Ces qualificatifs relèvent évidemment de la légende noire, que le présent ouvrage cherche à dissiper. Très populaire en son temps en France comme en Angleterre, fille d’un très grand roi, Philippe IV le Bel, qui lui a inculqué dès son plus jeune âge le sens de l’État, admirée à juste titre par ses contemporains pour sa personnalité, sa beauté et son sens de la diplomatie, elle a su tracer sa destinée entre deux hommes : Édouard II, son mari, le roi le plus méprisé de toute l’histoire de l’Angleterre, et Édouard III, son fils, le plus admiré.
Son parcours politique est unique. Elle gouverne aux côtés du premier avant de le renverser en 1326 − et, peut-être, de commanditer son assassinat −, au terme de la dernière invasion que l’Angleterre ait connue depuis celle de Guillaume le Conquérant. Elle se fait ensuite nommer régente au nom du second et règne de concert avec son amant, Roger Mortimer. En 1330, devenu adulte, Édouard III prend le pouvoir en faisant assassiner ce dernier. Très admiratif de sa mère, il l’entoure de tous les égards jusqu’à son décès, en 1358.
Le retour aux sources médiévales, pratiqué ici de manière particulièrement précise, permet de dessiner une personnalité complexe et de retracer une existence hors du commun dans une période constamment marquée par la guerre civile et la violence des hommes. »
« Isabelle de France. Reine d’Angleterre », Sophie Brouquet, Perrin, 2020, 380 p.
Benoite
2 août 2020 @ 06:12
Une lecture qui m’intéresse. La saga des rois maudits de Maurice Druon, version TV est une des meilleures qu’il m’est été donné de suivre. J’ai lu le livre par la suite. Ah, les comédiens Jean Piat (Robert d’Artois) et la Comtesse d’Artois épouse comtesse de Bourgogne, interprétée par Hélène Duc (grand personnage dont la voix résonnait haut et fort dans les voutes des palais moyennageux de ce temps. Une série dont en garde la mémoire. Tous étaient à la hauteur du but de ce tournage historique.
Il va être dans mes achats de l’été, ce livre. Merci pour tous ces renseignements ici sur NR. Livres, articles estivaux sur les lieux historiques, souvenirs des lecteurs. Et infos sur parcs et jardins, prochaines expos, c’est un véritable almanach qui nous est donné. C’est super.
Benoite
2 août 2020 @ 06:14
qu’il m’ait été donné de suivre. Je vois aussi que nous sommes quelques unes à le mettre de travers, cet ensemble de mots. J’écris si vite, que la relecture me force un peu à y mettre bon ordre.
ciboulette
2 août 2020 @ 16:06
Comme vous admiratrice de la série TV de 1972 ( et de ses acteurs ) , j’ai lu l’ouvrage de Maurice Druon , qui ne m’a pas déçue .
Mais justement , la reine Isabelle est pour moi indissociable de la talentueuse Geneviève Casile , son interprète , aux antipodes du portrait physique proposé ici . Mais je pense que cet ouvrage est très intéressant , surtout s’il réhabilite la reine .
Phil de Sarthe
2 août 2020 @ 07:17
A t elle réellement été à l’origine de la dénonciation de ses belles sœurs? Elle a quand même fait assassiner son mari, et de quelle façon….
Epoque cruelle, quoique, la notre, sous d’autres apparences, ne soit guère meilleure…
Intéressant, à n’en point douter.
Leonor
3 août 2020 @ 21:07
Qu’elle ait fait assassiner son mari est une hypothèse, non une certitude.
Quant à la manière, celle évoquée dans la série télévisée est certes spectaculaire et joliment sadique, mais, par définition,on n’en sait rien .
Ceci dit, il est évident qu’Isabelle de France ne fut pas une douce agnelle.
Jean Pierre
2 août 2020 @ 07:29
Les Rois Maudits c’est un peu datè.
La médiéviste britannique Hélène Castor est plus contemporaine avec “The She Wolves” et la BBC en a tiré une excellente sèrie.
Pierre Laurent Dambert
2 août 2020 @ 08:16
Rien que l’illustration choisie pour la couverture de cet ouvrage ne me donne aucune envie de le parcourir, puisqu’il paraît douteux qu’une princesse issue de lignées franques (pour la plus grande partie de son ascendance, si l’on excepte l’héritage maure transmis par Blanche de Castille) ait pu avoir une chevelure de cette couleur.
