Elle traversa le vingtième siècle en ne laissant jamais personne indifférent sur son sillage.
Son originalité séduisait ou agaçait. Jet-setteuse avant l’heure, elle fut une insatiable voyageuse de l’Orient-Express, une intrépide pionnière des airs à bord des premiers avions.
Grande séductrice, sa poursuite de l’amour fut passionnée et désenchantée, du roi Alphonse XIII à Henry de Jouvenel. Diplomate de l’ombre, elle fut l’intime de ceux qui font l’Histoire, intriguant subtilement et dangereusement pour défendre les intérêts de son pays et la paix en Europe.
Marthe Bibesco a tout vécu, les tragédies de son siècle, les drames intimes et les trahisons, la célébrité, le luxe inouï et l’exil désargenté à Paris à partir de 1945. Pendant onze ans, elle a été séparée de sa fille unique, enfermée en Roumanie communiste. Jamais elle ne s’est résignée.
Aude Terray est allée sur ses traces en Roumanie, à Londres et à Paris. Elle nous livre un portrait intime d’une femme incandescente et complexe. »
« La princesse Bibesco. Frondeuse et cosmopolite », Aude Terray, Tallandier, 2023, 400 p.
milou
31 juillet 2023 @ 04:39
Merci!
J’adore les biographies de femmes!
Un livre pour la rentrée, déjà!
Leonor
31 juillet 2023 @ 09:01
Mais cessez donc d’avancer les aiguilles du temps, Milou ! Juillet n’est même pas encore fini . Le temps avance bien assez vite comme ça !
Philippe
31 juillet 2023 @ 06:18
Frondeuse … cosmopolite … flamboyante … et d’ailleurs, semble-t-il, très très récemment évadée d’un spectacle de chez Michou … et fermement décidée à se taper le photographe.
Bambou
31 juillet 2023 @ 06:22
Paul Claudel l’admirait ? Et bien… pourtant pas très fun le frérot de Camille….😅
Trajan
31 juillet 2023 @ 06:23
Martha Bibescu avait une notoriété, mais éphémère, dotée d’un certain talent littéraire, elle excellait surtout par son train de vie. Elle cherchait constamment à côtoyer non seulement la noblesse, mais surtout les têtes couronnées. En 1909, à l’occasion de la visite en Roumanie , Wilhelm, prince héritier d’Allemagne, tomba amoureux d’elle Martha, la note flattée du journal « Régner sur lui, régner sur un empire ». À cet égard, elle s’est trompée, l’empire s’est effondré en quelques années. Marth a a collaboré avec l’occupant allemand de la Roumanie pendant la première guerre mondiale. Elle, dans la vie, n’était pas guidée par des principes, mais uniquement par des intérêts et était ingrate à ceux qui l’ont aidée, comme ce fut le cas de la reine Marie de Roumanie.
Cosmo
31 juillet 2023 @ 06:25
Quelle vie dans la hauteur des cimes aristocratiques !
Le régime communiste et la Russie ont commis des crimes qui ont touché des centaines de millions de personnes du plus haut au plus bas de l’échelle sociale.
Leonor
31 juillet 2023 @ 09:03
Oui, et pas qu’en Russie.
😀Pistounette
31 juillet 2023 @ 07:05
Je me souviens avoir lu vers 10/12 ans « Katia », qu’elle a écrit sous le pseudo « Princesse Bibesco » : peut-être le début de mon intérêt pour les Romanov… qui ne s’est jamais démenti. J’ai en outre été très contente lorsque j’ai retrouvé la trace de Catherine Dolgorouki à Nice et vu sa tombe au cimetière russe de Caucade !
Charlotte (de Brie)
31 juillet 2023 @ 12:03
Si vous me le permettez, Pistounette, « Princesse Bibesco » n’est pas un pseudo, Martha Lucie Lahovary était devenue, princesse Bibesco par mariage.
