Plus de deux siècles après les événements, la Révolution, de la prise de la Bastille jusqu’au coup d’État de Bonaparte, apparaît toujours dans la mémoire collective comme un moment fondateur. Mais aussi comme le plus sujet aux fantasmes et à l’idéologie.
D’où la nécessité de faire le point, loin des certitudes acquises dans les manuels scolaires et des partis pris qui déchaînent encore les passions.
Le phénomène révolutionnaire transforma profondément le paysage politique, économique et social de la France. Mais il reste nécessaire de s’interroger sur sa nature et ses limites. Le processus révolutionnaire était-il inévitable ?
Louis XVI était-il coupable ? La Terreur sauva-t-elle la République ? La Révolution libéra-t-elle les paysans, les femmes et les esclaves ? Détruisit-elle l’économie et le catholicisme ? A-t-elle libéré l’Europe, etc. ? »
« La révolution française. Vérités et légendes », Antoine Boulant, Perrin, 2023, 304 p.
Antoine1
2 mai 2023 @ 09:48
Si ce livre est honnête et impartial, il s’agira d’une oeuvre majeure de salubrité publique tant le sujet a été instrumentalisé. Je note soigneusement les références.
Passiflore
2 mai 2023 @ 12:26
Les vœux religieux sont suspendus et, un peu plus tard, abolis. On confisque tous les biens des institutions ecclésiastiques qui, jusqu’à présent, assuraient l’autonomie financière des cures, évêchés ou maisons religieuses. Les vases sacrés sont profanées et pillés, l’or et l’argent convertis en lingots, on fond les cloches, on abat les croix, on supprime les références chrétiennes dans le calendrier.
Le 27 novembre 1790, l’Assemblée constituante ordonne à tous les prêtres de France de prêter le serment constitutionnel, formalisant leur adhésion à la Constitution civile du clergé. Ce texte transférait l’organisation de l’Église à l’État. Vicaires, curés et évêques sont, désormais, directement élus par les citoyens de la circonscription et payés par l’État et sous sa dépendance. Le 2 septembre 1792 : 115 prêtre et religieux sont massacrés au cœur de Paris. De très nombreux prêtres réfractaires sont transférés sur les pontons de Rochefort en vue d’être internés ,puis déportés vers les bagnes de Guyane.
Le 26 août 1994, le cardinal Etchegaray a présidé à Port des Barques et à l’île Madame (où a toujours lieu, en août, un pélerinage) la célébration du Bicentenaire : « … le prix de la déportation ne se mesure pas à la distance géographique mais à l’intensité des souffrances éprouvées. Sans jamais quitter la côte charentaise, 829 prêtres déportés, surtout de l’Est et du Centre de la France, entassés dans les cales de « deux bateaux négriers », ont plus longuement et plus atrocement souffert que les esclaves noirs en route vers les côtes américaines. Au point que deux tiers de ces prêtres déportés – 547 – sont morts dans des circonstances ignominieuses dans leur propre pays qui venait de proclamer le liberté et l’égalité de tous les citoyens… »
aubert
2 mai 2023 @ 15:08
Pouvez-vous préciser vos idées, merci
Philibert
3 mai 2023 @ 13:02
Moi non plus, je n’ai pas compris le rapport avec le fromage !
Patrick JACQUES
2 mai 2023 @ 15:17
Incompréhensible.
Pelikan du Danube
2 mai 2023 @ 17:44
Il y a eu en effet je crois une notable déchristianisation des campagnes après la révolution (et peut-être aussi les guerres napoléoniennes) avec une nette diminution du nombre de prêtres ?
D’où les fameuses ”missions” ?
Ensuite il y aurait eu un phénomène de rebond ?
🤔🤔🤔
Bernadette
3 mai 2023 @ 13:31
Il faut croire que oui puisque l’Eglise a refait surface après la terreur….et se maintient jusqu’à aujourd’hui !
Passiflore
4 mai 2023 @ 13:29
Bernadette, on peut dire que c’est grâce à Napoléon, sous l’influence de Joséphine, que le culte a pu être rétabli, en France, les églises ayant été transformées en étables au mieux. Et Madame Laetita a, également, joué rôle important pour les congrégations religieuses.
Caroline
2 mai 2023 @ 22:53
Ce livre est intéressant si on aime lire des légendes !
Leonor
3 mai 2023 @ 13:33
Je ne connais pas cet auteur.
Plusieurs excellents livres ont déjà été écrits sur ce sujet et sur le roman national en général , par des gens sérieux ; dont évidemment l’excellent ouvra de Suzanne CITRON, » Le mythe national. L’histoire de France revisitée » , 2008, Editions de l’Atelier, existe en format Poche .
Le récit de la Révolution française tel qu’on nous l’a enseigné à l’école de la République , c’est une supercherie. Un mensonge.
Et la célébration du 200 e anniversaire de la Révolution version Jacques Lang, une clownerie.