Parution du livre par Jacques Macé.
« Fanny Bertrand est l’épouse du grand maréchal Bertrand, a partagé de bout en bout la captivité de l’Empereur Napoléon Ier sur l’île de Sainte-Hélène et a assisté à sa mort le 5 mai 1821, après avoir connu la satisfaction d’être la first lady des Provinces illyriennes (Trieste, Slovénie, Croatie, Dalmatie, etc.), dont le général Bertrand fut gouverneur de 1811 à 1813, puis avoir partagé avec son époux et l’Empereur leur premier exil à l’île d’Elbe.
D’origine créole et irlandaise, éduquée en Angleterre, petite-cousine de l’impératrice Joséphine, connue pour la fermeté de son caractère et sa vivacité d’esprit, très attachée à son mari et mère exemplaire de quatre enfants, la comtesse Bertrand, née Fanny Dillon, a marqué par son courage, son dévouement et son abnégation l’histoire de la captivité de l’Empereur. Cette biographie la fait revivre en mettant en lumière le paradoxe de son exil sur l’île de Sainte-Hélène.
En effet, alors que sa demi-sœur Lucy Dillon et son mari le marquis de La Tour du Pin, émigrés revenus en France, étaient des royalistes convaincus, elle accepta, par fidélité conjugale et pour ne pas séparer ses enfants de leur père, de suivre ce dernier, inconditionnel fidèle de l’Empereur déchu ». (merci à Pistounette)
« Fanny Bertrand. L’exilée de Sainte-Hélène », Jacques Macé, Cabédita, 2023, 192 p.
Régine ⋅ Actualité 2023, France, Livres, Napoléon 65 Comments
Robespierre
24 juillet 2023 @ 05:55
Ce livre devait être écrit. C’est une histoire peu commune. Napoléon voulait marier ses généraux devenus tels par leur seul mérite avec la vieille noblesse française. Fanny fut mécontente du parti que l’Empereur lui proposa. Et s’appeler Bertrand, elle qui était fière de sa famille si importante sous l’Ancien Regime.! Il y avait parait-il au Pont Neuf une attraction avec un singe qu’on appelait Bertrand et elle y fit allusion. Mais Napoléon insista et elle épousa le général de très mauvaise grâce. Toutefois elle s’attacha à son mari et le mariage fut heureux. A Sainte-Hélène, l’empereur déchu essaya de la prendre comme maîtresse mais elle refusa. Elle aimait son mari.
J’ai offert à un ami les mémoires très difficiles à trouver du Général Bertrand. Ils furent aussi difficiles à décrypter. Les ayant parcourus brievement il me semble que Napoléon rend hommage à la fidélité sans faille de la comtesse Bertrand.
Après Sainte-Hélène, elle alla vivre avec son mari en province et eut une vie familiale heureuse. J’ai oublié le nom de l’endroit, mais je crois que la maison ou le château existe encore et se visite. Si un intervenant peut m’en dire plus…
JAusten
24 juillet 2023 @ 09:08
Château de Laloeuf dans l’Indre ?
Mayg
24 juillet 2023 @ 13:01
Intéressant ce que vous dites Robespierre.
Jacob van Rijsel
24 juillet 2023 @ 14:06
Il se retira et mourut à Châteauroux. Son hôtel particulier est devenu un musée où les souvenirs napoléoniens sont nombreux (dont, curiosité, les restes empaillés et passablement défraîchis du dernier chien de Napoléon.)
Jean Pierre
24 juillet 2023 @ 17:13
Voilà c’est çà, je me rappelle.
Quand j’étais militaire à Châteauroux on parlait du château de la Martinique à la sortie de la ville dans une commune dont j’ai oublié le nom.
JAusten
25 juillet 2023 @ 13:02
Saint-Maur.
Pelikan
25 juillet 2023 @ 09:40
Napoléon avait des chiens ?
Je ne le savait pas , en revanche il y a je ne sais où, peut-être bien à Châteauroux, une volière qui lui serait liée, mais de tout cela on entend guère parler .
