Parution ce 10 janvier 2019 de la biographie « Le dernier des Condé. La vie romanesque d’un prince de France » par Emmanuel Maury et préface d’Emmanuel de Waresquiel. En voici le descriptif : « De toute leur lignée, sans doute le duc de Bourbon est-il le plus étonnant tout en étant le moins connu. Il appartient à cette génération où les vainqueurs et les vaincus l’ont été plus que les autres.
Celle qui, née dans les années 1750, eut à affronter la Révolution, avec les sorties tragiques de l’histoire que l’on sait. Louis de Bourbon, devenu prince de Condé à la mort de son père, appartient au camp des vaincus et c’est peut-être cet intérêt que porte son biographe aux destins brisés qui fait le charme de son livre. »
« Un matin de 1830, Louis-Henri-Joseph, duc de Bourbon et dernier prince de l’illustre dynastie des Condé, est découvert pendu à une fenêtre de sa chambre. Suicide ? Crime ? Accident sexuel ? Au-delà du mystère de sa mort et du scandale retentissant qu’elle a provoqué, la vie du dernier des Condé, passé aussi à la postérité comme le père du duc d’Enghien, exécuté dans les fossés de Vincennes par Bonaparte, est largement méconnue.
Qui se souvient qu’il fut le dernier propriétaire privé du Palais Bourbon ? Qu’il était à la tête de la plus grande fortune de France ? Qu’on pénètre encore chez lui en entrant au château de Chantilly ? Qui garde en mémoire son rôle sous la Révolution – en exil sur les routes d’Europe, à la tête d’une armée, ou cherchant à soulever l’Ouest du pays contre Napoléon ? »
« Le dernier des Condé. La vie romanesque d’un prince de France », Emmanuel Maury, Tallandier, 2019, 384 p
neoclassique
27 décembre 2018 @ 10:30
On peut se demander ce que ce livre peut bien nous apprendre sur les circonstances « mystérieuses » de la mort du dernier des Condé. Longtemps cachées, elles sont aujourd’hui bien connues et les preuves sont accablantes.
Le vieux prince de Condé était profondément attaché à la légitimité (rappelons qu’il avait été le chef de l’armée des émigrés stationnée à Coblenz et qui souhaitait sauver le roi Louis XVI). De plus son mariage forcé avec Bathilde d’Orléans, sœur du régicide Philippe-Egalité, avait été un désastre.
Après les 3 glorieuses, le vieux prince, profondément attaché à Charles X, avait été offusqué du comportement de son neveu, le duc d’Orléans, qui, forçant le vieux roi à abdiquer, s’était emparé du pouvoir en usurpant les droits du jeune duc de Bordeaux au profit duquel Charles X avait abdiqué et en contraignant la famille royale légitime à s’exiler en Angleterre le 16 août 1830.
Profondément choqué par le comportement indigne de son neveu, le vieux prince de Condé, héritier de l’énorme fortune des Condé et des Montmorency, songea alors à modifier son testament. Sous l’influence de sa maîtresse, l’intrigante « baronne de Feuchères », il avait, en effet, écrit, plus par obligation que par attachement, son testament au profit du duc d’Aumale, son filleul. Mais face à la conduite indigne de son neveu Orléans après l’abdication forcée de Charles X, le vieux prince légitimiste songea alors à le ré-écrire et faire du jeune duc de Bordeaux qui était alors devenu l’héritier légitime du trône de France sous le nom d’Henri V, son légataire universel et de partir pour l’Angleterre pour rejoindre le vieux roi dont il comptait rester le serviteur fidèle .
Mise au courant de ce projet, la baronne de Feuchères, directement concernée puisque, elle aussi, s’était largement fait coucher sur le testament du prince, en informa aussitôt le Palais -Royal. Les nouvelles intentions testamentaires du prince étaient, bien entendu, impossible, aux yeux de Louis -Philippe, aussi avide d’argent que de pouvoir Et, 10 jours après le départ en exil de Charles X, le prince de Condé fut retrouvé mort « pendu » à l’espagnolette de son château de St Leu. Comme par hasard…
L’enquête judiciaire, aussitôt diligentée par le Palais-Royal pour « élucider » les conditions mystérieuses de cette disparition, fut menée à la hâte et escamotée en concluant rapidement au « suicide par pendaison » alors que les preuves du crime organisé par Madame de Feuchères et maquillées en suicide étaient pourtant accablantes. Il faut lire à ce sujet les intéressants mémoires du baron Lambot.
Voilà comment mourut le dernier héritier des princes de Condé.
Et ce n’était pas là la dernière forfaiture des Orléans….
Mayg
27 décembre 2018 @ 13:08
Merci néoclassique, pour ce petit rappel. Il est bon de rafraichir la mémoire de certains de temps en temps…
aubert
28 décembre 2018 @ 13:43
Remerciez bien fort néoclassique qui lui, même de parti pris, est capable d’écrire un texte et pas seulement quelques mots comme vous le faites trop souvent jouant en cela « la mouche du coche ».
Mayg
29 décembre 2018 @ 12:55
Moi une mouche du coche ? C’est l’hôpital qui se fout de la charité…
aubert
31 décembre 2018 @ 15:36
alors nous volons en essaim ! Meilleurs voeux
Aramis
27 décembre 2018 @ 15:34
Le ton des mémoires du baron Lambot est toutefois très différent de celui de votre post, Néoclassique. Ils ne permettent pas de conclure comme vous le faites et moins encore avec la certitude que vous exprimez, et encore moins encore, si j’ose dire, à une culpabilité des Orleans si l’on va même jusqu’a Admettre l’hypothèse d’un meurtre ou d’un assassinat.
Ces mémoires (trois ans au palais Bourbon) se trouvent très facilement sur le site Gallica de la BNF qui est extraordinaire. Chacun peut les consulter aisément y compris le post scriptum.
Bref les mémoires de Lambot (qui décrivent un prince très retiré dans son domaine et, pour le dire vite à la manière d’aujoyrd’hui, dépressif) ne constituent pas la preuve de ce que vous avancez, à mon avis.
Vous avez sans doute d’autres preuves, car sinon, c’est un peu court jeune homme comme aurait dit Cyrano…
Neoclassique
28 décembre 2018 @ 13:14
Vous oubliez de mentionner un détail qui a plus que son importance.
Ne trouvez vous pas étrange que le corps du prince « pendu » à l espagnole tte de sa fenêtre fur retrouvé alors même que ses genoux reposaient sur le sol, ce qui, avouez le, est pour le moi singulier pour quelqu un qui souhaitait se pendre???…
Gérard
29 décembre 2018 @ 11:57
Pas les genoux, les doigts de pieds.
Cosmo
29 décembre 2018 @ 12:52
N’y-a-t-il pas des moyens plus discrets de se débarrasser de quelqu’un ? Le poison par exemple.
Les genoux sur le sol laisserait en effet supposer une pratique sexuelle, qui hélas a été pratiquée de nouveau ces dernières années, la strangulation.
Il est tellement plus pratique pour vous d’accuser Louis-Philippe ! Calomniez, calomniez…
Mais l’histoire est passée et les conditions de la mort du dernier Condé n’ont aucune importance, sauf pour vous. Cela vous permet de vous livrer à votre sport favori, dénigrer les Orléans par tous les moyens.
Cosmo
Gérard
30 décembre 2018 @ 12:22
Merci Aramis de ce rappel.
Cosmo
27 décembre 2018 @ 19:32
Le duc d’Aumale était bien aussi digne que le comte de Chambord de recevoir l’héritage Condé. Il a plus contribué à la gloire de la France par ses actions militaires que le comte de Chambord dont la pusillanimité a été le fossoyeur de la monarchie. Il a eu la décence de laisser à la France le château de Chantilly et ses collections alors que le château de Chambord fût laissé à ses neveux Parme auxquels la France eût à l’acheter.
Le duc d’Aumale fut un grand homme, le comte de Chambord n’en fût que l’ombre. Aumale fut admiré de ses contemporains, Chambord fut plaint.
La fortune des Condés laissée à Chambord aurait fini dans le désordre des successions des Parme et les collections dispersées, comme ce fut le cas à la mort de ses héritiers. Aumale sut conserver ce patrimoine unique et le transmettre à son pays.
S’il y eût crime, comme vous l’affirmez, il a au moins profité à la France et nous en sommes tous complices.
Aramis
28 décembre 2018 @ 12:39
Oui cher Cosmo, Felix culpa… si culpa il y a eu !!
neoclassique
28 décembre 2018 @ 12:49
Dieu merci, le duc d’Aumale, qui se déclarait lui-même comme un prince républicain, mais qui était incontestablement un grand amateur et un fin collectionneur, a eu la sagesse de laisser Chantilly à la France. Nul doute que si ses neveux en avaient hérité, tout aurait été vendu à l’encan comme cela a été le cas pour tous les biens possédés par les Orléans….
Gèrard
31 décembre 2018 @ 20:05
Le duc d’Aumale était si peu républicain qu’il n’a rien laissé à la République, il a tenu à faire son don à l’Institut de France.
Il en voulait horriblement à la République de l’avoir chassé de l’armée.
