Voilà un ouvrage absolument passionnant ! Il permet en effet de (re)découvrir la vie hors du commun du comte Claude-Alexandre de Bonneval (1675-1747) qui fut successivement militaire du roi de France, au service de l’empereur d’Autriche puis après sa conversion à l’Islam Humbaraci Ahmed Pacha.
Descendant d’une famille de la noblesse du Limousin, le comte de Bonneval se retrouve exilé en raison de ses prises de position et de son caractère fougueux face à sa hiérarchie. Le voici donc à Venise, à Vienne puis à Constantinople. C’est là qu’il fut inhumé, fidèle serviteur de l’empire ottoman. Il repose au cimetière de Péra à Istanbul. Ses funérailles eurent lieu avec tous les honneurs de son rang au sein de l’empire.
L’auteur Alain de Savigny nous plonge donc dans cette vie à rebondissements par le biais de la narration des « favorites » qui ont croisé le chemin du comte de Bonneval. Chacune raconte la tranche de vie passée auprès du comte.
Le style très fluide et agréable vous plonge rapidement dans l’atmosphère de l’époque. On y évoque Constantinople, Chios où il fut gouverneur, les rives de la mer noire et des villes aujourd’hui en Irak au gré des batailles.
Le château de Bonneval dans le Limousin est toujours la possession de la famille de Bonneval.
« Les favorites du Renégat », Alain de Savigny, Editions Erick Bonnier, 2017, 440 p.
Mary
12 juin 2017 @ 06:04
Voilà qui change de l’ordinaire !
Muscate-Valeska de Lisabé
12 juin 2017 @ 13:05
Tout à fait chère Mary!!…un souffle oriental,léger et brûlant,pour bercer notre été!
Caroline
12 juin 2017 @ 23:18
Muscate VdeL,
C’est un beau livre tout à fait pour nous en plein été, nous-memes des incorrigibles romantiques !
Le Renégat a-t-il une descendance connue en Turquie?
Muscate-Valeska de Lisabé
13 juin 2017 @ 20:22
Je l’ignore ma Mie Caroline, comme j’ignore tout de ce Monsieur. ..mais le romantisme, ça,comme vous,je m’y connais! ;-))♡♡♡
Alinéas
12 juin 2017 @ 08:12
J’ai habité un certain temps dans la région du Limousin mais je n’ai jamais eu l’occasion de visiter le château de Bonneval.
Ce livre qui a l’air très passionnant a été écrit par Alain de Savigny lui-même apparenté par son épouse à la famille de Bonneval ; il a pu puiser ses informations aux meilleures sources. Je vais m’empresser de l’acheter.!
Dorothée
12 juin 2017 @ 11:44
J’adore ces vies hors du commun. Je vais acheter ce livre.
Denis
12 juin 2017 @ 11:47
Biographie concernant un personnage peu digne de respect ni même d’intérêt …les renégats , traîtres à leur patrie et rejetant la religion de leurs pères ne m’ont jamais paru susciter la moindre sympathie…
Muscate-Valeska de Lisabé
13 juin 2017 @ 20:29
« Rejetant la religion de leurs pères »…c’est un morceau choisi,Denis,presque à classer en anthologie. ..^^
Merci de me forcer à me
rappeler que la Liberté de religion d’un individu est un droit absolu autant qu’un choix personnel. ..votre formule m’avait presque fait peur.
Esquiline
14 juin 2017 @ 16:25
Dans. Ertains cas on appelle ça une conversion comme pour Saul sur le chemin de Damas.
ciboulette
12 juin 2017 @ 13:16
Voilà un parcours peu ordinaire , et un livre sans aucun doute très intéressant .
AnneLise
12 juin 2017 @ 19:21
Je ne sais pas si le Colonel Gaston de Bonneval qui fut l’aide de camp du Général De Gaulle, est parent avec ce « renégat »…
Le Comte Gaston de Bonneval fut déporté à Mauthausen il y connut le Père… (j’ai oublié son nom) qui a servi de modèle au film « Au revoir les enfants »
Après le départ du Général De Gaulle, il se retira dans le Cher à Thaumiers dont il devint Maire.
Alienor
12 juin 2017 @ 21:00
Leurs ancêtres communs se sont mariés en …1471 !
La parenté est donc lointaine !
AnneLise
13 juin 2017 @ 12:01
En effet ! merci Alienor au si joli pseudo ou véritable prénom médiéval !
FILOSIN
12 juin 2017 @ 20:55
Plus de nouvelles de la sheika mozah qui defrayait la chronique du site.
Rien de grave au moins?
Corsica
13 juin 2017 @ 00:19
Je le reconnais, l’histoire de cet homme m’étant inconnue, j’ai regardé ce qu’en disait quelques articles du web. Et force est de constater que s’il était un militaire talentueux, le comte de Bonneval avait l’air d’être un drôle de loustic car obligé de fuir la France, il passa au service de l’Autriche avant de devoir fuir à nouveau à Venise et finalement dans l’Empire ottoman où, sans état d’âme, il accepta de devenir un rénégat pour connaître richesses et honneurs. Selon comme on considère les choses, c’est soit un aventurier de haut vol, soit un homme sans foi, ni loi. La plus à plaindre est son épouse, Judith-Charlotte de Gontaut Biron car malheureusement, en 24 ans de mariage, cette fille de maréchal ne semble même pas avoir vécu un mois avec son époux.
Dorothée
13 juin 2017 @ 11:57
Ce n’est sans doute pas pour rien qu’on l’appelait le renégat ! changeant de chemise au gré du vent ! mais pas forcément inintéressant, le livre !
gone
13 juin 2017 @ 13:14
Compte-tenu de ce que vous en dites, ne pensez-vous pas, chère Corsica, qu’au contraire Judith-Charlotte a été bienheureuse de supporter ce mari seulement un mois.
Corsica
15 juin 2017 @ 16:16
Chères Gone et Muscate, vous avez totalement raison mais en écrivant cela je me disais que cette jeune femme était veuve sans l’être à une époque où il lui était impossible de divorcer pour refaire sa vie et avoir des enfants. Et que cet état de fait a pu être générateur de beaucoup de souffrances et de frustrations.
Muscate-Valeska de Lisabé
13 juin 2017 @ 20:24
Vu qu’il a l’air filou,c’est peut être mieux pour elle,chère Corsi! ;-))
Caroline
13 juin 2017 @ 20:27
Le mot ‘ renégat ‘ est péjoratif , j’ai donc apprécié votre commentaire explicatif sur le fond de la personnalité de cet aventurier dénué de moralité !
Merci et bon mercredi !