Parution le 19 avril prochain de ce livre « Histoire du Second Empire » par Gérard Unger. En voici le descriptif : « Une réhabilitation du Second Empire : dynamisme économique, modernisme social, ouverture au monde. Le Second Empire a mauvaise presse : né d’un coup d’Etat en 1851, il se termine par la débâcle militaire de Sedan en 1870. La période charrie aussi des stéréotypes d’argent facile, de corruption, d’une perpétuelle « fête impériale »…
Toutes ces images sont réductrices. Napoléon III, souverain éclairé, a modernisé la France comme personne avant lui, favorisant la création de lignes de chemins de fer et de banques, lançant la transformation de Paris conduite par Haussmann et appuyant le percement du canal de Suez par Lesseps. Empereur soucieux du sort des ouvriers, il autorise le droit de grève en 1864 et tolère les premiers syndicats. Sous son règne, la vie culturelle brille de tous ses feux avec Flaubert, Baudelaire, Courbet, Manet, Carpeaux, Gounod, Offenbach, Nadar…
Défenseur des idéaux de 1789 et admirateur de l’œuvre de son oncle Napoléon Ier, il restaure le suffrage universel et, après une période autoritaire, met peu à peu en place un régime libéral qui permet, à la fin du règne, de réconcilier dans les faits libéralisme et démocratie grâce à l’instauration d’un véritable régime parlementaire. Préoccupé de la grandeur de la France, il rend au pays, après la guerre de Crimée, la première place en Europe, avant d’aider l’Italie à réaliser son unité tout en rattachant à la France Nice et la Savoie. Il ne parvient cependant pas à faire face à la volonté de Bismarck de créer par tous les moyens l’unité allemande, ce qui provoque sa chute.
Romantique, séducteur, attachant, Napoléon III vaut, comme le Second Empire, bien mieux que son image, c’est ce que l’auteur démontre ici de manière exhaustive, convaincante, avec brio et loin de toute hagiographie.
« Histoire du Second Empire », Gérard Unger, Perrin, 2018, 500 p.
framboiz 07
10 mars 2018 @ 07:03
Une période trop méconnue de notre Histoire , période fondatrice pour notre pays de rattrapage économique par rapport à l’Angleterre , qui a profité de la révolution pour décoller économiquement …
Victor Hugo , avec son Napoléon le Petit , a nui à l’image, qu’on a de Napoléon III …C’est incroyable, un homme ,un écrivain, peut gêner la compréhension d’un autre et de son règne , même plus d’un siècle après …
Jacqueline
11 mars 2018 @ 11:45
Les programmes scolaires sont davantage responsables de cette amnésie que Victor Hugo. Par contre, plus aucun historien sérieux ne dénie au Second Empire ses qualités. Les ouvrages ne manquent pas et n’avaient nul besoin du renfort d’un historien amateur. Il aurait été plus utile qu’il se consacre à un angle mort de la recherche mais c’est sûr, l’investissement n’aurait pas été le même.
guizmo
10 mars 2018 @ 09:02
Un ouvrage très intéressant que je conseille vivement. Effectivement il donne une bonne idée de l’évolution de la france et notamment des transformations de la capitale, sous le règne de Napoléon III.
AnneLise
10 mars 2018 @ 13:56
Le livre est déjà paru ?
On nous annonce sa sortie le 19 avril prochain.
Leonor
10 mars 2018 @ 15:00
? ? ?
Vous » [ conseillez] vivement » ce livre, Guizmo.
Le livre est à paraître le 19 avril , donc dans 5 semaines, et vous l’avez déjà lu ?
A moins de faire partie des lecteurs de chez Perrin, comment auriez-vous fait ?
Je n’ai jamais rien lu de cet auteur, certes. Mais, le connaissant de nom pour d’autres hauts faits d’armes (!) , je m’interroge sur ses compétences en histoire, et sur le personnage lui-même.
Je suis curieuse de lire d’autres internautes ( sérieux) qui en savent plus que moi sur l’auteur.
Olivier d'Abington
11 mars 2018 @ 13:49
Chère Leonor,
Les journalistes (et quelques « privilégiés » chez les éditeurs) reçoivent souvent les livres avec des semaines, voire des mois d’avance sur leur parution!
Histoire d’être à l’heure pour les critiques dans les journaux.
