Parution le 28 août prochain du livre « La Cour de France » par Jean-François Solnon. En voici le descriptif : « Loin d’être un archaïsme ou un lieu de frivolité, la cour de France est, depuis François Ier, l’un des rouages essentiels de l’Etat moderne.
Instrument de pacification nobiliaire, elle a permis à la monarchie de s’affermir. Foyer de culture et de civilisation, elle a été pour l’Europe entière un modèle envié, imité, mais jamais égalé. Trois siècles durant, les Valois puis les Bourbons ont ainsi forgé une subtile mécanique rayonnante, portée à son apogée par Louis XIV, mais dénaturée sous ses successeurs.Jean-François Solnon nous offre la seule synthèse qui met en lumière les facettes politiques, culturelles, sociales et civilisationnelles de la cour. Un ouvrage de référence écrit d’une plume alerte ».
« La Cour de France », JeanFrançois Solnon, Editions Perrin, Collection Tempus, 2014, 880 p
Zeugma
11 août 2014 @ 09:03
Le roi n’a jamais été seul et n’a jamais gouverné seul, même à l’époque de la « monarchie administrative ».
Il y a toujours eu une « curia regis » dont le rôle a évolué au long des siècle, à l’instar du rôle du roi qui a lui même évolué.
La cour est l’endroit où s’épanouit la « clientèle » (au sens romain du terme), le lieu nécessaire pour être « dans la faveur » (comme disait Saint-Simon)..
Elle perdure en France jusqu’à nos jours autour du prince, je veux dire autour du président de la République ou du premier ministre. Certains hommes (ou femmes) politiques ou grands patrons ont aussi leur cour.
Marnie
11 août 2014 @ 17:14
Tout à fait d’accord, Zeugma et je dirais même que le roi n’a jamais gouverné seul, même au temps de « l’absolutisme ».
Et je dirais que, comme d’habitude, le moderniste que semble être l’auteur de cet ouvrage semble oublier que l’Histoire de France a existé avant François Ier et que l’importance de la cour était déjà bien réelle sous les capétiens directs et les 1er Valois. Ainsi, Charles V, le « Louis XIV » du XIVe siècle, a-t-il organisé le château de Vincennes tel un Versailles ou un Marly avant l’heure…
Zeugma
12 août 2014 @ 17:42
Le phénomène de la cour nous renvoie à l’une des questions les plus importantes qui se posait sous l’ancien régime :
Qui conseille le roi ?
Une question dont la réponse a évolué au long des siècles.
Louis XIV avait rappelé à son petit-fils devenu roi d’Espagne que le roi décide seul mais jamais sans avoir entendu tous les conseils.
Il faut rappeler au passage que les décisions des rois de France (lettres patentes qui prenaient surtout la forme ordonnances ou d’édits) devaient recevoir l’imprimatur du parlement de Paris, détenteur de la justice déléguée. Le roi devait tenir « lit de justice » pour contourner l’hostilité du parlement. (Je ne vais pas davantage développer ce sujet pourtant passionnant.)
En tout cas, progressivement, la « cour » va perdre le rôle de conseil du roi qui était le sien à l’époque de la curia regis, c’est à dire son rôle politique, pour devenir simplement le lieu où le roi distribue les faveurs.
Francine du Canada
13 août 2014 @ 20:51
Merci Zeugma, très intéressants vos commentaires et celui de Marnie également. Amitiés, FdC
flabemont8
11 août 2014 @ 11:41
Je crois que c’était , et que c’est toujours, un lieu d’intrigues et de recherche de privilèges, où les ambitions les plus égoïstes peuvent s’épanouir .
Les suicides consécutifs à une disgrâce ( ou supposés suicides ) et les secrets d’état inavouables ont marqué la présidence de Mitterrand .
Les mésaventures actuelles ont plus l’allure de pantalonnades , et prêteraient à bien rire si l’heure n’était pas si grave…
Francine du Canada
11 août 2014 @ 23:50
Merci Régine… un autre beau sujet à « polémiques » hahaha! FdC