Parution de ce roman « La sœur du roi ». En voici le descriptif : « Elle est princesse de sang. Recluse à la Cour de Versailles, vouée à rester seule et à se consacrer aux œuvres charitables. Lui est roturier. Brillant botaniste du jardin du Roy, il est adepte des Lumières. Tout oppose Madame Elisabeth, la jeune sœur de Louis XVI, et François Dassy. Pourtant, lorsqu’ils se rencontrent par hasard dans la forêt de Fontainebleau, une irrésistible attirance les pousse l’un vers l’autre.
Mais la révolution gronde et menace cet amour clandestin… Elisabeth saura-t-elle suivre les idées nouvelles qui bouleversent la France ? Et mettre en danger la royauté ? Dassy est-il un honnête homme ou un imposteur ? Alexandra de Broca, l’auteur de La Princesse effacée et Monsieur mon amour, fait revivre une passion méconnue qui bouscule l’image de la confidente du roi et nous plonge au cœur des derniers jours du règne de Louis XVI. » (Merci à Marie Françoise)
« La sœur du roi », Alexandra de Broca, Albin Michel, 2017, 416 p
Olivier d'Abington
8 août 2017 @ 06:31
Ça commence mal comme descriptif…
« Elle est princesse DU sang » et non « de »…
Bernadette
8 août 2017 @ 17:34
Ce n’est pas bien grave Olivier faute de frappe sans doute !
Margaux ?
10 août 2017 @ 18:23
En effet, ça part mal puisque vous ne savez pas faire la nuance entre prince « du sang » et « de sang ». A titre informatif (et parce que je suis quand même gentille), les princes et princesses du sang de France – terme abrégé en prince(sse) du sang dans le langage courant et pour désigner l’individu – sont issus légitimement par les mâles d’un petit-fils de France. Du coup, vous avez quand même raison sur le fait qu’il existe une erreur mais pas celle que vous pensez. En effet, Elisabeth était fille de France puisque fille du Dauphin Louis-Ferdinand, lui-même fils du roi Louis XV.
Alexandra de Broca est un auteur intéressant. Aussi je propose à chacun de lire ce livre avant de le critiquer. ?
Gérard
12 août 2017 @ 14:59
Eh oui Margaux. Madame était au-dessus des princes du sang.
Je me souviens du faire-part à la mort du duc de Nemours en mars 1970, il était dit : premier prince du sang royal de France. À l’époque d’ailleurs il était le seul.
Margaux ?
16 août 2017 @ 00:35
Nemours était cousin du Comte de Paris, si je ne me trompe ?
Margaux ?
10 août 2017 @ 18:37
Sinon, le vocable « prince de sang » est souvent utilisé dans le langage courant pour désigner les descendants d’un prince non héritier d’une famille royale (par exemple : Philippe de Grèce et Danemark avant de renoncer à ces titres pour devenir Philip Mountbatten), sans toutefois constituer une acception officielle. Chaque pays ayant ses propres usages en la matière, ce terme reste générique, souvent utilisé à tort.
Alinéas
8 août 2017 @ 08:18
Un très bel amour clandestin pendant la fin du règne de Louis XVI. Je sens que je vais beaucoup aimer ce roman pendant cette période estivale.!
Pierre-Yves
8 août 2017 @ 09:13
On suppose qu’il ne s’agit pas d’un livre d’Histoire, mais d’un roman sur fond historique, ce qui est très différent, et laisse beaucoup plus de place à l’imagination et la fantaisie.
Alexandra de Broca est la veuve de Philippe de Broca, cinéaste prolifique, auteur entre autres de l’Homme de Rio, Le Diable par la queue, Le Magnifique ou Le Bossu (et dont la première épouse fut l’actrice Marthe Keller).
Nana
9 août 2017 @ 19:50
Pierre-Yves, merci pour ces précisions. Mais je crois que la première épouse de Philippe de Broca était Margot Kidder, une actrice américaine qu’il fit jouer dans son téléfilm « Louisiane ».
Marnie
10 août 2017 @ 13:04
Tout le monde a raison : Philippe de Broca a eu pour compagnes Marthe Keller ET Margot Kidder, entre autres.
Margaux ?
10 août 2017 @ 18:48
Philippe de Broca fut d’abord marié avec Michelle (dont je ne me souviens pas du nom de jeune fille) puis il eut une relation avec Marthe Keller, dont il a un fils, Alexandre. Ensuite il fut brièvement marié avec Margot Kidder. Enfin, il épousa Alexandra dans le courant des années 90 (de mémoire).