Mayg
28 décembre 2018 @ 14:02
Cosmo,
Ce n’est pas la différence de personnalité entre le duc d’Aumale et le comte de Chambord, ni de savoir qui méritait ou non cette immense fortune des Condé qui pose problème. Mais bien la façon dont cet héritage tant convoité, atterrie de façon rocambolesque pour ne pas dire très mystérieusement et surtout bien venue dans la famille d’Orléans…
Cosmo
29 décembre 2018 @ 12:46
Mayg,
Ne croyez-vous pas que si Louis-Philippe avait voulu se débarrasser du duc de Condé, il aurait trouvé un moyen moins rocambolesque ? Le poison, par exemple, a le même effet et est plus discret.
Pendre le prince à une espagnolette ! On se croirait dans un mauvais roman noir d’Ann Radcliff.
L’héritage n’a pas atterri mystérieusement chez les Orléans. La duchesse de Condé était une Orléans et le duc d’Aumale était le filleul du duc. Il était donc logique qu’il ait été pour lui. Il n’a en rien profité à Louis-Philippe, ni à ses autres enfants. Il était personnel à Aumale.
Et il est possible qu’on ait expédié l’affaire afin de pas voir la mémoire de Condé entachée d’opprobre. Ce ne fut pas pas un crime que l’on a voulu cacher mais une mort douteuse et peut-être pas morale.
Les Ultras de l’époque ont cherché à exploiter cette mort pour déconsidérer le régime de Louis-Philippe. Cette tentative a eu un effet contraire. Le régime de Louis-Philippe n’a en rien était diminué mais la mémoire de Condé reste tachée.
Cosmo
jul
11 janvier 2019 @ 07:27
Bien sûr que je le sais Cosmo, n’avez-vous pas lu ce que j’écris concernant le dégoût que vont finir par inspirer cette situation aux classes populaires et moyennes et l’espoir d’avoir des conservateurs comme Disraeli ou des travaillistes vraiment soucieux de changer cela?
N’avez-vous pas compris que je ne suis pas un faux libéral?
Je dis simplement que je sais que la culture inégalitaire est ancrée depuis des siècles au Royaume-Uni, appartenance à l’UE ou pas. D’ailleurs l’appartenance à l’UE n’a pas changé les choses dans un sens plus social. Cela doit expliquer que les personnes plus soucieuses de justice sociale n’aient pas défendu le maintien dans l’UE et que les classes populaires n’aient pas voté pour le maintien. A quoi bon? devaient-ils se dire.
Et c’est bien ainsi, c’est à chaque peuple de décider pour lui-même de ses impôts, donc des prestations sociales de son Etat.
Je sais que mes arguments sonnent justes :) je suis content que vous le sentiez.
Quand j’ai entendu parler des projets de construction dans la campagne de nouveaux villages « garden villages » pour les travailleurs et leurs famille par le gouvernement de Theresa May, c’est là que j’ai pensé que les conservateurs reprenaient une voie économique et sociale plus raisonnable et j’ajouterai environnementale.
https://www.telegraph.co.uk/news/2017/01/02/new-garden-towns-villages-provide-200000-homes-ease-housing/
Cela n’est pas une politique libérale puisque c’est une intervention des pouvoirs publics qui permet de casser la spéculation foncière dans ces zones.
Et j’espère qu’il y a et qu’il y aura d’autres politiques de ce genre.
Pour ce qui est de « l’ouverture totale des frontières », je crois qu’actuellement ce ne soit pas la politique du Royaume-Uni. Vu les contrôles effectués.
Vous limitez le problème démographique à l’égoïsme bourgeois, or vous savez bien que tout le monde n’a pas les moyens de ne penser qu’à sa liberté et au faible fractionnement de ses biens. Les jeunes des classes populaires et moyennes sont contraints par le contexte économique et social à s’établir plus tard et à limiter les naissances (à des études plus longues et ceux qui n’y parviennent pas à la précarité de l’emploi, tous à des loyers élevés quand ils vivent dans les métropoles, à la diminution du nombre de pièces qu’ils peuvent obtenir dans le logement à cause de la spéculation, et s’ils s’établissent dans les périphéries lointaines, à des coûts automobiles que des gouvernements influencés par la doctrine actuelle mondiale croyaient pouvoir encore augmenter !) De plus et vous le soulignez à juste titre, le contexte moral freine également. LUE n’a semble-t-il pas réussi à rendre le moral aux jeunes, l’espoir dans l’avenir. Mais comment le pourrait-elle ?
Des institutions qui ne se fixent comme objectifs que de ne pas dépasser 3% de déficit ne donnent pas d’horizon à des peuples. Je sais bien que ce n’est pas le rôle de l’UE d’éclairer les âmes mais sa politique monétaire, son budget qu’il faut alimenter, sa veille sur les budgets des Etats, ses sanctions, sa politique en matière économique (travailleurs détachés) accentue la pression sur ceux qui n’ont pas les outils et sont les perdants de la mise en concurrence. Mais je comprends que cela ne la rende pas attractive ou pire répulsive.
jul
28 décembre 2018 @ 20:12
Si le duc de Bordeaux (le futur Henri V), avait pu continuer à grandir et de se former en France auprès de Charles X, puis de Louis XIX, soyez certain Cosmo, que ces rois auraient créé le contexte propice à l’épanouissement des talents de leur héritier, militaires notamment, comme le monarque de Juillet l’a fait pour le duc d’Aumale.
De la même manière, si les Alliés n’avaient pas contribué à la Restauration des Bourbons en France, c’est Aumale qui aurait été plaint.
Pour ce qui est de la décence dont vous parlez, je trouve qu’il est très décent pour un oncle de laisser son bien à ses neveux, particulièrement quand ils sont fidèles comme l’étaient les Bourbons.
Le duc d’Aumale a aussi laissé sa terre de Guise à son neveu d’Orléans.
Diriez-vous dans ce cas qu’il aurait manqué de décence?
Si le duc d’Aumale s’est montré grand en léguant le domaine de Chantilly à l’Etat, c’est peut-être qu’il sentait qu’il n’en était pas le réel propriétaire.
Cosmo
29 décembre 2018 @ 12:04
Jul,
Vous savez aussi bien que moi que l’on ne peut pas refaire l’histoire. Qu’Aumale ait laissé sa terre de Guise à son neveu ou sa terre du Zucco ou la palais d’Orléans à Palerme à des neveux, n’est pas la même chose que de léguer un joyaux de l’architecture française.
Les princes sont-ils les réels propriétaires de ces lieux historiques ? On peut se poser la question.
Le comte de Chambord a fait ce qu’il voulait. Tant mieux pour ses héritiers, cela leur a permis de faire quelques chasses à courre de temps en temps et d’encaisser son prix de vente.
Mais cela n’empêche pas de trouver plus admirable le legs de Chantilly et surtout des collections.
En ce qui concerne le talent du comte de Chambord, il en est rarement fait référence par ses contemporains. Lorsqu’il eût l’occasion de l’exercer, en 1872, il s’est défilé. Pieux et plein de bonnes intentions, certes, talentueux reste à prouver.
Voici sa nécrologie dans le Times de Londres à la date du 25 août 1883
“Il n’avait jamais lu un roman, jamais pris aucun intérêt à la science, sa connaissance de l’histoire était dérivée d’un tissu de ballades et de contes de fées, mais sa foi dans le droit divin des rois et l’ardeur avec laquelle il s’est exprimé sur les fonctions des princes comme modèles de piété pour leurs sujets étaient des nouveautés rafraîchissantes pour certains potentats blasés, las d’entendre la plupart des jeunes princes se vanter de comprendre « les principes libéraux du temps ».
Quelqu’un a fait remarquer que le comte de Chambord avait une belle tête. « Oui », il (le comte d’Orsay) a dit : “C’est un palais sans pièces meublées, sauf la chapelle”
Le marquis de la Rochejaquelein, qui a été le premier parmi les leaders du légitimisme vit au travers du comte de Chambord. “C’est un farceur, une poule mouillée. » a-t-il dit.
Le comte de Chambord est devenu un objet de risée pour les Français lorsque les événements de 1871 l’ont placé à nouveau dans la position où il avait besoin d’un peu d’audace pour devenir roi.
Bien sûr, l’audace lui manqua, bien qu’il ait eu des soutiens moraux plus fort de 1871 à 1873 que sous la Seconde République.
Malheureusement Henri V n’a jamais été la force, mais l’instabilité, et sous la Troisième République, il a recommencé le même jeu de promesses hâtives et de rétractations sans vergogne comme il l’avait fait 20 ans auparavant.
Il restera connu dans l’histoire sous le nom de “Henri le Jamais Prêt”.
Quand il a renoncé à l’espoir d’avoir des enfants, il semble être devenu secrètement indifférent à la récupération de son trône. Il est dommage qu’il n’ait pas avoué cette indifférence, épargnant ainsi beaucoup d’ennuis à ses fidèles dévoués et à la France les nombreuses inquiétudes qui ont résulté de l’inutile lutte entre les partis.”
Difficile de trouver du talent dans ce résumé fait dans un journal non soupçonné d’être un soutien des Orléans et pas du tout intéressé par la querelle dynastique française.
