Parution du livre « Journal de voyage en Europe. Berlin-Nice-Venise-Sagan 1852-1853″ de la duchesse de Dino.
Descriptif : « La jeune Dorothée de Talleyrand (1793-1862), fille de la dernière duchesse de Courlande, éblouit le congrès de Vienne en 1815 où elle accompagne le grand Talleyrand, son oncle par alliance.
Elle y conforte sa personnalité résolument européenne, parlant aisément l’allemand, le français, l’anglais, l’italien et sans doute le russe.
Devenue duchesse de Dino en 1817, elle partage la retraite du célèbre diplomate et le soutient lors de la fameuse ambassade de Londres (1830-1834) qui a vu naître la Belgique et l’entente cordiale.
À la mort de Talleyrand (1838), elle se retire à Sagan, sur ses terres de Silésie.
Auteure d’un célèbre journal, cette infatigable voyageuse, âgée d’une soixantaine d’années, traverse l’Europe et laisse ce manuscrit inédit, rédigé en vieil allemand et superbement illustré d’une centaine de gouaches, conservé à la bibliothèque Jagellonne à Cracovie.
Elle y relate ses pérégrinations, de Berlin à Nice puis de Venise à Sagan, en passant par Nuremberg, Munich, Innsbruck, Vérone, Brescia, Milan, Gênes, etc.
À chaque étape, elle retrouve de nombreuses connaissances aristocratiques et visite demeures particulières, monuments et églises par passion pour la peinture, l’art et l’histoire.
À Nice, villégiature récente des grandes familles européennes et cosmopolites, elle renoue avec l’Europe et ses enfants restés en France et décrit ses visites, ses rencontres et ses émotions.
Récit d’une grande dame européenne, ce texte invite à préserver l’harmonie entre les peuples et les nations qui ont construit cette civilisation millénaire ».
Noblesse et Royautés sous la plume de Patrick Germain avait proposé en 2020 en 8 parties la biographie de la duchesse de Dino.
« Journal de voyage en Europe. Berlin-Nice-Venise-Sagan 1852-1853″ de la duchesse de Dino, Lacurne, 2023, 368 p.
Régine ⋅ Actualité 2024, France, Livres, Napoléon, Russie 23 Comments
plume
8 janvier 2024 @ 08:49
Je pense acquérir ce livre qui me semble intéressant.
Passiflore
8 janvier 2024 @ 10:33
Pendant son voyage, elle fut accompagnée, en partie, de son beau-frère, le comte de Schulenberg, veuf de sa soeur Wilhelmine, et, pendant tout le trajet d’Adolphe de Bacourt qu’elle avait connu comme second secrétaire lors de l’ambassade de Talleyrand à Londres. Talleyrand disait de lui : « Je connais peu de gens dont l’esprit puisse être comparé à celui de Monsieur de Bacourt, je n’en ai rencontré aucun d’aussi honnête ». Il fut son exécuteur testamentaire ainsi que celui de la duchesse de Dino.
Caroline
8 janvier 2024 @ 10:39
Merci pour cette information intéressante !
Robespierre
8 janvier 2024 @ 10:43
« Son oncle par alliance »… et tout le reste. Mais bon, l’auteur a voulu rester dans bien- pensance et je n’épiloguerai pas.
Il y a de bonnes biographies de la duchesse de Dino. Je conseille la lecture . Vu son tempérament , elle a dû entreprendre ces longs voyages le jour où elle s’est rangée des voitures et finalement cela est très cohérent .
Olivier Kell
8 janvier 2024 @ 13:25
Rangée des voitures…
Voilà une expression qui sent bon les années 50 …
Pas sûr que les moins de 40 ans comprennent
Robespierre
8 janvier 2024 @ 14:06
C’est tout ce que j’ai trouvé pour rester discret voire décent…
Lili3
8 janvier 2024 @ 17:19
Dites-nous en plus
Robespierre
9 janvier 2024 @ 18:27
Une biographie en dira plus et mieux que moi.
JAusten
8 janvier 2024 @ 18:18
Ah mais j’aime ces expressions 😂! Elles disent ce qu’elles veulent bien dire. La génération actuelle en dira tout autant de « quoicoubé » (e.g.) en 2050
Carole 007
8 janvier 2024 @ 21:55
Dino Ferrari.
Mayg
8 janvier 2024 @ 13:26
« Et tout le reste… » Lol
berton
8 janvier 2024 @ 11:17
Je cours à la librairie.
Mayg
8 janvier 2024 @ 13:25
Je me rappelle effectivement qu’un reportage en plusieurs parties lui avait été consacré sur N&R.
Cosmo
8 janvier 2024 @ 21:27
Merci de vous en souvenir, Mayg.
Mayg
9 janvier 2024 @ 14:07
On se souvient toujours des bonnes choses.
Danielle
8 janvier 2024 @ 14:42
Encore un livre très intéressant, merci Régine.
Passiflore
8 janvier 2024 @ 16:45
Danielle, je vous ai répondu sur le sujet « Marguerite d’York », excusez-moi.
