Parution du livre « Général Gourgaud. Journal intégral« . En voici le résumé : « Après l’édition originale du Mémorial de Las Cases, « La Bibliothèque de Sainte-Hélène », dirigée et présentée par Thierry Lentz, propose un document exceptionnel qui le complète et le prolonge. Il s’agit du journal de Gaspard Gourgaud (1783-1852), premier officier d’ordonnance de Napoléon, qui fait le choix de l’accompagner en exil avec Las Cases, Bertrand et Montholon (que l’on nommera « les quatre évangélistes »).
Notant au jour le jour tout ce qui lui arrive jusqu’à son départ forcé, Gourgaud offre un tableau d’une franchise rare, parfois cru, de la vie intime de la petite colonie sur l’île, en particulier de ses violents déchirements internes, notamment ceux opposant Gourgaud à Las Cases puis aux Montholon. La figure centrale de l’Empereur, envers laquelle l’auteur éprouve des sentiments allant de l’idolâtrie à la haine, est au cœur de chacune des pages.
Après le prophète mis en scène par Las Cases, le lecteur découvrira le dernier Napoléon intime, oscillant entre espoirs et amertume, usé par un entourage qu’il ne parvient pas à maîtriser et une solitude qui gagne. Publié seulement deux fois sous une forme expurgée (de ses passages les plus virulents), voici ce texte capital édité pour la première fois dans son intégralité, enrichi d’un appareil critique de premier ordre rédigé par Jacques Macé, biographe de référence de Gourgaud. »
« Général Gourgaud. Journal intégral », présenté par Jacques Macé, Bibliothèque de Sainte Hélène, Editions Perrin, 2019, 860 p.
Pascal
5 janvier 2020 @ 09:38
Cela semble très intéressant voire même précieux.
Je ne suis pas un grand « fan » de Napoléon 1er mais je trouve ses dernières années à Sainte Hélène captivantes.
Apres avoir lu : »la chambre noire de Longwood » ,j’ai aussi lu grâce à N&R les mémoires de Michel Dancoisne Martineau .
Merci Régine pour toutes ces recensions car sinon bien des ouvrages me resteraient probablement inconnus.
Pastelin
5 janvier 2020 @ 09:42
Avec la permission de Régine, pour rester dans l’epoque et en souvenir de ses billets d’ été sur la famille Murat, vient de paraître écrit par François Garde, « Un roi par effraction « , roman qui raconte la fulgurante ascension de Joachim Murat.
Lady Abigaïl
5 janvier 2020 @ 12:27
Il avait une vocation coloniale.
Vaste sujet par les temps qui courent !
Robespierre
5 janvier 2020 @ 13:19
Cela m’a l’air intéressant, j’ai lu dans le temps le Memorial de Ste Helene, mais ce texte n’y figurait pas. Oui, on a dû expurger des passages, on n’aime pas déboulonner les idoles. Je sais que la cohabitation était parfois pénible.
Gérard
5 janvier 2020 @ 17:39
Je pense que le journal de Gourgaud est édité dans sa totalité avec toutes les vacheries que celui-ci a pu écrire sur les uns et les autres dans la désespérante atmosphère de Sainte-Hélène, y compris sur Las Cases car ils ne s’aimaient guère mais l’empereur a dicté une partie du Mémorial à Gourgaud aussi.
Robespierre
6 janvier 2020 @ 07:39
j’en profite pour vous souhaiter une bonne année, cher ami.
Gérard
6 janvier 2020 @ 18:21
Pour vous aussi précieux Robespierre et ceux qui vous sont chers et merci.
COLETTE C.
5 janvier 2020 @ 13:43
Je le lirai, ce doit être passionnant.
Anacharsis
5 janvier 2020 @ 15:36
Miam ! j’avais l’édition de 1947 (réédition de celle d’Octave Aubry de 1933). Aubry reconnaissait que bien que moins expurgée que celle de 1899, sa version n’était pas intégrale mais qu’il n’avait supprimé que des redites ou « quelques additions d’un tour trop hardi qui eussent choqué certains lecteurs ».
Cela dit, ça ne finit jamais : pour Las Cases j’ai d’abord acheté l’édition Points, puis l’édition de la Pléiade, puis le Manuscrit original retrouvé. Pour Marchand, j’ai l’édition de 1985 et celle de 2001.
En revanche, trouver les Cahiers de Bertrand (édition 1959) m’a coûté beaucoup du temps et de sous et eux, on ne les réédite jamais !!
Anacharsis
6 janvier 2020 @ 11:44
Complément d’information : ce Journal de Gourgaud intégral [commandé hier après-midi, je viens de le recevoir] est le 2e des 4 volumes qui composeront la « Bibliothèque de Sainte-Hélène », le 1er, en 2017, étant « Le Mémorial de Sainte-Hélène : le manuscrit original retrouvé ».
Le 3e volume, « Les témoins anglais », sera publié en 2020.
Et joie, bonheur, allégresse, le 4e volume en 2021 sera… Les Cahiers de Bertrand, édition complétée et améliorée (« le déchiffrement par Fleuriot de Langle a parfois fait l’objet de critiques » ; il faut dire que pattes de mouche minuscules + codage personnel, le déchiffrement a dû parfois tenir de la divination…).
Teresa2424
5 janvier 2020 @ 16:18
Gracias por los aportes Regine!!
kalistéa
7 janvier 2020 @ 11:19
Gourgaud était un homme très jaloux, il empoisonna la vie de l’Empereur à sainte Hélène car il prétendait à une préférence étant donné disait-il qu’il lui avait sauvé la vie deux fois. ( Il y a d’ailleurs des doutes là dessus)Il allait jusqu’à lui reprocher une attention qu’il aurait pu avoir pour un autre de ses compagnons , en comparant avec ce que lui il recevait et qu’il ne jugeait jamais être suffisant… c’était lamentable.Il se battit en duel avec Montholon et finalement il fut décidé qu’il partirait de l’ile .
Robespierre
8 janvier 2020 @ 11:03
merci pour ces détails. Un livre mériterait d’être écrit avec les susceptibilités des uns et des autres dans ce milieu fermé et, de ce fait, délétère. Dans tout cercle fermé, on veut attirer à soi l’attention du Chef, du maître, c’est humain. Les mesquineries ne peuvent s’empêcher d’apparaître, comme la jalousie.
kalistéa
11 janvier 2020 @ 12:27
Toutefois , Gourgaud ne resta pas inactif une fois retourné en Angleterre et continua à œuvrer de toutes ses forces pour le souvenir de l’Empereur déchu. On soupçonne même une stratégie secrète de Napoléon pour lui faire jouer un rôle d’espionnage lorsqu’il quitta Longwood et se mit à fréquenter beaucoup le gouverneur et les Anglais de Sainte Hélène .Il aurait feint , en attendant le bateau qui allait le recondiure en Europe de montrer de la colère envers l’Empereur et du ressentiment afin de glaner des renseignements dans les conversations.
Robespierre
11 janvier 2020 @ 21:16
Intéressant.