Parution de cette biographie « Le duc de Marlborough. John Churchill, le plus redoutable ennemi de Louis XIV » par Clément Oury.
En voici le résumé : « John Churchill, duc de Marlborough (1650-1722), est considéré comme l’un des plus grands généraux de l’histoire britannique.
Mais il est beaucoup plus que cela. Tour à tour commandant d’armée, diplomate, et homme politique, cet Anglais issu de la petite noblesse désargentée fut l’adversaire le plus dangereux d’un Louis XIV vieillissant.
Animant les efforts combinés d’une vaste coalition européenne, il devint, selon les mots de Voltaire, « l’homme le plus fatal à la grandeur de la France qu’on eût vu depuis plusieurs siècles ».
Durant la guerre de Succession d’Espagne (1701-1714), le duc de Marlborough, à la tête des armées de la « Grande Alliance de La Haye », multiplia les victoires contre les troupes et les généraux français. Par son charisme et ses dons de négociateur, il réussit à maintenir la cohésion et la combativité d’une Grande Alliance pourtant hétéroclite.
Politicien retors, il forma avec son épouse un redoutable couple politique qui domina le gouvernement de la Grande Bretagne, à un moment où elle s’imposait comme une des principales puissances en Europe. Mais sa disgrâce en 1712 permit au royaume de France d’échapper à la catastrophe qui lui semblait promise.
Pourtant, Outre-Manche, les avis sur Marlborough sont loin d’être unanimes. C’est qu’il doit son ascension exceptionnelle autant à ses talents, qu’à son art de la séduction et de l’intrigue. Sa légende noire en fait un homme avide de pouvoir et d’argent, ne reculant devant aucune trahison.
En 1688, lors de la Glorieuse Révolution, n’a-t-il pas abandonné son protecteur, le roi Jacques II ? Et ne fut-il pas destitué à cause de ses malversations ? Mais John a aussi de nombreux admirateurs, et d’abord son biographe et plus célèbre descendant, Winston Churchill. Sous sa plume, Marlborough apparaît comme le héros brave, serein et implacable qui fait de l’Angleterre la protectrice des libertés et l’arbitre des conflits sur le Continent. C’est dire si le descendant n’a eu de cesse de vouloir imiter son glorieux ancêtre.
Face à un personnage de cette envergure, il est difficile de ne pas choisir son camp. C’est pourtant le pari de Clément Oury. S’appuyant sur des archives considérables, multipliant les points de vue, il s’efforce de restituer le rôle de Marlborough au cœur des crises majeures qui ont secoué l’histoire européenne. Son ouvrage cherche à comprendre la clef des succès, militaires et diplomatiques, de celui que Napoléon appelait le « Grand » Marlborough. Il veut aussi en saisir les failles, les échecs, et percer le mystère d’un homme qui n’eut de cesse de dissimuler ses sentiments véritables. »
« Le duc de Marlborough. John Churchill, le plus redoutable ennemi de Louis XIV », Clément Oury, Perrin, 2022, 512 p.
yode
3 mai 2022 @ 05:22
Nous, en France, nous connaissons bien sa chanson apprise quand nous étions enfants !
Yode
3 mai 2022 @ 11:59
« Malbrouc » s’en « va t en » guerre mironton mironton mirontaine … tralala
DEB
3 mai 2022 @ 07:18
Les personnages historiques ont toujours une face claire et une face sombre donc ce livre pourrait être intéressant.
Auberi
3 mai 2022 @ 07:29
512 pages ! Mais certainement très intéressant 😊 A me mettre sous le sapin ou en cadeau d’anniversaire
Arielle
3 mai 2022 @ 08:22
Sûrement un excellent ouvrage. Merci pour l’info.
Ciboulette
3 mai 2022 @ 16:37
Est-ce bien celui qui partit en guerre ? Un de ses descendants affronta Napoléon , et un autre ( Winston ) fut un soutien précieux durant la dernière guerre .
Mayg
3 mai 2022 @ 13:17
Duc de Marlborough, issu de la petite noblesse désargentée ? Je croyais que les Marlborough étaient riches ?.
Baboula
4 mai 2022 @ 09:42
Riches après sir John .
Baboula
3 mai 2022 @ 13:56
Et il « nous « a laissé le palais de Blenheim ,palais commémoratif de la victoire de Blenheim . La vie de sir Winston est une bluette par comparaison avec celle de son ancêtre John .
Pascal HERVE
4 mai 2022 @ 17:59
Le palais de Blenheim lui fut offert en reconnaissance par le « peuple britannique » , en fait principalment le parlement et la reine même si il aurait lui même versé 60 000 livres .
La fiche wikipédia de Blenheim en parle d’abondance ( on y lit » la responsabilité précise du financement et un sujet discuté et non résolu à ce jour ) évoquant aussi les relations compliquées de la duchesse , née Sarah Jennings , avec la reine Anne , les disgraces que subit le Duc au cours de sa construction et insiste sur le fait qu’il n’était pas très fortuné .
Sans doute ses successeurs y auront-ils remédié?
Guy Coquille
4 mai 2022 @ 07:56
Il est normal que Marlborough soit l’objet de controverse, car il trahit honteusement Jacques II, qui lui avait le premier accordé sa confiance, entachant ainsi définitivement son honneur.
Vieillebranche
4 mai 2022 @ 14:02
Merci pour cette information- un grand personnage historique complexe qui méritait bien une mise à jour historiographie.