Pelikan
25 juillet 2023 @ 19:12
C’est bien ça, la volière très jolie et de belle taille fut construite pour Napoléon par des ouvriers chinois ,elle accueillit entre autres des ”serins” (peut-être tout simplement le serin de Sainte Hélène qui en fait est originaire d’Afrique du Sud et s’y est naturalisé) mais ils n’y vécurent pas longtemps . Elle fut donnée au général Bertrand par le gouverneur et rapatriée en 1840 en même temps que les cendres de l’Empereur, Bertrand en fit cadeau à son frère et après diverses pérégrinations elle fut placée au musée Bertrand de Châteauroux dont elle semble une attraction assez célèbre. La volière fut prêtée au Canada pour une exposition.
Tout cela se trouve sur divers sites dont l’un parle d’un livre ”l’autre Sainte Hélène” d’un certain Albert Benhamou , Saint Denis en parle dans ses souvenirs.
J’ai cru comprendre qu’une réplique exacte de cette volière a été installée dans les jardins de Longwood.
Leonor
24 juillet 2023 @ 21:49
J’ignorais. Merci, Robespierre .
Philibert
25 juillet 2023 @ 06:40
Fanny Dillon, membre de la vieille noblesse française ?
Expliquez-nous ça, Robespierre !
Robespierre
25 juillet 2023 @ 11:56
Lisez les mémoires de Madame de la Tour du Pin. Elle était très fière de sa famille. Sa mère morte jeune fut dame d’honneur de Marie-Antoinette.
JAusten
25 juillet 2023 @ 13:12
Aristocratie anglo irlandaise. Son grand-père était le 12ème vicomte Dillon of Costello-Gallin et sa mère était une De Girardin de Montgérald (Guadeloupe & Martinique), « noblesse » de robe.
Gérald
26 juillet 2023 @ 18:53
@JAusten
Sa grand-mère paternelle était la tante de madame Tascher de la Pagerie, mère de Joséphine de Beauharnais. Elle est donc petite-cousine de l’impératrice
– Marie-Françoise des Vergers de Sanois (1702-?), qui épouse Pierre Claude François Girardin de Montgérald (?-1748)
->Jean-Pierre Girardin de Montgérald (1721-1782), qui épouse Claire Elisabeth Hooke de Gatteville
–> Marie Françoise Laure de Girardin (1749-1817), qui épouse Arthur Dillon (1750-1794)
—> Frances « Fanny » Dillon, générale Bertrand
– Joseph François des Vergers de Sanois
-> Rose Claire des Vergers de Sanoi, quis épouse Joseph Tascher de la Pagerie
–> Joséphine Tascher de La Pagerie
aubert
25 juillet 2023 @ 13:52
Madame Bertrand descendait de
Théobald 7° vicomte Dillon, mort en 1691, père de :
Honorable Arthur Dillon (1670-1733) comte Dillon en France 1° colonel propriétaire du régiment Dillon;
Elle était la fille de l’honorable Arthur Dillon, comte Dillon en France, 6° colonel propriétaire du régiment Dillon et de sa deuxième épouse Marie de Girardin.
D’un premier lit avec Thérèse Lucie de Roth il eut Henriette-Lucie marquise de La Tour du Pin
sources: Mémoires de la marquise de La Tour du Pin.
Originaires d’Irlande les Dillon d’extraction chevaleresque furent maintenus nobles en France en Juin 1759. Reçus 8 fois aux honneurs de la Cour. Quatre d’entre eux ont participé à la guerre d’indépendance des Etats-Unis. Arthur-Richard (1721-1806) fut archevêque de Narbonne.
Philibert
27 juillet 2023 @ 02:32
Merci, Aubert !
Grâce à vous, nous en savons davantage…
DEB
24 juillet 2023 @ 06:26
J’ai lu, en 2019, le journal intégral du général Gourgaud et l’ambiance à Ste Hélène était désagréable, querelles de préséance, envies, jalousies diverses et Fanny Bertrand n’était pas différente des autres.
