Ce livre « Hitler and the Habsburgs. The Fuhrer’s vendetta against the Austrian royals » paru en anglais en novembre 2018, revient sur le triste destin des fils de l’archiduc François Ferdinand d’Autriche, héritier de l’empire, assassiné en 1914 à Sarajevo avec son épouse la comtesse Sophie Chotek.
Adolf Hitler leur vouait, comme à la famille impériale d’Autriche, une haine féroce. Le prince Maximilian de Hohenberg (1902-1962) et le prince Ernst (1904-1954) furent faits prisonniers en 1938 au moment de l’Anschluss auquel ils étaient opposés. Ils furent envoyés au camp de Dachau où ils vécurent dans des conditions extrêmes, ce qui altéra très fortement leur santé.
Le prince Maximilian avait épousé en 1926 la comtesse Elisabetha von Walburg zu Wolfegg und Waldsee. Leur fils aîné Franz Ferdinand a épousé quant à lui la princesse Elisabeth de Luxembourg, sœur du grand-duc Jean. Sa descendance veille à la gestion du château familial d’Arstetten où repose l’archiduc François Ferdinand. (merci à Alberto)
Alinéas
24 avril 2019 @ 08:15
Merci Alberto pour ces quelques lignes qui ne font que conforter ce que je savais déjà !!!
Baboula
24 avril 2019 @ 08:18
Il fallait qu’il les craigne pour les haïr autant .
Leonor
25 avril 2019 @ 21:00
Les craigne ? Non.
Il haïssait tout ce que représentaient les Habsbourg à ses yeux, bien plutôt que els personnes elles-mêmes. Mais ne faisait pas le distinguo entre les deux.
Ne pas oublier que Hitler était né sujet de l’Empire d’Autriche. Et que le nom de l’Autriche en langue allemande, c’est Österreich, littéralement l’Empire de l’Est. .Etc, etc. A développer.
Auberi
24 avril 2019 @ 10:03
On connait l’horrible tragédie, et rien qu’à voir ce terrible bras tendu sur la couverture du livre, bonjour l’angoisse, lecture à plomber sa semaine. Sans moi.
Cosmo
24 avril 2019 @ 11:28
Hitler a essayé, sans aucun succès, de séduire l’archiduc Otto et tous les membres de la fratrie. Comme le grand-duc Jean de Luxembourg, leur cousin germain, ils se sont tous engagés dans la lutte contre le nazisme.
beji
24 avril 2019 @ 11:33
Clémenceau aussi haïssait les Habsbourg.
Leonor
25 avril 2019 @ 21:02
Oui. Pas pour les mêmes raisons. Mais c’était tout aussi stupide, et lourd de conséquences pour l’avenir.
Jean Pierre
24 avril 2019 @ 12:04
La rancœur autrichienne.
septentrion
24 avril 2019 @ 12:10
Pourquoi cette haine féroce?
Leonor
25 avril 2019 @ 21:20
Réponse à entrées multiples. Ca réclamerait un assez long développement . Je serai curieuse de lire ce livre, en espérant qu’il en vaille la peine. Je ne sais rien de l’auteur.
HRC
27 avril 2019 @ 09:56
Un petit passage sur l’Histoire de l »écrivain Joseph Roth en dit long sur la gratitude des intellectuels juifs de l’empire austro-hongrois à l’égard des Habsbourg qui leur ont donné les droits égaux comme aux autres minorités de l’empire.
Et cela a donné une génération artistique créative : Schnitzler, Zweig, Hermann Broch,, Mahler, …….je laisse qui voudra rajouter des noms
Juste la génération qui a recalé le jeune Adolph Hitler dans ses ambitions artistiques, et suscité la haine des gens aux goûts plus lourdingues.
COLETTE C.
24 avril 2019 @ 15:23
Ils avaient aussi une fille, Sophie de Hohenberg (1901-1990), comtesse de Nostitz-Rieneck
Mary
24 avril 2019 @ 15:32
On se demandera toujours comment une pareille tête d’abruti , à la cervelle aussi tordue, a pu fanatiser tant de gens ?
Claudia
25 avril 2019 @ 08:28
Malheureusement, il devait avoir énormément de charisme, ce n’est pas une question de physique. Et n’oubliez pas que l’Allemagne qui était sortie vaincue du premier conflit mondial était blessée et à reconstruire.. La population devait être prête à écouter n’importe quoi du moment qu’on leur promettait la lune et qu’on leur disait qu’ils appartenaient à une race « supérieure »….Et à ce sujet ça m’a toujours fait doucement rigoler en voyant Hitler qui était petit et brun vouloir créer une Allemagne de grands blonds…..Mais c’est vrai ça fait froid dans le dos de penser que cette terrible idéologie nazie a pu fleurir en plein vingtième siècle…
Claude Patricia
25 avril 2019 @ 15:02
Disons qu il paraît qu il aurait eu des origines juives, dont il aurait eu honte.
