Parution du livre « L’agonie d’une monarchie » par Jean-Claude Bled aux Editions Tallandier. L’auteur qui est professeur émérite à l’université de Paris-IV Sorbonne, a déjà publié de nombreux ouvrages sur l’Autriche-Hongrie et l’Allemagne dont : François-Joseph (1987), Rodolphe et Mayerling (1989), Marie-Thérèse d’Autriche (2001), Histoire de la Prusse (2007), Bismarck (2010), et tout récemment François-Ferdinand d’Autriche (Tallandier, 2012).
Voici le descriptif de cet ouvrage : « Bâti sur les décombres de l’Europe napoléonienne, réformé en 1867 pour donner un rôle accru à la Hongrie, l’Empire austro-hongrois pouvait sembler, en 1914, l’une des puissances les plus solides du continent. C’était un empire à l’ancienne, c’est-à-dire qu’il avait l’ambition de fédérer de nombreux peuples hétérogènes. Dans les faits, une majorité d’Allemands et de Hongrois régissaient les destinées de Slaves (Tchèques, Polonais, Slovènes, Croates, etc.) de Roumains et d’Italiens – lesquels cohabitaient d’ailleurs plutôt mal entre eux.
C’est à la suite de l’assassinat de son prince héritier François-Ferdinand que le vieil empereur François-Joseph s’est laissé entraîner dans la guerre, aux côtés de l’Allemagne. Déchiré entre des nationalités différentes, des religions antagonistes, véritable tour de Babel linguistique, l’empire n’a pas supporté le choc. Cinq ans après Sarajevo, ce sont cinq pays nouveaux, fondés sur le principe des nationalités, qui remplacèrent la Double Monarchie. En Autriche même, devenue un État croupion, le jeune empereur Charles Ier (qui avait succédé à François-Joseph en 1916) dut renoncer.
Jean-Paul Bled, qui est le meilleur spécialiste français de l’Autriche-Hongrie, retrace avec minutie l’agonie d’une monarchie qui n’a pas su s’adapter aux temps nouveaux en dépit des atouts non négligeables qu’elle détenait. Cette page capitale de l’histoire de l’Europe n’a jamais été racontée dans son ensemble. »
« L’agonie d’une monarchie. Autriche-Hongrie 1914-1920 », Jean-Claude Bled, Editions Tallandier, 2014, 454 p.
Philippe
29 mars 2014 @ 08:54
Franchement, la tenue de deuil de ZIta est un peu too much, non ?
Je crois apercevoir le roi Louis III de Bavière au second plan ?
Penser que le petit blondinet de la photo ne nous a quittés qu’il y a
deux ans est très troublant.
septentrion
29 mars 2014 @ 12:55
Bonjour,
Cette photo a été prise à l’occasion des funérailles de François-Joseph ; je crois que cette tenue de deuil était du même genre que celles que l’on pouvait voir arborer les reines et princesses dans pareilles circonstances en Angleterre, Espagne, Italie, Belgique…
June
29 mars 2014 @ 15:30
Les tenues de deuil de l’époque avaient en effet de quoi faire cauchemarder les enfants !
Actarus
29 mars 2014 @ 15:43
C’est vrai que cette tenue de deuil fait Iranienne post-révolution de 1979.
L’impératrice Zita devait avoir un faible pour les vêtements noirs.
Laurent Poulain
2 avril 2014 @ 09:00
Non l’Impératrice Zita ne faisait que se conformer à l’étiquette de cette époque
Voir les enterrements chez les autres souverains de l’époque
L’Impératrice Zita n’a plus porter que du noir après le décès de l’Empereur Charles
Son fils l’Archiduc Otto a dit qu’il avait vu pour la dernière fois sa mère vêtue de couleurs claires le jour de la mort de son père
Livia
29 mars 2014 @ 18:07
@ Cher Philippe : ces tenues avaient de quoi traumatiser des générations d’enfants…
Gérard
29 mars 2014 @ 18:19
Et Ferdinand de Bulgarie
Corsica
29 mars 2014 @ 18:44
Le voile noir, qui cachait et visage et chagrin, a été longtemps porté mais là je trouve que l’ensemble est peut être un peu excessif même pour la Sheikha Mozah !
marie.françois
29 mars 2014 @ 20:16
Il est vrai, Philippe,que Zita apparait d’autant plus noire aux cotés des uniformes bleu ciel comme de la tenue blanche de son fils.
Mais cette tenue de grand deuil a subsisté longtemps. Souvenez vous de la photo de trois reines en grand deuil, lors des obseques de George VI, Queen Mary en robe longue comme Zita et longs voiles.
La photo choisie n’est pas innocente puisqu’elle veut illustrer un livre sur la fin d’une monarchie.
Arnaud
30 mars 2014 @ 10:54
La Norvège pratique encore le grand deuil ! voyez les reines voilées aux funérailles du roi Olav !
Trianon
29 mars 2014 @ 21:44
C’est une autre époque Philippe…..
Maintenant ce serait effectivement too much….:)
Lady Chatturlante
31 mars 2014 @ 14:12
Quelle belle robe de mariée !