Gérald
24 juillet 2023 @ 19:11
@DEB
Des « évangélistes » de Sainte-Hélène, Gourgaud est le moins fiable, dévoré de jalousie envers quiconque lui semblait plus proche de l’empereur que lui. Ce sont ses jacasseries inconsidérées auprès des Anglais, après son départ de Longwood, qui ont en partie causé le délabrement de la santé et la mort de Napoléon (il leur a raconté que l’empereur se portait comme un charme et que ses malaises étaient simulés).
Philibert
24 juillet 2023 @ 06:40
Je me demande sur quelles sources l’auteur a bien pu s’appuyer pour écrire 192 pages à propos de cette dame qui n’a rien fait d’extraordinaire, sinon suivre Napoléon à Sainte-Hélène jusqu’à la mort de l’empereur !
Bambou
24 juillet 2023 @ 15:07
Elle a suivi son époux…qui lui-même a suivi l’empereur.. rien de plus.
Philippe
25 juillet 2023 @ 04:29
Bah oui … de simples moutons … des suiveurs, fascinés par le bling-bling … comme le furent les français avec Bonaparte.
Et comme ils continuent à l’être !
La tache la plus humiliante de notre histoire … le paroxysme de la prétention et du ridicule … mais là encore, les français ne s’en rendent toujours pas compte !!!
Non, non, ils sont contents, et croient avoir épaté la galerie … ils ont mis l’Europe à feu et à sang, ont donné le spectacle d’un monde vulgaire de nouveaux riches et d’arrivistes, ont mis en marche le processus dangereux de l’unification allemande, se sont au bout du compte complètement ruinés pour un voyou, une espèce de brute qui considérait la vie de ses semblables comme une simple variable …
… mais ils sont contents !
Une dette gigantesque, le pays occupé par les anglais, les russes et les autrichiens pendant des années …
Pouaahhh …
C’est à pleurer.
aubert
25 juillet 2023 @ 13:27
En passant place Bellecour ce matin je me suis fait quelques réflexions moins excessives que les vôtres mais allant un peu dans le même sens.
Place Bellecour la statue équestre de Louis XIV vient d’être déposée pour restauration.
Nos écologistes municipaux, peu avares d’idées originales, ne s’opposent pas à la restauration de l’hommage à un potentat qui ne leur ressemble guère.
En cheminant je me disais qu’on honore encore en France Louis XIV et Napoléon mais pas du tout le pauvre Louis XVI. Pourtant en voilà un qui a causé beaucoup moins d’ennuis à son peuple que les deux autres.
Et même qui est par son incompétence royale une des origines de la diffusion des idées de la Révolution que le monde entier nous envie. On pourrait lui en savoir gré.❤️
Pelikan
26 juillet 2023 @ 11:32
A propos du pauvre roi Louis XVI il me semble opportun de donner cette citation : ” Le problème de ce monde est que les gens intelligents sont pleins de doute et les imbéciles pleins de certitudes” , c’est de Bukowski .
Et ça peut servir en bien des occasions…
Pelikan
26 juillet 2023 @ 11:38
Je ne suis pas un spécialiste mais il me semble que Joseph II a fait des réformes dans le style de celles qui auraient peut-être sauver l’ancien régime, et on le disait inspiré de l’esprit des Lumières (du saint esprit des Lumières ? ).
Comme quoi il y a un côté obscur et un côté utile dans les Lumières.
La différence tient peut-être au pragmatisme et au discernement, et aussi à un certain volontarisme.
Philippe
26 juillet 2023 @ 12:56
Louis XVI était une belle personne, et fut un bon roi.
Digne et généreux jusque dans ses dernières paroles.
Cosmo
25 juillet 2023 @ 14:03
Votre vésicule va-t-elle mieux après ce flot de bile ?
Philippe
26 juillet 2023 @ 12:05
Tout va très bien Cosmo, et je vous remercie beaucoup de votre sollicitude.
J’ai écrit tout ça très calmement vous savez ! …
… avec la sérénité de celui qui sait qu’il a raison.
Aucune colère.
Juste des propos vifs et précis.
