Parution le 9 juin 2021 du livre « La folie Pastré. La comtesse, la musique et la guerre » par Olivier Bellamy.
En voici le descriptif : « Lily ? Lily Pastré ? La Lily Pastré ? Célèbre auprès des mélomanes pour avoir été à l’origine du Festival d’art lyrique d’Aix-en-Provence, la comtesse Pastré (1891-1974) a été bien plus qu’un riche mécène.
Voici le récit de la vie d’une grande excentrique, d’une grande généreuse, d’une grande amie des artistes, des années folles aux Trente Glorieuses en passant par le tourbillon de la Deuxième Guerre mondiale.
Née à Marseille, héritière des célèbres apéritifs Noilly Prat, elle épouse un aristocrate et vit à Paris dans un entre-deux-guerres tourbillonnant de fêtes et de concerts. Sa passion première, c’est la musique.
Elle est l’amie des plus grands compositeurs et interprètes du moment. Dans sa villa du sud de Marseille, elle reçoit des personnalités aussi diverses que Christian Bérard et Édith Piaf, Luc Dietrich et André Masson. Pendant la guerre, au risque de sa vie, elle cache et aide des musiciens juifs, tels Clara Haskil et Darius Milhaud, les sauvant d’une mort certaine.
Elle apporte son soutien à l’Américain Varian Fry, qui a arraché des milliers de vies à l’occupant nazi.
Dilapidant son immense fortune en transformant son domaine en une Villa Médicis du sud de la France, elle cofonde le festival d’Aix qui, à la sortie de la guerre, signifiait le retour de la France comme grande nation artistique.
À travers le destin hors du commun d’une femme à la personnalité fascinante, c’est aussi une partie méconnue de l’histoire de Marseille qui revit. Lily Pastré incarne la démesure d’une cité au caractère insoumis depuis la nuit des temps et la liberté d’une Provence cosmopolite dont tant d’artistes sont tombés amoureux. » (Merci à Caroline VM)
« La folie Pastré. La comtesse, la musique et la guerre », Olivier Bellamy, Grasset, 2021, 176 p.
Cosmo
22 mai 2021 @ 05:57
Pas si folle, la comtesse Pastré ! Un grand esprit courageux.
Elisabeth-Louise
22 mai 2021 @ 08:47
Encore une fois, un article très bienvenu de Caroline V.M.
Un grand merci à elle !
J’avoue avoir tout ignoré de cette grande dame, moi qui suis une fidèle D’Aix en Provence, en dépit désormais d’une audition bien fragile;
Je vais me procurer ce livre !
Voici, il faut croiser les doigts, pour ceux qui sont attachés à ce festival =
https://festival-aix.com/fr/festival-daix-2021-rev
et aussi =
https://lascenenumerique.festival-aix.com/fr
Gérard
22 mai 2021 @ 08:48
Je me souviens avec émotion de mon père m’emmenant saluer l’impressionnante comtesse Pastré en son château.
LPJ
22 mai 2021 @ 10:14
A noter que généalogiquement la Comtesse Pastré descend de Magnan, Maréchal de France par la volonté de Napoléon III.
Une des filles du couple Pastré, Nicole épousa le Prince Murat. En conséquence, l’actuel chef de famille de cette famille et donc son fils le Prince Joachim dont le mariage civil a été célébré récemment, descendent de Lily.
Gérard
22 mai 2021 @ 10:59
Lily Pastré née Marie-Louise Double de Saint-Lambert était l’héritière de la famille Prat qui cofonda Noilly-Prat entreprise alors éminemment prospère. Par sa mère elle descendait du maréchal Magnan qui était son arrière-grand-père. Les Pastré sont comtes romains.
La comtesse eut trois enfants et son fils Pierre donna le château à la ville de Marseille. Il est le père de l’économiste Olivier Pastré. Sa fille Nicole épousa Joachim septième prince Murat. Ils étaient très beaux tous les deux. À 24 ans celui qu’on appelait le sous-lieutenant Joachim fut tué le 20 juillet 1944 par une patrouille de la division Das Reich près de l’étang de la Gabrière dans la commune de Saint-Michel-de-Brenne dans l’Indre avec l’aspirant Olivier Paquin dit Luc. Son pistolet a été retrouvé à Saint-Michel-en-Brenne. Il repose au Père-Lachaise depuis 1961.
Le prince avait deux filles Caroline et Madeleine dite Malcy et un fils, Joachim qui naquit posthume et qui est actuellement le huitième prince Murat.
Il en fut question ici le 26 juillet 2017.
Leonor
22 mai 2021 @ 21:08
Les femmes mécènes … Finalement, il y en a eu pas mal.
Remarquez bien… Il arrivait souvent qu’elles se servassent (servissent ?) au passage parmi leurs protégés . Ma foi, pourquoi pas .
Elisabeth-Louise
23 mai 2021 @ 10:02
« Servissent » , Léonor, « servissent » ……
Mais faute soupçonnée, à moitié pardonnée !
Cosmo
24 mai 2021 @ 07:16
Et pas que les femmes, chère Leonor. Mécène lui-même n’avait-il pas donné l’exemple avec Bathylle, son danseur préféré ? Et Diaghilev avec Nijinsky? La liste du mécénat allongé est longue. Mais comme vous dites justement, pourquoi pas ? Seul le génie compte.
Jean Pierre
23 mai 2021 @ 15:13
J’ai entendu Edmonde Charles Roux parler très joliment de la comtesse Pastré.
Deux grandes familles marseillaises.
PATRICIA
24 mai 2021 @ 11:29
Belle idée d’ouvrage pour cette femme remarquable.