Ce livre est écrit par Josselin de Roquemaurel, un Français installé à Londres. En voici le descriptif : « Mais pourquoi diable les Français franchissent-ils la Manche pour s’installer à Londres ? Quelle force les attire vers cette ville grise et humide, où la douceur de vivre se paie au prix fort ? Devenir un gentleman au shabby chic n’est pas donné à tout le monde, c’est un art difficile qui se cultive… Josselin de Roquemaurel nous initie avec humour aux subtilités de la vie londonienne. Il décrypte le regard porté sur les Français par les insulaires, et les paradoxes de cette « émigration choisie ». Josselin de Roquemaurel est un financier qui vit à Londres (6e ville française…) depuis 13 ans. »
« La Reine, la City et les grenouilles. Chroniques d’un Français de Londres », Josselin de Roquemaurel, Editions Albin Michel, 2014, 176 p.
adriana
21 janvier 2015 @ 11:07
je vais me le procurer… moi qui vais prochainement à londres. bonne journée
Nathetvoila
21 janvier 2015 @ 11:48
j’attends les critiques mais cela me t’ente bien.
emy
21 janvier 2015 @ 14:22
Je ne pourrais jamais les suivre, moi qui ne suis attirée que par le soleil… mais ce livre est certainement très intéressant !
Zeugma
21 janvier 2015 @ 18:36
J’ai vérifié – je vérifie toujours, nous sommes sur « Noblesse & royautés » – les Roquemaurel sont authentiques (ANF 1940).
C’est une famille Auvergnate d’extraction ancienne.
« Extraction ancienne » :
avant les années mil cinq cents (environ) il me semble qu’il n’y avait pas de documents – en tant que tels – qui prouvaient la noblesse.
En réalité, on était noble « par nature », d’une manière évidente, parce qu’on vivait noblement et qu’on était dans un réseau hiérarchisé de clientèle ( au sens romain) où l’on était reconnu noble par ses pairs.
Les membres des parlements – par exemple – étaient nobles implicitement et ce n’est que très tardivement que le roi leur reconnut cette qualité, à leur grand mécontentement parce qu’ils estimaient n’avoir pas besoin de cette confirmation royale.
Ce n’est qu’assez tardivement que les rois de France se donnèrent peu à peu le droit exclusif de dire qui est noble et de conférer la noblesse (sous forme de lettres patentes enregistrées dans les parlements).
Dans les pires moments de son règne, Louis XIV vendit des lettres de noblesse pour six mille livres. (Le revenu annuel d’un paysan en temps normal était d’environ trente à trente cinq livres.)
Les familles durent prouver leur noblesse (se faire « confirmer ») dès la début du règne du « Grand roi » qui voulut à la fois démasquer les faux nobles et marquer que c’est lui – et lui seul – qui avait le droit de prendre des décisions sur ces questions nobiliaires.
Les Roquemaurel furent « maintenus » en 1666.
Eurent-ils droit aux carrosses du roi (pour les hommes) et à la présentation à la cour (pour les dame) ? Je l’ignore.
Cette famille très distinguée occupe plus d’une page et demi dans mon vieux Bottin.
Robespierre
22 janvier 2015 @ 17:57
Ce n’est pas parce que ce Roquemaurel est d’authentique noblesse que son livre est bien. Un vil roturier qui écrirait un bon bouquin n’aurait donc aucune importance pour vous ?
Zeugma
23 janvier 2015 @ 09:33
Robespierre (1758-1794) voulait se donner les apparences de la noblesse.
HRC
22 janvier 2015 @ 18:27
à Salers (Cantal) et des archives à Conques (Aveyron)
je n’en suis pas, je précise, j’ai ouï-dire je ne sais plus quand ni où.
Philibert
22 janvier 2015 @ 21:44
Bravo, Zeugma, pour vos vérifications !
j21
21 janvier 2015 @ 21:42
Je me suis rendue l’année dernière à Londres et mon impression est que Londres est une ville formidable si vous êtes JEUNE , beau et riche. Si vous n’avez aucune de ces qualités alors y vivre est détestable. De plus les musées sont vieillots avec un prix d’entrée élevé.
J’ai visité au Victoria & Albert Muséum une exposition sur les perles (annoncée sur N&R) qui s’est révélée très décevante par la pauvreté de son contenu. Mais il y a quand même des découvertes intéressantes à condition d’être bon marcheur et de prendre les chemins détournés.
Zeugma
22 janvier 2015 @ 16:12
Londres est une ville extrêmement dynamique qui n’est évidemment pas faite pour les bras cassés
L’entrée des musées est généralement gratuite sauf les expositions temporaires qui sont toujours d’une qualité exceptionnelle : les dernières que j’ai vues sur les dernières années de Rembrandt à la National Gallery et sur Anselm Kiefer à la Royal Academy étaient magnifiques.