Laurent Poulain
29 mars 2014 @ 23:22
La tenue de l’Impératrice Zita était la norme de l’époque
Oui l’Archiduc Otto est mort très âgé, comme sa mère d’ailleurs
L’Impératrice Zita est décédée en 1989 quelques mois avant la chute du mur de Berlin
Quel tragique destin mariée en 1911 veuve en 1922 enceinte de son dernier enfant
11 ans de mariage
67 de veuvage
Je crois effectivement qu’il d’agit bien du Roi Louis III de Bavière
erwan
30 mars 2014 @ 00:38
C’est troublant et rassurant cher Philippe tout autant que croiser Micheline Presle rue saint André des Arts.
Pierre-Yves
29 mars 2014 @ 09:07
Beau sujet.
Qui est évoqué, assez brièvement mais quand même, dans la série documentaire qui passe sur France 2 en ce moment, Apocalypse.
Et aussi par Stefan Zweig dans son livre testamentaire Le Monde d’Hier, que je suis en train de lire.
Nana
29 mars 2014 @ 12:00
Merci, Pierre-Yves, de rappeler ce livre de Stefan Zweig ; je l’ai lu il y a longemps, mais hélas prêté sans retour ! Je vais le racheter.
Stéphane
29 mars 2014 @ 21:04
oui et une grosse bourde du réalisateur qui a pris la mère de l’empereur Charles, Marie Josèphe de Saxe, pour Sophie Chotek lors du mariage filmé de Charles et Zita!
Laurent Poulain
29 mars 2014 @ 23:38
Le sujet de l’Empire d’Autriche devenu l’Empire Austro Hongrois est toujours traité de façon mineure ,surtout en France
La peur viscérale de l’encerclement d la France par les Habsbourg a été constante du temps de la Monarchie Française
Elle n’a cessé qu’après l’accession de Philippe V de Bourbon au trône d’Espagne
Elle a repris de plus belle sous la République ,mais sous une autre forme ,un anticatholicisme primaire qui a atteint son paroxysme avec Clemenceau,qui n’a eu de cesse de détruire l’Empire Austro Hongrois
Vu le résultat de cet acharnement ,on peut vraiment dire que le Tigre était tout sauf un visionnaire ,aidé en cela par le Président Wilson et ses 14 points
Ces deux » grands hommes » ont préparé le terrain pour la deuxième guerre mondiale
Le livre de Stefan Zweig est très intéressant
Vincent
30 mars 2014 @ 09:44
C’est vrai Laurent mais le Kaiser Guillaume II a aussi une part de responsabilité en refusant plusieurs propositions de paix. Il est allé jusqu’à menacer l’Empereur Charles 1er si l’Empire austro-hongrois négociait une paix séparée.
Laurent Poulain
30 mars 2014 @ 21:02
Oui tout à fait d’accord
Ce que je reproche à Clemenceau c’est d’avoir refusé la demande de paix fait par l’Empereur Charles d’Autriche ,parce qu’il voulait à tout prix la fin de cet empire
Vincent
31 mars 2014 @ 10:24
Clémenceau et Guillaume II voulait chacun une victoire militaire car si une proposition de paix avait été accepté mais sans compensation de territoire (l’Alsace-Moselle pour la France, le Luxembourg et une partie de la Pologne pour la Prusse), les survivants de la Grande Guerre auraient eu l’impression que leurs compatriotes étaient morts pour rien.
erwan
30 mars 2014 @ 00:51
Le monde d’hier a sa frontière inconnue désormais infranchissabl
Apocalypse sur France2 cumule les bêtises et les clichés. C’est Clémenceau News ou Les Poilus de la télé réalité.
Francky
29 mars 2014 @ 11:48
Voilà un livre qui va en ravir plus d’un, qui plus est, réalisé par un éminent spécialiste de l’Empire…
Petit précision: le prénom de l’auteur est Jean-Paul et non Jean-Claude, comme indiqué dans la présentation et dans les références de l’ouvrage.
Quand à la tenue de l’impératrice Zita, en grand deuil, elle n’était pas anachronique au début du XXe siècle…
A ne pas la confondre avec quelques sheika contemporaine… ;)
Zeugma
29 mars 2014 @ 12:26
L’Autriche est l’origine de la première guerre mondiale (et de la seconde, d’une certaine manière). Les Habsbourg pouvaient-ils survivre au cataclysme ? Le dernier empereur tenta d’abréger la guerre mais il était trop tard.
Arnaud
29 mars 2014 @ 19:15
Oui, Louis III de Bavière, Ferdinand de Bulgarie, et encore derrière, le prince héritier Gustave Adolphe de Suède, futur Gustave Adolphe VI !! je crois qu’il y a avait aussi le roi de Saxe !! Guillaume II est reparti avant les obsèques…
COLETTE C.
29 mars 2014 @ 19:37
Ce livre me tente, comme tout ce qui touche aux Habsbourg !
Caroline
29 mars 2014 @ 22:41
Merci pour cette information sur ce livre intéressant sur le passé de la monarchie austro-hongroise!
C’était la fin du seul débouché maritime de l’empire austro-hongrois à Trieste devenue italienne!
Marie de Cessy
30 mars 2014 @ 00:27
Ah ça m’intéresse ce bouquin !