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Tant qu’à faire, et puisque cette illustration n’est rien d’autre qu’une œuvre d’imagination (faute de photos de la reine Isabelle…), une photo extraite des Rois maudits (version 1972), représentant l’actrice incarnant Isabelle, la très blonde Geneviève Casile, aurait été un peu plus réaliste, même en laissant une grande part à l’imagination.
Lionel
3 août 2020 @ 18:59
Geneviève Casile n’est pas libre de droits, les illustrations du 19e siècle le sont !
Olivier d'Abington
4 août 2020 @ 06:10
Bonjour les clichés…
Encore dans la lignée des races « aryennes »…
Olivier d'Abington
4 août 2020 @ 06:15
PS: En l’occurrence, Jean Froissart, artiste et écrivain quasi contemporain de la reine, en a fait une miniature, où elle est bien brune!
Pierre Laurent Dambert
12 octobre 2020 @ 09:23
Froissart n’était pas celui qui avait peint les miniatures figurant dans ses Chroniques. La seule chose qu’on puisse lui attribuer est le texte du manuscrit Français 2643 à la Bibliothèque nationale de France :
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https://archivesetmanuscrits.bnf.fr/ark:/12148/cc491411/ca19799287
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https://gallica.bnf.fr/ark:/12148/btv1b84386043
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Il faut remarquer en outre que le chroniqueur n’est arrivé en Angleterre qu’en 1361, année où il est entré au service de la reine Philippine (femme d’Édouard III), c’est-à-dire trois ans après la mort de la reine Isabelle (mère d’Édouard III), qu’il n’a donc jamais croisée.
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D’autres part, l’idée de « races aryennes » relève de votre seule imagination.
Pierre Laurent Dambert
12 octobre 2020 @ 09:28
En outre, la miniature montrant l’arrivée de la reine à Paris concerne un événement antérieur à la naissance du chroniqueur lui-même, supposée être intervenue vers 1337.
Claire
2 août 2020 @ 08:36
Les Rois Maudis actuellement rediffusés sur la chaîne Histoire. Se regarde toujours avec le même plaisir.
Robespierre
2 août 2020 @ 10:04
N’était-ce pas cette reine qui avait dénoncé ses belles-soeurs auprès du roi de France, son père ? Pour adultère avec les frères d’Aulnoye ou d’Aulnoy ? Elle avait vu à la ceinture d’un des deux frères une aumonière qu’elle avait offerte à une de ces belles-soeurs, et si je puis dire, son franc est tombé. Ah les cadeaux indiscrets …
Debora12345
3 août 2020 @ 16:40
@Robespierre, c’est exactement la question que je me posais. Quand en plus on sait qu’elle a fait assassiner son mari avec l’aide de son amant. …On croit rêver ! 😄
GMdeB
2 août 2020 @ 10:50
Jean Piat et Hélène Duc demeurent inoubliables tout comme Geneviève Casile dont le talent et la beauté ont su exprimer la complexité du personnage d’Isabelle de France.
Elisa
2 août 2020 @ 12:38
Je suis intéressée aussi, merci pour l’info. Cette période trouble mérite plusieurs éclairages
Karabakh
2 août 2020 @ 13:11
Ce livre paraît très intéressant!
particule
3 août 2020 @ 08:28
Le portrait ne ressemble en rien à la description de cette « louve » agrémentée de tous les adjectifs cités. Comme quoi ne jamais se fier aux apparences. Biographie à découvrir.
Pierre Laurent Dambert
3 août 2020 @ 13:54
[Commentaire à nouveau posté, puisqu’il ne contient rien de répréhensible.]
Rien que l’illustration choisie pour la couverture de cet ouvrage ne me donne aucune envie de le parcourir, puisqu’il paraît douteux qu’une princesse issue de lignées franques (pour la plus grande partie de son ascendance, si l’on excepte l’héritage maure transmis par Blanche de Castille) ait pu avoir une chevelure de cette couleur.
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Tant qu’à faire, et puisque cette illustration n’est rien d’autre qu’une œuvre d’imagination (faute de photos de la reine Isabelle…), une photo extraite des Rois maudits (version 1972), représentant l’actrice incarnant Isabelle, la très blonde Geneviève Casile, aurait été un peu plus réaliste, même en laissant une grande part à l’imagination.
Debora12345
3 août 2020 @ 16:38
@Pierre Laurent Dambert, dans le film « Braveheart » de Mel Gibson et avec Mel Gibson dans le rôle de William Wallace, le rôle d’Isabelle de France est joué par Sophie Marceau. ….Vous n’avez pas regardé le film car l’actrice est brune ? 😉😂
Je vous taquine, bonne journée.