Parution de cette biographie consacrée au roi Henri VIII d’Angleterre sous la plume de Philippe Erlanger. En voici le descriptif : « Cultivé, raffiné, passionné, despotique et fastueux, Henri VIII, roi aux six épouses qui, après avoir été un zélateur fougueux de l’Eglise catholique, se sépara de Rome pour pouvoir divorcer à son aise et se proclama chef suprême de l’Eglise d’Angleterre, est un monstre de l’histoire.
Contemporain de François Ier et de Charles Quint, monté sur le trône à dix-huit ans, il régna de 1509 à 1547. Il ne fit pas de conquêtes, il n’agrandit pas son royaume qu’il laissa ruiné malgré de formidables spoliations. Et pourtant, en raison de l’image de sa puissante personnalité, de son subtil jeu diplomatique, de la création d’une flotte moderne et, naturellement, de la fondation d’une Eglise nationale, il est l’incarnation d’un grand règne. »
« Henri VIII », Philippe Erlanger, Perrin, 2016, 288 p.
framboiz 07
24 avril 2016 @ 04:26
Philippe Erlanger fut à l’origine, avec Jean Zay , du Festival de Cannes , après que la Mostra de Venise n’eût récompensé Leni Riefensthal, ex-aequo avec un film du fils du Duce, ,il en fut le directeur général , au tout début , puis membre du jury .
Il a écrit de nombreuses biographies & des scénarii de films, souvent historiques , comme le film sur Marie-Antoinette , avec Michèle Morgan, qui fut présenté à Cannes .
Etonnant que cette biographie ne reparaisse ,en 1982 , il avait traité ce sujet, avec ce titre Henri VIII, un dieu anglais, aux six épouses .
Denis
24 avril 2016 @ 11:20
Une réédition fort bienvenue…Philippe Erlanger décédé en 1988, était un fameux historien …
Henri III
24 avril 2016 @ 11:40
C’est une ressortie…ce livre date de 1982. Cet auteur a écrit de bons livres d’histoire.
Quand on sait qu’il a beaucoup écrit dans les années 30, on se dit que tout cela paraît si loin pour être crédible et pourtant son travail de recherche historique n’est pas contesté.
C’est dire à quel point à l’époque sans internet, ces gens étaient brillants car ils cherchaient par eux même l’information puis travaillaient le vrai du faux.
Aujourd’hui, certains simplifient tellement qu’on a qu’une partie de l’histoire, sans parler de ceux qui font dans la légèreté historique à la tv: Bern, Bravo etc.
https://fr.wikipedia.org/wiki/Philippe_Erlanger
Camille
27 avril 2016 @ 10:27
Avait-il un vrai diplôme d’historien ? Parce que sur la page Wikipédia, il n’y a rien d’indiqué à ce sujet (diplôme ès lettres, sciences politiques et droit ok, mais pas Histoire). D’ailleurs j’ai lu à plusieurs reprises sur d’autres sites que ses biographies sont aujourd’hui controversées concernant leur véracité historique. J’en ai lu un peu : en dehors du style d’écriture qui reste agréable pour l’époque, ça a très mal vieilli.
Robespierre
24 avril 2016 @ 14:11
Je ne lis jamais les ouvrages historiques commis par des personnages médiatiques ou avec un nom ronflant. Tout a été écrit par des historiens sérieux sur les poids lourds de l’Histoire. Mais j’achète quand l’auteur d’un livre de ce genre a découvert de nouveaux documents, de la correspondance inédite. Sinon c’est du remixage.
Quant à Henry VIII, difficile de faire mieux que Antonia Fraser, historienne de talent qui met de la psychologie dans ses récits. Allonger des faits et des dates est à la portée de tout historien, mais l’analyse psychologique ajoute un plus. Henry VIII est un personnage complexe et on dirait qu’il y a chez lui une fracture. Il n’a pas toujours été le poussah sanguinaire et méchant que l’on connait. Avant ses déceptions devant les fausses couches de Catherine d’Aragon c’était un beau jeune homme cultivé et sportif. Il voulait un fils à tout prix, mais cela n’explique pas tout. A mon avis, ses vilains défauts dormaient, à l’état embryonnaire, dans sa jeunesse. Mais je ne suis pas psy.
Robespierre
25 avril 2016 @ 02:42
Evidemment, mes sarcasmes ne s’adressent pas à Philippe Erlanger qui est un historien, un vrai.
Leonor
25 avril 2016 @ 16:20
Ah, ouf ! ;-)
Leonor
24 avril 2016 @ 17:17
Philippe Erlanger, au moins, c’est gage de qualité. De son temps, certes, mais de qualité.
Quant à Henri VIII, houlà, c’était risqué de devenir sa bien-aimée.
C’est quand même effarant de penser qu’est devenue reine par la suite sa fille Elizabeth , alors qu’il avait fait proprement décapiter la mère de la-dite fille, Anne Boleyn.
De surcroît, Elizabeth Ière a été une très grande reine, alors que l’auguste papa avait souffert mille morts dans son orgueil de super-mâle et de roi, car il n’avait pas de fils.
Et que, last but not least, il avait envoyé promener le catholicisme afin de pouvoir divorcer et remettre ça avec une nouvelle dadame supposée, elle, à chaque fois, lui enfanter un fiston .
Or, on sait, maintenant, que le sexe de l’enfant est déterminé par l’apport en Y du père, et que la mère n’y peut mais.
Ainsi va l’Histoire…
Cosmo
25 avril 2016 @ 08:15
Henry VIII fut un monstre car rien ne justifiait ce qu’il a fait tant sur le plan personnel que politique. Rien ne l’obligeait à tuer ses épouses. Ayant divorcé une fois, il pouvait bien tout simplement divorcer d’elles. Ayant quitté l’Eglise catholique, rien ne l’obligeait à la destruction de ses monuments, une fois les biens fonciers des monastères saisis. Il est vrai que ses conseillers, comme Thomas Cromwell, ne faisaient pas dans la mesure.
Aujourd’hui il serait qualifié de « mass murderer ».
Zeugma
25 avril 2016 @ 18:58
Le nom de scène de Philippe Erlanger était « Il est vilaine » : amusant ? peut-être, ce n’est pas sûr …..