Pour se déplacer dans Londres, la carte Oyster est pratique et pas trop cher.
Mais si vous n’aimez pas, n’y retournez pas.
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Palatine
22 janvier 2015 @ 17:59
Quand on lit des récits, mémoires et correspondances des 18e et 19e S, il semble que la vie à Londres était bien plus chère que sur le Continent. C’était probablement la raison pour laquelle il y avait tant de voyageurs anglais qui résidaient des mois à gauche et à droite dans les pays européens.
Gabrielle
21 janvier 2015 @ 22:27
Merci pour cette « fiche lecture », je vais vite me procurer ce titre. Il fera pendant avec le succès plein d’humour de Peter Mayle « Une année en Provence » ou un « british » au pays de Pagnol .
Caroline
21 janvier 2015 @ 22:42
Ayant des cousins originaires d’Alsace et de Suisse à Londres depuis fort longtemps,j’achèterai avec plaisir ce livre !
A quand un livre sur les chroniques d’un Anglais à Paris?
Corsica
22 janvier 2015 @ 07:06
C’est déjâ fait et depuis plusieurs années, je ne peux malheureusement vous donner le titre car je l’ai oublié et je n’ai pas le temps de chercher maintenant dans ma bibliothèque . Bonne journée .
Juliette d
22 janvier 2015 @ 16:43
Corsica, voulez-vous parler de « God save la France » écrit par Stephen Clarke, paru en 2004? je l’ai lu et l’ai dévoré. Hilarant. Cet anglais était en stage de travail à Paris.
Corsica
23 janvier 2015 @ 17:53
Merci Juliette d, c’est tout à fait ça . Moi aussi, j’avais beaucoup ri , j’espère que l’auteur français fera aussi bien !
Cosmo
22 janvier 2015 @ 20:58
Vivre à Londres, et je parle d’expérience, n’est pas une chose facile.
Le côté glamour et aristocratique disparait vite quand on est confronté à la réalité de la société anglaise. Ayant eu à traiter avec l’un des premiers propriétaires fonciers de Londres, Lord Cadogan, je me suis entendu dire « C’est à prendre ou à laisser »…et j’ai pris, à des conditions exorbitantes. Mais j’ai damé le pion à Dolce Gabanna….
Il y a ensuite leur système légal, à l’opposé du nôtre. Le propriétaire est roi, le locataire, personne. Un discours de Lord Cadogan aurait immédiatement mis la France en état de siège.
En affaires, la mauvaise foi règne mais on vous fait croire que ce sont nous les Européens du Continent qui sommes des menteurs.
Londres s’est vendue aux Russes, Chinois et Emiratis de tout poil, qui ont obtenu de ne pas payer d’impôts.
Pour rien au monde je recommencerai à travailler en Angleterre. Et je ne le conseille à personne sauf si votre moteur est de gagner de l’argent sans scrupules, payer le moins d’impôts possibles en acceptant d’être méprisés.
Quant à l’aristocratie anglaise, c’est un repère de toxicomanes, d’alcooliques et érotomanes arrogants ( le scandale actuel qui touche le prince Andrew est de la petite bière).
Il ne reste pour sauver le Royaume-Uni que des paysages magnifiques, des villages charmants, des pubs accueillants et une population rurale qui tente de sauver les meubles.
En clair, il vaut mieux être jeune, beau, riche et bien portant que pauvre, vieux laid et malade au Royaume de S M la reine Elizabeth.
Vous avez compris que j’exagère…mais pas vraiment !
flabemont8
23 janvier 2015 @ 19:44
Merci , Cosmo , pour vos impressions que je partage aussi ! Quant à être jeune , riche et beau , je pense que c’est le cas ( plus ou moins, je vous l’accorde ) pour bien des capitales . Dans notre société , les vieux , laids et malades sont laissés de côté , si ce n’est financièrement , c’est moralement . Où sont les belles civilisations ( amérindiennes, africaines ) où la personne âgée était respectée et mise à l’honneur pour sa sagesse ? L’argent fausse toutes les valeurs .Et que dire de la « naissance » ?
Yannick
23 janvier 2015 @ 02:05
Cette réputation de Londres « 6e ville française » est une pure bêtise.
Il y a un peu moins de 200 000 Français vivant officiellement dans toute l’Angleterre, donc je vois mal comment il pourrait y en avoir 300 000 voire 500 000 comme je lis parfois, rien qu’à Londres.
Même l’ambassade de France à Londres participe à cette propagande car de cette façon ils peuvent demander des fonds supplémentaires au ministère des Affaires étrangères pour organiser des soirées.