Prochaine parution du livre « Histoire des Cent-Jours » sous la plume de Charles-Eloi Vial. En voici le résumé : « La première histoire totale de cette période exceptionnelle, accoucheuse de la France moderne.
L’histoire des Cent-Jours ne cesse de fasciner à juste titre. Entre mars et juillet 1815, année sans pareille, la France passe de Louis XVIII à… Louis XVIII en passant par le spectaculaire retour de Napoléon et un gouvernement provisoire dirigé par Joseph Fouché, ancien et futur ministre de la police.
La guerre entre l’abeille et le lys se double d’une nouvelle guerre européenne de trois jours qui se solde par la terrible débâcle de Waterloo, chant du cygne de la domination française sur l’Europe.
Incroyable période, incroyables acteurs. Outre Napoléon et Louis XVIII, le lecteur voit notamment passer Talleyrand, Fouché, mais aussi Chateaubriand, Benjamin Constant, les maréchaux Ney et Grouchy, Wellington, Blücher et tant d’autres illustres ou oubliés.
L’exceptionnalité du moment a attiré les plus grands écrivains (Aragon, Stendhal), politiques (Dominique de Villepin) et historiens (Houssaye, Waresquiel), chacun porté par sa sympathie ou sa répulsion pour la geste impériale et sa fin tragique.
L’originalité du propos de Charles-Eloi Vial consiste à proposer une première histoire totale, à la fois globale et objective. Outre son sens consommé de la synthèse, il y parvient notamment par le dépouillement de sources nouvelles en particulier les rapports des préfets et les dépêches diplomatiques. Elles éclairent sous un jour neuf l’état de l’opinion et le jeu des puissances. Sa plume, sobre et inspirée, visite l’ensemble des lieux de l’épopée: Paris, Vienne, l’île d’Elbe, l’actuelle route Napoléon, Gand (refuge de la cour royale en exil) et naturellement la Belgique sans oublier un large tour dans les provinces systématiquement oubliées.
L’ouvrage revient largement sur le dénouement spectaculaire qui voit Napoléon partir vers Sainte-Hélène tandis que le gouvernement de Louis XVIII peine à contenir la Terreur Blanche qui fait rage et condamne à terme la Restauration. »
« Histoire des Cent-Jours. Mars-novembre 1815 », Charles-Eloi Vial, Perrin, 2021, 672 p.
Régine ⋅ Actualité 2021, Bourbon, France, Livres, Napoléon 12 Comments
septentrion 🍀 🍀 🍀
10 février 2021 @ 06:46
Charles-Eloi Vial est secrétaire général de l’institut Napoléon depuis 2018.
Olivier AM de Tokyo
12 février 2021 @ 13:52
Cela en dit long sur son « objectivité » dans cet ouvrage…
Jean Pierre
10 février 2021 @ 08:19
Un chartiste de talent ce Vial.
Le vol de l’aigle qui se termine par « merde »…
Roxane
10 février 2021 @ 09:37
Cela m’intéresserait de comprendre en quoi cette période est dite « accoucheuse de la France moderne ».
Le XIXe siècle est décidément passionnant !
BEQUE
10 février 2021 @ 10:48
Voici quelques passages écrits sur les Cent Jours par Madame de Chateaubriand : « Ce ne fut pas la faute de MM. de Duras et de Blacas si Louis XVIII prit le parti très sage de ne pas aller en Angleterre. On le doit à Monsieur qui obtint qu’il restât sur le continent ; cependant la petite armée du duc de Berry ne put l’accompagner à Gand ; le roi des Pays-Bas ne permit qu’à deux cents hommes seulement d’entrer sur son territoire… Nous passâmes quelques jours à Bruxelles où nous retrouvâmes M. le prince de Condé… Sur un ordre du roi nous nous rendîmes à Gand… Tous les jours le Roi faisait inviter huit à dix personnes à dîner. M. de Chateaubriand fut l’un de ceux qui le fut le plus souvent… En fait de femmes de la société, il n’y avait de françaises à Gand que Mme la duchesse de Duras, la duchesse de Lévis, la maréchale de Bellune, la marquise de La Tour du Pin et moi… Quand, ce qui était rare, M. de Chateaubriand allait chez Monsieur, l’entourage lui parlait à paroles couvertes et avec maints soupçons d’un homme (Fouché) qui, « il fallait en convenir, se conduisait à merveille ; c’était lui au fond qui entravait toutes les opérations de l’Empereur, c’était lui qui sauvait le faubourg Saint-Germain, etc ». Mon mari qui ne pouvait, bien entendu, partager cette opinion, était regardé comme incorrigible, comme un constitutionnel ».
