Prochaine parution de cet ouvrage « Histoire des palais. Le pouvoir et sa mise en scène en France du Ve au XXIe siècle ».
Descriptif : « Dites-moi où vous habitez, je vous dirai qui vous êtes : à travers l’histoire des bâtiments, des décors et des objets qui ont entouré les régimes successifs en France, depuis la fin de l’Antiquité jusqu’à aujourd’hui, beaucoup se révèle de la nature du pouvoir et de la manière dont il se met en scène.
Du palais médiéval de la Cité à l’Élysée contemporain, en passant par le Louvre, Versailles, les Tuileries et Saint-Cloud, nous rencontrons les hommes – souverains, architectes, artistes, artisans, administrateurs – qui ont commandé, créé ou entretenu ces décors et ces œuvres d’art. Entrent en scène tour à tour Charles V, François Ier, Louis XIV, Louis XVI et Marie-Antoinette, Napoléon Ier et Joséphine, Napoléon III et Eugénie, Vincent et Michelle Auriol, Charles de Gaulle, Valéry Giscard d’Estaing, François Mitterrand et Emmanuel Macron.
Dans leurs ambitions pour leurs différentes résidences, le souci du confort, le sens de la communication politique et la volonté de promouvoir les arts et les industries du luxe entrent en composition variable suivant les époques et le tempérament des intéressés.
Enrichie de nombreuses illustrations, cette Histoire des palais offre ainsi une histoire du pouvoir en représentation – une autre façon de décrypter la psyché de ceux qui ont fait l’histoire de France ».
« Histoire des palais. Le pouvoir et sa mise en scène en France du Ve au XXIe siècle », Thierry Sarmant, Tallandier, 2025, 560 p.
ites-moi où vous habitez, je vous dirai qui vous êtes : à travers l’histoire des bâtiments, des décors et des objets qui ont entouré les régimes successifs en France, depuis la fin de l’Antiquité jusqu’à aujourd’hui, beaucoup se révèle de la nature du pouvoir et de la manière dont il se met en scène.
Du palais médiéval de la Cité à l’Élysée contemporain, en passant par le Louvre, Versailles, les Tuileries et Saint-Cloud, nous rencontrons les hommes – souverains, architectes, artistes, artisans, administrateurs – qui ont commandé, créé ou entretenu ces décors et ces œuvres d’art. Entrent en scène tour à tour Charles V, François Ier, Louis XIV, Louis XVI et Marie-Antoinette, Napoléon Ier et Joséphine, Napoléon III et Eugénie, Vincent et Michelle Auriol, Charles de Gaulle, Valéry Giscard d’Estaing, François Mitterrand et Emmanuel Macron. Dans leurs ambitions pour leurs différentes résidences, le souci du confort, le sens de la communication politique et la volonté de promouvoir les arts et les industries du luxe entrent en composition variable suivant les époques et le tempérament des intéressés.
Enrichie de nombreuses illustrations, cette Histoire des palais offre ainsi une histoire du pouvoir en représentation – une autre façon de décrypter la psyché de ceux qui ont fait l’histoire de France.
MB
9 janvier 2025 @ 07:52
Cet ouvrage a l’air fort intéressant. Il faut dire que la France, je crois, fait figure d’exception en Europe.
Chez nos voisins, il n’est pas rare qu’un ministre dispose d’à peine plus d’une dizaine de collaborateurs, et que son ‘cabinet-résidence’ se résume à un ou deux étages dans un immeuble lambda. En France, la République s’est parfaitement glissée dans les souliers de l’Ancien Régime….et ça ne date pas de la IVème ou la Vème République. Hôtels particuliers aux décors lambrissés, armée de domestiques (huissiers, intendants, jardiniers, cuisiniers, chauffeurs, gardes du corps etc), limousines et appartements de fonction…et même un château : celui de La Celle Saint-Cloud qui est la résidence secondaire de fonction pour le titulaire des Affaires étrangères.
De tout ceci découle un travers : les candidats aux postes ministériels se battent pour l’obtention de certains portefeuilles, plus prisés que d’autres. Non parce qu’ils seraient passionnés par le domaine d’action de tel ou tel ministère, mais plutôt parce qu’ils lorgneraient sur la superficie ou le décor du bureau qui les attendrait. Par exemple, le ministère de l’Economie et des Finances (très vaste appartement de fonction dominant la Seine), le ministère des Affaires étrangères (bureau et pièces de réception dignes d’un palais royal) ou encore le superbe Hôtel de Matignon qui dispose entre autres, du plus vaste jardin privé de Paris.
Tout ceci coûte évidemment très cher aux contribuables, lesquels ferment les yeux car les Français aiment l’idée que les étrangers en prennent ‘plein la vue’ lorsqu’ils sont reçus à Paris. Comme si la grandeur et la puissance se mesuraient encore à la somptuosité des décors. Ce n’est pas le dernier de nos paradoxes.