C’est un ouvrage qui ravira les férus d’Histoire, leur permettant de s’inviter dans l’intimité des Cours royales grâce aux exceptionnelles archives du Fonds Vendôme-Nemours (1716-1979). Ces milliers de lettres, gravures, manuscrits, photos ou encore dessins, ont été scrupuleusement inventoriés par la princesse Henriette de Belgique (1870-1948), sœur du roi Albert I. Avec son époux le prince Emmanuel d’Orléans, duc de Vendôme (neveu de l’impératrice Sissi), ils sont liés à tout le Gotha et disposent des archives du roi Louis Philippe des Français.
L’ouvrage est constitué en dix thèmes. Vous découvriez les longues tractations en vue de l’union entre Léopold I, premier roi des Belges et la princesse Louise d’Orléans, le menu d’un dîner familial du duc et de la duchesse d’Alençon (deux semaines avant la mort de l’archiduc Rodolphe) à Vienne chez l’empereur François Joseph et l’impératrice Sissi avec en plats notamment des faisans rôtis et des huîtres d’Ostende ou encore les souvenirs du prince globe-trotteur qu’était le prince de Joinville.
Henriette, duchesse de Vendôme, qui avait mené un grand train de vie avec son époux, doit faire face après la mort de ce dernier en 1931 à d’importantes difficultés financières et aux mauvais placements de son fils le duc de Nemours. Celui-ci a épousé après avoir surmonté les réticences familiales une Américaine Marguerite Watson.
C’est elle qui au début des années 1970, souhaite se séparer de ses archives héritées. Son amie Marie-Claude Solvay l’ayant appris, alerte les archives générales du Royaume de Belgique qui finissent par acquérir cette extraordinaire collection dont le mécénat du Fonds Baillet Latour a permis en 2016 de restaurer plusieurs documents endommagés au fil du temps.
« Entre fastes et drames : lumière sur trois siècles de souvenirs royaux. Promenade dans l’intimité des monarques, princes et princesses d’Europe », Joffrey Liénart et Michaël Amara, Editions avant-propos, 2017, 144 p., 29 €
COLETTE C.
6 novembre 2017 @ 17:05
Je me procurerai ce livre, merci de l’avoir signalé.
Pierre-Yves
6 novembre 2017 @ 18:25
Mme Solvay a bien fait de d’alerter les archives Royales de Belgique. On aurait été vraiment dépité que tout ces témoignages et documents se fussent volatilisés.
Je suppose que ce qui figure dans cet ouvrage est une sélection. 144 pages ne peuvent contenir l’intégralité des archives recueillies.
Caroline
6 novembre 2017 @ 22:07
Ce serait une bonne idée pour offrir ce nouveau livre aux férus d’histoire à Noel !