On aurait pu poser la question à Chambord : « Qu’as-tu fait de ton talent ? » Mais comme il n’en avait pas, il n’aurait pas pu répondre.
La seule grande qualité de Chambord était d’être ce qu’il était, un principe. Ce n’était déjà pas si mal mais ce n’est pas un talent.
Cosmo
Neoclassique
30 décembre 2018 @ 10:52
Le Rimes de Londres!
A quel exemple!
Il était tout à la solde des Orléans et de Victoria.
Et pourquoi ne perlée vous donc pas de la doctrine sociale du comte de Chambord si révolutionnaire pour l epoque ?
Et pourquoi ne pelez vous pas de l influence décisive qu eurent sur la question sociale ces grands penseurs éclairés que furent René de La Tour du Pin, Armand de Maleyssie Melun ou plus encore le grand Albert de M un dont la statue figure tjrs aujourd hui même dans la salle des colonnes du Palais Bourbon,?
Pourquoi donc ? Sans doute parce que cela vous gêne ou, pis encore, parce que vous en ignorez sans doute l existence même. …
Mary
31 décembre 2018 @ 03:20
Cosmo,
Merci de l’éclairage que vous apportez sur ce fantoche bigot de comte de Chambord . La France de 1871 l’a certainement échappé belle … Même si la monarchie avait été rétablie, qui sait si elle aurait résisté à la débâcle de la première guerre mondiale,qui en a emporté tant d’autres ?
Je vous souhaite une belle soirée …et une excellente année 2019 !
Au plaisir de vous lire très souvent,
Mary
Cosmo
31 décembre 2018 @ 13:55
Il est évident, néoclassique, que j’ignore tout des personnages que vous citez, ma culture n’allant pas au-delà du village d’Astérix.
Le fait que ceux que vous citez aient été partisans du comte de Chambord n’enrichit en rien la personnalité de ce dernier, dont les idées sociales atteignaient rapidement leurs limites.
Cosmo
31 décembre 2018 @ 13:56
Merci, Mary, tous mes voeux également pour 2019.
jul
31 décembre 2018 @ 17:39
Ah Néoclassique, vous faites bien de rappeler que le règne d’Henri V aurait été marqué par des réalisations sociales, à l’image de ce que sa sœur Louise a fait dans le duché de Parme dont elle était régente avant 1860. Le roi les admirait et j’en avais parlé dans un article consacré à Marguerite de Bourbon. C’était très intéressant de découvrir cela et de le partager avec les lecteurs.
Oh Cosmo mais non ! le comte de Chambord a bien fait ne pas se prêter à la combinaison que souhaitaient les orléanistes, car elle aurait défiguré la tradition royale française. Au contraire, en ne s’y pliant pas, il l’ a conservée intacte, pour une époque, lointaine, quand les Français comprendraient, petit à petit, à nouveau, le sens d’un roi sacré, comme au Royaume-Uni, exemple qui prouve que cela est possible dans le monde moderne.
Une époque où les Français trouveraient de plus en plus vain de changer de président et de gouvernement, quand ils se rendraient compte que les alternances sont vaines, quand les institutions ne sont mises au service que d’une ou de plusieurs minorités et pas du plus grand nombre, qu’il est au contraire beau et bon d’avoir un roi qui souhaite faire la volonté de plus grand que lui. C’est ce que montre le gouvernement anglais et les élites du parti conservateur qui respectent le vote des sujets de Sa Majesté, laquelle a promu, pour la nouvelle année, un défenseur de l’indépendance de ses Etats et de sa souveraineté. Belle alliance entre le sommet de l’Etat et le peuple qui montre que cela est possible.
Et qu’il est bon de voir cette époque où plus que jamais l’audience du Prince très chrétien ne cesse de progresser. La médiatisation de son soutien au Gilets jaunes a été importante. Ses messages par les réseaux sociaux sont de plus en plus suivis et relayés dans la presse française.
Tout cela me conforte dans l’idée qu’Henri V avait bien fait car je vois l’espoir grandir.
Je crois ne pas me tromper en écrivant que les orléanistes n’ont pas les mêmes satisfactions que les légitimistes, quoique leur prétendant demeure neuf mois dans l’année en France. Comme quoi ce n’est le lieu de résidence qui compte.
Sur cette note très optimiste, je vous souhaite une bien agréable soirée pour achever cette année étonnante et pleine d’espoir renouvelé.
Gèrard
1 janvier 2019 @ 13:48
Albert de Mun à été déplacé dans une autre salle en 2016 pour céder la place à Olympe de Gouges, ceci a suscité à droite une certaine émotion mais il est vrai qu’il avait l’étiquette catholique qui à l’Assemblée n’est pas toujours bien vue.
Mais Olympe est également une victime de la république.
Cosmo
1 janvier 2019 @ 14:00
Jul,
Je vous souhaite également une excellente année.
J’ai bien peur, hélas, que vous n’ayez pas vraiment compris ce qui se passe au Royaume-Uni, avec une souveraine désormais cinquième roue du carrosse, en passe de perdre une couronne. Les élites du parti conservateur ? Il y en a beaucoup qui souhaitent un second référendum.
Quant au soutien du prince Louis de Bourbon aux gilets jaunes, je me demande bien de quoi il se mêle, lui qui vit à Madrid dans un milieu privilégié et pour qui la France ne représente rien. Car si elle représentait quelque chose, il y vivrait et y paierait ses impôts, qui à l’occasion pourraient aider le pays.. Je ne partage pas plus l’intervention des Orléans à ce sujet.
Vous vivez de rêves et de faux-semblants.
Cosmo
jul
3 janvier 2019 @ 08:39
Cosmo
« Rêve et faux-semblants » : argument bidon quand on ne sait pas quoi répondre à des arguments précis et sensés.
« au Royaume Uni » « avec une souveraine en passe de perdre une couronne » : argument surprenant. Souhaitez-vous l’indépendance de l’Ecosse et l’établissement de la république? Vous réjouissez-vous du séparatisme?
De même, êtes-vous de ceux qui souhaitent un « second référendum » ?
Je vous laisse votre expression irrespectueuse concernant la reine. Les fêtes ont dû vous faire perdre momentanément la mesure. Ce n’est pas à vous que j’apprendrais que le respect qu’on doit à une personne ne vient pas de la quantité de ses actions. Et surtout quand une personne est d’un aussi grand âge. En cela les Anglais en son témoignage : ils entonnent leur hymne royal avec autant d’énergie bien que leur souveraine ne puisse plus effectuer autant d’actes publics qu’elle le souhaiterait.
Pour ce qui est de Louis de Bourbon ou de n’importe quelle personne, ce n’est pas parce qu’elle vit dans un milieu privilégié et qu’elle ne paie pas des impôts en France qu’elle ne pourrait pas comprendre et soutenir ses compatriotes qui souffrent. Doutez-vous que la Reine Elizabeth II ne ressente la même chose vis à vis des Canadiens, Australiens, Néo-Zélandais, Antillais qui souffrent? Je suis sûr que bon nombre des archiducs, quoiqu’ils vivent en Suisse ou en Belgique ressentent la même chose pour les Autrichiens, les Hongrois, les Tchèques, les Slovaques en difficulté. Sans oublier le duc de Castro et sa soeur Béatrice de Bourbon qui aiment les Napolitains et Siciliens quoiqu’ils ne demeurent pas dans leurs anciens Etats et qu’ils ne paient pas leurs impôts en Italie je présume.
Où habite actuellement Jean Christophe Napoléon? Où paie-t-il ses impôts?
Oseriez-vous écrire que pour chacun d’eux le pays ne « représente rien »?
Vous voyez bien que ce que vous dites ne tient pas devant la raison.
Léon Blum, Charles de Gaulle, Georges Pompidou qui ont développé la République sociale en France et j’ajouterai même Napoléon III et Charles X avant eux qui ont soutenu les institutions sociales, venaient de milieux privilégiés mais étaient préoccupés à la fois de la grandeur de la France et de l’amélioration des conditions de vie des travailleurs.
Cosmo
3 janvier 2019 @ 13:56
Jul,
Je ne souhaite pas que le Royaume-Uni devienne une république, je ne souhaite pas l’indépendance de l’Ecosse mais je suis pour un second référendum, le premier ayant été fait sur des mensonges et une manipulation de l’opinion publique. Je parle en connaissance de cause car j’étais au Royaume-Uni durant cette période.
Quant aux princes que vous citez, ayant des pensées pour ceux qui furent un jour les sujets de leur famille, la compassion est une bonne chose, l’action est encore mieux. On peut comprendre mais on peut aussi, et on doit, aider.
Résident monégasque, le duc de Castro ne paie d’impôt nulle part. Beau geste de solidarité !
Je serais surpris que la reine Elizabeth souffre de quoi que ce soit pour qui ce soit. La reine est connue pour son sens de l’humour, pas pour sa générosité.
Quand son pays représente quelque chose, à moins d’en être exclu pour des raisons politiques, le mieux est d’y résider.
