A l’aube du XVIIIe siècle, quand chambre à coucher il y a, elle n’est pas encore le lieu de l’intime. Un siècle plus tard, alors que les appartements se composent pratiquement des mêmes suites de pièces, les usages ont changé.
On n’habite plus la demeure de la même manière, et certaines pièces ont été sanctuarisées ; la chambre à coucher en fait partie.
Pour mieux en rendre compte, ce livre propose d’explorer le XVIIIe siècle de part en part, de rechercher les traces de la transformation des esprits et des usages, d’interroger les continuités autant que les ruptures. » (merci à Cosmo)
« La chambre et l’intime », Claire Ollagnier, Editions Picard, 2021, 156 p.
JAusten
26 octobre 2021 @ 08:16
La révolution et la bourgeoisie ont balayé cette « intimité » publique, humiliante (surtout pour les femmes et aussi certains hommes car tout le monde ne naît pas « exhibitionniste »), mais utile pour la survie de la monarchie.
Je suis effectivement curieuse de voir comment ce sujet a été exploré.
Olivier AM de Tokyo
27 octobre 2021 @ 09:43
Ce n’était pas considéré « humiliant » à l’époque, puisque faisant partie des usages!
Par ailleurs, personne ne « recevait » (en dehors du roi et de certains membres de la famille royale) sur son pot!! Contrairement à un fantasme tenace…
Et personne ne recevait, non plus, dans la tenue d’Adam et Eve…
Cette vie « publique » répondait, comme tous usages, à des codes parfaitement connus et reconnus de tou.te.s.
Olivier AM de Tokyo
27 octobre 2021 @ 09:47
PS: comme vous le dites si bien, c’est la bourgeoisie qui a rendu ces choses, parfaitement naturelles, « honteuses »!!
Comme elle a rendu les menstrues, l’accouchement, l’allaitement et d’autres choses naturelles honteuses (notamment pour la femme, obligée de se cacher pour s’occuper de ces choses parfaitement naturelles, mais qui ont été passées à la moulinette de la misogynie).
Leonor
26 octobre 2021 @ 20:06
Dans ce livrre, probablement intéressant, il ne semble cependant pas qu’on parle des milieux sociaux autres que l’aristocratie et la grande bourgeoisie. ( Je me fie au descriptif et à la l’illustration de couverture, je n’ai pas lu le livre).
Car, dans le monde rural, jusqu’à la fin du XIXe siècle, comment vivait-on ? Et lors de la révolution industrielle et de l’exode rural, comment vivaient les petites gens dans les villes ? Et dans le monde de la domesticité ?
La chambre à coucher privative n’y était pas courante, et même le lit individuel ne l’était pas , la plupart du temps.