son père l’ait écarté de la succession espagnole et parce qu’il avait besoin d’exister, avec son cheval de bataille à lui. Le trône de France est devenu ce canasson. S’est il établi (un domicile où l’on passe au moins six mois de l’année) en France pour autant? Que nenni. Son fils et son petit-fils pas davantage. Alors, prétendants aux trône de France : oui; princes français : non.
Naucratis
15 juillet 2021 @ 15:13
Votre commentaire n’a évidemment aucune valeur juridique ni historique. Il s’agit d’un point de vue personnel reposant sur un principe nationaliste que l’ancienne monarchie française ne reconnaissait pas.
Vous êtes finalement comme les partisans de la Cancel culture, vous appliquez au passé vos propres valeurs.
Rose
13 juillet 2021 @ 08:27
Longue tradition de princesse français devenue reine d’Espagne…
Le champs des possibles pour les filles de roi de France pour épouser de futurs rois catholiques était restreint.
Les filles de Louis XV restèrent vieilles filles ( sauf l’aînée).
Je viens de finir «Marié- Louise d’Orleans, la princesse oubliée” qui a épousé Charles II d’Espagne et le livre reflète bien les mécanismes d’alliance et le traitement réservé à ces princesses vraiment sans aucun droit quant au choix de leur mari..
Je vais lire cette biographie…
Belle journée
Rose
Mayg
13 juillet 2021 @ 13:39
A défaut d’épouser de futurs rois, elles auraient pu épouser des princes, ducs…
Beque
13 juillet 2021 @ 09:11
Le 18 octobre 1615, les noces de Louis XIII et d’Anne d’Autriche ainsi que celles d’Elisabeth de France (sœur de Louis XIII) avec le futur Philippe IV d’Espagne (frère d’Anne d’Autriche) avaient été célébrées par procuration, simultanément à Burgos et Bordeaux. Elisabeth partit pour l’Espagne le 21 octobre. La princesse et son frère rencontrèrent pour la première fois leurs conjoints respectifs, le 25 novembre 1615, sur l’île des Faisans sur la Bidassoa, rivière qui sépare la France et l’Espagne.
Des deux enfants survivants d’Elisabeth et Philippe IV, Marie-Thérèse épousera Louis XIV.
Louis XIII et Anne d’Autriche avaient reçu, le 25 novembre, la bénédiction nuptiale en la cathédrale Saint André de Bordeaux, suivie de fêtes extraordinaires qui durèrent jusqu’au 17 décembre.
Menthe
13 juillet 2021 @ 09:35
Cette Elisabeth devait avoir un grand sens du devoir et une loyauté sans faille pour parvenir à supporter cette vie d’abnégation au service de la Couronne et pour arriver à inverser l’intérêt du roi en sa faveur.
Bambou
13 juillet 2021 @ 11:55
Avait elle le choix, non !
Menthe
14 juillet 2021 @ 13:13
Elle n’avait pas le choix d’un futur époux, mais une fois mariée elle avait le choix de son comportement dans son nouveau pays, essayer de l’aimer ou non !
Denis
13 juillet 2021 @ 12:33
Le portrait est dû à Franz Pourbus le jeune, contracté par Marie de Médicis pour peindre sa progéniture.
Mayg
13 juillet 2021 @ 13:30
Douze grossesses, tout de même…
emy
13 juillet 2021 @ 15:45
C’était les « mercato » de l’époque. Les pauvres, on ne leur demandait pas leur avis.
Caroline
13 juillet 2021 @ 23:49
Cette princesse porte encore la fraise autour de son cou comme son papa, le roi Henri IV !
Sevigne
3 août 2021 @ 11:52
j ai hate de lire ce livre. Henri 4, le premier des Bourbon et ses trois filles, (les filles de France) m intéresse beaucoup: une reine d Espagne, une reine d Angleterre et une Duchesse de Savoie. Trois filles avec des destins exceptionnels.
Chevald’Or
22 août 2021 @ 15:36
Selon les normes
D’aujourd’hui, la vie de « isabella de Bourbon » était courte, mais quelle vie!! Je serais bien contente d’en savoir plus… un livre à savourer.