Philippe de Broca est mort le 26 novembre 2004.
monica
10 août 2017 @ 19:26
Nana vous avez raison, mais Marthe Keller a eu aussi un enfant de Philippe de Broca
Margaux ?
11 août 2017 @ 16:58
Non. Margot Kidder n’est pas la première épouse de P; de Broca.
Kalistéa
10 août 2017 @ 10:16
Vous m’avez appris des choses Pierre-Yves, merci.Marthe Keller a été une de mes actrices préférées.Elle était si belle , si charmante et d’un grand talent.Elle a malheureusement été attaquée par un cancer et a du arrêter sa carrière.J’espère de tout cœur qu’elle a surmonté sa maladie et vit sereinement.
monica
10 août 2017 @ 19:26
Marthe Keller à 72a et vit toujours
Gérard
12 août 2017 @ 15:00
Marthe Keller était dans ma jeunesse l’une des plus belles femmes qu’on puisse imaginer.
Cosmo
8 août 2017 @ 09:46
Il faut vraiment que cela soit bien écrit pour que prenne la magie, qui permet d’allier la fiction à l’histoire. Sinon, c’est d’un ennui mortel.
Jean Pierre
8 août 2017 @ 12:46
N’est pas Dumas qui veut.
Kalistéa
10 août 2017 @ 10:20
Dumas n’était selon moi qu’un auteur de seconde catégorie.Il a plu et cela mondialement je n’en disconviens pas , à une certaine époque. …comme Zevaco ou Paul Féval …Maurice Druon , avec « les rois maudits » , çà c’est autre chose!
Margaux ?
10 août 2017 @ 18:51
Idem, je ne trouve pas que Dumas fut un auteur exceptionnel. Ses oeuvres sont écrites dans une belle langue mais le récit traîne et lasse très vite.
Gérard
12 août 2017 @ 15:03
Tout de même Les Trois mousquetaires et leurs suites c’est quelque chose, je les ai lus plusieurs fois, car à notre génération nous lisions… C’était avant Internet.
Margaux ?
16 août 2017 @ 00:39
Les Trois Mousquetaires constitue un livre de référence et A. Dumas fait la démonstration de ce que j’appelle « la belle langue ». Je pensais d’ailleurs à cette oeuvre en disant cela. Cependant, je ne ferai pas un fromage des (autres) oeuvres de Dumas. Ça reste un point-de-vue personnel.
jordan
8 août 2017 @ 10:00
Mme Élisabeth est un personnage adorable.
Robespierre
8 août 2017 @ 10:06
cette histoire est-elle vraie ? S est on basé sur de la correspondance ?. Madame Elisabeth désirait aller au couvent mais son frère lui demanda de rester auprès de lui, pour l’aider. La peinture la flatte parce qu’elle était nettement en surpoids, comme son frère . Moralement parlant, c’était une femme admirable, bonne et dévouée. Un moment, Robespierre pensa à l’épouser. Enfin, j’ai lu ça quelque part.
Claudia
8 août 2017 @ 17:43
Je croyais que c’était le contraire, qu’elle ne voulait pas aller au couvent comme on le lui conseillait vu qu’on ne lui trouvait pas de mari….Et qu’elle préférait rester près de son ami avec qui ses relations seraient restées toutes platoniques…Enfin nous ne saurons jamais ce qu’il en a été.
Robespierre
9 août 2017 @ 11:33
Je ne sais s’il y a eu un ami ou si c’est du roman, mais étant très pieuse,elle voulait vraiment entrer en religion. Son frère le roi ne le désirait pas. J’ai lu cela dans les mémoires de l’époque, pas dans un roman. Quand je veux savoir quelque chose, je consulte les écrits de l’époque.
Margaux ?
10 août 2017 @ 19:50
« Madame Elisabeth désirait aller au couvent mais son frère lui demanda de rester auprès de lui, pour l’aider. »
En 1777, Elisabeth fut pressentie pour épouser Joseph II du Saint-Empire (il n’était pas encore archiduc régnant d’Autriche), deux fois veuf, sans enfants et de 23 ans son aîné. Elle obtint alors de son frère Louis XVI de pouvoir rester à Versailles. En 1782, Louis proposa à Elisabeth la charge de coadjutrice de la prestigieuse abbaye de Remiremont, jusqu’ici occupée par leur tante, Christine de Saxe, décédée. Elisabeth refusa.
