Parution du livre « Le comte de Charolais. La légende noire d’un prince de Sang ». Voici la note de l’éditeur : Tous les Princes de France avaient leur biographie… sauf un ! ’ Ôtez-lui sa mentalité de prince n’ayant reçu aucune éducation et sans doute assez peu d’instruction, le comte de Charolais fut un homme doté d’un grand sens pratique, d’esprit pour les affaires, de valeur pour la guerre et même de mérite à bien des égards ! La justice était malgré tout dans son cœur, et du moment qu’on rendait au prince du sang ce qu’il croyait lui être dû, il pouvait être le plus juste des humains. L’âge et la maladie lui firent sentir les devoirs de l’homme en société. Il montra beaucoup d’affection pour son neveu, paya les dettes de son père, augmenta sa fortune, et mit un bel ordre dans ses finances. Il avait à se faire pardonner de la Cour et du public les actes « barbares » de sa jeunesse, et, si les lois de l‘Histoire ont exigé qu’on les mit au jour, elles ordonnaient également qu’on présente, enfin, le vrai visage du Prince. Au-delà de la légende, cette toute première biographie du Prince nous révèle la complexité de l’âme humaine sous les lumières du XVIIIème siècle.
Titulaire d’un DEA d’histoire, Eric Thiou devient attaché de conservation du patrimoine avec la spécialité archives en 1994. Il a travaillé successivement aux Archives départementales du Val-de-Marne (1996-1999) puis aux Archives départementales du Rhône, section ancienne, (1999-2004) et enfin aux Archives municipales de Besançon, depuis 2004. Il a publié de nombreux ouvrages d’histoire et de prosopographie sur les élites nobles et bourgeoises de la France au XVIIIe siècle.
« Le comte de Charolais. La légende néoire d’un prince de sang », Eric Thiou, Mémoires et Documents, 2013 – Plus d’informations : http://memodoc.fr/nouveautes.html
jul
9 décembre 2013 @ 07:08
Voilà un livre que j’ai hâte de lire !
qui n’ouvre pas des portes ouvertes, qui ne répète pas de vieux clichés historiographiques hostiles aux Bourbons du XIXème siècle. Je savais que ce Prince du sang, petit-fils de Louis XIV par sa mère la Duchesse de Bourbon (Mademoiselle de Nantes) avait bien géré les affaires de son neveu pendant sa minorité et que le Roi Louis XV et la Reine Marie l’avait choisi comme parrain pour leur quatrième fille Madame Adélaïde.
Un autre son de cloche sur Charles de Bourbon.
Kalistéa
9 décembre 2013 @ 20:48
Physiquement,je trouve qu’il ressemble beaucoup à Louis XV.
Dame Tartine
10 décembre 2013 @ 00:00
Non, Louise XV n’a pas cet air jouisseur . IL a quelque chose de Dominique Strauss-Kahn dans la pysionomie.
Carolibri
9 décembre 2013 @ 10:22
Quelqu un pourrait il nous situer ce prince dans une généalogie plus précisé, par rapport au régent par exemple . Merci d avance
jul
9 décembre 2013 @ 13:36
Il est le neveu du Régent (par sa mère) et son cousin éloigné par son père le Duc de Bourbon, petit fils du Grand Condé.
Kalistéa
9 décembre 2013 @ 20:53
N’était-ce-pas ce Prince connu pour être sadique avant la lettre et avant…Sade ?
jul
10 décembre 2013 @ 06:22
On dit beaucoup de choses, mais il faut se méfier Kalistéa. La cour était un lieu plein de rumeurs et de médisances. Ce livre nous en apprendra sûrement plus.
S’il était sadique, il n’était pas le seul personnage puissant à être devenu l’esclave de ses désirs.
Philippe
9 décembre 2013 @ 15:20
Charles était le fils de Louis III de Bourbon, prince de Condé, et de Louise-Françoise de Bourbon (Mlle de
Nantes), fille légitimée de Louis XIV et de Mme de Montespan.
Il n’était pas prince de France, mais uniquement prince du sang. Son arrière grand-père paternel était le grand Condé (Louis II), et ce même grand Condé était l’arrière-petit-fils du premier des Condé, Louis de Bourbon, frère d’Antoine de Bourbon et donc oncle paternel d’Henri IV.
Par sa mère, Charles descendait donc aussi d’Antoine de Bourbon, et donc d’Henri IV et Louis XIII. Et cette mère, fille légitimée du roi Soleil était ainsi une cousine germaine du Régent, par la jambe gauche …
Par surcroît, le Régent ayant été marié à une autre des filles de Louis XIV et de la Montespan, Françoise-Marie (Mlle de Blois), Charles était le neveu par alliance de Philippe d’Orléans.
J’espère avoir été clair. Mais n’en suis pas certain.
Bien à vous.
Mayg
9 décembre 2013 @ 22:32
Merci à Philippe pour ces précisions. Il faut avouer qu’avec tous ces liens de parentés entre les uns et les autres, il y a de quoi s’y perdre un peu.
flabemont8
10 décembre 2013 @ 20:18
Merci, Philippe, vous êtes très clair, c’est leur histoire qui est quelque peu compliquée !
Pierre-Yves
9 décembre 2013 @ 10:37
Il va falloir être convaincant pour restaurer un tant soit peu l’image à peu près déplorable (mais peut-être telle qu’elle a été entretenue jusqu’ici, exagérée et sans nuance) que ce personnage a laissée.
Ceci étant, cette étude doit être intéressante à lire. Les personnages vertueux ne font pas toujours des livres passionnants, alors que les personnages sulfureux éveillent forcément la curiosité.
Palatine
9 décembre 2013 @ 20:38
oui c’est vrai, les personnages sulfureux sont plus intéressants que les angéliques. Regardez le fils du fameux Régent. Lui, c’était le contraire de son père si libertin. Il etait confit en pâtenotres, et passa sa vie comme un homme pieux et effacé. Personne n’en parle et je ne connais pas de livre sur lui.
Actarus de France
9 décembre 2013 @ 11:23
Membre de la branche des Condé : prince du sang oui, « prince de France », non. Décidément, les éditeurs de biographies hystériques sont fâchés avec l’Histoire. ;-)
Mayg
9 décembre 2013 @ 12:48
Ce livre me parait intéressant, mis il faut reconnaitre que ce prince n’avait pas une bonne réputation…
Caroline
9 décembre 2013 @ 13:11
Mme Régine,merci pour votre information sur ce livre dont je ne connais pas la biographie du prince assez méconnu,le comte de Charolais!
Philippe gain d'enquin
12 décembre 2013 @ 20:28
Quoi qu’il en soit, c’est une belle pièce!!!