Bien évidemment, seul contre tous (ou quasiment), j’ai conscience que ma position ne sera pas facile à tenir ! …
Voire que certains de mes contradicteurs, ceux qui n’aiment à montrer qu’une âme de courtisan universel, se laisseront aller à de petites attaques personnelles …
Mais quelle importance … face aux faits ?
Cosmo
27 juillet 2023 @ 17:15
Philippe,
Vous me voyez ravi de vous savoir en pleine forme. Et rassurez-vous, vous n’êtes pas seul à être bonapartophobe. Il y en a d’autres mais ni leur opinion, ni la votre le changent au cours de l’histoire.
Et savez-vous qui ont été et sont encore les grands admirateurs de Napoléon ? Les Anglais, à commence par Sa Grâce le duc de Wellington lui-même.
Bon weekend
Cosmo
Pierre-Yves
25 juillet 2023 @ 16:05
On dirait, cher Philippe, que vous en voulez à la terre entière, et qu’il n’y a de place chez vous que pour la colère …
Vos griefs (c’est un euphémisme) contre Napoléon, mort il y a plus de deux siècles !!!, sont peut-être en partie justifiés, je ne suis pas assez historien pour en juger, mais votre courroux, vos éruptions, secouent régulièrement le ronron de N&R, et je me demande comment vous faites pour vivre en étant aussi remonté, et en vitupérant si fort. Moi, je n’y parviendrais pas. Et bien que beaucoup de choses m’exaspèrent, me désolent, m’indignent, voire me désespèrent, je me rends compte, les années passant, que vivre sans un minimum de calme, de douceur, de fluidité, de bienveillance et de gentillesse m’est impossible. C’est pourquoi je vous regarde, et ne m’en veuillez pas, avec une très grande perplexité.
Philippe
26 juillet 2023 @ 12:53
On dirait, dites-vous … et peut-être avez-vous raison ? … mais en partie seulement !
Je réfute absolument le « que » pour la colère.
Je sais exprimer ma colère, ça oui … et ici, souvent, sur des sujets divers (dont un nous opposa très récemment) … mais je ne passe pas ma vie à ça.
Et puis enfin je ne saute pas à la gorge des gens, tout de même ! … je ne pratique même jamais l’attaque personnelle, contrairement à beaucoup.
J’aime la polémique.
Et il se trouve, je l’avoue, que je suis rarement d’accord avec la majorité … sur à peu près tous les sujets :)
Que voulez-vous, je n’aime pas Bonaparte, je n’aime pas Johnny Hallyday, je n’aime pas le football … ni même les pandas, rendez-vous compte !
Mais ça ne fait pas de moi un monstre, si ?
Pour le reste, j’affirme être quelqu’un de très calme, de très doux, de très gentil (on me le dit souvent), et de très bienveillant (encore que je me demande si l’on s’entend vraiment sur le sens de ce mot ?) …
Qu’on me pardonne d’avoir ainsi l’air de me vanter mais enfin je ne fais qu’énumérer ce dont vous me pensez privé, à demi-mot, mais clairement, n’est-ce pas ? … et cela, permettez moi de vous le dire, avec un aplomb que je trouve d’ailleurs assez déconcertant.
Dire à quelqu’un, comme ça, quelqu’un qu’on ne connait pas (même s’il nous est arrivé déjà de partager un dîner, cher Pierre-Yves), vous êtes ceci, ou vous êtes cela, vous avez telle qualité ou tel défaut … bah … il faut oser ! … non ?
Et j’en serais personnellement incapable.
Alors, la colère, oui, mais pas que ça.
Et toujours pour de bonnes raisons, ne vous en déplaise. :)
Bien à vous,
Solenn
26 juillet 2023 @ 21:21
Excellent commentaire Pierre-Yves. CE… Philippe me désole !
même si je suis moins calme que vous sûrement…mais je me soigne..!
Philippe
27 juillet 2023 @ 08:55
Ce … Philippe ? … ??
… trouve « cette » Solenn bien mal élevée !