Pour finir, je vous ferai remarquer qu’aucun des princes que vous citez ne se prononce sur la situation politique ou sociale du pays, votre prince mis à part. Je ne vous parlerai même pas des Orléans dont les prises de position sur ce sujet, comme sur d’autres, frisent souvent le ridicule. On se souvient des « Anges Noirs » du comte de Paris.
Et je me répète, vous vivez de rêves et de faux-semblants.
Cosmo
jul
4 janvier 2019 @ 12:55
Cosmo,
Nous savons bien que les personnes qui veulent paraître intelligentes utilisent le cynisme comme prêt-à-penser. Elle peuvent ainsi toujours dire « c’est bien ce que je vous avais dit ! Ah ah ! »
Aucun des princes ne se prononcent sur la situation sociale de leur pays? vraiment?
Si c’est le cas, c’est peut-être parce que presque plus personne ne les connait dans leur pays et n’attend rien d’eux. Où parce qu’ils sont trop déconnectés, dans leur « monde connecté » mais automatiquement renfermé. Mais aussi sûrement car il ne se passe là bas pas les mêmes événements, parce que dans l’histoire, la France montre souvent la voie aux autres (après le Royaume-Uni en général bien sûr).
Ne vous en déplaise, c’est différent du duc d’Anjou, dont les messages sont suivis sur les différents canaux qui lui permettent de les communiquer, sont relayés par la presse française. Les Français légitimistes les attendent toujours et même des élus sollicitent la présence et des discours du chef de Maison lors d’événements. Il y a une demande.
De plus, vous savez qu’ils se calquent rarement sur l’attitude des étrangers. Et quand on y pense, on se dit que c’est plutôt efficace.
L’aide matérielle est importante, vous avez raison, mais l’aide morale fait bien plus. Je pense que celle-ci enclenche l’autre. Je dois croire dans une hiérarchie différente de la vôtre.
Ce que vous écrivez sur le deuxième référendum me navre. Ne comprenez vous pas qu’avec ce genre de proposition, les élites qui le proposent bafouent la démocratie et se décrédibilisent aux yeux des citoyens? Voyez l’effet du vote par le Parlement français qui a suivi le référendum contre la constitution européenne de 2007. Ce n’est pas comme cela qu’on redonne confiance aux gens.
Il y a sûrement eu des arguments mensongers du côté des brexiters mais j’ai encore en mémoire les arguments mensongers de leurs adversaires. Il n’y a pas le camp des gentils contre le camp des méchants. Les gens n’y croient plus.
Pour vous l’expliquer, cette chanson ironique et très bien tournée qui devient un succès :
https://www.youtube.com/watch?v=cBiHJxGxz1g
Cosmo
5 janvier 2019 @ 10:38
Jul,
Pardonnez-moi de paraître vous faire la leçon mais il semble que vous n’ayez pas une connaissance approfondie de ce qui se passe au Royaume-Uni.
Ce sont les élites, avec Nigel Farage ( qui ensuite a demandé la nationalité allemande pour ses enfants), Boris Johnson ou Jacob Rhees-Mogg ( qui ensuite a placé sa fortune en Irlande) – et bien entendu David Cameron – qui ont entraîné le peuple britannique dans cette aventure populiste. Aujourd’hui, ils se rendent tous compte de l’erreur et que vouloir quitter l’Union européenne, les mène à la catastrophe – et c’est dans ce sens que se bat Teresa May en essayant de sauver les meubles dans une solution qui ne satisfait personne. La demande d’un second referendum ne vient pas des élites, mais de toutes les classes de la société. En ce qui me concerne, mes relations au Royaume-Uni vont de la famille royale et de l’aristocratie aux classes intellectuelles et aux classes populaires. Les membres de la famille royale que je connais ne se prononcent pas, bien qu’étant très pro-européens, les autres sont tous anti-Brexit.
Quand il y a une crise aussi grave, il faut bien la résoudre car aucune des solutions sur la table aujourd’hui permet de le faire. Alors pourquoi ne pas s’en remettre au peuple une fois de plus, mais cette fois-ci bien informé et conscient de tous les risques ? Quand vous pensez que les agriculteurs qui ont voté Leave ont été surpris d’apprendre qu’ils n’auraient plus de subventions européennes, idem pour les pêcheurs.
La campagne du Remain n’a pas du tout été mensongère car elle n’a tout simplement pas existé. Et c’est ce que l’on peut leur reprocher.
Cela n’a rien à voir avec les gentils contre les méchants.
Le départ pur et simple de l’Union européenne est un pari. Il sera difficile de le gagner et aujourd’hui, ils ne pensent pas le gagner mais s’ils le gagnent tant mieux. Chacun, y compris l’Union européenne, y trouvera son compte. S’ils le perdent, la situation deviendra alors beaucoup plus risquée quant au populisme en raison de la baisse générale du niveau de vie attendu. Le risque de voir l’Ecosse faire sécession est très sérieux.
Bref, c’est un beau gâchis. Et on ne peut que leur souhaiter bon vent.
Cosmo
jul
6 janvier 2019 @ 10:27
Cosmo,
Je n’ai pas à vous pardonner car je lis avec intérêt votre réponse, c’est toujours bon d’avoir votre point de vue.
Mais il me semble qu’elle ne reflète que l’opinion des partisans de l’Union européenne. Il pourrait me paraitre étrange que vous ne connaissiez pas de personnes pro-brexit mais je sais que c’est malheureusement le problème de notre époque qui nous enferme (par les réseaux sociaux informatiques ou personnels) de plus en plus dans des milieux déconnectés les uns des autres.
Cette affirmation me semble très exagérée connaissant la liberté existant au Royaume-Uni :
« La campagne du Remain n’a pas du tout été mensongère car elle n’a tout simplement pas existé. »
N’est-ce pas un peu facile de les faire passer pour les gentilles victimes des méchants brexiters?
Pour ce qui est des agriculteurs et des pêcheurs, je pense que beaucoup comprennent que l’argent qui ne sera plus versé à l’U.E. pourra leur être reversé directement par leur gouvernement.
Je ne crois pas que la reine et le prince de Galles soient « très européens » ce qui doit expliquer vos commentaires malheureux sur la première. J’ai également des doutes concernant le duc de Cambridge et le duc de Sussex qui voient bien par leur déplacement que le Royaume-Uni n’a pas besoin de faire partie de l’U.E. pour être une puissance de rayonnement mondial.
D’ailleurs le mot « pro-européen » est trop ambigu et donc inadapté. L’Europe existait avant l’Union européenne. On peut être très européen, souhaiter justement ce qu’il y a de mieux aux autres nations européennes sans pour autant vouloir l’inféodation de sa propre nation à des structures très récentes dans l’histoire européenne.
Je pense que le problème de l’Union européenne est qu’en mettant en concurrence des économies, des sociétés et des cultures fondamentalement différentes, elle accentue l’accumulation des capitaux pour ceux bénéficiant de la plus grande agilité (dans le rapport qualité-prix notamment) et qu’elle apparait dès lors comme un Empire allemand ayant inféodé les pays alentours du continent (de l’Est pour la production), du sud (pour le tourisme), la France (pour sa protection militaire, le tourisme et l’appui politique). L’excédent commercial de l’Allemagne, son rigorisme financier pour conserver une monnaie sous-évaluée qui dope ses exportations et la domination politique de sa chancelière pendant cette décennie (ses décisions unilatérales par exemple comme l’accueil des migrants) montre que l’Allemagne est la plus grande bénéficiaire de la mise en concurrence.
Ce serait un peu comme faire courir un athlète accompli et même dopé (la monnaie est le sang de l’économie), des athlètes moins médaillés et plusieurs débutants dans la même course. On sait d’avance qui gagne. Cela ne peut provoquer qu’un grand désarroi chez les autres participants. Je crois que beaucoup d’Anglais se sont rendus compte de cela. Cela ne peut pas continuer.
C’est pourquoi je pense que cela n’est pas un gâchis.
Les Anglais n’ont-ils pas souvent montré dans l’histoire qu’ils avaient raison de résister et de ne pas se soumettre à l’impérialisme venu du continent ?
J’ai hâte de lire ce que vous en pensez.
Bon dimanche
Jul.
Cosmo
7 janvier 2019 @ 12:57
Jul,
je vous remercie pour votre réponse dont j’apprécie l’argumentation que je reprends point par point.
Je ne connais vraiment pas de personnes pro-Brexit dans mon entourage immédiat. Ne croyez pas que je sois enfermé dans un système social. Bien évidemment il y a de fort nombreux partisans du Brexit, même si aujourd’hui ils sont minoritaires, selon les derniers sondages.
Personne n’est victime des « méchants Brexiters ». Il s’est passé tout simplement que personne ne croyait que le vote Leave allait l’emporter. Et cela a été une surprise à commencer par ceux qui ont mené la campagne du Leave. Comme j’étais sur place, j’ai pu voir les mensonges de cette campagne, notamment sur les 350 millions économisés en vue de les donner aux services hospitaliers. Je ne vous parle pas des spots télévisés qui étaient une honte pour l’intelligence humaine.
Le service de santé est dans un état lamentable, non à cause de l’Union européenne, mais à cause des coupes faites par le gouvernement britannique dans son budget et par le fait que le personnel non britannique s’en va. Il manque des milliers de médecin, infirmiers et aide-soignants.