« La peinture la flatte parce qu’elle était nettement en surpoids, comme son frère »
Louis-Ferdinand fut le premier Bourbon en surpoids. Deux de ses fils ont hérité de cette spécificité, Louis-Auguste (XVI) et Louis-Stanislas (XVIII). Parmi les filles, une seule fut atteinte d’obésité, Clotilde surnommée « Gros-Madame » dans son enfance.
Elisabeth n’a jamais souffert de problèmes de poids. En revanche, après les massacres de septembre 1792, ce fut une femme fatiguée, vieillie et affaiblie, quoique résignée.
« Un moment, Robespierre pensa à l’épouser. »
Je veux bien que vous recherchiez et citiez explicitement votre source car, sans qu’il ait existé de griefs entre eux deux, Madame Elisabeth ne partageait pas du tout les idées novatrices puis révolutionnaires de Maximilien (de) Robespierre. La princesse fut toujours hostile à une monarchie constitutionnelle. Par contre, certains historiens pensent que Robespierre aurait songé à l’épargner, quoique au prix d’une expulsion du territoire français. Il comptait en faire autant avec la fille du roi, Marie-Thérèse. Sa propre chute l’en a empêché.
« cette histoire est-elle vraie ? S est on basé sur de la correspondance ? »
Oui et non. Dassy (ou Dacy) n’est pas jardinier mais médecin. Le médecin personnel de la princesse avec lequel elle vivra, selon certains une amitié intime, pour d’autres un amour platonique ; ce qui pour l’époque revient un peu au même. Cet homme verra Elisabeth passer dans sa charrette pour l’échafaud et, rentré chez lui, dira ceci à son épouse : « J’ai reçu un coup de mort. Je viens de rencontrer et de reconnaître dans une charrette un ange allant à l’échafaud ! » L’homme ne se remis jamais totalement de la disparition de son amie.
Elisabeth de France fut exécutée le 10 mai 1794 à Paris, à l’âge de 30 ans et 7 jours, la dernière d’une « fournée » de vingt-cinq personnes. Ainsi l’avait souhaité l’accusateur public, Fouquier-Tinville. Le corps de la princesse fut jeté dans une fosse commune du cimetière des Errancins (Paris) ; la dépouille ne fut jamais identifié mais les restes recueillis dans les fosses du cimetière furent déposés dans les catacombes de Paris, où la demoiselle repose donc toujours parmi d’autres victimes de la Terreur. Un médaillon la représente à la Basilique de Saint-Denis.
Margaux ?
10 août 2017 @ 19:56
« Sa propre chute l’en a empêché. »
Empêché de dégager Marie-Thérèse.
Elisabeth fut « coupable » d’avoir soutenu son frère, sa belle-soeur et ses neveux jusqu’au bout. Ce sont des documents cités en octobre 1793 lors de l’instruction du procès de Marie-Antoinette, qui ont entraîné son renvoi devant le Tribunal révolutionnaire qui la condamna à mort. La princesse fut surtout victime des guéguerres entre membres des comités de salut public, entraînant une sélection très expéditive des personnes à exécuter…
Margaux ?
10 août 2017 @ 20:01
Et oups, là j’avais mal lu l’article…
« Dassy (ou Dacy) n’est pas jardinier mais médecin. »
Il était effectivement médecin et botaniste (il s’est consacré aux remèdes issus des plantes médicinales). Le texte omet sa fonction de médecin mais indique bien la bonne fonction au sein des jardins du roy. ?
Au temps pour moi.
Denis
8 août 2017 @ 10:32
Encore une dénaturation de l’histoire de France au » bénéfice » d’un écrivaillon en mal de reconnaissance…
Comment peut-on publier de telles insanités et inventions mettant en scène de réels personnages historiques dont la vie est bien connue…en l’occurrence , Mme Elisabeth , surnommée » la princesse blanche » est une figure historique sans tache dont la malheureuse fin aurait pu lui épargner cette avanie posthume.
j21
8 août 2017 @ 12:58
Je trouve aussi que depuis quelques années, les historiens-romanciers, les séries et les émissions historiques ont tendance à refaire l’histoire. Si bien que je ne sais plus quelle est la vérité, l’ancienne ou la nouvelle.
Marnie
10 août 2017 @ 13:07
La vérité est chez les historiens, les vrais, les universitaires dont c’est le métier. Romancier historique (comme l’était G. Saint-Bris par exemple), c’est autre chose et il ne faut pas les prendre au pied de la lettre.
Gérard
11 août 2017 @ 21:47
Comme l’erreur est humaine et comme aucune science n’est exacte on trouve aussi bien des erreurs dans les livres des historiens les plus réputés et les plus diplômés.
