Ouvrage en allemand de 160 pages sur le centenaire du départ en exil du dernier empereur allemand. Le livre se divise en six parties évoquant le Berlin d’avant-guerre, la crise de juillet 1914, l’empereur comme chef militaire , la tournée de propagande de 1917 ou encore les dernières heures de l’empereur sur le trône. (Merci à Alberto)
Leonor
19 novembre 2018 @ 08:52
Traduction du titre :
Le quotidien de l’empereur . Les notes (1914-1918) secrètes du personnel de maison et aides de camp de Guillaume II.
Si on traduisait littéralement, ce serait peu élégant en français, mais beaucoup plus précis :
Jours impériaux. Les notes , dessins, souvenirs non publiés des valets , du personnel domestique, et des adjudants de G. II.
Stéphane G.
19 novembre 2018 @ 11:35
photo impressionnante, comme pour la petite fille juive polonaise à qui l’on a redonné vie en colorisant sa photo…quant au kaiser, méprisé par toute sa famille non allemande tout est dit…
Claude MARON
19 novembre 2018 @ 12:54
Si je pense avoir bien compris dans toutes les émissions qui sont passées ces derniers jours, le Kaiser n’a même pas abdiqué lui-même, on l’a abdiqué…
Kardaillac
20 novembre 2018 @ 09:27
J’ai lu il y a longtemps qu’il passait sa « retraite » à couper du bois de son bras valide.
Il aurait eu une enfance difficile à cause de ce handicap. Me reste aussi de ces lectures qu’il ne fut pas pour rien dans le déclenchement et les horreurs de la Grande Guerre.
Pour finir il n’avait pas le caractère de l’emploi.
aubert
20 novembre 2018 @ 15:07
L’un des responsables de la guerre mais pas le seul…
et pourtant, à part la France, tous les pays belligérants étaient des pays monarchiques. Alors, quand nos amis royalistes du site nous font la leçon quant aux bienfaits de la monarchie on peut être sceptique.
Leonor
21 novembre 2018 @ 19:45
C’est exact, Kardaillac.
1. La question du bras atrophié du Kaiser n’excuse pas tout, mais…
Sa naissance a été très difficile et longue, et son bras gauche en est resté atrophié. Toute sa vie, il en a voulu à sa mère, s’est senti diminué, ridiculisé etc, à tort ou à raison. Pour quelqu’un qui rêvait de gloire militaire et de panache , ce handicap physique, à l’époque, était insupportable .
Cela n’est sans doute pas pour rien dans l’aigreur de son caractère, et dans sa volonté de surcompenser.
2. La plupart des historiens s’accordent à dire que l’Europe entière était un volcan prêt à exploser, et que la responsabilité du déclenchement des hostilités a été bien partagée; sans compter le jeu des alliances en place, évidemment, qui ressemblait à la mèche d’une bombe, une fois celle-ci mise à feu à Sarajevo.
Le Kaiser a certes été , forcément, un acteur déterminant. Mais seulement un des acteurs.
Mais, étant le grand perdant, comme l’empereur d’Autriche, il a été facile aux Alliés et aux Français en particulier d’en faire le bouc émissaire de toutes les fautes.
Bouc émissaire = système ancestral ( biblique) qui permet de ne surtout pas regarder ses fautes à soi, puisqu’on les rejette toutes sur un bouc désigné pour cela, et envoyé , avec cette charge crever dans le désert .
Gérard
21 novembre 2018 @ 03:39
Le 9 novembre 1918 le gouvernement allemand presse l’empereur d’abdiquer à la fois comme roi de Prusse et comme empereur allemand. En effet la révolution couve à Berlin, les armées allemandes sont épuisées, les Alliés voient en Guillaume II un obstacle à l’armistice. Le chancelier Max de Bade envoie un message : « Prière instante à Votre Majesté de sauver par l’abdication une situation désespérée. » Guillaume II finit par se faire une raison mais il veut rester roi de Prusse. Il fait préparer un texte d’abdication pour l’empire.
Après le déjeuner il le signe à 14h mais un quart d’heure après il apprend que l’on a annoncé sa double abdication et la renonciation du Kronprinz. C’est un passage en force de Max de Bade. Alors l’empereur le 10 novembre à 5 heures quitte son quartier général de Spa et déclare qu’il renonce et cela permettra le cessez-le-feu le 11 novembre.
Cependant l’acte d’abdication des deux couronnes dactylographié ne sera signé que deux semaines après, le 28.
Le texte dit : » Par la présente, je renonce pour toujours à mes droits à la Couronne de Prusse et aux droits attachés à la Couronne Impériale Allemande. Je délie en même temps tous les fonctionnaires de l’Empire allemand et de Prusse, de même que tous les officiers, sous-officiers et hommes de troupe, de la Marine, de l’armée prussienne et des contingents des États confédérés, du serment de fidélité qu’ils m’ont prêté comme à leur Empereur-roi et chef suprême. J’attends d’eux, jusqu’à ce que soit faite la nouvelle organisation du Reich allemand, qu’ils aident ceux qui détiennent effectivement le pouvoir et qu’ils protègent le peuple allemand contre les dangers menaçant de l’anarchie, de la famine et de la domination étrangère.
Fait en original, signé de notre propre main, avec le sceau impérial.
Donné à Amerongen, le 28 novembre 1918.
Wilhelm ».
Le 1er décembre le kronprinz renonce à ses droits de succession en qualité de prince héritier.
Mais la république avait été proclamée dès le 8 novembre à Berlin sur la fausse nouvelle de l’abdication de Guillaume II.
Le dernier souverain à renoncer au trône est le roi Guillaume II de Wurtemberg le 29 novembre et le grand-duc de Hesse qui n’a pas voulu abdiquer est déclaré déchu par la République hessoise.
Naucratis
21 novembre 2018 @ 13:11
La république a été proclamée le 9 novembre et non le 8 et à deux reprises : une république démocratique proclamée par le SPD Scheidemann puis une république socialiste par le spartakiste Liebknecht.
Gérard
22 novembre 2018 @ 17:49
C’est en Bavière qu’un Conseil d’ouvriers et de soldats confia le pouvoir à Karl Eisner le 8 novembre et avec l’accord des membres du conseil, il proclama la république socialiste de Bavière qui de facto se voulait indépendante de la confédération allemande.
Philippe Gain d'Enquin
21 novembre 2018 @ 22:31
Dès que le Kaiser dépose la couronne, une réelle panique semble s’emparer de plusieurs de ses proches, en particulier son frère Henri, qui s’attache un brassard rouge au bras et disparait, ainsi que le Kronprinz de Bavière, Ruprecht qui « abandonnant » ses troupes saute dans l’auto à fanion rouge du Conseil des soldats de Bruxelles » in : Histoire de l’armée allemande, t.1, L’effondrement 1918-1919, Benoist Méchin,Paris, Albin Michel, p.265; Cité in: Princes et nobles d’Allemagne, op.cit. p, 19