En revanche, vous avez peut-être lu l’édition de « Katia, le démon bleu du Tsar Alexandre » signée Martha Bibesco. Lucile Decaux. Lucile Decaux étant le pseudo adopté par la princesse pour certaines de ses oeuvres : « Charlotte et Maximilien, les amants chimériques » ou encore « Le tendre amour de Napoléon , Marie Walewska »
😀Pistounette
31 juillet 2023 @ 18:09
Vous avez raison, Charlotte, j’ai mal formulé mon commentaire en mettant « pseudo », alors que « Princesse Bibesco » était son vrai nom. J’ai vérifié en regardant la couverture du livre sur Internet (pour retrouver le mien, il me faudrait faire des fouilles archéologiques !), et il est bien précisé « écrivain = Princesse Marthe Bibesco »…
Charlotte (de Brie)
1 août 2023 @ 08:06
Il est vrai Pistounette que la confusion était tout à fait possible, la princesse Bibesco ayant souvent changé de nom d’auteur, on peut en trouver plusieurs pour le même livre
Marie-Caroline de Bretagne
31 juillet 2023 @ 08:38
À la fin des années 90, Ghislain de Diesbach a publié une passionnante biographie de la princesse Bibesco. Son grand amour semble avoir été le prince Charles-Louis de Beauvau Craon, grand-père de Minnie et Diane.
À propos de livre, merci à Régine d’avoir évoqué l’essai de Caroline de Gruyter, « Monde d’hier, monde de demain ». Je suis en train de le lire et c’est vraiment intéressant.
Will34
1 août 2023 @ 22:55
Je vois que nous avons eu le même intérêt pour cette biographie de la princesse Bibesco. Je pense que je lirai cette nouvelle biographie mais il me semble que la présentation qui est faite ne correspond pas tout à fait à la première.
Marie-Caroline de Bretagne
2 août 2023 @ 09:35
Bonjour @Will34 – L’approche proposée par le livre d’Aude Terray semble en effet un peu différente de celle de Ghislain de Diesbach, peut-être un peu trop épris de son sujet. Lisons donc cette seconde biographie !;)
aubepine
31 juillet 2023 @ 08:52
Marthe Bibesco est enterrée au cimetière de Menars au bord de la Loire .
Will34
31 juillet 2023 @ 08:53
Une biographie très intéressante date de quelques années et a été écrite par Ghislain de Diesbach.
Leonor
31 juillet 2023 @ 09:03
Oui, et pas qu’en Russie.
jual
31 juillet 2023 @ 12:58
J’avais lu, enfant, (une partie) de son journal intime, il s’agissait de son voyage à Berlin, en 1938, où elle avait rencontré Goring et Ciano et avait fait une visite à l’ancien empereur. Je l’ai bien retenu, car à l’époque je ne savais pas qui étaient ces personnages mais, ma foi, semblaient bien sympas. Goring était fou de sa petite fille et Ciano était décrit comme un beau ténébreux. Son mari, le prince George-Valentin Bibesco, a été un pionnier de l’aviation et il a été président de la Fédération Internationale de l’Aéronautique
Long temps après, en me baladant sur l’Ile Saint Louis j’ai trouvé une plaque sur un immeuble où était marqué qu’elle y avait habité jusqu’à sa mort.
Pistounette, Matha Bibesco avait publié « Katia » en feuilleton dans le « Paris-Soir » sous le pseudonyme Lucile Decaux.
Passiflore
31 juillet 2023 @ 13:21
L’Abbé Mugnier (1853-1944, appelé le « confesseur des duchesses »), avait été vicaire à Saint Thomas d’Aquin, puis à Sainte Clotilde à Paris, enfin aumônier des Sœurs de Saint-Joseph de Cluny. Il fut notamment proche de Huysmans, de la comtesse Greffulhe, de Marthe Bibesco, de Laure de Chevigné, d’Anna de Noailles et de Jean Cocteau. Toutes ses archives ont été données aux archives de France, en 1964, par Mme de Castries et Mme de Yturbe.
Dans son « Journal » rédigé entre 1879 et 1938 et publié au Mercure de France, il parle à maintes reprises de la princesse Bibesco qui tenait un salon littéraire au 49, quai de Bourbon dans l’île Saint-Louis.