Pelikan
26 juillet 2023 @ 11:27
Il y a je crois dans le mythe fondateur de la France moderne une douloureuse et dommageable vocation à l’impérialisme et au nationalisme, ce que j’appelle le côté obscur des Lumières et l’héritage funeste de la révolution française.; l’idée que la France se doit d’être un modèle universel. C’est pourquoi je m’intéresse à l’empire des Habsbourg (ou devrais-je dire aux empires ? ) comme incarnant une autre voie .
Napoléon s’en est servi tout autant qu’il en a été la victime.
Pourtant il fallait bien se sortir de la petaudière née de la révolution et Napoléon, qu’on l’aime ou pas nous en a sorti.
Pelikan
26 juillet 2023 @ 11:29
Et cette douloureuse et dommageable vocation explique peut-être une grande partie de nos difficultés présentes.
Cosmo
27 juillet 2023 @ 17:27
Vous avez raison, cher Pelikan. j’ajouterai la folie des grandeurs de Louis XIV qui, lui aussi, a voulu imposer le modèle français.
Napoléon est à l’origine de la France moderne avec ses contradictions. On ne refait pas l’histoire et il en sert à rien de haïr l’un ou l’autre. Tout au plus peut-on critiquer ou admirer avec modération.
Bien évidemment, je partage votre vue sur les Habsbourg mais je crois que la vision que nous en avons est celle de la fin de l’empire, creuset multiculturel et tolérant, basé sur l’acceptation de l’autre. Il en était ainsi en 1910, il en fut autrement en 1920, après l’éclatement de la double monarchie, en partie par notre faute et en partie par celle des peuples la composant. Tous les démons se sont déchaînés contre cette sage balance qu’avait été l’empire des Habsbourg, à partit de 1870.
On peut rêver à ce qu’aurait été l’Europe sans sa disparition . Nostalgie, quand tu nous tiens !
Bon weekend
Cosmo
Catherine
26 juillet 2023 @ 18:50
Bling bling à Ste Hélène ? Ma foi il en faut de mauvaise foi pour y songer.
Philippe
28 juillet 2023 @ 05:22
Je ne parlais pas de Sainte-Hélène, bien évidemment. … mais de tout le reste !
Le fric, l’esbroufe, le sacre à Notre-Dame, les titres ronflants, les frangins rois d’Espagne, les tombereaux de bijoux que l’on voit aujourd’hui sur des têtes scandinaves, les « N » gravés partout dans Paris (en dix ans ! …) … le bling-bling quoi !
Aujourd’hui, il ne partirait pas en expédition en Egypte, mais à Dubaï ! … et offrirait probablement au roi de Rome un cheval à bascule en or massif, comme un vulgaire rappeur …
le tout en direct sur un réseau social.
A Sainte-Hélène, le corse était donc très bien.
Je trouve même que les anglais avaient été plutôt généreux.
A la Tour … au pain sec … Elle était là, sa place.
Gérald
24 juillet 2023 @ 19:21
@Philibert
Sa correspondance avec son mari, les journaux tenus par tous les Français de Sainte-Hélène, les très nombreux journaux et souvenirs des officiers Anglais à Sainte-Hélène, qu’elle fréquentait, étant la nièce de lady Jerningham (Frances Dillon), de la comtesse de Kanmare (Charlotte Dillon), entre autres, et parlant parfaitement anglais.
Il y a aussi les mémoires abondants sur le Consulat, l’Empire et la Restauration, qui la mentionnent soit comme la fille du « Beau Dillon » soit comme Mme Bertrand.
DEB
25 juillet 2023 @ 11:32
Elle était un peu irlandaise, par son père.
Gérald
26 juillet 2023 @ 18:47
@DEB
La famille, les Dillon of Costello-Gallen, oui. Mais lui-même était établi en France, (colonel propriétaire du régiment Dillon « Royal Irlandais ») où il mourut guillotiné.
Dans la charrette, une femme (soit une demoiselle Browne, parente de lady Kenmare, soeur d’Arthur, soit Lucile Desmoulins), défaille au moment d’en descendre et lui dit « Je vous en prie, Monsieur Dillon, passez devant moi ». Courtoisement, il lui répondit : « Je n’ai rien à refuser à une dame », et il monta à l’échafaud.