Pour le physique non ce n était pas un Apollon. Enviait il ses beaux soldats…
Au château de Nérac il y a l insigne indien dont la croix gammée est issue, la sasvika, et donc j ai dû parler de ce personnage odieux. Au départ et pendant longtemps je ne connaissais pas l origine des croix gammées. On n en parle pas en cours.
Mary
26 avril 2019 @ 12:38
La svastika est un symbole indien , mais pas seulement. En tout cas, avant Hitler, c’était un symbole bénéfique. La dernière tsarine, Alexandra Feodorovna, l’avait choisi comme symbole personnel porte-bonheur (!), la pauvrette !
Leonor
26 avril 2019 @ 20:20
A propos de la svastika :
Hitler s’est approprié ce signe, et depuis, en effet, il est difficile d’en parler autrement que comme du symbole nazi.
Pourtant, la ( ou » le ») svastika est vieille de plusieurs millénaires, les plus anciennes connues datent de -10.000. Ce signe géométrique existait sur tous les continents. Il semble avoir été un symbole solaire à l’origine, tout autant que le triskèle celtique, et a ensuite pris quantité de significations supplémentaires.
Il a été trouvé sur quantité de vestiges archéologiques.
Leonor
25 avril 2019 @ 20:56
C’est vrai en partie, mais c’est quand même nettement plus compliqué que cela.
Mary
25 avril 2019 @ 23:34
Terrible en effet…et d’autres idéologies violentes nous menacent aujourd’hui, c’est terrifiant.
particule
25 avril 2019 @ 13:32
L’Histoire malheureusement est pleine de ‘têtes d’abrutis » à la cervelle tordue …. et le fanatisme ignore les ADN débiles,mieux encore il les extirpe de leur néant pour en faire des idoles.
JPP de NANCY
24 avril 2019 @ 21:29
Otto de Habsbourg-Lorraine avait dû fuir avec sa famille la Belgique, puis la France au début de l’offensive d’Hitler de 1940. Hitler le détestait car Otto de Habsbourg s’est publiquement opposé à l’Anschluss en 1938.
Baboula
25 avril 2019 @ 06:13
Pas du tout pour les mêmes raisons .
beji
25 avril 2019 @ 18:41
La question qui tue: ce livre sera-t-il traduit en français ? car vous nous présentez des
livres intéressants mais qui ont le défaut de ne pas être écrit en français.
Leonor
28 avril 2019 @ 13:21
Les Français devraient se mettre aux langues. C’est devenu urgent. Ca leur ouvrirait des horizons.
Leonor
27 avril 2019 @ 20:32
Oui.
Et les Habsbourg représentaient un Empire multi-ethnique, chose que Hitler abhorrait dans le principe, lui qui se rêvait allemand, et rêvait d’un super-empire allemand uniquement allemand.
Par ailleurs, on oublie trop ceci :
L’effervescence de la Vienne intellectuelle des années 1900 ( die Jahrhundertswende = le tournant du siècle), tant étudiée et vantée depuis par les historiens d’art, au travers d’ouvrages et d ‘expos ( Beaubourg , » Vienne 188091932″), cette effervescence ne touchait que les classes aisées et cultivées.
Alors que l’essentiel de la population de la Vienne d’alors était composée d’une part de gens fort modestes, ouvriers, artisans, qui tirait le diable par la queue; d’autre part et majoritairement – et c’est encore plus important- d’une foule d’immigrés venus de tous les coins et de toutes les nations de Double Empire. Hitler faisait partie des premiers et abhorrait la foule bigarrée des seconds. Dont il accusait les Habsbourg de favoriser la prolifération dans leur Empire .
Et, oui, il est plus que probable que ses échecs répétés à l’entrée aux Beaux-Arts de Vienne l’aient profondément aigri. Alors même, il faut le reconnaître, qu’il avait un coup de crayon pas génial, non, mais pas nul non plus. Et qui lui a d’ailleurs permis de gagner sa vie pendant plusieurs années , même si c’est très petitement.
Albert Speer ne dit pas autre chose. C’est l’une des raisons de la profonde complicité de Hitler et de Speer. Il faut lire les mémoires de Speer. C’est une somme.
HRC
28 avril 2019 @ 19:33
j’avoue que j’ai acheté les mémoires de Speer,…. et que je ne les ai jamais terminées. Sur l’incitation d’un prof germaniste qui a fini sa carrière à la fac de Strasbourg. Mais il le citait aussi comme source.
Ghislaine-Perrynn
28 avril 2019 @ 09:53
On a retrouvé des formes de svastika dès le néolithique . Dans les années 30 les séparatistes basques l’ont gravé sur leurs maisons ou sur les monuments funéraires , il a disparu après la guerre .
Le laubourou l’a remplacé .
Sylvie
17 juillet 2020 @ 15:03
Pour qui a appris l’anglais au lycée, la lecture de ce livre est possible. Certes ce sera un peu plus long que de lire l’ouvrage traduit. Mais aussi doublement instructif tant en ce qui concerne l’histoire qu’en ce qui concerne la pratique de l’anglais…. allez à coeur vaillant rien d’impossible.