Parution le 15 octobre prochain d’une biographie consacrée à la comtesse de Greffulhe. La princesse Marie, Joséphine, Anatole, Louis, Elisabeth de Chimay dite Elisabeth a vu le jour à Paris le 11 juillet 1860. Elle est la fille du prince Joseph de Chimay, 18ème prince de Chimay et de Marie Joséphine de Montesquiou Fezensac, petite-fille du prince Joseph de Chimay et d’Emilie Pellapra, comtesse veuve de Brigode.
En 1878, elle épouse à Paris le comte Henri Greffulhe (1848-1932), héritier d’un important patrimoine financier et immobilier. Le couple aura une fille en 1882 Eliane qui épousera ensuite le duc de Guiche.
La comtesse Greffulhe devient l’égérie de la Belle Epoque. On aime fréquenter son salon, sa villa de vacances à Dieppe et ses repas. Elle reçoit ainsi chez elle en 1910 le roi Edward VII et la reine Alexandra d’Angleterre.
Femme du monde mais aussi artiste. Elle joue remarquablement le piano et la guitare, organise des concerts et devient proche de Franz Liszt. Elle fréquente aussi le monde littéraire parisien.
C’est lors d’un bal en 1892 chez la princesse de Wagram que Marcel Proust fait sa connaissance et en reste subjugué. Et pourtant cet éblouissement n’est pas réciproque. A cette époque, Marcel Proust n’a pas encore la notoriété qu’il a acquise aujourd’hui par ses écrits. Bien au contraire. La comtesse Greffulhe le trouve un peu trop envahissant et insistant. C’est par l’intermédiaire de son genre de duc de Guiche qu’elle apprendra progressivement à l’apprécier. Proust en fera Oriane, duchesse de Guermantes dans sa saga des aventures de Swann. La comtesse est décédée à Genève en 1952.
« La comtesse Greffulhe. L’ombre des Guermantes », Laure Hillerin, Flammarion, 2014, 400 p.
Francine du Canada
26 septembre 2014 @ 07:07
Merci Régine pour cet article; la comtesse Greffulhe a inspiré Marcel Proust et… pour moi ce n’est pas une surprise tellement elle était belle.
Au début des années ’60, j’étais une petite fille de 6 ou 7 ans qui venait tout juste d’apprendre à lire et, ayant fouillé dans la bibliothèque de ma grand-mère (seules les trois dernières tablettes m’étaient accessibles et… à la lettre « P »… Marcel Proust (À la recherche du temps perdu) fut le premier livre que j’essayai de lire (suivant avec mon petit doigt et scandant les mots, syllable par syllable), ce qui avait attiré l’attention de ma mère qui s’est mise à lire Proust et m’a ensuite procuré des centaines de livres pour enfants. Quel bonheur! Je n’ai jamais cessé de lire par la suite (tout ce qui me tombait sous la main hahaha!). FdC
Charlanges
26 septembre 2014 @ 07:30
En 1991, Anne de Cossé Brissac avait déjà consacré une intéressante biographie à son arrière-grand-mère, basée notamment sur les archives familiales et les témoignages de son entourage. Il sera intéressant de constater les éléments nouveaux apportés par Laure Hillerin, déjà auteurs (entre autres) d’ouvrages sur la duchesse de Berry et sur Charles et Camilla.