Catherine
25 juillet 2023 @ 21:25
Papiers d’archive peut être? Dans la bonne tradition. Voir la (quasiment) nouvelle biographie de Diane de Poitiers par Le Fur.
😀Pistounette
24 juillet 2023 @ 06:48
Ce livre est paru en avril et je l’ai « découvert » chez mon libraire.
J’ai lu avec beaucoup de plaisir la biographie de cette personne, peu connue (au moins de moi) mais très intéressante.
Il est par ailleurs précisé, au sujet de l’auteur :
« Historien spécialiste de la captivité de Napoléon Ier à Sainte-Hélène, Jacques Macé a publié les biographies des généraux Montholon et Gourgaud, le Journal intégral de ce dernier, un Dictionnaire historique de Sainte-Hélène et, avec Thierry Lentz, La Mort de Napoléon.
Il a été, de 2011 à 2020, administrateur de la Fondation Napoléon au titre du Souvenir napoléonien ».
DEB
24 juillet 2023 @ 08:26
Exact c’était Macé pour le journal de gourgaud .
kalistéa
27 juillet 2023 @ 11:39
Mon ami Jacques Macé est un historien rigoureux qui s’est aussi penché sur « les corses de sante Hélène » . Ils étaient cinq en comptant l’Empereur lui même . Sans lui , ils n’auraient laissé aucune trace dans l’histoire . Cependant grâce à lui , l’histoire retient le nom du docteur Antomarchi un cap corsin que Napoléon n’aimait pas et aussi les humbles ecclésiastiques abbé Bonavita qui eut une vie assez remarquable après ste Hélène , et l’abbé Vignali qui se fit assassiner une fois rentré en Corse pour une raison jamais élucidée.Quant à Cipriani il mourut à ste Hélène , il y repose encore vraissemblablement , bien que se fondant sur le fait explicable qu’on ne retrouve pas sa tombe (ce n’était qu’un serviteur et cette humble tombe sans être entretenue et le corps jamais réclamé par personne s’oublia et disparut) certains hurluberlus prétendent que ce serait lui qui aurait les honneurs des Invalides car il serait après substitution à la place de Napoléon dans le sarcophage de porphyre !
Pardon pour cette digression mais puisqu’on parle de Jacques Macé , je fais connaire son travail.
Quant à madame Bertrand , elle fut une source de tracas pour son mari qui l’aimait tendrement , toujours souffrante , toujours enceinte , toujours faisant une fausse couche , ou une grossesse pénible ou un accouchement problématique. Elle ne cessa de se plaindre et souhaitait rentrer en Europe . Le général Bertrand allait s’y résoudre à contre coeur lorsque Napoléon mourut et ainsi on put retenir pour l’histoire que la cousine de Joséphine était à son chevet .
Robespierre
28 juillet 2023 @ 08:49
On peut comprendre Madame Bertrand. Elle aurait préféré faire ses enfants dans la Doulce France mais le Général était ligoté par ce qu’il considérait par sa loyauté à son empereur. Il faudrait être une sainte pour être heureuse dans ce nid de ragots, les rivalités, le climat, les avances de Napoleon (ben oui !). Fanny a suivi son mari parce qu’elle l’aimait mais ça ne veut pas dire qu’elle était bien à Sainte-Hélène. La mort de Napoléon tomba à point nommé. Bertrand garda son image de fidele entre les fideles;
.