Il écrit, le 18 avril 1812 : « ce matin, vers 9 h 1/2 a eu lieu, dans la chapelle de mon couvent, 21 rue Méchain, l’abjuration de la princesse Marthe Lucile Bibesco, née à Bucarest, le 18 janvier 1886 (…) Les giroflées, les myosotis et les paquerettes souriaient à la porte de la chapelle (…) J’ai dit la sainte messe et l’ai communiée (…) Elle m’a reparlé de sa cousine, la comtesse Mathieu de Noailles qui lui a témoigné, ces derniers temps, beaucoup d’affection (…) Elle va partir pour Florence puis elle rentrera en Roumanie où elle voudrait que son mari ne la quitte pas perpétuellement mais qu’il soit là, pour la garder au moins aux yeux du public ».
La princesse Bibesco, de son côté, a écrit : « La vie d’une amitié : ma correspondance avec l’abbé Mugnier, 1911-1914″ paru en 1951.
Passiflore
31 juillet 2023 @ 17:42
lire 1912 et non 1812.
Marie-Caroline de Bretagne
31 juillet 2023 @ 19:14
Passionnant journal de l’Abbé Mugnier !;)
Antoine1
31 juillet 2023 @ 14:18
Vous faites bien, Passiflore, de souligner des liens qui unissaient la princesse Bibesco et l’abbé Mugnier. Celui-ci l’appelait « ma nièce seconde », la comtesse de Castries étant la « nièce première ». Toutes deux lui sont restées fidèles jusqu’au bout, l’assistant de leur présence et de leurs deniers, soutenant son moral alors que l’abbé s’acheminait vers la cécité. Je suis justement en train de relire la correspondance : quelle délicatesse de sentiments, et quel style pour les exprimer !
La princesse n’était pas spécialement dévote, mais l’abbé avait le don pour bonifier les âmes.
Passiflore
31 juillet 2023 @ 18:39
Antoine 1, il y a aussi une correspondance entre l’abbé Mugnier et la poétesse Marie Noël que je n’ai pas encore eu le temps de lire.
Olivier Kell
31 juillet 2023 @ 15:31
Un seul livre lu de cette auteure : le perroquet vert Intéressant
J’imagine qu’il doit être difficile de le trouver
Peut-être chez Rakuten
Jean Pierre
31 juillet 2023 @ 15:54
On croise son nom dans les journaux de Paul Morand ou de l’abbé Mugnier.Elle était vacharde mais beaucoup le furent avec elle.
Morand en laisse le souvenir d’une femme qui n’arrêtait pas de se plaindre du manque d’argent.
Marie-Caroline de Bretagne
31 juillet 2023 @ 16:33
Évoquer la princesse Bibesco me rappelle une délicieuse conversation avec un jeune roumain absolument charmant lors d’une soirée au Cercle interallié. Ses yeux brillaient de mille feux en parlant de Marthe Bibesco pour laquelle il éprouvait une vraie passion. Issu d’une vieille famille roumaine, il connaissait son Gotha sur le bout des doigts. Je me demande s’il n’est pas déjà intervenu ici. Il se prénommait Radu.
particule
1 août 2023 @ 09:44
Une personnalité d’avant garde …. j’adore.
particule
1 août 2023 @ 09:45
et j’en rajoute … les féministes d’aujourd’hui quelle « pacotille » rétrograde !
laude Patricia
1 août 2023 @ 18:54
Saison 7 de Downton Abbey en préparation paraît il… J espère la voir.
J en profite pour dire des choses gentilles à l égard des reines Mathilde et Maxima car je les trouve parfaites dans leurs fonctions et je tenais à m excuser publiquement pour avoir un jour été plus qu horrible car j aurai dû ne rien dire.
Je regrette Royal.
Merci Dame Regine de publier ces excuses.
À vous également d ailleurs.
Jay
1 août 2023 @ 19:00
Je ne retrouve pas d’informations sur la vie de Valentine Bibesco sa fille.
Pourquoi n’a-t-elle pas réussi avec son mari à fuir la Roumanie ?
Marie-Caroline de Bretagne
2 août 2023 @ 09:41
@Jay, Valentine et son époux, Dimitru Ghika, ont pu quitter la Roumanie à la fin des années 1950. Ils ont ensuite vécu au Royaume-Uni.