Les agriculteurs britanniques ne recevront aucune subvention de l’état, pas plus que d’autres industries. Le PM a simplement promis que les subventions seraient versées jusqu’en 2020…or, ce sont des subventions européennes.
Détrompez-vous, le Royaume-Uni n’est plus une puissance mondiale. Les puissances mondiales sont les Etats-Unis, la Chine, l’Inde et dans une mesure moindre la Russie. Toutes les autres ne sont que des puissances de second rang, même si leurs économies restent majeures. Et les puissances comme la France, le Royaume-Uni, l’Italie ou l’Allemagne ne restent puissantes qu’à travers l’Union européenne. Le marché unique a été une source de stabilisation, enrayant notre déclin économique. Si le Royaume-Uni n’avait pas besoin de l’Union européenne, ce ne serait pas la panique à laquelle nous assistons. Ils ne souhaitent qu’une chose c’est de rester dans le marché unique mais à leurs conditions et cela n’est pas possible. Car si chaque pays pose ses conditions, il n’y a pas de marché unique.
Contrairement à ce que vous croyez, chaque pays a bénéficié de l’Union européenne, à commencer par les Anglais. Londres n’a vu son fantastique développement sur le plan financier que parce que les capitaux y investis se replacent en Europe. Et là aussi, c’est la panique à la City, en passe de perdre des milliers d’emploi. La prospérité du Royaume-Uni vient de son secteur finnacier, son industrie étant moribonde depuis bien longtemps et leur ressource énergétique vient de l’Ecosse.
Il y a malheureusement au Royaume-Uni, du moins chez certains politiciens, une grande malhonnêteté intellectuelle qui consiste à vouloir le beurre et l’argent du beurre. cela a d’ailleurs été largement reproché par la presse britannique à Teresa May.
Je trouve votre mot « impérialisme du continent » vraiment fort. N’oubliez pas que l’impérialisme fut d’abord britannique! Il laisse entendre que l’Union européenne se comporterait comme l’Allemagne nazie qui a échoué à envahir l’Angleterre.
Vous reprochez à l’Union européenne d’accumuler les capitaux mais n’oubliez pas que le Royaume-Uni est le pays du capitalisme pur et dur par excellence et qu’ils n’ont aucun état d’âme à ce sujet. Je vous assure qu’il vaut mieux vivre au sein de l’Union européenne qu’au Royaume-Uni, où les riches sont immensément riches et les pauvres très pauvres. Il y a une protection minimales des droits sociaux, congés maladie, assurance-chômage, retraites.
Savez-vous combien touche une personne au chômage dès la première semaine et ce, à la condition de justifier de ses recherches tous les 15 jours ? 73 livres par semaine. Et avec cela vous devez vivre.
https://www.gov.uk/jobseekers-allowance
Savez-vous que le travail au noir est présent partout ?
N’oubliez pas non plus que les plus riches ne paient pratiquement pas d’impôts tant le système est fait pour eux. Si vous parlez d’ISF au Royaume-Uni, vous êtes mort. Et on n’a pas pu éradiquer les paradis fiscaux car la majorité d’entre eux sont britanniques, les plus proches étant Jersey et l’île de Man. Le gouvernement de David Cameron s’est fermement opposé aux demandes de l’UE à ce sujet.
Les barrières sociales sont terribles, la mobilité sociale très difficile, en raison d’un système de caste unique dans le monde occidental. J’ai eu mille fois l’occasion de le constater.
Il est difficile de dire ce que la reine peut penser. Je serais surpris que le prince de Galles soit favorable au Brexit. Il est bien trop sensé pour cela. Quant aux Cambridge et au duc de Sussex, il ignorent tout de l’Europe. La duchesse de Sussex en sait probablement plus qu’eux à ce sujet.
Je peux vous dire que j’appartiens à une famille anglophile, que moi-même je vais en Angleterre depuis l’âge de 16 ans, que je parle la langue couramment et que je continue à y avoir des intérêts financiers et sentimentaux. Mais je me sens trahi par ce que je croyais être un pays libre et tolérant. Aujourd’hui, ce pays est pris dans une idéologie mortifère. Et le pire est à venir.
Je le regrette profondément et tous mes amis français et anglais avec moi mais quand quelqu’un a décidé de se suicider, rien ni personne ne peut l’en empêcher.
La semaine qui vient va être décisive. Et si le no-deal l’emporte les Anglais peuvent craindre le pire. Après tout chacun est libre de son destin. Il ne faut tout simplement pas en faire porter la responsabilité aux autres.
Cosmo
jul
8 janvier 2019 @ 20:21
Cosmo
Je lis avec intérêt vos arguments.
La Grande Bretagne était clairement la puissance la plus impérialiste du XIXème siècle bien sûr mais ne peut-on pas constater qu’actuellement c’est l’Allemagne qui par ses excédents commerciaux, ses investissements dans les pays de l’est de l’Europe, sa captation des flux migratoires de l’est et du Proche-Orient et donc la fragilisation, l’abaissement des industries, du commerce et de l’agriculture de ses partenaires de l’ouest, qui est la puissance impérialiste actuelle ?
Ne peut-on pas dire que le Royaume-Uni a des craintes justifiées concernant cette hégémonie allemande dans l’Union européenne et ainsi comprendre qu’une partie de ses habitants souhaitaient s’en retirer ?
Je ne connais pas l’état du système de santé britannique. Je ne doute pas que la philosophie de ce gouvernement soit de favoriser le secteur privé mais je crois pas que ses défaillances aient été causées par l’actuel gouvernement.
« Il manque des milliers de médecins, infirmiers et aide-soignants. »
Cela doit être la conséquence de l’impréparation et du laissez-faire des précédents gouvernements, « conservateur » et « travailliste » (en réalité libéraux) qu’on imité des gouvernements « de droite » et « de gauche » des Etats du continent qui n’ont pas veillé à la formation et à la répartition d’un assez grand nombre de professionnels, qui ont soumis les hôpitaux publics à des logiques budgétaires « à l’acte », qui ont dégradé les conditions de travail de ces services publics et les ont rendus moins attractifs pour les jeunes. L’issue des libéraux après ce désastre : la captation du personnel bien formé dans les pays pauvres (Europe de l’Est, Syrie). Terrible quand on pense à nos jeunes compatriotes qui auraient bien aimé se dédier à ces professions et aux peuples des pays pauvres qui ont payé la formation et ont besoin de soins médicaux accessible. Un non sens.
Comment un pays peut-il accepter de détruire son industrie et miser en grande partie sur la finance? Les Anglais n’auraient-ils pas dû conserver un équilibre ?
Je pense que cela vient de la théorie de la sélection naturelle appliquée à l’économie qui veut empêcher les Etats de s’organiser pour garder tous les secteurs d’activités, produire tout ce dont ils ont besoin, pour prendre soin de leurs travailleurs et de leur environnement. Je ne sais pas pourquoi pour ces économistes, les Etats interventionnistes sont vus comme le mal.
Je vous crois bien volontiers lorsque vous présentez plusieurs exemples de la dureté sociale au Royaume-Uni, vis à vis des travailleurs privés d’emplois.
Pour ce qui est des « castes », l’Angleterre n’a jamais eu une culture égalitaire. Cela fait des siècles que ses fondements familiaux sont inégalitaires. Vouloir y franchir les barrières sociales à l’échelle d’une vie est un péché d’orgueil là bas. C’est d’ailleurs assez sain et cela n’empêche pas les ascensions sur plusieurs générations et la charité d’être efficace. Et voyant la perte de mesure et les résultats des ascensions trop rapides d’individus incompétents en matières régaliennes que les élites françaises promeuvent, on comprend le scepticisme des Anglais.
Je pense qu’on peut trouver logique pour une Nation qui fut si puissante de se retirer d’un système qu’elle ne dominera pas, sans pour autant croire que toutes les promesses de la campagnes seront tenues ou encore croire que ce serait à cause du Brexit que la situation du pays est mauvaise.
C’est « mauvais joueur » mais c’est compréhensible.
Mais voyons les aspects positifs : cela rabaissera les orgueilleux de ce pays, cela éclairera le peuple anglais sur les causes de ses malheurs et cela orientera mieux leurs votes à l’avenir et donc cela amènera au pouvoir des personnes qui réorienteront la production économique, peut-être vers une production créatrice d’emplois rémunérateurs pour le plus grand nombre, générateurs de bien être social. Cela éclairera également les autres peuples.
Cosmo
9 janvier 2019 @ 10:27
Jul,
Je vous trouve bien optimiste quant aux effets du Brexit. Rarement difficultés difficultés économiques ont entraîné une amélioration sociale. C’est même le contraire. J’ai bien peur qu’une radicalisation s’installe au Royaume-Uni.
Je lis la presse britannique tous les jours et je suis de près tous ces développements. Si le futur était aussi rose, nous n’aurions pas tous ces débats, très agités et cette méfiance généralisée à l’encontre d’une sortie pure et simple de l’Union européenne, tous partis et syndicats confondus. Seuls considèrent cela comme un bien des individus comme Boris Johnson, David Davies – leur incompétence est notoire – ou Jacob Rhees-Mogg et Nigel Farage, dont la malhonnêteté est étalée au grand jour.