kalistéa
3 août 2023 @ 11:20
Les « fidèles » qui voulurent accompagner Napoléon à sainte Hélène furent nombreux et les autorités anglaises durent faire un choix et cela de même pour les serviteurs , valets de chambre, cuisiniers .;; des listes furent faites et bien des noms furent rayés… finalement on accorda à l’illustre captif qui s’était livré lui-même romantiquement comptant sur un honneur inexistant chez l’ennemi anglais, une petite « cour » composée de trois fidèles officiers et d’un quatrième, monsieur de las cases qui devait faire office de secrétaire et de bibliothécaire. Il ne faut jamais oublier lorsqu’on parle de Napoléon, qu’il s’agissait de gens jeunes ici nous avons de jeunes hommes ayant une dizaine d’années de moins que l’empereur. Gourgaud était encore célibataire et tout indiqué pour faire le long et fatigant voyage .Bertrand et Montholon étaient jeunes mariés et leurs épouses jeunes aussi , se résignèrent à les accompagner. Las cases emmena son file Emmanuel âgé de 15 ans.Montholon et sa femme Albine étaient les héros d’une grand et belle histoire d’amour et ne voulurent pas être séparés. Quant aux serviteurs , ils étaient jeunes aussi , tous. Certains d’ailleurs se marièrent à Ste Hélène.Il n’y avait ni médecin français ni chapelain catholique autorisé ; première brimade faite à un monarque Français… Napoléon devra par la suite demander à sa famille de lui envoyer un médecin et un prètre pour célébrer la messe.
Pelikan
25 juillet 2023 @ 09:42
Je ne suis guère passionné par l’épopée napoléonienne, en revanche le séjour à Sainte Hélène me paraît à bien des égards fascinant.
kalistéa
3 août 2023 @ 11:36
J’écrirai encore pour vous Pélikan , si tout ceci vous intéresse . Demandez moi les détails que vous aimeriez connaitre.
Comme je l’ai déjà dit sur une autre page , le fameux « cipriani » était un corse s’appelant « Mattei » un nom très répandu . C’était un serviteur zélé et efficace des BONaparte. Napoléon ne voulait pas attirer l’attention du gouverneur de ste Hélène en mettant sur une liste son véritable nom car Lowe connaissait cet homme. IL avait commandé à Capri un bataillon de « corsicans rangers » . (des mercenaires au service de L’Angleterre) Or ce Mattei(cipriani) étant à ce moment là à Naples où il servait le roi Joseoh Bonaparte, eut l’idée d’une ruse; il infiltra ses compatriotes « rangers » qui se laissèrent cerner et battre lors de l prise de Capri….
Calliopé
24 juillet 2023 @ 08:28
Une biographie sans aucun doute très intéressante à découvrir. Mais, plus que l’exil de la comtesse Bertrand, c’est davantage celui de ses enfants qui m’interpelle : tous quatre étaient également aux côtés de l’empereur dans ses dernières années, et je serais très curieuse de savoir comment ils ont vécu cette période sur Ste Hélène.
Philippe
25 juillet 2023 @ 04:37
Vraiment un détail.
Mais espérons pour eux, histoire que cette période de leur vie leur ait vraiment servi et enseigné quelque chose, qu’ils aient finalement mesuré que tout cela n’était que justice, que Bonaparte, enfin, était à sa juste place … et que l’Angleterre était décidément une grande Nation.
Cosmo
27 juillet 2023 @ 17:31
Grande Nation, très admirative de Napoléon !
N’oubliez pas le sort réservé à Hudson Lowe quand il est rentré en Angleterre. Ils croyait être accueilli en héros. Tout le monde lui a tourné le dos, à commencer par le gouvernement britannique qui l’a envoyé en à Ceylan, comme en exil.
Robespierre
28 juillet 2023 @ 08:53
Oui, c’est exact. Tout le monde s’est détourné de Hudson Lowe à son retour, lui qui croyait être reçu en héros. Les British sont quand même de drôles de zèbres. Car c’est vrai aussi que les hommes politiques de l’époque ont ressenti le même mépris pour Lowe.
Passiflore
28 juillet 2023 @ 08:55
Wellington disait : »Sir Hudson Lowe était un choix détestable. Il manquait à la fois d’éducation et de jugement. C’était un sot qui ne connaissait rien du monde et qui, comme tous les hommes qui ne connaissent pas le monde, il était soupçonneux et jaloux. »
kalistéa
28 juillet 2023 @ 18:51
c’était surtout chère Passiflore , que face à Napoléon , il ne faisait pas le poids. Napoléon a gagné avec seulement un peu d’imagination la bataille de sainte -Hélène.Dans les domaines de l’esprit et de l’intelligence Hudson Lowe , un très bon militaire mais borné et craignant d’être roulé comme Campbel à l’ile d’Elbe, était d’une infériorité totale .
