Banquier de la Cour, portant sur ses épaules le ministère de Choiseul, finançant presque à lui seul la guerre de Sept Ans et, plus tard, celle d’Amérique, Laborde conseille Louis XV, la haute noblesse et même Voltaire dans la gestion de leurs portefeuilles financiers, tout en manifestant, dans ces diverses opérations, une intégrité sans faille.
Cet Européen avant la lettre s’impose non seulement comme l’un des promoteurs du nouvel urbanisme parisien, mais encore comme un véritable entrepreneur, inventeur des exceptionnels jardins de Méréville et l’un des principaux mécènes privés de son époque. Le couperet de la guillotine met tragiquement fin à sa vie en 1794. »
« Jean-Joseph de Laborde. Banquier de Louis XV, mécène des Lumières et inventeur des jardins de Méréville », François d’Ormesson et Jean-Pierre Thomas, Tallandier, 2021, 480 p.
Phil de Sarthe
13 septembre 2021 @ 06:58
Une découverte interressante, sans aucun doute..
Merci!
Beque
13 septembre 2021 @ 09:00
Jean-Joseph de Laborde (1724-1794) avait offert deux frégates à la France lors de la guerre d’indépendance. En 1784, il acquiert le château de Méréville, près d’Etampes.
Il eut plusieurs enfants dont Edouard et Ange, membres de l’expédition de Lapérouse, disparus en Alaska en 1786 (à 24 et 20 ans), Alexandre et Nathalie.
Alexandre, parolier de la reine Hortense, fut nommé par Lucien Bonaparte attaché d’ambassade à Madrid en 1800. Il publia « L’Itinéraire descriptif de l’Espagne » et « Le Voyage pittoresque et historique en Espagne » qui engloutirent ce qui restait de l’immense fortune de son père, guillotiné en 1794. Il accompagna à Vienne Berthier qui allait demander officiellement la main de l’archiduchesse Marie-Louise. Il compte parmi ses descendants Ernest-Antoine Seillière et ses sœurs Andrée Jaigu, Aimée Balsan et Anne de Lattre par le mariage d’Aimé Seillière avec Marie de Laborde, petite-fille d’Alexandre et arrière grand’mère des Seillière.
Nathalie, mariée à Charles de Noailles, duc de Mouchy, fut une des muses de Chateaubriand.
Artagnan
13 septembre 2021 @ 13:45
Une relation avec Henri de Laborde de Monpezat (1934-2018), Prince de Danemark ?
Jean Pierre
14 septembre 2021 @ 12:48
Je ne pense pas, mais avec une tripotée de Laborde landais oui (branche de Saint-Sever)
Dominique Charenton
13 septembre 2021 @ 09:44
Il doit s’agir d’une réédition de ce livre paru en…2002, par les mêmes auteurs…mais chez Perrin
Leonor
13 septembre 2021 @ 10:19
Le sujet semble très intéressant.
Mais quid des aureurs ?
Leonor
13 septembre 2021 @ 10:20
Euh….. auteurs, évidemment, non aureurs ! Lapsus ?
Carole 007
13 septembre 2021 @ 10:47
Voilà ce que je recherche sur N&R, et non le mariage du frère de la Duduchesse de Cambridge, épouse de l’héritier No 2 de la monarchie britannique.
Cosmo
13 septembre 2021 @ 11:20
Il s’agit d’une réédition du livre paru chez Perrin en 2002. J’avais eu le plaisir d’être aux côtés de Jean-Pierre Thomas lors d’une signature et il m’avait offert un exemplaire dédicacé de son ouvrage. Le livre est très intéressant car on apprend beaucoup non seulement sur le personnage mais aussi sur la société financière de la fin de l’Ancien Régime.
Sa descendance se retrouve entre autres chez les Noailles. Ernest-Antoine Sellière est aussi un de ses descendants.
Leonor
13 septembre 2021 @ 13:09
Ah, voilà un avis qu’on peut suivre. Merci, Cosmo.
HRC
14 septembre 2021 @ 12:46
L’obligation de ne pas déroger commençait à gêner.
Mayg
13 septembre 2021 @ 13:18
De Laborde ? Comme le prince Henrik du Danemark ?
Cosmo
14 septembre 2021 @ 18:07
Non des Laborde, financiers, riches, voire très riches et dont les descendants le sont encore…
Mayg
15 septembre 2021 @ 14:44
Donc rien à voir avec le prince Henrik.
Kalistéa
15 septembre 2021 @ 19:30
Merci chère Beque , pour des détails qui m’intéressent.
Beque
16 septembre 2021 @ 13:21
Chère Kalistea, j’imagine que c’est ce qui a trait à la famille impériale qui vous intéresse ? Alexandre de Laborde était donc, avec Elzear de Sabran, l’un des deux paroliers de la reine Hortense pour ses compositions musicales dont, il me semble, « En partant pour la Syrie », qui était l’hymne naitonal français sous le règne de Napoléon III. Et il a accompagné « notre » cher Berthier à Vienne.