Nous avions évoqué il y a quelques jours une conférence portant sur le journal de l’impératrice Marie Louise à la bibliothèque Paul Marmottan. Voici le livre qui vient de paraître sous la plume de Charles-Eloi Vial. En voici un descriptif : « Mardi 27 mars 1810, trois heures de l’après-midi, sur la route de Soissons à Reims. Un empereur de quarante ans bondit dans une voiture, à la grande surprise d’une jeune princesse de dix-huit ans.
Napoléon Bonaparte vient de faire la connaissance de sa future épouse, Marie-Louise, fille de François Ier d’Autriche. Pour elle, qui fut élevée dans la haine de la Révolution française, c’est d’abord un choc. Lui s’est peu préoccupé du cérémonial : divorcé depuis quelques semaines et décidé à sceller cette alliance avec une vieille monarchie européenne, il est impatient de rencontrer celle qui lui donnera un héritier. Alors que rien ne les y préparait, l’amour surgit entre eux.
Après « l’incomparable » Joséphine, Marie-Louise, qui connut l’apogée de l’Empire puis sa chute, fut souvent considérée comme une enfant gâtée, prompte à abandonner son époux vaincu pour rejoindre les siens. Pourtant, entre la timide adolescente de 1810 et la souveraine déchue qui doit quatre ans plus tard retourner auprès de son père sous protection militaire, le chemin parcouru a été grand.
C’est le mérite de ces différents journaux de voyage, pour la première fois publiés dans leur totalité, que de nous faire découvrir les coulisses de l’Empire, mais surtout les mouvements intimes et la personnalité complexe de cette étonnante jeune fille, à la fois fidèle et capricieuse, moqueuse et amoureuse jusqu’à la mélancolie.
« L’adieu à l’empereur. journal de Marie-Louise », Charles-Eloi Vidal, Editions Vendémiaire, 2015, 288 p.
Zeugma
2 février 2015 @ 20:25
En effet, adieu ! bye bye ! à la poubelle de l’histoire avec les autres dictateurs. Qu’il ne sorte pas de son tombeau de porphyre.
flabemont8
5 février 2015 @ 22:44
Tombeau de porphyre où, paraît-il, il ne se trouve pas ! Faites attention, il serait bien capable de venir vous tirer les pieds la nuit, dans votre petit lit douillet où vous vous croyez en sécurité !
Caroline
2 février 2015 @ 23:41
A Corsica,Cosmo,Palatine et Zeugma,je vous laisse le soin de commenter cet article!
Merci d’avance!
herminie
3 février 2015 @ 09:25
Va-t-on essayer de nous raconter qu’ils étaient tres amoureux l’un de l’autre ? Comme Louis XVI et Marie- Antoinette…Je trouve étonnante cette propension à ré- écrire l’histoire dans une perspective de roman a l’eau de rose. « Sissi » en est l’exemple le plus achevé.
kalistéa
3 février 2015 @ 10:58
Marie-Louise d’Autriche impératrice des Français a été une souveraine très calomniée surtout pour la période de la fin du règne.On l’a accusée injustement d’avoir abandonné son mari.Elle l’aimait, c’était une bonne épouse fidèle que Napoléon estimait beaucoup pour sa bonne volonté et son attachement.Dans son intelligence supérieure l’Empereur avait compris que son mariage devait en tout point être une réussite.Il fut avec Marie-Louise tendre ,affectionné ,attentif.Elle était la souveraine la plus choyée de son temps. Lors de son difficile accouchement, lorsqu’on demanda à l’Empereur de choisir entre la mère ou l’enfant, Napoléon sans hésiter dit de sauver son épouse en priorité. Ils furent sauvés tous deux mais marie-Louise en fut toujours reconnaissante à son époux.Elle s’attacha beaucoup à lui et pleurait à chaudes larmes lorsqu’il partait pour de longs mois.Elle attendait ses billets journaliers avec impatience et ne jeta jamais les yeux sur un autre homme malgré un tempérament exigeant hérité de ses ancêtres…
Après la première abdication elle a beaucoup insisté pour rejoindre son époux à l’Ile d’Elbe ,mais on ne lui donnait pas la correspondance de Napoléon et la sienne également était interceptée.Ils n’eurent plus de contact.On avait décidé de les séparer à jamais , elle se heurta à un mur.Les Autrichiens allèrent même jusqu’ à lui jeter Neiperg dans les jambes ,un veuf séduisant chargé de …la distraire.
on connait la suite; elle dut faire face à des grossesses à des couches tenues secrêtes pour cela il lui fallu quitter la cour d’Autriche où était élevé son fils, le roi de rome.Pauvre Marie-Louise! chaque femme devrait la plaindre au lieu de l’accuser! Lorsque , duchesse de Parme, elle apprit la mort de Napoléon ,elle prit le deuil et pleura. on en a des témoignages en dépit de la légende qui voudrait faire croire qu’elle avait totalement oublié l’Empereur.
