Parution chez Perrin de ce livre « Les femmes de Louis XV« . En voici le descriptif : Sept femmes, sept portraits, sept miroirs de Louis XV. Autant de facettes d’un roi de France complexe, torturé et versatile, autant de reflets d’un XVIIIe siècle libertin.
Louis XV aimait les femmes. Dans l’entourage du « Bien-Aimé », on trouve en premier lieu la reine de France, Marie Leszczynska, imposée par la politique et vite résignée à son sort d’épouse trompée. Puis les Filles de France, huit au total, dont la monarchie ne sait que faire. Des maîtresses et des favorites, enfin. Qu’ont-elles en commun ? D’occuper le lit du roi pour un temps, long ou éphémère.
Avec Louis XV, ce qu’il y a d’inédit et de ô combien sulfureux, c’est que ce privilège-là, après le « règne » de plus d’une décennie des sœurs de Nesle, n’est plus seulement aristocratique. Madame de Pompadour, bourgeoise mais femme de confiance du roi, reste à la Cour près de vingt ans. Elle ira, en accord avec son amant, jusqu’à contrôler sa sexualité en recrutant de jeunes vierges. Après la dernière favorite, plus de petites maîtresses, mais une professionnelle du sexe, la comtesse du Barry : le scandale est total. La monarchie semble à bout de souffle. La jeune dauphine Marie-Antoinette, venue d’Autriche, pourrait-elle lui redonner tout son lustre ? Ces femmes, miroirs d’un roi de France complexe, torturé et versatile, incarnent également les paradoxes de la condition féminine à la Cour, dans un xviiie siècle troublant et fascinant. »
« Les femmes de Louis XV », Cécile Berly, Perrin, 2018, 350 p.
Val
30 juin 2018 @ 10:07
J’ai une aversion pour ce roi, un comportement indigne,d’ailleurs son fils le Dauphin le détestait , il avait honte de son comportement ! Un pervers, toutes ces petites filles attouchées par un être malsain, il est mort seul, vérolé bien fait !
Robespierre
30 juin 2018 @ 11:39
Il avait du goût pour les femmes, c’est certain, mais en a-t-il aimé une seule ? Ce n’est pas sûr. Il a eu une vraie passion sexuelle pour Madame du Barry, parce que selon ses propres dires, elle lui avait fait découvrir des plaisirs nouveaux. Le duc de Richelieu lui dit, » Sire, c’est parce que vous n’êtes jamais allé au b…l » . De l’amour chez lui je ne vois pas. Il aurait peut-être fallu pour cela qu’il soupire auprès d’une indifferente ou d’une coquette. Mais elles étaient toutes à sa disposition n’attendant le bon plaisir du roi.
Est-ce l’enfance de Louis XV qui est la clé de ce caractère bizarre, introverti voire secret ? Il perdit en quelques années ses parents, son frère et même son arrière-grand-mère. Peut-être que la seule femme qu’il aimât fut sa nourrice. Madame de Ventadour qui lui sauva la vie quand elle décida de le soustraire aux bons soins des medecins qui avaient décimé sa famille.
Robespierre
1 juillet 2018 @ 08:13
je voulais dire « son arrière-grand-PERE »
Esquiline
30 juin 2018 @ 12:27
Et l’on juge notre époque dépravée!
Leonor
30 juin 2018 @ 14:32
Sept femmes, seulement, dans ce bouquin ?
Il est vrai que si on avait tenté ( et si on avait pu) les évoquer vraiment toutes, ce n’est plus un pavé qu’il aurait fallu, mais une bibliothèque !
framboiz 07
30 juin 2018 @ 22:43
Dur sort des femmes d’alors, même princesses …
Leonor
1 juillet 2018 @ 09:19
A la suite de Robespierre :
Le XVIIIe siècle était de toute façon fort libertin; en tout cas, dans les sphères aristocratiques et / ou argentées. Cf. la peinture et la littérature de l’époque.
Ah, Boucher et sa délicieuse Mademoiselle O ‘Murphy !
http://www.leparisien.fr/informations/le-tableau-qui-a-enflamme-le-roi-03-01-2015-4415259.php
Ah, Fragonard et les Hasards heureux de l’ escarpolette !
https://labalancoiredefragonard.wordpress.com/2014/03/22/les-hasards-heureux-de-lescarpolette-jean-honore-fragonard/
Et La Jeune fille et son chien !
https://fr.wikipedia.org/wiki/Fichier:Jeune_fille_et_son_chien,_Jean-Honor%C3%A9_Fragonard,_HUW_35,_Alte_Pinakothek_Munich.jpg
Et Le Verrou !
https://fr.wikipedia.org/wiki/Le_Verrou_(Fragonard)
Et puis, Choderlos de Laclos et ses si délicieusement perverses Liaisons dangereuses !
Que Stephen Frears a encore magnifiées avec les ineffables John Malkovitch et Glenn Close :
https://www.youtube.com/watch?v=-ANRSNI-KLg
— Ah … mais, oui…. Comme évoqué dans l’article et par Robespierre, ces jouissances démultipliées comportent en fond un spleen et une souffrance réels, que Laclos ET Frears soulignent bien :
https://www.youtube.com/watch?v=qra1CDmOJd
Dites, dans notre période actuelle d’extrême liberté sexuelle, se pourrait-il que, réellement, on condamne cette époque d’il y a trois siècles, et Louis XV, son roi emblématique ? Ce serait passablement illogique , et /ou … devrait donner à penser.
Martine un
1 juillet 2018 @ 14:00
Et on s offusque de certains (es) à l heure actuelle….
Cosmo
2 juillet 2018 @ 13:25
La reine mise à part, des prostituee, de luxe pour certaines, de bordel pour d’autres. Pas de quoi pavoiser ! Quant aux filles, des aigries confites en dévotion, pourries d’orgueil, là aussi rien de brillant.
Pascal
11 juillet 2018 @ 19:50
Je crois que le roi louis XV après avoir été une sorte de « bouc émissaire royal » utile aux historiens républicains reste assez mal compris .
Les quelques biographies que j’ai lu me donne l’image d’un homme extrêmement soucieux de sa mission , réellement croyant et beaucoup plus intelligent qu’on ne veut le reconnaître mais soumis à de forts besoins sexuels (que son épouse à un moment ne voulut ou ne put plus satisfaire) et fatigué des excès du système courtisan .
Il finit par trouver dans le « sexe pour le sexe » une sorte d’exutoire mais si l’on écrème les excès de la propagande républicaine on ne trouvera pas grand chose de plus trivial voire sordide que la vie « amoureuse » de la plupart de nos hommes politiques actuels si l’on en croit la chronique judiciaire .
Le seul reproche qu’on pourrait lui faire , c’est qu’étant roi il aurait du être plus exemplaire que nos principicules « démocratiquement » élus.