Marie-Caroline de Bretagne
8 janvier 2024 @ 19:23
J’ai lu il y a longtemps une biographie de Dorothée de Courlande, écrite par Françoise de Bernardy, ‘Le dernier amour de Talleyrand, la duchesse de Dino’ …
Robespierre
9 janvier 2024 @ 18:31
Il y a des maris trompés mais y a aussi des amants trompés. Ce sort échut a Talleyrand à la fin de sa vie. Karma ? Effet boomerang ? Arroseur arrosé ? Je ne le plaindrai pas.
Carole 007
10 janvier 2024 @ 10:19
Vous êtes sans pitié Robespierre.
Un mari trompé why not…
Mais un amant trompé, c’est trop là !
Aldona
9 janvier 2024 @ 13:53
Un livre intéressant pour les voyages de ce temps
Pascale
10 janvier 2024 @ 16:11
Merci Dame Régine pour cette information sur un livre que je compte m’acheter prochainement. Je m’intéresse beaucoup à la duchesse de Dino, a Talleyrand et à l’époque du congrès de Vienne. Votre site comporte encore, si on utilise la fenêtre de recherche, sept des 8 parties de la biographie de la duchesse. Or après une partie 1 passionnante, la partie 2 semble introuvable. Mais les parties 3 à 8 sont bien sûr le site. Serait-il possible de remettre la partie 2, ou d’indiquer le lien où elle est cachée ? Un très grand merci d’avance.
Hervé J. VOLTO
13 janvier 2024 @ 18:01
Si je puis me permettre…
Dorothée von Biron, princesse de Courlande, est née le 21 août 1793 à Berlin : c’est une princesse allemande célèbre dans toute l’Europe du xixe siècle pour sa beauté et son intelligence. Elle est la compagne de Talleyrand.
Mais qui était-elle ? Son grand père prétendait être parent des Gonto-Brion – Écartelé d’or et de gueules, l’écu en bannière- et elle passe son enfance aux côtés de sa mère, aux châteaux de Löbichau et Tannenfelde en Thuringe et à Berlin où elle est élevée dans l’intimité de la famille royale de Prusse. En septembre 1806 la guerre éclate quand le roi de Prusse, agissant sous la pression du Tsar Alexandre Ier, envahit la Saxe, alliée de Napoléon Ier.
Lors de son séjour à Berlin en 1807, Talleyrand, qui cherchait une riche héritière pour son neveu Edmond de Talleyrand-Périgord, avait entendu parler de la dernière fille à marier de la duchesse de Courlande et de sa richesse, qu’on lui décrivit comme une « véritable mine du Pérou ». À sa requête durant l’entrevue d’Erfurt, le Tsar de Russie intercéda auprès de la duchesse pour favoriser cette union.
Elle est Comtesse de Périgord (1809)par un mariage qui ne fut pas heureux, Edmond étant plus occupé par le jeu, la guerre et les femmes que par son épouse. Malgré la naissance de trois enfants entre 1811 et 1813, le ménage se sépara après le congrès de Vienne. C’est à partir de cette époque que Dorothée occupe une grande place et joue un grand rôle dans la vie de son oncle par alliance Charles-Maurice de Talleyrand, qui fut envoyé à Vienne par Louis XVIII pour représenter la France. Elle l’accompagne, et joue le rôle de maîtresse de maison au palais Kaunitz.
Elle aide et conseille son oncle pour cette conférence des représentants diplomatiques des grandes puissances européennes qui a eu lieu à Vienne du 18 septembre 1814 au 9 juin 1815. Les pays vainqueurs de Napoléon Ier ainsi que les autres États européens se réunissent pour rédiger et signer les conditions de la paix, et donc déterminer les frontières et tenter d’établir un nouvel ordre pacifique. Le congrès de Vienne permet également la discussion sur la libre circulation navale, l’abolition de la traite négrière (et non pas de l’esclavage, qui persiste cependant), et la mise en avant de la neutralité de la Suisse et de la neutralité de la Savoie. La France retrouve ses Rois Légitimes : c’est la Restauration (1814-1830)
Le 31 août 1817, Talleyrand est doté par Louis XVII du titre de Duc et de Pair du Royaume de France. Le Roi des Deux-Siciles Ferdinand Ier le dote aussi, le 2 décembre, du Duché de Dino, une petite île au large de la Calabre (1 500 x 1 200 m), en compensation de la Principauté de Bénévent, restituée au Pape. Ce titre est immédiatement transmissible à ses neveux. C’est ainsi que Dorothée devient Duchesse de Dino, titre sous lequel elle est passée à la postérité, puis duchesse de Talleyrand (1838) et duchesse de Sagan (1845).
Elle meurt le 18 septembre 1862 à Sagan, une ville de Pologne dans la voïvodie de Lubusz, dont la partie sud (y compris Żagań) appartient historiquement à la Basse-Silésie. C’est le chef-lieu du powiat de Żagań.