Je pense que Teresa a commis de graves erreurs dans sa gestion du dossier. Elle le réalise aujourd’hui et tente de sauver la situation par un accord qui ne satisfait personne mais qui donnera au moins un peu d’oxygène avant le grand saut dans l’inconnu. S’il n’ y a pas d’accord avant le 29 mars, le Royaume-Uni ne fera plus partie de l’Union européenne et se trouvera ipso facto assujetti à l’Organisation Mondiale du Commerce, avec lequel il devra négocier tous ses accords commerciaux, sans parler des accords bilatéraux. Cela va prendre des années. Et l’issue de tout cela est douteuse car aucune des puissances mondiales n’est prête à faire de cadeaux au Royaume-Uni qui a plus besoin d’eux, qu’eux de lui. Le Commonwealth, dans ses pays les plus importants, a déjà émis des réserves.
Je ne partage pas votre opinion sur l’hégémonie allemande. Nous sommes dans un système où chacun a bénéficié de ses avantages. Tous les pays le reconnaissent sauf certains dont la malhonnêteté intellectuelle est évidente. Ils ont pris les subventions, les ont utilisées plus ou moins bien et reprochent leurs propres défauts à l’Union européenne.
J’ai vécu en Hongrie de 2004 à 2011 et je peux vous assurer que la transformation du pays a été radicale. La position de Mr Orbàn est injustifiable quand il attaque l’Union européenne. Où en serait son pays sans les fonds structurels ? Quelle est sa contribution nette ?
Le choix des Anglais est à mes yeux, et aux yeux de beaucoup, regrettable. Nous verrons bien ce qui se passera après.
Une chose est certaine, personne ne les regrettera. Le général de Gaulle, en s’opposant à leur entrée, avait une fois de plus, une vision juste des choses.
Cosmo
Cosmo
9 janvier 2019 @ 17:18
Jul,
Je ne sais si vous lisez l’anglais mais vous trouverez dans ce lien une analyse pertinente de la perception que les Anglais ont eu de leur rôle au sein de l’Union européenne.
https://www.theguardian.com/commentisfree/2019/jan/09/britain-end-delusion-leader-brexit
En clair, ils pensaient qu’ils devaient en être les leaders naturels, mettant France et Allemagne au second plan.
Bel exemple d’arrogance et de cécité.
Français, Allemands, Belges, Italiens, Espagnols etc…ont accepté de jouer le jeu, même si de par leur économie et leur histoire, mais aussi par les liens personnels tissés entre les chefs d’état, de de Gaulle avec Adenauer à Mitterrand avec Kohl, France et Allemagne font figure de leader. C’est cela que les Anglais ne peuvent pas accepter. Ils sont leurs égaux mais en aucun cas leurs supérieurs.
Comme je le disais dans mon message précédent, c’est un beau gâchis car le Royaume-Uni a son rôle à jouer dans l’histoire aujourd’hui comme il l’a fait par le passé. L’Union européenne, sans lui, est moins forte mais elle reste une puissance avec laquelle le reste du monde compte. Le Royaume-Uni se retrouve dans la situation de la peau de chagrin.
Je suis tous les débats à la Chambre des Communes et je comprends l’amertume de tous mes amis anglais devant ce spectacle qui augure d’un avenir bien incertain. Hélas !
Cosmo
jul
10 janvier 2019 @ 08:14
Ah Cosmo,
J’entends vos arguments. Je ne dis pas que le Royaume-Uni ne connaîtra pas de difficultés économique et sociales, je ne dis pas que chaque Etat membre de l’Union européenne n’a pas profité de l’ouverture des frontières. Je n’ai jamais écrit que les pays de l’est de l’Europe n’en avaient pas profité.
Cependant il apparaît clairement que l’ouverture des frontières a entraîné une accumulation encore plus importante des richesses par l’Allemagne et le Luxembourg ainsi qu’une captation forte de main d’œuvre des autres pays.
Ce que les Hongrois reprochent à l’UE ce n’est pas le développement qu’elle lui a permis. C’est d’avoir accepté que la chancelière allemande ouvre ses frontières à l’immigration du Proche-Orient. Ce n’est pas les fonds structurels.
Des dirigeants européennes estiment que la politique monétaire et les normes libérales plongent dans la précarité beaucoup de jeunes travailleurs peu qualifiés, les empêchent de s’établir, de fonder une famille et pire, à émigrer vers l’Allemagne ou le Royaume-Uni. Quand on observe les résultats démographiques de l’UE, on a clairement la signature de son échec. Même en France, la fécondité est passé sous le chiffre de 2, empêchant le renouvellement des générations. Et la catastrophe est pire encore dans les pays du sud et de l’est de l’Europe. Mais comment pourrait-il en être autrement quand c’est le modèle libéral qui y est préconisé…
Ce que critique Orban, ce n’est pas le développement économique de son pays mais le l’idée que l’UE pourrait résoudre sa crise démographique par l’utilisation des jeunes travailleurs des pays du Proche Orient et d’Afrique, qui prive d’ailleurs ces pays de leurs forces vives.
L’ouverture des frontières qui sont des protections, induit toujours un accroissement de l’accumulation plus forte par les plus compétitif, que ce soit de l’argent et des Hommes.
C’est un jeu fou qui empêche les jeunes de demeurer dans leurs pays, qui les déracine. Mais je ne dis pas que c’est un jeu qui ne profite pas aux plus qualifiés.
Si je suis optimiste pour le Royaume-Uni, sans bien sûr croire que tout sera facile durant une période de transition, c’est parce que les Nations des îles britanniques ont toujours montré qu’elles savaient surmonter des périodes de grandes difficultés car je sais qu’elles ont de grandes ressources matérielles et surtout morales pour affronter cela. Et je reviens à mon dernier paragraphe, on peut espérer l’arrivée au pouvoirs de conservateurs inspirés de Disraeli par exemple ou de travaillistes qui rééquilibreront la situation du pays vers plus de justice sociale. La Grande Bretagne n’a pas toujours eu une longueur d’avance sur les autres Etats du continent ? Qu’on regarde le gouvernement respectant une charte, la révolution, l’industrialisation, la colonisation, le parlementarisme, la résistance à l’Allemagne nazie, l’état providence après guerre, l’application du néo-libéralisme ensuite à partir des années 70? Alors je me dis que le Royaume-Uni est encore en avance sur nous-autres dans l’étape suivante : le retour à un certain souverainisme et à une plus grande modération sociale.
J’espère aussi que ce que je crois voir chez le duc de Cambridge qui me parait assez hanovrien s’il on peut dire inspirera son peuple.
Je trouve que c’est une perspective réjouissante en effet :)
Le Royaume-Uni a toujours un coup d’avance :)
Cosmo
10 janvier 2019 @ 13:41
Jul,
Beaucoup de vos arguments sonnent justes.
Cela dit Orbàn était déjà hostile à l’Union européenne, bien avant la crise migratoire. J’étais en Hongrie lorsqu’il a été élu, porté par une droite anti-européenne, aidé par Jobig, parti ouvertement fasciste. J’ai vu des défilés d’hommes habillés en noir et bottés dans les rues de Budapest. Cela faisait froid dans le dos en nous remettant quelques décennies en arrière.
Bien sûr l’Union européenne n’est pas parfaite mais nos diversités font sa force alors qu’elles nous seraient fatales sans elle. Le faible taux de fécondité a commencé à la fin du XIXe siècle, l’Union européenne n’a rien à voir là-dedans. C’est le produit de nos égoïsmes bourgeois.
Le Royaume-Uni reste encore le pays où le libéralisme est encore le plus développé. Et les promoteurs du Brexit demandent encore plus de libéralisme. Nous sommes loin de l’état-providence et si nous devons suivre votre raisonnement sur l’avance qu’aurait eu ce pays dans l’évolution sociale, nous pouvons nous attendre au pire.
Le Royaume-Uni est vendu aux puissances d’argent et ce depuis plus de 40 ans. Ce sont elles qui y font la loi.
Quant à l’ouverture totale des frontières, ce fut le Royaume-Uni qui, au sein de l’Union européenne, en fut le promoteur, refusant toute idée de quota. En clair, ils ont dit « vous pouvez tous venir chez nous. » Aujourd’hui c’est le contraire, et ils en accusent l’Union européenne.
Je ne vous parlerai du laxisme sociale et religieux. C’est chez eux que le fondamentalisme a fleuri. Les communautés co-habitent mais s’évitent. Quand elles ne se détestent pas !
Sur le plan des lois sociales, les pauvres vivaient dans des taudis organisés à la fin du XIXe siècle dans la triomphante Angleterre, alors qu’au même moment l’Empire allemand se dotait de vraies lois sociales, assurances sociales, maladie, invalidité, retraite.
Ce n’est pas pour rien que Marx a écrit son « Capital » an Angleterre et qu’il pourrait encore l’y écrire.