Leonor
12 mars 2018 @ 16:51
Merci pour l’info, Olivier …
guizmo
11 mars 2018 @ 23:02
A l’université libre nous avons eu une présentation de l’ouvrage avec commentaires c’est pourquoi je me permets d’en parler
Leonor
12 mars 2018 @ 16:50
Merci, Guizmo, d’avoir répondu, cela vous honore. Sincèrement. Il s’agit donc de votre impression première, après présentation dans le cadre que vous mentionnez.
Il n’en reste pas moins que » présentation » par quelqu’un ( auteur, éditeur, chargé de presse) ne vaut pas lecture .
Cordialement. L.
Gatienne
11 mars 2018 @ 23:28
Gérard Unger, le directeur de la régie publicitaire de la RATP, à l’origine d’un beau scandale lorsqu’il fit retirer du métro les affiches du concert de prêtres au profit des chretiens d’orient, au motif du « respect de la laïcité » ?
Mouais…Et il nous cause d’ « ouverture sur le monde » (sic) ???
Jacqueline
10 mars 2018 @ 10:39
Voilà un livre que j´éviterai soigneusement. Le résumé est un pétard mouillé. Quant à l’auteur, il vaut mieux que je me taise.
Olivier d'Abington
10 mars 2018 @ 11:41
Mais non, mais non, chère Jacqueline!
Dites-nous le fond de votre pensée sur l’auteur.
Cela nous aidera à nous faire une idée, si ça vaut le coup ou pas de lire ce livre…
Jacqueline
11 mars 2018 @ 11:37
L’auteur est un publicitaire multi-cartes, sans formation universitaire connue en Histoire. Je ne vois pas comment avec une vie aussi active que la sienne il pourrait éditer un ouvrage de référence. Aucun de ses précédents ouvrages n’est d’ailleurs repris par les spécialistes des sujets concernés. Pas à ma connaissance en tout cas. Enfin, l’homme, en charge de la publicité à la RATP s’est fait connaître il y a deux-trois ans pour avoir censuré l’affiche d’un concert des Prêtres en soutien des chrétiens d’Orient. C’était une « atteinte à la laïcité ». Le même qui fait passer des pubs de kebabs souhaitant un bon ramadan et qui cumule les responsabilités dans des associations juives.
AnneLise
11 mars 2018 @ 18:44
Bon apparemment, il n’y a que les Chrétiens qui portent atteinte à la laïcité ?
C’est bon à savoir, merci Jacqueline.
framboiz 07
11 mars 2018 @ 19:20
Oui, à éviter !
Naucratis
12 mars 2018 @ 18:07
Jacqueline, hélas de nombreux « historiens » autoproclamés n’ont aucune formation universitaire en histoire.
Carolus
12 mars 2018 @ 19:40
Merci Jacqueline, on croit rêver !
Francois
10 mars 2018 @ 19:21
Je vous rejoins totalement Jacqueline
Sa vision de l’histoire me fair craindre encore
une biographie orientée
Mary
11 mars 2018 @ 07:29
Non,non, racontez – nous ,Jacqueline ! Où Mr Unger a – t – il fait ses »gammes » ?
( fans de Jennifer Lawrence,pardonnez – moi ! )
Cosmo
11 mars 2018 @ 10:46
Jacqueline,
Quand on a quelque chose à dire, on le dit. Il est intéressant d’avoir vos raisons sur un livre que vous vous refusez de lire et sur l’auteur dont j’ignore tout.
Cosmo
Aper
10 mars 2018 @ 13:21
La République a tout fait pour caricaturer le Second Empire qui a été en fait une étape majeure de l’Histoire de la France & de son progrès!
Caroline-mathilde
10 mars 2018 @ 15:17
Je pense que mon niveau de connaissance sur le second empire dont être entre 0 et 5%???
je n’y connais rien mais alors ….rien du tout!
Il est temps de trouver le temps pour combler (un minimum ) ces lacunes!
framboiz 07
11 mars 2018 @ 19:20
Prenez le Que sais-je !
AnneLise
13 mars 2018 @ 16:30
Vous croyez vraiment, framboiz ?
ciboulette
10 mars 2018 @ 16:41
Philippe Séguin a , lui aussi , réhabilité l’empereur et son œuvre dans un livre intitulé : « Napoléon le Grand » paru il y a quelques années .
Francois
10 mars 2018 @ 19:21
Fait
Catoneo
11 mars 2018 @ 09:16
Le bouquin est en prévente, il sortira fin avril.
