A l’occasion de la prochaine sortie du livre « François-Joseph et Sissi, mariage à la Cour d’Autriche », voici un deuxième article consacré à ce sujet : le trousseau
« A propos du trousseau, il me semble que les choses n’avancent pas beaucoup et je crains que le résultat ne soit pas très joli ». Ainsi s’exprimait François-Joseph dans une lettre adressée à sa mère le 17 octobre 1853.
Et la suite montrera que ses craintes n’étaient pas totalement infondées ! Rien n’avait été prévu pour Elisabeth, puisque c’est Hélène, sa soeur aînée qui devait épouser l’Empereur. L’annonce des fiançailles d’Ischl a pris tout le monde par surprise. Pour les couturières et modistes, une véritable course contre la montre commence. Jours et nuits, les couvents de Bavière, couturières et brodeuses travaillèrent sans relâche. La confection du trousseau fut pour Elisabeth une véritable corvée, à laquelle elle se plia de mauvaise grâce.
Et le résultat ne fut pas à la hauteur des espérances. Le trousseau fut accueilli avec dédain à la Cour : beaucoup trop modeste, et pas à la hauteur de la future position de la princesse bavaroise.
Dans l’inventaire du trousseau conserve aujourd’hui à Vienne, tout y est consigné jusqu’aux plus petits détails. Cependant, les pièces les plus importantes sont en réalité des cadeaux de l’Empereur. Par exemple, sur les 112 504 florints de bijoux, 72 640 proviennent de la tiare nuptiale de l’Archiduchesse Sophie, et d’un bracelet offert par l’Empereur. Bijoux, parures, vêtements, souliers, et même chausse-pied, tout est exposé à la curiosité du public et de la Cour.
Ci-dessus, Sissi portant un bracelet offert par l’empereur. Ce trousseau, qui nous parait aujourd’hui somptueux, permettait à Sissi, selon les standards en vigueur à la Cour d’Autriche à l’époque, de s’habiller et de se chausser pour une semaine seulement. (A suivre jeudi prochain). Merci à la baronne Manno de Noto pour cet article.
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Caroline
2 mai 2014 @ 08:54
Etant fan de Sissi à cause de ma belle-fille italo-autrichienne,je visiterai le blog de la baronne Manno de Noto dès que j’aurai le temps!
Merci pour cet article ‘nostalgique’ sur la belle Sissi d’Autriche!
Baronne Manno
2 mai 2014 @ 19:39
Chère Caroline,
au grand plaisir de vous « voir » sur mon blog. Et peut-être de vous compter parmi mes lecteurs !
Très cordialement,
COLETTE C.
2 mai 2014 @ 13:40
Certains de ces objets sont-ils exposés au musée Sissi de Vienne ,
Baronne Manno
2 mai 2014 @ 19:38
Chère Colette,
cet inventaire se trouve dans les archives à Vienne situées sur la Minoritenplatz. C’est émouvant d’avoir entre les mains ce morceau d’histoire, si joliment écrit à la plume avec pleins et déliés.
Concernant les objets que le trousseau répertorie, il n’y a hélas rien au musée Sissi : les bijoux ont presque tous disparu, les vêtements ne sont pas parvenus jusqu’à nous, à de rares et plus tardives exceptions. Quant aux chaussures, l’impératrice se devait de les porter une journée, puis d’en faire cadeau à ses domestiques. Bien souvent, ceux-ci les revendaient, et peut-être certaines paires sont-elles encore conservées, mais dans des collections privées.
Très cordialement,