Les classes populaires sont bien mieux protégées dans l’Union européenne que chez eux. La pauvreté y est aujourd’hui quasi endémique. Quant à la famille, elle n’existe plus. C’est chacun pour soi.
J’ai eu la chance de travailler dans quatre pays, la France, l’Italie, la Hongrie et le Royaume-Uni. J’ai joui de l’absence de frontières et de la monnaie unique, sauf quand j’étais à Londres. Mon expérience anglaise a été la pire. Si on me proposait d’y travailler à nouveau, je refuserais. Et pourtant j’étais dans le milieu le plus élevé de la société anglaise.
Le duc de Cambridge, comme sa grand-mère, ne fera rien du tout. Etre hanovrien n’est pas un compliment si on se réfère à George II, III et IV, dont les règnes sont jugés avec sévérité.
J’aurais beaucoup plus confiance dans le prince de Galles dans ce domaine. Bien que victime parfois du phénomène de cour – que j’ai eu l’occasion de constater personnellement – c’est un homme de coeur, intelligent et cultivé, conscient des problèmes sociaux. Il a oeuvré magistralement. Mais une fois roi, il est loin d’être certain qu’il ait la même liberté. Il l’a d’ailleurs lui-même dit il y a deux mois. Il n’est pas aimé, ni par les milieux populaires, ni par les milieux bourgeois et encore moins par les milieux aristocratiques. Et c’est profondément injuste.
Enfin quoiqu’il en soit, ils sont à l’heure du choix et je n’aimerais pas être britannique aujourd’hui. Avant le Brexit, je pensais acheter un propriété dans la campagne anglaise. Dieu merci, je ne l’ai pas fait.
Je vous recommande de suivre ce qui se passe d’aussi près que je le fais. Vous aurez une idée plus proche de la réalité britannique, anglaise, irlandaise et écossaise. Mis à part les Brexiters purs et durs, chacun a l’impression d’être à la veille d’une catastrophe.
Cosmo
Cosmo
10 janvier 2019 @ 13:53
Pardonnez mon esprit d’escalier Jul !
Je ne vous ai pas parlé de l’éducation. Je passe sur le secondaire. Mais quid des universités ? Je suppose que vous savez que l’inscription annuelle coûte 9000 livres sterling et qu’il n’existe pas de bourse, ni d’aide. A ces frais, il faut ajouter le logement, la nourriture et les livres. Je ne vous parle pas d’écoles privées, comme HEC ou autres, non, je parle de l’Université d’état, Oxford, Cambridge, Leeds, Bristol etc…
Les étudiants doivent donc faire appel à des prêts bancaires pour financer leurs études. Chacun d’entre eux commence sa vie active avec un minimum de 30000 Livres de dettes.
Trouvez-vous cela normal ?
Aucun pays de l’Union européenne ne pratique une telle politique universitaire. Les études sont gratuites partout.
Cosmo
Gérard
27 décembre 2018 @ 21:14
Voilà une enquête rondement menée par Néoclassique plus fort qu’Hercule Poirot ! Et le coupable était bien sûr le roi régnant ! Bon sang mais c’est bien sûr !
Robespierre
28 décembre 2018 @ 12:23
Au départ, le mariage entre Bathilde et le jeune duc de Bourbon fut heureux. La jeune fille plus âgée que son epoux fut envoyée au couvent, le temps que celui-ci grandisse. Mais à l’âge de 15 ans, le jeune mari enleva sa femme au couvent et voulut vivre maritalement avec elle, et être un époux dans tous les sens du terme. Cet « enlèvement » amusa beaucoup la noblesse, et je crois qu’on écrivit une petite pièce de theatre sur le mari de 15 ans amoureux et ne voulant plus attendre. On ne sut jamais pourquoi, un jour, le jeune duc de Bourbon voulut quitter sa femme et vivre loin d’elle. Madame d’Oberkirch dans ses excellents mémoires frequenta la jeune duchesse mais n’apprit rien de plus sur cette rupture etonnante. Ils ne se réconcilièrent jamais, car le mari avait pris sa femme en horreur. Elle ne lui donna donc qu’un enfant, le pauvre duc d’Enghien. Louis de Bourbon est un bonhomme peu attachant. Il s’acoquina avec une sorte de prostituée anglaise qu’il fait épouser par un baron de Feuchères. Celui-ci accepta l’alliance croyant que la dame était une fille illegitime du duc. Quand il sut la vérité il quitta sa femme, indigné, considérant qu’il avait été trompé sur la marchandise. Ce qui est moche chez le dernier des Condé c’est qu’il se soumit aux quatre volontés d’une aventurière au détriment de sa proche parenté. Et Louis-Philippe toujours intéressé par l’argent, mit un mouchoir sur ses principes et fit des mimis à la baronne de Feuchères, espérant, à raison, que la fortune du dernier des Condé reviendrait à un de ses fils. Operation réussie, mais ce n’est vraiment pas à la gloire du dernier roi de France.
Robespierre de retour de Jerusalem et Bethleem
Neoclassique
28 décembre 2018 @ 14:00
Roi de France , non Louis Philippe ne fut jamais Dieu merci.
Il ne fut que roi des français, seul de son espèce et cela nous a bien suffi!
Robespierre
29 décembre 2018 @ 22:01
bien sûr il était roi des Français en titre, mais il demeure qu’il fut le dernier roi de France avant un dernier empereur.
Aramis
28 décembre 2018 @ 13:58
Merci Néoclassique de m’avoir donné l’occasion de lire ce livre de Lambot.
PierreO
28 décembre 2018 @ 19:27
Ramassis de lieux communs et de fantasmes pseudo historiques à peine orientés… nous n avons pas hâte de lire une biographie écrite par vos soins!
Neoclassique
29 décembre 2018 @ 12:34
Rassurez vous je n en com mettrai pas.
Je laisse ce soin à Charles l hagiographe et le docteur honorifique causa de la maison cadette et félone d Orleans .
Il s en tirera à merveille à grands coups d encensoir. …
Pierro
30 décembre 2018 @ 22:47
Je n étais pas inquiet, juste lucide… et je vois que je ne suis pas le seul; à lire les autres commentaires….
PierrO
30 décembre 2018 @ 22:48
Je n étais pas inquiet, juste lucide… et je vois que je ne suis pas le seul; à lire les autres commentaires….
Zeugma
27 décembre 2018 @ 10:39
L’excellente préface d’Emmanuel de Waresquiel donne grande envie de lire cette biographie du dernier Condé signée Emmanuel Maury. (Ce que je vais faire immédiatement après avoir terminé celle – passionnante – du président Giscard d’Estaing).
Contrairement à ce qu’affirme le très distingué préfacier, ce n’est pas la première fois qu’un ouvrage retrace la vie de ce prince qui descendait de Charles de Bourbon (1489-1537), grand-père de Henri IV.
Louis VI de Condé est mort – dans les circonstances que l’on connait et qui restent mal élucidées – .le 27 août 1830 très peu de jours après les « Trois glorieuses » qui ont fait le passage de la Restauration à la Monarchie de Juillet
Sans descendance (Son fils – le duc d’Enghien – ayant été enlevé et fusillé dans des conditions sordides sur ordre de Bonaparte), la dévolution successorale de cet homme richissime est une question intéressante …..
Louis d’Orléans (1845-1866), fils du duc d’Aumale (1822-1897) qui – en définitive – hérita de la fortune du prince fut titré prince de Condé par Louis-Philippe. Le dernier titulaire de ce titre prestigieux mourut sans descendance à l’âge de 20 ans
Jean Pierre
27 décembre 2018 @ 11:08
L’infortune des Condé, la fortune des Orléans.
aubert
27 décembre 2018 @ 11:18
A propos de Condé et de son héritage !… les voeux de Noël du comte de Paris sont bien longs à venir.
Peut-être le prince est-il convaincu que lui ne » Garde » plus rien.
Son concurrent n’est pas plus disert envers ces français que, de Madrid, il aime tant.
Par contre quel plaisir nous aurions si son fils, tant aimé de quelques uns sur ce site, nous adressait un « petit cocorico ».
Aramis
29 décembre 2018 @ 11:17
Le comte de Paris a publié un tweet minimaliste …qui vaut mieux que cent phrases contournées !
COLETTE C.
27 décembre 2018 @ 11:48
Que de drames dans cette famille !
Le livre doit être intéressant.
Mayg
27 décembre 2018 @ 13:01
Et on sait tous qui a hérité de l’immense fortune des Condé…
Cosmo
28 décembre 2018 @ 15:50
En grande partie, la France, Mayg !