Mais parfois aussi il est clair qu’une partie de l’ouvrage a été rédigé par un étudiant.
Margaux ?
16 août 2017 @ 00:42
Croyez-moi bien que les historiens font aussi de sacrées erreurs. La science humaine n’a rien d’exact. C’est permis du moment que les personnes restent ouvertes au débat, à la critique, aux contre-travaux. Or c’est souvent là que le bât blesse. Certains sont vraiment imbus de leurs personnes.
bianca
8 août 2017 @ 14:35
Je n’achèterai pas ce livre pour les raisons que vous évoquez Denis, Bianca;
Gérard
9 août 2017 @ 02:31
La sainteté n’interdit pas mais au contraire favorise les liens de l’amitié. On se souvient que l’amitié de Madame avec le docteur François Dassy, son médecin et botaniste, était forte mais rien ne permet de supposer une relation d’ordre charnel.
Je ne sais pas l’intrigue du roman qui je crois évoque une profonde amitié peut-être amoureuse mais demeurée platonique et souvenons nous que c’est le docteur Dassy qui voyant passer la charrette de la princesse dira rentrant chez lui à son épouse : « J’ai reçu un coup de mort. Je viens de rencontrer et de reconnaître dans une charrette un ange allant à l’échafaud ! »
Rappelons que l’année dernière le cardinal Vingt-Trois a relancé la cause de béatification de Madame Élisabeth.
Robespierre
9 août 2017 @ 11:34
C’est vrai qu’à l’époque, elle était considérée comme un être angélique.
Kalistéa
10 août 2017 @ 10:29
De même la reine et Fersen , cher Gérard.Il y avait probablement de véritables sentiments amoureux entre eux mais rien ne prouve qu’ils aient eu des liens charnels.Je me souviens qu’André Castelot disait qu’il en doutait , parce que cela aurait été tellement difficile.La reine était entourée jour et nuit. Cela aurait supposé de trop nombreuses complicités pour favoriser ce qui aurait apparu à l’époque comme une infâmie et les complices auraient risqué gros. de même, pour une princesse de la famille royale.A notre époque , on a du mal à imaginer un tel manque de liberté.
Gérard
11 août 2017 @ 21:49
Sans doute Kalistéa mais Élisabeth était d’un tempérament assez différent de sa belle-sœur. Le malheur les a considérablement rapprochées.
Margaux ?
10 août 2017 @ 20:05
Pour le coup, c’est vous qui portez atteinte à la mémoire d’une personne qui fut, il est vrai, admirable. Il y eut bien une relation platonique (d’autant parlent d’amitié intime, d’autres d’amour non charnel) entre Elisabeth et François Dassy. Comme votre copain Roby, vous gagneriez à mieux vous sourcer avant de commenter.
Quant à la réaction « je n’achèterai pas ce livre pour les raisons que vous évoquez Denis », elle est tout aussi ridicule que l’intervention qui l’inspire. C’est sûrement cela que l’on appelle « être un mouton ».
Caroline
8 août 2017 @ 11:13
Voilà un beau livre romantique pour nous prélasser durant nos longues soirées d’été !
COLETTE C.
8 août 2017 @ 13:41
J’ignorais cette idylle.
Anna Claudia
8 août 2017 @ 15:24
La princesse, soutenue par son frère, était une personne attirante, entièrement dévouée à ses œuvres de charité. Exécutée « par dessus le marché », alors qu’on la savait irréprochable, je trouve dommage que l’on s’empare de son personnage pour écrire un roman sans fondement historique et de peu d’avenir.
Margaux ?
10 août 2017 @ 20:10
C’est quand même dingue ça. « Il suffit qu’un seul rote de travers pour que les autres partent en pétant. » (cette maxime est princière mais je ne donne pas le nom de son auteur par respect pour lui)
Allez. Bêêêh… ?
marianne
8 août 2017 @ 15:53
Son portrait est un pastel admirable comme on ne sait plus en faire, une merveille de délicatesse, un régal pour les yeux .
Gérard
9 août 2017 @ 14:39
Tous ceux qui ont assisté au passage de la charrette de Madame Élisabeth ont décrit la même scène, la princesse essayant de réconforter ceux qui étaient avec elle promis à la mort, et la foule hostile quand on voyait de loin la charrette arriver se taisant devant le doux visage de la bonne princesse.
Kalistéa
10 août 2017 @ 10:30
c’est vrai , marianne !