kalistéa
29 juillet 2023 @ 22:12
Ma chère Ca lliopé , l’exil de sainte Hélène a duré cinq ans.. seul l’ainé des enfants Bertrand , Arthur devait garder un souvenir précis du séjour . Les autres étaient bien jeunes.Arthur Bertrand a ceci de particulier qu’il eut d’une liaison avec la comédienne Rachel un fils qui fut le demi-frère du fils qu’elle eut d’Alexandre Walewski fils de l’Empereur et de Marie Walewska . Malheureusement le général Bertrand était déjà mort lorsque son petit-fils de la main gauche naquit et ainsi il n’eut pas la joie d’avoir un petit fils frère d’un petit fis de l’Empereur .
Robespierre
31 juillet 2023 @ 12:14
Décidément, Rachel ne couchait avec n’importe qui. Elle couchait napoleonide et haut placé.
Arthur Bertrand a-t-il une descendance de la main (enfin si on peut parler de main ds ce cas) droite ?
kalistéa
1 août 2023 @ 12:56
Vous m’avez fait rire Robespierre. je trouve qu’on ne plaisante pas assez ici : ça détendrait l’atmosphère pourtant!
Arthur Bertrand se révèla être un garçon peu sérieux qui déçut beaucoup son père. J’ignore s’il y a une descendance actuellement de Bertrand et de ses enfants. Gérard ou Passiflore pourraient peut être nous renseigner.
Robespierre
1 août 2023 @ 19:14
Merci Kali. Parfois des hommes estimables ont des rejetons décevants. L’Histoire ou même notre entourage nous le confirme.
Passiflore
1 août 2023 @ 19:26
Kalistea, j’ai essayé à plusieurs reprises d’envoyer un commentaire mais, comme pour deux autres commentaires précédents, il n’est jamais « parti ». Je re-tente : Gabriel Félix (1848-1888), fils d’Arthur, était officier de marine. Il a été attaché à la mission de Savorgnan de Brazza à partir de 1885. Il meurt de dysenterie, en 1888, à Lirange (Congo) dont il était consul de France. Je ne sais pas du tout s’il avait une descendance.
Actarus
24 juillet 2023 @ 11:54
A moitié créole, elle doit avoir un lien avec le rhum Dillon !
😀Pistounette
24 juillet 2023 @ 18:04
En effet, Actarus : tous (y compris Joséphine de Beauharnais) ont en commun la Martinique
kalistéa
28 juillet 2023 @ 18:52
Peut-être pas mais sûrement avec Joan Dillon qui fut l’épouse d’un prince de Luxembourg .
Gérald
7 août 2023 @ 15:45
@Actarus
« De retour à la Martinique en 1787, alors que son mari [Arthur Dillon] est à Tobago, Laure Dillon [Marie-Françoise Laure de Girardin de Montgérald] va s’occuper activement à gérer les plantations de canne à sucre de sa famille et à développer la distillerie à laquelle elle va donner le nom de son mari. Qui ne connaît le rhum Dillon ? (*)
(*) Les bouteilles de Punch Planteur Dillon (dans toutes les grandes surfaces) portent la mention « Rhumier depuis 1779 ». »
« Fanny Bertrand. L’Exilée de Sainte-Hélène », page 16
Sabine J.
24 juillet 2023 @ 14:33
https://m.lanouvellerepublique.fr/indre%252Fcommune%252Fsaint-maur%252Fle-chateau-de-laleuf-lieu-de-memoire
Sabine J.
24 juillet 2023 @ 14:36
https://m.lanouvellerepublique.fr/indre%252Fcommune%252Fsaint-maur%252Fle-chateau-de-laleuf-lieu-de-memoire
https://www.lepetitsolognot.fr/laleuf-lautre-maison-du-general-bertrand/?amp=1
Passiflore
27 juillet 2023 @ 08:54
Merci, Sabine, j’ignorais l’existence de ce château. Je ne sais pas si Mlle Laleuf universitaire que je connaissais, avait un rapport avec ce château ?