Bon weekend
Mayg
29 décembre 2018 @ 13:05
La France ? Pas tout à fait. On se demande toujours où est passée l’immense fortune de feu le comte de Paris. Qui quand même a eu l’intelligence de léguer ce qu’il en restait à la fondation Saint Louis. Mais entre ce que sa » gouvernante » s’est accaparée et ce que ses héritiers ont dispersés dans les salles de vente aux enchères, je ne dirais pas que la France soit la seule bénéficiaire de cet héritage…
PierreO
30 décembre 2018 @ 23:00
C’ est bien là où lorsque l.on vous lit on comprend deux choses:
1) vous ne maîtrisez pas le sujet dont vous parlez car enfin, lorsque Cosmo vous dit que la France doit remercier Aumale vous répondez : on peut se demander ce que le comte de Parus a fait de sa fortune ( alors juste un petit rappel’ Aumale a donné Chantilly à la France pas à son arrière petit neveu Paris)
2) votre haine de Orléans oriente en permanence vos propos et les rendent mesquin car même reconnaître que le don fait à la France par Aumale vous paraît suspect
Pour votre information le comte de Paris n est pas mort ruiné… il a dépensé sans compter tout au long de sa vie en faisant de la politique en ayant un tra8n de vie de pretendant en Ayant 11 enfants, et finissant ses jours avec une maîtresse certainement coûteuse. Que ses héritiers vendent des objets est bien triste mais c est leur droits, et cela se fait dans toutes les familles de France et d ailleurs…
PierreO
28 décembre 2018 @ 19:30
Ça nous prouve que vous avez déjà lu au moins un livre d Histoire. Puisse 2019 combler le reste de vos lacunes.
Bonne annee à vous, pleine de voyages à Madrid!
Mayg
29 décembre 2018 @ 12:59
Je ne sais pas si on peut dire au moins autant de vous Pierre O, alors occupée vous de vos lectures avant de prévoir aux miennes !
Naucratis
29 décembre 2018 @ 14:44
Votre fiel envers Mayg vous rend peu sympathique CharlesO.
PierreO
30 décembre 2018 @ 22:46
Encore votre problème de dédoublement de la personnalité…. cela vous rend si intelligent! Régalez nous de vos talents en 2019!
Francois
27 décembre 2018 @ 18:27
Fins terribles des Condé
Le fils meurt comme l’on sait assassiné dans les fossés
de Vincennes
Le père certainement liquidé aussi par cupidité
C’est assez épouvantable
Mais les fortunes des Orléans et des Condé réunies n’ont
pas bien fini
Reste le merveilleux domaine de Chantilly et son contenu heureusement
Quant au reste
Bien mal acquis ………
Latina
28 décembre 2018 @ 09:29
Quand on voit la cupidité des uns et l’utopie des autres, vivement la République avec ses bons et parfois moins bons côtés. Car au moins affranchie de toute légitimité dynastique et on peut en changer les hommes .
Robespierre
28 décembre 2018 @ 17:10
Loin de moi l’idée de défendre la monarchie (on connait mes idées là-dessus) mais la cupidité et l’hypocrisie existe sous tous les gouvernements. Le trafic d’influence, vous connaissez ? Et les républiques bananières où le président se dépêche de s’enrichir avant d’être fichu dehors. J’arrête ici mes exemples, par manque de temps.
Robespierre
29 décembre 2018 @ 22:03
… existeNT..
Karabakh
28 décembre 2018 @ 13:15
La mort a toujours quelque chose de tragique mais au fond, heureusement que tous ces princes se sont mouillés de la sorte. Cela renforce la République, dans l’immédiat le seul régime étatique adapté à la France, même s’il est malheureusement porté par des types guère plus malins que Condé et Orléans.
aubert
28 décembre 2018 @ 14:15
Jouant le bourdon du coche comme Mayg en joue la mouche , voila qui est un bon rappel pour ceux qui oublient la réalité.
Certains ici citent sans cesse les défauts des Orléans. Tout le monde les connaît. On pardonnerait leurs détracteurs si le but n’était pas de glorifier par contraste leurs cousins d’Espagne qui n’ont connu et ne connaissent de la France que leur chimère à » prétendre » et dont on cherche vainement depuis plus d’un siècle à quel moment ils ont servi la France.
A quoi bon !? le trône de France n’existe plus et si un jour il devait être « réinstauré » ce ne sont pas, même s’ils possèdent des qualités privées, des princes fantoches comme ceux de toutes les branches actuelles qu’à défaut de la colombe rémoise les français appelleraient.
Aussi les blancs d’Espagne et autres légitimistes feraient bien de nous foutre la paix. Les avatars de la République nous suffisent qu’ils soient rouges ou jaunes pas besoin de rajouter des blancs.
Cosmo
29 décembre 2018 @ 12:55
Excellent commentaire, Aubert.
Gérard
28 décembre 2018 @ 14:45
Aumale a hérité d’une immense fortune mais à travers lui le plus beau fleuron de cette fortune est revenu grâce à lui à la France par ce château et ses fabuleuses collections. Comme beaucoup plus récemment en quelque sorte Amboise par exemple.
Neoclassique
29 décembre 2018 @ 12:40
Ambroise est une coquille quasiment vide après la quirielle des ventes organisees pendant vingt ans par les Orléans, père, fils et enfants. ..
C est un atavisme chez eux! ..
Gérard
30 décembre 2018 @ 11:42
Amboise a toujours été vide. Amboise n’était meublé que lorsque le roi y était.
aubert
29 décembre 2018 @ 12:47
Un coup neoclassique, comme dirait Freud en lisant le commentaire très classique d’un espagnophile.
En tirant sur la corde, pas celle de l’espagnolette cantilienne, on peut conclure que Philippe d’Orléans a voté la mort de Louis XVI parce que sa soeur n’apportait pas à son mari la jouissance qu’il méritait… vous me suivez…
Pauvre roi, mal marié au cousinage déplorable qui n’hérite, lui, que de la guillotine ! Comme du haut du ciel il doit regretter de ne pas être que serrurier, même si les pieux descendants des traîtres de sa famille honoreront sa mémoire dans trois semaines.
Neoclassique
29 décembre 2018 @ 12:49
Les blancs d Espagne et les blancs d Eu sont à mettre dans le même sac. Là n est pas la question.
Il s agit simplement ici de rétablir les faits sur la cupidité de Louis Philippe et de tous les moyens même les plus abjects qu il a employé pour la satisfaire.
Gérard
30 décembre 2018 @ 11:45
Louis-Philippe voulait que sa famille ne manque de rien et il était soucieux de ses deniers mais la preuve d’agissements délictueux ou criminels n’a jamais été apporté.
Mayg
29 décembre 2018 @ 13:10
Plusieurs intervenants ont fait des commentaires similaires au mien, mais c’est sur moi que vous faites une fixation. A croire que je hante vos nuits ? Je ne savais pas que mes commentaires avaient une telle importance dans votre petite vie, et bien sachez que ça risque de continuer car ce ne sont pas vos remarques inutiles qui risquent de m’empêcher de donner mon avis…
Gérard
31 décembre 2018 @ 21:52
Mayg il faut reconnaître que vous êtes toujours en première ligne. C’est vous le savez la ligne la plus exposée alors naturellement parfois on risque une blessure mais il faut rendre hommage à votre courage. Et vous souhaiter une bonne année.
Brigitte - Anne
30 décembre 2018 @ 15:01
Tous et tous de chaque camp j adore vous lire ! Vraiment. Un régal. Mais dites moi que fait on avec le blanc d espagne et le blanc d œuf..? Euh pardon d eu… Sérieux s abstenir, un peu d humour que diable !!
Guy Coquille
30 décembre 2018 @ 23:20
Chaque fois que l’on parle de cette affaire du Duc de Bourbon, les mêmes ragots ressortent. Louis-Philippe s’est effectivement efforcé d’étouffer l’affaire, mais le soupçonner d’avoir lui-même fait assassiner le Duc est absurde. Oui, la Baronne de Feuchères était une grue et elle a peut-être éliminé le Duc quand elle a vu que son étoile pâlissait, d’ailleurs le régime de juillet n’a pas tardé à lui signifier qu’elle avait intérêt à quitter la France. Louis-Philippe était capable de cynisme et d’injustice, mais certainement pas pour une simple affaire d’argent. Quant au Duc d’Aumale, les « légitimistes » comme les « orléanistes » ne devraient pas oublier qu’il n’a légué ses biens à l’Etat que lorsqu’il a compris que le Comte de Paris ne reprendrait pas la succession de juillet mais accepterait celle, légitime, du Comte de Chambord. Enfin, les duretés que certains écrivent sur ce dernier sont excessives. Certes, il n’a pas réussi, mais l’aveuglement des Broglie et Decazes doit aussi être pris en compte. Quel dommage que l’histoire ne donne lieu qu’à des rancunes et à si peu de leçons!
Adélaïde de B.
31 décembre 2018 @ 00:28
Regrettable que ces multiples apartés et bisbilles dignes d’une cour de récréation de maternelle gâchent l’intérêt de certains articles…
aubert
2 janvier 2019 @ 13:23
J’ avais fait une réponse Brigitte-Anne que je croyais pleine d’humour. Madame Salens qui n’a pas la même notion de l’humour que moi l’a rejetée.
C’est assez incompréhensible surtout comparé à l’horreur d’un commentaire haineux à propos de la reine d’Espagne qui comme l’a écrit Corsica n’aurait jamais du paraître.
Madame Salens est maîtresse chez elle certes mais un autre critère devrait compter: ce site ne vit que grâce aux commentaires de ces correspondants.
Judi Slot
25 novembre 2020 @ 11:35
Hi there i am kavin, its my first occasion to commenting anyplace, when i read this paragraph i thought i could also create comment due to this good piece of writing.