Voilà caroline, je ne suis ni Palatine ,ni Cosmo ni Corsica ,mais vous avez mon commentaire. je ne pense pas que ce nouveau livre puisse contredire ce que j’écris ici.
Caroline
3 février 2015 @ 22:17
Kalistéa,bravo pour votre commentaire long et intéressant à la fois!
Pauline
4 février 2015 @ 06:05
Connaître Marie-Louise un peu mieux me tente beaucoup. Sa plume porte forcément un regard plus intime que la grande histoire. Il y a forcément moins de triche que dans une biographie influencée par le contexte périodique de parution.
marielouise
4 février 2015 @ 07:55
Merci Kalistéa et comme Pauline je serai tentée de le lire!
marielouise
4 février 2015 @ 07:56
La correspondance est toujours très révélatrice….
Palatine
4 février 2015 @ 10:47
Comme le dit bien Kalistea, Marie-Louise a été obligée par son père d’épouser Napoléon, mais après le mariage elle se mit à l’aimer. On a tout fait pour les séparer ensuite et j’ai dit ailleurs qu’on proposa de faire annuler le mariage. Et c’est vrai aussi qu’à la mort de Napoleon elle prit le deuil, ce qui était logique . Elle épousa Neipperg, dont elle avait deux enfants, tout de suite après la mort de Napoléon.
Neipperg n’a pas laissé d’argent à sa descendance car il était trop honnête pour se remplir les poches. Le fils qu’il eut de Marie-Louise fut appelé Montenuovo et fit carrière à Vienne.
C’est vrai ce que dit Kalisea qu’on envoya Neipperg pour s’occuper de Marie-Louise, car il avait un passé de diplomate et l’empereur pensait qu’il pourrait régler un tas de choses, et en outre Marie-Louise qui n’était pas en bonne santé avait besoin de quelqu’un auprès d’elle. . Ils tombèrent rapidement amoureux mais ne se mirent pas tout de suite ensemble, car la différence de rang était terrible et Neipperg, très amoureux, pensa même à se brûler la cervelle. C’est l’empereur dans sa sagesse qui l’engagea à suivre Marie-Louise à Parme. Le duché fut obtenu après maintes tractations et négociations et ce ne fut pas facile. François II pensait que Neipperg aiderait sa fille à administrer son duché, vu ses antécédants et ses qualités. Et pour le reste, il se dit peut-être que sa fille méritait d’être heureuse et de vivre sa vie…
Il eut raison sur toute la ligne.
Numérobis.
4 février 2015 @ 14:32
Kalistéa et Palatine, merci de me rappeler (et de me confirmer) ce que j’ai lu il y a fort longtemps sur Marie-Louise et Napoléon, qui se sont sincèrement aimés.
J’achèterai très certainement ce livre.
Kalistéa
8 février 2015 @ 20:54
Je viens de lire le paragraphe de palatine et je la remercie d’avoir complété en nous parlant de Neiperg ,qui effectivement était un homme de valeur qui aima sincèrement Marie-Louise malheureusement il mourut prématurément la laissant veuve une 2e fois.L’Empereur son père pensait qu’on lui avait beaucoup demandé à l’époque de son mariage avec Napoléon , elle en avait assez fait pour l’Autriche: il fallait maintenant la laisser mener une vie tranquille et heureuse dans son petit duché de Parme.Elle épousa le diplomate Français Bombelles ,certains disent que cela prouve qu’elle aimait toujours la France!
Palatine
9 février 2015 @ 10:36
Kalistea, ne trouvez-vous pas remarquable, cet empereur autrichien qui a du coeur et pense au bonheur de sa fille ? Tout le monde n’a pas agi ainsi, vous avez vu Leopold II et sa dureté. Il ne voulait pas que sa fille Stephanie refasse sa vie avec un comte hongrois. Il rompit tout contact avec elle après son remariage. L’un voyait une mésalliance,l’autre voulait le bonheur de sa fille avec un homme de valeur,comme vous dites si bien.
kalistéa
10 février 2015 @ 13:20
Palatine, je crois aussi que Léopold II fut un père détestable pour ses filles et un horrible époux pour sa femme Henriette de Habsbourg.Par contre il fut un amant généreux pour toutes sortes de cocottes!
Il jeta dans les bras de deux princes débauchés dont il ne pouvait pas ne pas s’être préoccupé de la vie qu’ils menaient, Rodolphe,héritier du trône d’Autriche, et Philippe de Saxe-cobourg, ses deux toutes jeunes et innocentes filles, Stéphanie (qui dut faire face au drame de Mayerling) et Louise qui ,horrifiée s’échappa lors de sa nuit de noces et se réfugia folle de terreur dans une écurie!
cela ne lui servit pas de leçon, il les persécuta tout au long de leur vie.Il s’opposa au mariage de sa dernière fille Clémentine avec Victor Napoléon chef de la famille IMpériale, alors qu’un véritable grand amour les unissait.La princesse s’étiolait dans une vie de vieille fille et ce n’est qu’à 36 ans ,après la mort de son père ,qu’elle put épouser celui qu’elle aimait et qui l’avait attendue tout ce temps.