Caroline
10 février 2021 @ 19:38
BEQUE,
Merci pour votre commentaire intéressant !
BEQUE
11 février 2021 @ 13:24
C’est gentil à vous de me remercier, Caroline
BEQUE
11 février 2021 @ 16:06
Je me permets de continuer sur le sujet « Louis XVIII à Gand pendant les Cent jours, « donnant la parole », cette fois, à Chateaubriand : « Mon ministère me retenait à Gand ; Madame de Chateaubriand, moins occupée, alla voir Ostende. La solitude accoutumée de Gand était rendue plus sensible par la foule étrangère qui l’animait alors, et qui bientôt allait s’écouler (…) On voyait des politiques gesticuler le long d’un canal, auprès d’un pêcheur immobile, des émigrés trotter de chez le Roi chez Monsieur, de chez Monsieur chez le Roi. Le duc de Wellington venait de temps en temps passer des revues. Louis XVIII sortait chaque après dînée dans un carosse à six chevaux (…) S’il rencontrait dans son chemin le duc de Wellington, il lui faisait en passant un petit signe de tête de protection
(…) Le roi trouva l’hôtel d’Hane de Steenhuyse parfaitement à son goût. Remanié à la fin du 18e siècle, il était pourvu du meilleur confort pour l’époque.
(…) Mon refuge contre les oisifs et les croquants était l’enclos du béguinage : je parcourais ce petit univers de femmes voilées ou aguimpées, consacrées aux diverses oeuvres chrétiennes. J’étais reçu grâcieusement dans l’enclos comme l’auteur du Génie du christianisme.
(…) Cette grande bataille, encore sans nom, dont j’écoutais les échos au pied d’un peuplier, et dont une horloge de village venait de sonner les funérailles inconnues, était la bataille de Waterloo. »
Hervé J. VOLTO
10 février 2021 @ 16:22
Pour les Royalistes, 2021 n’est paseuement le Bicentenaire de la mort de Napoléon I°, c’est aussi le septième centenaire de la mort de dante Alighieri (1265-1321).
Si tout le monde a entendu parler de la Divine Comédie, il est une oeuvre moins publicisée mais d’une importance certaine : DE MONARCHIA !
C’est un traité assez court. Il est articulé en trois livres.
La Monarchie de Dante distingue deux fins de l’homme —un bonheur raisonnable dans le cadre politique de la cité pour la vie temporelle, et la béatitude de la contemplation de Dieu, pour la vie éternelle— auxquelles correspondent deux moyens, la philosophie et ses vertus morales et intellectuelles, et la théologie avec ses vertus théologales.
Pour régir cet univers au temporel et au spirituel, deux maîtres et leur pouvoir suprême sont nécessaires, un Pontife unique, et un MONARQUE unique, en l’occurrence l’empereur germanique CHEF du peuple romain, l’Empire Romain étant vu comme le seul Empire plaisant à Dieu car pouvant porter la Chrétienté : CE SONT LES SOLEILS. Cette thèse de Dante, pourtant inspiré des Ecritures Saintes (Zacharie 4:12-14Zachaire 6:12-13), était incompatible avec l’existence de Royaumes indépendants ET SURTOUT DES ETATS DE L’EGLISE, et eut peu d’écho dans les siècles suivants, LE PAPE AYANT FAIT EXILER DANTE.
Mais Philippe le Bel retiendra la Monarchie de dante, le Roi de France étant Empereur en son Royaume…
Hervé J. VOLTO
10 février 2021 @ 16:23
Pour les Royalistes, 2021 n’est pas seulement le Bicentenaire de la mort de Napoléon I°, c’est aussi le septième centenaire de la mort de dante Alighieri (1265-1321).
Si tout le monde a entendu parler de la Divine Comédie, il est une oeuvre moins publicisée mais d’une importance certaine : DE MONARCHIA !
Hervé J. VOLTO
10 février 2021 @ 16:32
Attention au XIX° siècle…
La conquète des Indes, c’est le colonialisme.
L’Angleterre de Gladstone, c’est l’Impérialisme.
L’Amérique de la ruée vers l’or, c’est le capitalisme.
L’Affaire Dreyfuss, c’est le nationalisme.
La seule bonne chose, ce fut la Restauration (1814-1830)…
Olivier AM de Tokyo
12 février 2021 @ 13:55
L’affaire DREYFUS, c’est surtout l’antisémitisme dont on sait où il a mené 50 ans plus tard dans toute l’Europe.