M. Unger n’est pas historien mais un publiciste de chez Publicis, ayant fait carrière aussi à la RATP, au CRIF, à la LICRA…
Je subodore l’utilisation d’un nègre compilateur :)
Il y a pléthore de biographies sur l’empereur sans qu’il soit besoin d’attendre le pavé de M. Unger :
https://fr.wikipedia.org/wiki/Napol%C3%A9on_III#Biographies_et_travaux_consacr%C3%A9s_%C3%A0_Napol%C3%A9on_III
Robespierre
11 mars 2018 @ 13:06
Je ne connais pas bien ce sujet. Toutefois c’est grâce à Napoléon III que la France a pu s’agrandir de la Savoie et du Comté de Nice.
Jean Pierre
11 mars 2018 @ 17:50
Et perdre l’Alsace et la Moselle.
Histoire de vases communicants alors.
AnneLise
11 mars 2018 @ 18:58
Et que les Landes ont leur aspect actuel.
Un certain développement économique dans le domaine industriel et les voies de communication.
Pour l’agriculture également, encouragement à l’élevage bovin pour le lait, les Normands le remercient pour la popularisation du Camembert !
Dans le domaine social, droit à la retraite pour les fonctionnaires, droit de grève, dans le domaine de l’éducation avec Victor Duruy d’abord opposant puis rallié à l’Empire, obligation d’ouvrir des écoles de filles etc
Sans parler de l’essor des activités artistiques.
Bref qu’on l’aime ou pas, il n’était pas si petit que cela Napoléon III
LUDWIG
11 mars 2018 @ 19:58
Et à cause de lui qu’elle a perdu…….provisoirement l’Alsace et la Lorraine!
Leonor
12 mars 2018 @ 16:57
Oui … Enfin …. Comme la Fraaaance et les Fraaaançais de l’intérieur ( voilà, c’est dit) se fichent éperdument de l’Alsace (et de la Lorraine), à part le fait qu’elle leur sert de glacis , et le fait que cela attente à leur vanité cocorico, ce n’était pas si grave en soi.
A y bien regarder, pas grave du tout, même.
… Hé hé …. J’attends les commentaires de pied ferme. Un peu de provoc’, ça met de l’animation.
AnneLise
13 mars 2018 @ 15:43
Ben… je vais dire que je ne me fiche pas vraiment de la Lorraine (ni de l’Alsace) !
Ni du sort des Lorrains et des Alsaciens, en 1870, en 1914, en 1940, et même aujourd’hui, ou certains continuent à être traités de Boches !
framboiz 07
11 mars 2018 @ 19:22
Agulhon, Tulard sont des universitaires sérieux !
AnneLise
13 mars 2018 @ 15:54
Oui, framboiz, encore que Jean Tulard soit plus un spécialiste de Napoléon Ier, quant à Maurice Agulhon, il fait le procès du coup d’état de 1851, et s’intéresse surtout à l’histoire des Républiques successives.
Pierre Milza, récemment décédé, a créé, à mon sens une sorte d’équilibre entre Séguin et Agulhon dans son ouvrage sur Napoléon III
Ghislaine-Perrynn
12 mars 2018 @ 14:26
Qu’avait il donc à s’allier à l’Angleterre pour aller guerroyer en Crimée ?
Il a voulu donner des allures martiales de militaire à son règne qui en manquait , à son avis, cruellement .
Guerre meutrière que j’ai déjà évoquée ici sur un plan personnel, l’un de mes aïeux (Lieutenant d’infanterie coloniale de marine )ayant perdu une partie de ses pieds (emportés par un boulet de canon anglais se trompant de cible ) 95000 morts français dont environ 75000 de maladies épidémiques dont le cholera a tel point qu’une femme se dressera pour clamer sa colère et agir : Florence Nightingale .
Les rescapés ne bénéficieront d’aucune aide à leur retour à Toulon et seront laissés dans la nature , ils devront regagner leurs régions tant bien que mal par leurs propres moyens .
A tel point que mon ancêtre de retour en Bretagne se retrouvera sans aucun subside et sera un peu novateur en faisant du sit-in sur les marches de la préfecture de Quimper pendant 8 jours !! Il sera enfin reçu , écouté, entendu et une requête sera déposée qui aboutira . Il touchera enfin ce que l’on peut considérer comme une pension, assez conséquente , qu’il distribuera à ses enfants et petits enfants sous forme de pièces d’or .
Il décèdera à 98 ans !
AnneLise
13 mars 2018 @ 14:34
C’est bien, Ghislaine-Perrynn !